174
EAU
raits de chaífe au. grand-criminel;
2°.
les tables de mar–
bre du palais de Paris , de Roüen, D iJOIl,
Bord.ea~x,
Melz
&
autres, pour Jllger \es appellalions ordtnalres
des mailrifes ;
3" .
les maílrifes particuliercs;
4°.
les
gruerics royales; f O . .Ies
~ueries.
en titre, non royn–
·. les ,
&
les au tres ¡ulllces lelgueurlales', lefqudles , fans
uoir
le
lilro: de
grllerie,
en ont tOUS les amibuts.
La compétence de ehncull de ces tribullaux fera eI–
pliquée en ron lieu ,
a"x mots
G R
l! E
R I I!,
J
u
GES.
E l<
DERNIER REsS ORT, MA i T R I SJ! ,
TA–
B
L
E
S DE M" R
B
RE,
&
J
u
S T LC
E,
S
E
I GN
J!
U–
R
t
A
LE.
Les officiers des
eallx
&
¡.rétI
<'toient anciennemcnt
nommé>
fortftiers, maitres des ga"nnes,
&
depuls ,
maítreJ
d~J
ealtx
&
f orétJ
.
Ceux qui ont préfcntement I'infpdtion
&
jurifdiélion
fur les
ealtx
&
¡ oréts,
fom les gr3I1ds-mailres, les mal–
tres particul ieés, les gruyers, verdiers.
11 Y
a auffi dans les rabies de marbre, maiuifes
&
grueries , d'nutres officiers, lcls que des lieurenans,
UlJ
procureur du roi , UI1 garde - martcau, un greffier, des
huiffiers-audienciers, des fergens -garde-bOls, des f.rgens–
gardes-peche, des arpenteurs , des receyeurs
&
calle–
.creurs des amendes ,
&c.
Nous expliquerons ce qui
coucerne ces dill érens ofEcicrs, fo il en parlanl das
trí–
bunaux oi! i1s e¡ercenl leurs fonél ioos, foit dan. les
articles particu liers de ces ofEciers, pour ceull. qui ont
une déllomination propre aux
allx
&
¡orées
,
lelS que
les gardes-marteau, gardes-chaífe, felgells-a,garde, fer–
gens-forelliers, fergens ·gardes-peche.
Plu¡ieurs malieres des
caux
&
¡eréts
fe trouvent dé–
jii
expliquées ci-deyam
aux motI
Al R E
,A
L L u–
V
ION,
A
T T E'RI S
S E M
E NT,
13
AC,
13
AL I
V
EAU
X,
13
AT A
II
D
E
A U
X,
BOIS, B R U
Y E
R ES,
B
OUe HE–
R O
N
S, Bu CHE S,
e
A NAU
X,
CAP ITA I NE
r.
I
E
S,
C EPE'ES, C HABLls, CHA RME'S, CHAssE ,
CHE
M
I NS, C
H
€.
NE, C HO
M M
AGE , COL L E–
e
T E U R D E S
A
M E N D E S,
C
O R M I E R 5,
C
O U–
p
e:
S,
C
U R A G E ,
D
A N G E R,
D
t:
F F E N D S,
D
I!' –
F
R I CHE
M E
NT, D E'LI T S, D O U
n
LEME NT.
N ous expliquerons le íurplus ci-aprcs,
aux motI'
E–
e U lsSER, ECLUSES, ENCROUER, EsHOU–
PE R,
E
5 S A
R
TER,
E
TAL ON,
E
T ANT, E–
TANG, FAueBAIsoN, FLOTAGE, FORETs,
F05SE, FOltE'F, FRAY, FURTER, FUTAYE,
G
A
R
E N
N
E
S, GIS A NT, G L A ND E'E, G ORDS,
HA LOTs , HA UTI! FU T A
Y~;
LANDis, LAPINs,
L AYES, MARTEAU, MARTELAGE, MER–
REIN, MOULINs,
N ~Y IGATION,
PAlsSONS,
P AL UD
S;
P
A
ti
AG
E,
PAR CS, PAR 01, P AT U–
RA GE , PATIS, PE'A GE5, PERTUIS, PECHE,
P I E'sCOllMIE R s, POCHES , P01550 N, RA-
1l
o UGR I 5, R A
n
OUL I E R
t.
S, RE CEPAGE, R E–
e
ú
L
J.
