EAU
tic
fa froideur comme uo repercuffir, on
DC
doit poiot
l!tre étonné qu'on le prefcrive dans les cas de fourbu –
re, de crampes, d'cntorfes récentes,
&,.
&
qu'on or–
donne de I'employer en for me de bains pédilaves 10rC–
qu ' a 13 Cuite d'un certain travail ou de trop de r"pos,
ou d'autres caufes que1conques, 00 veut prévenir ou
diffiper I'cDgorgemcnt des jambes en augmentant la for–
ce
&
la réliflance des Colides,
&
en les difpoCant
a
réfiner
a
I'affluence trOP prompte
&.
trop abondante des
humeurs fur ces parties.
Ce Ceroie perdre un tems prétieux, que de recher,
ehcr ce que les aociens oot écrit fur celte m atiere:
quel fm ir pourrioos-nous en atteodre? d'une pan nous
verrioos Buellius fo(irenir gravement que des les prc–
miers cioq mois 00 doit mener le poulain
il
I'.al<,
&.
le faire Couyent entrer entieremem dans la riviere afio
de lui co Ceigner
a
nager : de I'autre 110US oe ferioos que
furpris do ton dogmatique
&
impoCant avec lequd C o–
lomelle
&.
Camérarius énoncent tous les principes qu'
ils ont afleélé de répaodre Cur ce point; I'uo dans Coo
traité Cur les chevaux,
,hap,tr. v;
&
I'au tre daos (on
hippocom . Abaodonoons aonc ces auteurs; les pro–
priérés que nous avous affignées
a
I'.au
froide CutlirolH
pou r indiquer les cas ou elle noos conduira
a
la gué–
ri fon de I'aoimal.
Je ne conr;ois pas pnorquoi nous baonilfons ou nous
oublions les bains
d'.al< ,ha:td•.
11
en connant qu'ils
ne peuvcnt que ramollir de fibres roides , tend ues ,
&
relfern~es
par les fpaCmes; ils procurent un relachement
daos toote I'habitude do corp.; ils fac ilircnt la circu–
larion, ouvrem les pores, raréfiero r le Cang, facilirelH
la dilaration du cocur
&
del aneres ,
&
difpoC¿nt enfio
I'animal aus eflers des méd icamens qu i doivent lui
12-
tre adminill rés dans nombre de maladies . J e les ai em–
ployés tre -fouvent;
&
les épreuves que j'en ai faires
m 'out perCuadé que les Cueces qui Cuivroient celte pra–
tique, COll t tels qu'ils doiven t nous faire palIer for les
diffieultés que nous otrrent d'abord I'appareil
&
les pré –
parations de ces fones de remedes. L es dOl1ches d'
eall
li mpie
&
commune, fmide ou chaude, injeélée de loill
fu r I'animal avee une longoe
&
grande feringue, fem–
blable
a
celle dom les Maréchaux fe (ervent commu–
lIément pour donoer des lavemens, 00 verfée de haut
par le moyen d'une forte éponge que I'on exprime, font
encore d'une l'elfource adm irable dans une multiuidc
d'occa(ions . C eHes
d'.aH ,ornm"n.
daos laqoello on a fait
bouillir des plantes qui ont relles
&
telles qualités felon le
genre des maUI que I'on doit combattre, ne font pas
d'une moindre Ulilil6;
&
perConne n'ignore les cftets
faluraires des fomentations
&
des bains artificiels réCo–
lutifs , al1ringens, anodins, fortifians, émoHiens,
& ,.
fu ivanr les vertus communiquées
a
I'.al<
par les
pian–
tes médicinalcs auxquelles on I'allocie. Plulieurs fe fer–
veO! de tems en tems du bouillon de tripe ou de
I'.ou
dans laquelle on a lavé la vailfelle,
mit
harJpuo/en,
pnur laver les jambes des chevaux : ces eCpeces dé fo–
mentations onélueuCe s ne font pas
a
dédaigner; elles
m aintiennent les ti bres dans un .degré de fouplelTe qui
en facilitent le jeu,
&
elles préviennent ces retraélions
fréquentes des tendons qui arquent la jambe ,
&
qui
bourcDt ou boullerent prefque tous les chevaoI apres un
cenain tems de Cervice .
