18q
EB¡\.
fe foupenr fur la planche '
a
ebaque coup de burin que
donne le graveur,
&
qu'il ;ibat de tems en tems
ave~
le veotre d'un burin (raneham,
. EBAROU!, adj, ' (
Marine,
) Vailrcau
Ibaro1i¡
fe dit d'un 'bluiment qui 'pour avoir été expoCé Irop
lang-"tems .aux gran4es ftcherelfes
&
ii
1
'ardeur du
~o.
leil; fe trouve alre7- delreehé pour que les bois !ravatl–
lem,
'&
Hue les pordages en
fe
retiranl faflent eorr'ou–
vrir ' les coutures , Pour éviter cel inconv¿oienl, on
fait Jelter beauej:lup
d'e~q
de tous cl)tés pour bien moui!-
ler
&
abreuver les bois, (
2)
, '
, *
E B
A
U e HE, E S
Q
U
1
S S E,
r.
f,
termeJ tuh·
ni'futJ,
L'iba,,,h~
ellll} premiere forme qu'on a donnée
a
un oqyrage;
1"huiffe
fl'eli qU/l)n modele ineorrea
de !,ouvragc' meme qu'on a tracé légeremeot, qui ne
coorient que l'efpril de 1'oljvrage qu'pn re propqCe d'e–
xécuter,
&
qui ne momre aux eonnoi(feurs que la pen–
fée de rounier : Dqnne7-
3
l'
eh"iffe
toute la perfeélion
poffible,
&
vous en fere,? un modele
aehev~,
D on–
nez
ii
I'ibatl<he
toule la perfeaion poffible,
&
l'ou–
vrage meme {era fini, Ainfi quaod on dil d'un tableau,
j'en ai 'PIl l'e/r¡uijJe;
on fait entendre qu'on
'~n
a vu
le premier traie 3U erayqn que le peimre avoie jetlé Cur
le papier;
&
quand on dit
1
j'en ai 'Vii l'ébaluhe
, 011
fail entendre qu'on a yu le ' eommeneemem de fon
~xécution
eq
couleur, que le peintre en
~voit
formée
fur la' Ipile, D'ailleurs le mor
d'ef'luifle
ne s'employc
guere' qU!l dans les ArtS
o~
I'on paíTe du 'modeie
11
-l'ouvrage; al! Jieu que eelui d'
Ibaluhe
efl plus géné–
ral, puiCqu'iJ efl applieable
a
10UI ouvrage eommen eé,
&
qui doil s'avancer de I'état
d'ébauche
a
I'état de
perfeaion,
Ef'luiffe
die toBJours moins
qu'lbaluhe,
q"oiqu'il Coit peut-etre moios facile de juger de I'ou–
'Vrage fur
l' fbauche
que fur
1'eJ'fuiffe, (oye1:-
E
s
Q
u
l~-
S E ',
,
,
'
'~'ll
A
u e
H I! ,
m
/lrchiteélure;
c'efl
l~
premiere for–
me qu'on donne
¡,
un quartier de pierre ou
ii
un bloc
de marbre avec le dCeau, apres qu'i1 efl dégroffi
:l
la
fcie
& :\
la poiole, fuivant uo modele ou un profil,
e'di auffi
0[1.
peli~
n¡odele de terre ou de cire taillé
3U
pr~mier
eoup avec
I'éb~uchoir,
pour eq voir l'"jfet
avant de le lerminer,
(P)
,
E B
A U
e
HE,
¡ba"cheJ en Gra'VIlre,
c'eíl I'aaion de
prépa'rer
&
'de meme par malres
les
ouvrages de gra–
Ture au premier [[ait de burio,
Voyez
M
A
S S E S ,
E
B A
U
e
HE,
Iba",her en Peinture,
c'efl diCpoCer
a–
veé des couleurs les objets qu'on s' efl propoCé de re–
préCenrer dans un tableau,
&
qui COn! déja deffioés Cur
urre
eoile impriméc, fans donne,
a
chacu,! le
ge~ré
de
perfeaion qu'on Ce crqie capaglc de !eur dopner', en
les finilrant, Les peinrres
Iballchent
plus ou moins ar–
reté : il
y
en a 'qui ne font qu'un leger lavis de cou–
leur'
&
de téréhenthioe, 0)1 meme de grifaille ou ca–
mayeu, Les Sculpteurs diCctlt auffi,
I~al<cher
1me
figu–
re , un baJ·,'elie¡,
(R)
E B A U
e
H E R,
v,
aa,
en terme d' Epinglier
fa–
°briquaot d'aiguiJles pour les 130nnetiers, efl l' aaioll
d'aiguifer en poiote avee une lime rude l'aiguiJle du cl)–
té
Ceulemen! ou I'on fera le bee,
Voyez
B E
e ,
, EBAUCHER,
ei4 terme d'Epinglier,
c'efl I'aaion
de dégroffir la poio¡e ' d'une épingle fur uoe meule tait–
Jadée eo gros, pour la p,éparer
11
recevoir le degré de
fineíTe qui lui efl prppre,
I/oy, la figure danJ la
1,
PI,
Je I'Epinglia
,
00
voit,
méme Planche,
le lourneur
qui fait rourner la meule par le moyen d''lne grande roue
fur laquelle
&
Cur la poulie de la mellle patre ulle cd r–
de fans fin ,
I/oyez la figure
de la
f!le~!~ r,epr~feneée
en
pareiculier dans la
Planche
du eloutler d épmgles,
E B
A U
e
H
E
R ..