E
M E
NS, R
E
SE R
v
E
S, R I
V E
R A I NS, R t–
V
I
E
RE, R O T
E
S, R
1I
I
S
SEAU , S EGR A I R I ES,
SO ll CHETAGE, TAILLI5, TERRIJ!RS, TIERS
&
D A NG
E
R, TI E R SoL OT , TRI
A
G
Ji,
V
E N–
TE,
V
I SI TE,
U
SAGE,
ti
S
A
GE
R
S,
&
plufieurs
autres lermes qui Olll rappon
l
cclte matiere.
(A)
E A
u,
(']uri{pr.)
fuivan l le droil rom,in,
J'eau
de
la mer, eelfe des Heu ves
&
des rivieres en général,
&
loure
ea"
coulallle, éloicn t des chofes publiques dom
il
éto il libre
a
chacun de fa ire urage.
JI
n'en ell pas
lO~l-a-fait
de méme parmi nous : il
n'eO pas permis aUI paniculiers de prendre de
l'call
de
la mer, de crainle qu'ils n'en fabriquent du fel, qui
ell un droir que nos rois fe [om réfervé.
A I'égard de
J'eoll
<les fl euves
&
des riyieres nav i–
gables, la propriété en appaniem au roi mais l'ufage
en ell publie.
Le s
p~lit~s
rivieres
&
les
catlx
pluviales, qui cou–
l.elll le long des chemins, fon t aux fcigncurs hauls-Ju–
fiiciers: les ruifleaux appartiennent aux riyerains _
JI
ell libre
ii
chacun de puifer de
I'ealt
dans les lIeu–
ves , rivieres
&
ruiífeau x publics; mais il n'ell poinl
p~rmis
d'en délOurner le cours au préJudice du publie
01
d 'un tiers, foil pour arrofer res prés poor faire lOur–
ner un mouJin , ou pour quelqu'autre ufage , fans le
Clonfenrem.elll de ceux auxquels
l'ea"
appan iem .
L;
droll
aaif de priíe
d'eall
peul néanmoills s'ae–
qué", par prefcrip'ionl, foit ayec lilre ou fans lilre,
comme
le~
autres dro!ls réels; par une poíleffi on du
nomb~e
d aunees requlS par
la
loi du lieu ,
~ als
la faculté de prendre de
I'eau
ne fe preferit
pOlllt
p~r
le
~on-ufage,
fu r-lout landis que I'éc\ufc mi
1'00
plllfolt
1
ea"
en
détruilc.
Celui qui 3 la
four~e
de
l'ea"
dans fon fonds, peut
EAU
en difpofcr comme bon lui femblc pour fo.n .ul:'gc; an –
lieu que celui dans le fonds duquel
elle
ne fUll (,mplemenl
que paITer, peul bien arrcter
1',,11<
pour
fl)~ u~age,
I.m is il
ne peul pas la délOurner de fon cours ordmalre.
l/ o)'.
3U
code
de ,,'(,,«dHa .
Franc;. l\llarc .,
tom•. l. 'l/ufo · <llxx. ix
&
dxc'ViJ.
Henrys,
tome'
Il.
1,"._
IV:
'1",p.
XX_Y'V
&
x.:<x'Vij
Baífel ,
tome
l/.
/iv.
[[i.
tIt .
'Vj l. ch.
1.&
7.
( 11 ):
E
A
U no
Ú
I L LA'" TE,
(']ttr i{pr.)
fen'oll aUlrcfOls
d'épreu~e
&
de fuppliee.
Vo)'ez ci-ilPrh
E P R EU
v
E
DEI. 'EAU nOU I L I. AN TE,
&
r.t'x
mol!
BOU IL–
LIR , PE INE, SU P I' LICE.
E
A U CRA
U
DE ,
'Vo)'e z. <Í-de.",nt
E AU
n
O
UI L–
LANTE.
E
A U F
ROl
D E ,
'Vorez. ci-apres
E
P R E O V E DI!:
L'E .o\ u
FRO ID E.
( A )
E
A U,
(Mar.) Fairc de
/'8011 ,
en terme de mari–
ne, ou
faire oiguade ,
c'ell remplir des fU laillcs de ni–
nées
iI
eonlenir
l'ea1l
nécelrairc pour les befoins de I'é–
quipage pendanl le cou rS du voyagc.
11
fau t uUlanr qu'
iI
ell poffible, ne choi¡i r que des
,a1lx
de bonne qua –
lité,
&
f.1ines , lalll pour é viler les maladies quc
les
mau vai(es
eal/;<
peuyem caufe r, que paree qu'cllcs fe
eonferyem mieus ,
&
fonr moills fujetres
iI
fe corrom–
pre.
Ea"
dOlue,
on donne ce nom au¡
MI/X
de fODtai–
ne, de r¡viere,
& c.