Les douches
d'eallx
min.ra/aenfin, les applications
des bou"s ou des féd imens épais de ces memes
.oux,
font des remedes recommandables. J'ai
vil
deux che–
vaux de prix entieremem délaillés
11
la Cuite d'un ef–
fort de reins, auquel 00 n'avoit pO radicalement remé–
dier,
&
qui poovoient
a
peine traioer leur derriere 10rC–
qu'ils avoient cheminé I'I! Cpace d'une dcmi-lieue; les
douches des
.allx
d'Aix en Savoie leur rendirent toute
Icur force
&
toute leur vigueur .
Ch.vaux
'1ui traigllmt
r.al<; , h.vallx
'1fti
J'y
'0;1-
,hent .
R ien n'en
plu ~
incommode que le vice dont font
atteints les premiers,
&
rien n'el1 en m eme tems plus
dangereux que le défuot de, feconds; je fuggérerai ici
en peu de mots les moyens de corrigcr I'un
&
I'au–
rre.
Les chevau x qui redoutent
I'.all
au poiot de Ce
dé–
fendre vi emeO[, lorfqu'on veu!' les faire entrer dans
une riviere, fo it pour les abrellver , Coit pour les y bai–
gncr, ou pour la Ieur faire guéer daos uoe route, ne
pCl}Vent étre la pi Opart alfeélés de terreur que confé–
quemmcnt au broir ou
a
la vivaciré de fon cours.
11
ne s'agiroit que d'y acco(itumer leurs oreilles
&
leurs
yeu~
prodemment
&
avec patience: la durtté, les coups ,
la ngueur, la fu rpriCe, Com de vaines armes pour les
vaiocre;
&
I'expérience nous appreod que I'elfroi de
'I'om.
V ,
EAU
177
chltimens en fouvent plus pré)udidable, que ce lui do
premier objet appréhendé . T 1ch(lI' donc tu alOUrS de
leur donner I'habitude de reconnoitre
/S¡
de lenm I'ob–
jer qu'ils craignent . S i lI0US n'imputons leur de(obéiC–
Cance qu'iI I'éronnemem que k ur callCe le broit de
I'eau
lorfqu'ils en abordent, il eH bon de les atracher pen–
dant quelque rems daos le voilloage d'uo moolin, in–
fenliblemenr on les en approche ,
&
enfin on les
tie~t
vis-a-vis la roue de ce meme mouliu, entre dcux Pl–
liers, régulieremenr une heu re ou det}x daos la jour–
née, ayant foin de les fI:uer
&
de leu r don ner du pain,
ou quelques poignées d'avoine. On pratique enruite la
mcme choCe, relativemenr
:i
I'efl'roi qu'occa(iollne
en
eux la rapidité des
. allX
qui roulent; apres qooi oh
tente de les conduire dans la riviere mémc, en ob–
fervanr d'y faire entrer un autre cheval avant el1X,
&
de le leur faire fuivre en les carelfant. On doir avoir
an emion de ne les y point d'abord mener trop :\vant;
iI
n'el1 quenion dans le commencement que de les dé–
terminer
a
obéir : on les y maintient plus ou moin s de
rems ,
&
00 les ramene
11
I'écorie . On gague par cet–
te voie peu-a-peu I'aoimal;
&
non- Ieukmenr, li les
coups n'om pas précédé certe méthode
&
ne I'ont pas
reburé , il n'aura pas beCoio de I'etemple d' un aurre
cheval pour re G,Omeure , mais il pallera entln fans
peine la riviere eoriere, des que le cavalier qui le monte
l'en Collicitera.
.
11
en en qui par une fOrll\.exception au terme ¡¡é–
oé riqu e
d'anima/ pbi/o/mron,
(e
gendalloen t au molO–
dre anouchement
&
a
I'impreffion la plus lege re de
I'.all
ou de
qoelqu ~:t1J rre
liq,lide Cur leur peau . Cen e
r épugnanc6 quelquefois natmelle , mais provenalH le
plu (ouvent de la brLualité des palefren iers qui les é–
pongenr, cclTera de fubfi Her, Ji on les 1110uille Icge–
remem
&
avee douceu r ,
&
(i les carelfes accompa–
gnen t cene aélioll, qu'il fau r répérer daus récurie prcf–
que toures les heures,
&
qui doit nécclTairement pré–
céder celle de les mener
a
I'.all.