en temu
4'
E'Ventaillifte,
c'efl peino
dre d'une eouleur un peu plus fégere que eeJle dOn! 011
s'ell fervi pour coucher; ou
pl~tl)e
c'ell former les pre:
n¡,jeres ombres ,
Voyez
P E t
N T U RE,
E
B A U
e
H
I!
R,
chez 'leJ FilaffierJ',
fe dil de la pr.,.
m iere
fa~on
qu'on donne
a
la filalre, en la faifant paf–
fer fur un Ceran dont les
poinl~s
Cqnt fore grolres ,
&
que I'on nomme
'Iba/lchoir
-de l'uCage qu'on en fait ;
on donne d' abord celte préparalion
a
,la filalre pour
commencer
a
fendre les panes,
&
!~
falre palrer
fuc~
ceffi vemcm
fUf
des ferans plus fins,
E B
A U
e
H
E R,
c'efl,
en terme de Form;er,
I'aaion
de Mgroffir ou
d'
enlever du bois encore en bloc le
plus gros,
&
lui
donne~
la
premi~rc¡ appárenc~
de
for~
me,
'
E
B A
U e
H
E
R,
en terme de L apidaire,
e' efl don–
ner la premicre facron aUI picrres
&
3UX cryflauI bruls
&
groffiers fur une roue de plomb haehée pour les
préparer 11 élre taillées daos la forme qu' on' vcut lcur
,~ire
prendre. •
,
,
EBAUCHI!R,
en terme de Planeur,
défign e pTA.
premeOl l' aélion d' éteindre les coups de tranche
d~~
marreau I
a
forger, de traeer les bouges , roarl ies ,
&
c,
de les dégager,
&
de donner
II
la pieee en gros
"1
forme qu'elle doie avoir apres fa pe!ftaion,
V,
B
o
U·
¡>I!S, jVlARLIES,
&c,
'
E B A
U C
H
01 R ;
f.
m, (
IIrts mlchani,!,)
outil
commulllo a rous les ouvriers qui éb:¡uehent leurs ouvra–
~es,
avant que de les finir,
E
B A
U
e
H
o
IR,
dn
CIJarpen:i.rJ,efl un ciCcau
11
deux bifeaux <¡ui leu. Cere
a
ébaucher les mortoiCes,
le~
pas, les
em\¡reyemetl~,
royez la
Pla"cb~
des outil{
flu
e
harpentier,
E
B A U
e
H
01 R, c'efl un feran que les FiJaffiers ap–
pellen! ain(j, paree que fes dems afTez rafes
&
grofTes
ne fonl propres qu'a ébaueher ou donner la premie re
fa~on
au chanvre ,
Voy.z r"rtide
S
E R
A
N,
!'
arlid.
¡;::
H A N V R
I!,
&
leJ PlancheJ du Cordier, '
E
B A U
e
H
o
t
R,
c'efl ulle efpece de "ifeau aman,
che dont fe C.rveD! les Cculpteurs qui travaillcnt en flue
&
en plarre, pour ébaucher leurs o uvrages ,
Voy, /'ar–
ticle
S
T U
e
~
A 'T E U R,
&
la Planche de Sellc, figu-
~~
,
,
E
n
A U
e
H
o
I R
s,
orttilJ de SculptJlre;
ce fon l de
petits mareeau' de bois OU d.e buis , qui ont environ
fepl
ii
hu il pouces ' de Inng; ils VODl en s' arrondifTan r
par J'un des bouts,
&
par I'autre ils Com plats
&
11
on–
glets,
JI
Y
en
a
qui CotH unis par le boue, qui ell on–
glee"
&
ils fervem • polir l'ouvrage; les autrés ont des
ondes ou dents , On les appelle
IballCh.irs bretelél ;
ils
rerv~m
a
pret~r
la terre,
Voyez les Planches de Sel'"
p elt,e,
, EBE
Otl
]USSANT,
f.
