'i,'B
EAU
&
qoi lui Ola jofqo'su delir de fe coucher. Je le mODlai,
apres m'elre pourvil de deus ou trois lIacoDs de verre re–
couvem d'olier,
&
remplis d'ca,,; Je le mcnai " UD ruif–
ftau,
&
je IÍlilis euaemeat le lems ou ¡¡
commeD~oit
i
6échir les Jambes, pour lui caffer fur la nuque ua
de ces mérnes 6acoos: le brui! du verre,
J'lall
qui
palloil au-lravers de ('oCier,
&
qui ¡:ouloil 'dans res
oreilles, til fur lui uoe lelle impreffioo, qu'i) fe hala
de "averf.. ce ruiffcau ; je le lui 6s repaffer,
&
j'urai du
memc chatimenr: au boul de cioq ou lis jours, raoi–
mal gagnoil avec rapidilé,
&
faos aucun delfein de s'ar–
réler, I'aulre c61é du 10CTenl ;
&
depuis de celle
le~on
iI
¡J'a jamais donné le moindre ligoe de la plus lege–
re envie de fe plo/lger dans l'
tall .
On peul encore
prendre, au lieu des Bacoos, deux bailes de plomb,
percécs
&
fufpeodlles a uoe pelite ñcelle; on les lui
IMITe lomber dans les oreilles, lorfqu'¡¡ ell prél
a
fe
coucher ;
&
,'il
~ominue
ron chemin, on les retire ,
(t)
E
A
U
X ,
(Man¡gt
&
Marhball. )
maladie cUlanée
qui lire fa déoomioation du
plemi~r
de [es fyrnptomes,
&
:i
laquelle fon Ires-fujets les jeunes chevaux, qui
I)'ont pas jelté ou qui n'ool jetté qu'imparfailernem,
ainli que 10US jes chevaul de tout age qui [onl épais,
donr le; jarrets fonr pleins
&
grns, doot les jambes
[0 01
chargées de poils ,
&
qui oot été
nourri~
dans des
terreios gras
&
marécageu ~ ,
&c.
Elle le décele par lIlIe humeur frelide,
&
par une
fone de fanie , qui fans ulcére, les panies, fu intent
d'abord a-traveri les pores de la peau qui revel les cx–
trémilés inférieu res de I'animal , fpécialemenl les po–
nérieures. Dans le commencemenr, on les
apper~oil
aux patuloos;
a
mefure que le mal fait des progres,
il
s'écend ,
il
monle jufqu'au boulel ,
&
méme Jufqu'
au milieu du canon; la peau s'amorril, deyient blan–
chatre, fe détache aifément
&
par morceaux ;
&
le
mal caure l'enHure IOlale de I'extrémilé qu'il auaque,
Selon les degrés d'acrimCJllie IX de purulence de la ma–
tiere qui Hue,
&
Celon le plus ou. je l,¡oios de cor–
rolion des tégumens, la parlie aff"aée ell plus ou moins
déllarnie de poil: l'animal qui ne boiroil point d'abord,
foulfre
&
boile plus ou moins:
&
il
arrive el16n que
la liaifon du fabo t
&
de la courODne
i
I'endroit du
t~Ion, ert en quelque
f2~on
délruile,
L orCq ue je remollCé aux caufes de la maladie dont
il
s'agil , je ne peux m'empécher d'y voir
&
d'y re–
connoilre le prjQcipe d'une lJIu llitude d'aulres mnux que
nous ne dill inguol15 de celui·ci qu'auendu leur liluation,
&
dont les noms
&
les divilions ne [erven! qU'a mul–
tiplier ioutilement les difficullés,
&
qu"
éloigner le
maréchal du f<ul chemin qui le conduiroil
~u
bUI qu'
il
[e propofe . Tels [ont les arreleS ou les queues de
ral les grappes, les mules ¡raverlines, la erapaudine
hu~orale ,
les crevaffes, le peigne, le mal
d'~ne,
&<.
qui ne
[001,
ainlí que les
,allX,
que des maladies cu–
tanées , produiles par une memc cauCe générale inter–
ne, ou par une m2me cauCe géoéralc ellerne: que!–
quef,)is par l'une
&
I'autre enfemble.