AIl fu rplus, fi cene
cmime a Ca fo urce dalls la nature de I'animal,
il
re–
dourern la rivicre . Q uand elle n'a pour q u(i: que la
rigueur des trai temeos qo'il
:¡
elfl1yés,
iI
Y
entre:
&
y
nage frallchemenr Cans aucun eflroi: c'en ce donr j'ai
éré témoin plufieurs fois,
&
Cpécialemem eu égard
a
un cheval qu'un écuyer fexagénaire s'occupoir
a
cha–
rie r
&
a(fommer de coups de foüel
a
l' écurie, Cous
pr':texre de le mcttre Cur les hanches ,
&
k
lOur tan–
dis qu'on lui lavoir les crins. Cet animal qu' il faiCoir
baigne r trois fois par joor pendan t une heore au moins ,
' aans l'eCpéran ce, difoir-il, de l'apprivoiCer, fembloil Ce
plaire dans
I'.al<:
mais des qu'on I'abordoie en tenanr
une épollge,
&
qu'on vouloit fur-lOut entreprendre d'ell
peig ner
&
d'en m ouiller la criniere, il fe défendoir 'a–
v.c
fureor. Ce m e
me
écuyer m'ayant conCulté,
&
m'a–
yant ingénument avoüé qu'il étoit l' auteur des deCur–
dres de Con cheval, j'imaginai de I'en corriger, en I'ex–
pof.'lot plu(ieurs joors (ous une gouniere, ' de maniere
que I'eau qui en tomboit frap poit direélemcnt
Cu,.
Con
encolu re. Dans ce
m~!be
tems, un palefrenier le
Har–
toir, lui préfentoit du pain, lui manioit les crins; il
Y
palla bien-t6 t l'éponge
&
le peigne,
&
I'animal fut
enon réduit .
Quelquefois I'appréhenfion du cheval que I'on veut
embarquer, nalr de I'arpeél reu l du bateau: alors on
doit le f3miliariCer avec I'objer ; quelquefois auffi elle
en fufcitée par le bruit que fO[1I les piés Cur les plan –
ches: en ce cas il faut recourir
a
un~
pan ie de .l'ex–
pédieO! que j'ai propoCé dans mon
NOll v. art
N .wkaflt. ,
pour diffiper le frayeur doO! Cont fai tis 'luclques che–
vaux, qui refuCeO!
&
fe défcodent , lorCqu'ils
001
a
pei–
De fait deux pas
Cur
un pOOl de bois: (übllituez des
plateauI dt: chcoe 3U payé 'lui garnir la place qu'ils
occupent dans I'écuric, le che val éralll rur ::cs pl:lteaox ,
fes piés feront le m eme bt uit que 101 fqu'i1 CIHrera ou
remuera dans le bateau,
&
il fera conféquemmenr for–
cé de s'y accou tomer _
On riCqoe fouvent Ca vie avec ceUI qui Ce cOllchen t
dans l'
ea" .
11
en en qui fe d¿robent
a
cet effer (i Cubri–
lemeO[,
&
d'one maniere (i imperceptible, que le ca–
"alier n'a pas meme le tems de
Ce
C~rv ir
de fa main
&
de fes jambes pour les foiltenir
&
pour les en empt'cher,
00
ne Cauroir leur faire perdre ce vice (ans une grande
atteotioo
a
leur moovement, qu'il en oécelTaire de pré–
" enir. J e dois néanmoins avenir qu'il en rare que les é–
perons
&
les autres chftrimens Cuffifent pour tes en gué–
rir; mais j'ai éprouv': fur un des plus beau! chevaux li–
mou(ins, dOn! cette daogereuCe habitud: diminuoir conli–
dérab emeot le prix, un moyen qui le reodit tres-docile,
Z
&