Eau f.lle,
c'ell
1',a1l
de
la
mer.
Eatl fa1!mache,
c'en de
l'ea1l
qui, fans avoir tou t
le fel
&
l'acrelé de
I',a"
de mer, en lienr cependau t
un peu; ce qui fe trOUYe quelquefois, lorfqu'on ell
obligé de prendre de
I'ea"
dans des pUilS que
1'0 11
ereu–
fe fur le bord de la mer, on ne s'en fen que dans
un grand befoin.
Ea1! 611ft) eau halde
ou
haute
eal(',
morte
tal/.,
r~
dlfem des
e.l/x
de la mer lorfqu'elle mome ou de:
fcend .
V oy,z.
M AR
!c'E.
Faire eatl,
terme tout différent de
f air, de l'ea1l:
il
fe dit d'un vaiífeau oi!
I'ea"
entre par quelqu'ou –
venure, de quelque caufe qu'elle proyienne foil dans
un combal par un coup de canon rec;u ¡¡
I'eall,
e'ell–
o-dire dans' les parties qui fo m fous
l'ea"
,
foil par quel–
ques COUlures qui s'ouvrem, ou toure autre voie par
oi!
l'ea"
péo. rre dans la capaciré du vaiífeau .
Ea" d" 'VaiJleatl ;
.c'efi la trace que le navire Iaiífe
[ur
I'ea"
dans l'endroil oi!
iI
yieut de paífer; c'ell ce
qu'on appelle
lejiUage, I'oüaiche
ou la
fe ill"" .
L or[–
qu'on fuil un vaiífeau de tres-pres,
&
qu'o.n marche
dans fon ¡¡!lage, Oll dil
éerc dam fe¡ ea1!x .
M~ttre
fin
nav ire
ti
r eOIl,
c'eCl le meure
a
la mer ,
ou le pouOer a
I'ea"
de deífus le cha"lier, apres
f.~
conll ruétioll ou fon radoub.
170yez.
L A
N
e E
R _
(2)
E
A U D E N E F
,
terme de riv ierC'
1
etl la
portio
n
d'
ea"
qui coule entre deux bUlcaux fur lefquels fOllt
po(ées deux pieces de bois par-deífus lefquelles on dé–
charge le vin _
, E AU,
(Manége)
envifagée par fes ufages rel:\tive–
men r aus cheyaux.
10.
Elle en eft la boif!on Grdinaire.
J
e
ne fai comment, on pourroil accorder les idées
d'Arillole,
&
de quelques écrivains obfcur s qui n'ont
parlé que d'apres lui, avec celles que nous nous for –
mons des ellels que cel élémenl produit dans nos corps
&
dans celui des animaux . Ce philofophe,
11
I'étude
&
aux obfervalions duque! A lcxandre en foOmit une
mullilude de toure efpece, oe me paroit point auíli [upé–
ricur dans les délails, qu'il l'a élé
p.arrappon uux
vues
générales _
r\
l'en Cloire , les chevau!
&
les chameaux
boivent
l'ea1<
trouble
&
épaiífe avec plu s de plai/ir
que
l'ear,
e1aire; la preuve qu'il en apportc, ell qu 'i1s
la trouolen l eus-memes:
iI
ajou:e que
I'cat,
churgéc de
beaueoup de particules hélérogenes, les engraiITe,
par–
ee
'lIJe
dh-Iors /mrs 'V';nes
fe
rempliUrnt dtl7Janttlge.
L a feule expofilion des fai ls allegués par ce grnnd
homme,
&
des caufes fur Icfquel les il les appuie, fuf–
firoil aujourd'hui pour en démoBlrer la fauflclé; IlInis
peut-etre des perfonnes pénétrées d'une eO ime al'cug!e
&
oUlrée pour les opinions des ancieos, me re'proche–
roient -de n'avoir qll'un mtfpris inj ulle pour ces memes
opinions: ainfi je erois ele voir, en oppofant la raifon
¡¡ I'autorité , me mem e
a
I'abri du blft me auquel s'ex–
pofent ceux qui lombent daos l'un ou dans I'autre de
ces exd:s.
.
1I .
eO
linguli~r
que le meme nalUralille , qui, Dur
exprimer le plallir que le cheyal re(feot en fe baignanr
le nomme animal
phi/o/lteron , philydron,
foit étonné d;
voir qu'il balte
&
(¡u'il agite communémenl
l'ea"
au
momeO[ oi! il
Y
eotre ,
&
n'impute celte aérion de fa
pan