Suppolons, quant
11
la plerniere, un e lymphe plus
ou moins kre,
&
plus ou moins épaiffe ; fa vi[cofité
I'empechalll de s'évaporer par la Iranfpiralion, elle gon–
flela les luyaux elcrélOires de la peau,
&
elle ne poor –
ca que Céjourner 'daDs le liffu de ce tégume nl, fur le–
quel elle fera diverfes imprel!ioDs, felon la diftérence
de Con caraaere. Si eUe n'ell pas intinimeot grolliere
&
inñnimeul vifqueufe, les embarras
&
les engorge–
mens qu'dle formera, ne [eronl pas fort conlidérables:
il eO r¿[ullera une craffe facineufe, comrne dans ce
que nous Dommoos
ptignn
fUI.
El1-elle chargée de
beau~oup
de parties [u lphureufes, qui par I'évaporation
de ce qu'il y avOil de plus tenu
&
de plus nqueux,
s'uniíTenr
&
fe deflechenl,
&
[es (els fonl- ils forte–
menl embarrafrés
&
émou(fés par ces parties? elle pro–
duira des croa tes : c'en ce que nous voyoos daus les
arretes 00 queues de rat cruflacées . E060 ell-elle im–
prégnée de beaucoup de fels doot l'aétion [e dévelop–
pe, auendu le peu d parties fulphureures qu'elle coo–
tieol.'
&
qui feules pourroient y former obllac1e? elle
déchlrera , elle rongera le litlU ele la partie oa elle [era
arrclée , les h,upes nerveuCes
&
les pelils vai/Tenul cu–
tanés, corroJés; l'animal reíTenlirn ou des dou leurs ou
des picotemens inconnnnades: il eo découlera uoe [a–
nie plus o maios .ép
,!rr<,
&
plus OU m ins fretide:
~
telle ell ce.lle qUI fUlllle dans
la
maladie qui fait l'ob–
Jet de cet lrucle,
d~os
les arr€tes humides
daos les
peigoes ave: écoulemeot,
&
daos IOUles le; aulres af–
fea ions qui De
p~rteot
que d'une reule
&
meme [llur,
EAU
~c,
QDe
Ii
d'uo tlUlre cOcé ces malsdies
~uIql1elles
non-r.u!emenl le vice de la lymphe, mais enCOl e I'ob–
/lruaion des luyaus elcréloires donnent lieu, 001 écé
limplemenr occalionnées par des caufes eXlernes, capa–
bies de favorifer cerce obllluaion, elles ferom plus ai–
fémeOl vaincues;
&
ces cauCes ellernes
n'~canr
que
14
craOe la boue,
&
d'autres mniieres irrilance ,
il
5
'en–
fuil
q~e
nous pouvons placer. [aos crainle de nous é–
gacer, les porreauI
&
les
ja.v.ar~s
dans la m¿me C3lhé–
gOrie, foil que nous les envllnglons comme ayanr leur
priocipe dans ¡' inrérieur, [oil que uous les cunfiM–
rious comme provenaO! de I'extérieur. Du relle, s'il
y a caufe externe
&
caufe interne 10UI en["mble, le mal
fera plus rebelle: mais les focces ne [auroit en clre
douleuI. J'avoue cerendant que les
tallX
001
¿té qucl–
quefois [uiyies de málux extrememenr dangeleux, com–
me de tics , ou crapauds, de jav3m encorné , &c.
Mais cel évenemeOl n'a lien d'élonnan l , lorfque
1'00
confidere que loules les maladies qui om jufqu'ici ex–
lérieurement auaqué l'animal,
1)'
onl élé combauues
qu'avec des remedes eXlernes, comClle
Ii
la cauCe ne
rélidoil pas daos ¡'it1lérieur: Or s'atlacher limpkment
iI
dellécher des
tallX,
des folandres, des crevaffes ,
&<.
c'eCl pallier
le
mal, c'ell Ilégliger d'aller
11
fon prin–
cipe, c'en délourner feulemenr,
&
jeuer fur d'3utres
parties l'humeur, qui ne peul acquérir que des degrés
de perverlion,
c~pal>les
de [uCcit<r des maladies véri–
tablemenr funeCles.