m ,
(Marine )
il
fe di!
du mou l'emeot des e-aux lorfquc !a Oler deCcend,
&
ql¡'
elle reRue,
(2)
,
E B E
N E "
f, m,
(Hift,
nat,)
efl une forle de bois
qui vielll des l odes ,
c~eem
l'emeDl dur
&
pet~m,
pro–
pre
ii
recevoir le plus beau 'poli; c'efl pour cela qu'on
l'employe
11
des
ouvrage~
de mofa'ique,
&
de marque–
¡erie,
& c,
VQyez13ois, MOSA YQ.U·I!,
&c,
11
y a Irois fortes
d' lbe,,";
les p'lus en ut:1ge parmi
nous , fone le noir, le rouge
&
le verl:
00
en voi!
de toutes ces eCpeces dans l'Ile de MadagaCcar , on les
nalmels du pays les appellen! ind¡lféremmenc
hazon
mai"ehi,
c'cfl· a-dire
bois noir
, L'¡le de Sainl- Maurí–
ce , qui appartiem aux Hollandois; fournl\
~uffi
une pat–
~ie
des
Ibenel
qu'on employe on h'urope, ,
!-es
aute!Jr~
&
les voyageurs ne Cone point d'accord
fur I'arbre dom on tire
I'ibene
noir; fuivant quelques–
unes de leurs obCervations , on pourroi! craire que c'efl
UlIe
Corte de palm ier, L e plus
o
digne de foi efl M , de
flaoourt, qui a réGd¿ pendam pluGeu rs année9 a lYla–
dagafcar en qualité de gouverocur,
11
110\lS alTllre que
eot arbre devient tres-gragd
&
tre~
- gros; que foo é–
corce efl noire ,
&.
Ces feuilles femblablcs
a
celles de
potre myrte, d'un verd·brun foncé ,
Tavernier nous anefle que les habitans des Isles onl
foin d'enterrer leurs arbres lorfqu'ils font abattos, pour
les rendre plus noirs, Le
p ,
Plumier parle d'un autre
arbre
d'/bene
noir qu'il a découvert a Saine·Domingue,
&
qu'il appelle
Jparú"m portulac", ¡.liiJ aC/llealttm
e–
beni ma,eri""
L' lIe de Candie produit auffi un petit
arbrifieau eonnu de, Botanifles fous le nom d'
e/¡en/l~
cretica.
Plin~
&
D ioCcoride direne que le meilleur
Ibene.
vienl d'Ethiopie,
&
le plus mauv nis , des Indes ; Théo–
phralle préfere au coneraire celui des Indes, D e
[Qute~
10$ eou leurs
d'lbe"eJ,
le noir efl le plus efiimé,
L '
1-
bene
le plus beau efl noir comme jaye!, f3rTS vcine
&
fans éeorce, tres-peCanl, ,firiogenl"
&
d'I10 gOÜt acre.
Son éeoree infuCée
dan~
de I'eau, efl, dit·on, bon–
ne pour la pituite
&
les maux vénériens; c'efl ce qui
a fail que Matthio lus
Il
pris le gua'iac pour uue Corte
d'lbene ,
Lorfq u'on en Oler fur des charbons 311umés ,
il s'en exhale une odeur agréable,
L'lbene
v.erd prcnd
aiCémene fell, paret: qu'il
ea
gras: 10rCqu'on en frone
une pierre, elle deviene brune,
C'
efl de ce bois que
les lodiens font les flatoes de leurs dieux
&.
les Cce–
pIres de lenrs rois, Pompée efl le premier 'lui en ait
apporlé aRome, apres avoir vaineu M ithridate , An–
jourd'hui que I'on a Irouvé laot 'de mankres de don–
ner la cou leur noire
a
des bois
dur~,
'00 employe moins
d'lb..,e
qu'autrefois,
L '
ébene
verd Ce trouve
a
Madagafcar, " Sainc· M 3U–
rice, dans les Amilles,
&
CUt-toút dans l'lIc de T oba–
go, L'arbre qui le produit
ea
!rcs' louffu; fes feu illes
[om uDies,
&
d'un beau verd : [ous fa premiere écor-
,
u