On doit débutcr dans le Irailement de celle-ci, par
les remedes généraux,
&
non par I'applicalioll des del:
liccatifs , plOIÓt nuifiblcs dans les commellcemens, Rue
falutaires; il faul conféquemmem ·prariq uer une legcre
fail(née
a
la jugulaire ; le mcme foir du jour de cet–
le faignée, donner
3
I'animal UI1 lavemelll émollienl ,
a5n de le difporer au breuvage purgatif qu'on lui ad-'
mioi!lrera le lendemain malin,
&
dans leque! on n'ou–
bliera poinl de faire enrrer
l'a,!" ;I,, " Iba ,
ou le mercu–
re doux. Selon les progres du mal, on réilérel3 le
breuvage, que I'on fera 100IJours précéder par le lave–
ment émollient. Le cheval fuffifammenl évacué , on
le mema
~
I'ufage du
crO(III
metallorNm,
donné cha–
que matin dans du ron ( car on lui relrallchera l'a–
voine )
a
la doCe de demi-once, dans laquellc 011
m~ lera d'abord treme grains d'(f:chiops minéral fai l fans
feu, que I'on augmemera chaque JOU I de cinq grains
jufqu'iI la dofe de
foix~nce;
on continuera le
(rO(//I
&
l'mth,opI
a ceite meme dore de foi"anle grains, enco –
re [ept ou huil jours , plus ou moios , felon les eflelS
de ces médicamens: elfeti donl on jugera par I'infpe–
étion des partíes, fur lelquelles le mal avoil établi ron
liége . La cifane des bois ell encore, dans ces forres de
cas, d'un cres-grand fecours; on
r.ilbouillir de ,falfe–
pareille, fqu ine, fa íTafras , gayac, égale quancilé c'ell–
a-dire trois onces de chacun, dans en viran qual:. pin–
tes
d'e~u,
jufqu''¡ rédua ion de moilié; on pnfle celle
décoa lon; 00
y
aJoOte deux onces de
crO("1
mee.,I–
lorum.;
on remue,
&
I'on agile bien le lout; on hu–
meae le foo que l'on préfenle le matin
a
I'animal
avec une chopine de celte liCalle que I'on charge plu;
ou moins proporrionnément au befoin
& :\
l'élat du
malade;
&
Ii
le cheval refufoit cet alimenl ainfi dé–
trempé, on lui donoeroit la boitron avec la coroe . La
poudre de vipere n'ell pas d'une moios graode rclrour–
ce: on prend des viperes de/Téchées, on les polvérife,
&
l'on Jene la poudre d'une vipere eotiere, chaque
jour , dans le foo . Souvent elle répugne ao cheval : a–
lors 00 la mele avec du miel,
&
I'ou en fa it plu lieurs
pilules, que 1'00 fail avaler
a
¡'animal .
Quanr aux remedes qu'il convient d'employer exté–
rieuremeO!,
00
De doil jamais en center rufage, que
lorrque I'animal a été fuffifammenr évacué,
&
qu'ol1
I'a lenu quelques jours
~
celui du
(rO<III
&
de
l'tzehiopI,
ou de la ti[ane, ou des viperes. Ju fque-Ia
iI
fuffil de
couper le poil, dégraiITer la partie malade ,
&
il efl im–
portant de laifrer 6uer la matiere morbifiquc; mais une
partie de cetle
m~me
maliere s'élant échappée au mo–
yen des purgatifs,
&
par les aUlres médicamens qui
Ont provoqué une plus abondante fecrélion de
I'~u meur
perfpirable, il en lems alors d'en venir aul remedes
eneroes : ceox·ci oe peuveo l erre fuggérés que par le
plus ou le moins de malignité des fymplomes qui fe
maniferteol au-dehors.
11
ell rare qo'apres I'admini–
Clrstion des médicamens que j'ai prefcriu,
il
fe mon–
treO! lelS qu'oo les a vas; Coovent l'eoftOre ell diffi–
pée, la parde fe deITeche d'elle·meme,
&
il nc s'agit
alors que de la laver avec du vin chaud,
&
de la ma–
iDleoir nelle
&
propre: quclquefois aulli 00
apper~oit
el\