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EAU
ce qui lui yient des parties du feu, dont elle
en
-rem–
plie_en ti.man! de la ehaudiere ;
&
pllltÓt elle Ce dé ehar–
ge de ces panies
i~nées ,
&
plus
l'eall de-vi.
dI
dou–
ce
&
agréable
¡,
boire, Ca
liS
rieo perdre de
f.,
force;
.iufi il
dI
á·
propos de rafraich'r cetre eau de la pipe
de tems en tem', en
y
en menant de nouvdle, .fin
~u'd le
foil [(Júj ou rs froide s'il en pOllible: ear plus
I
eau de-vie
vlem fruide,
&
meilkure elle en. JI taul
100joor> de oouvelle eau
a
loures les ehauffes _
Ce baffi", en fail avec des
doove~,
comme Coot eel–
les des ,,,
"ner.ux;
iI
eH
lié avee des cerceaux , comll'le
00 líe les tooneaux;
il
en fermé ou foncé deflus
&
delTous ponr la eon lervalion ,
&
empecher l' évapora–
tioll de
I'eau-de-"ie
'luí y entre . Ce ba luoI a deux IrOUS
fur [on f" nd d'eo-hauI, qui ont ehacuo kur boudlOO
m obíle; l'uo des IrOUS ell celui ou emre la queue do
petit ell (Donoir,
&
l'autre [ert pour COllder
&
yoir com–
bien il y a
d'eatt-de-vie' de
veoue. Ce baffiot ell jao–
gé
11
la jauge d'ulage dans le pays, afin que 1'00 puir–
fG hwoir précilemeot ce qu' il comieot. 00 Cait ce
qu'il y a dedaos
d'.all- de
-
vie ,
quoiqu' il ne
Coit
pas
plein; 00 a pour cela uo balOn fair expres , Cur lequel
on a f)1 efu ré exaCtement les pOlS
&
veltes de IIqueur
que 1'00 y
a
mire,
a
mefure qu'on l'a jaugé , telle–
¡:neol que quand il o' y a daos le ba/Iiot que quatre,
cioq, lix, I"p' pors plm ou moios de liqueur, eo cou–
Jam le bamo dedaos
&
l'appuyaot au food du baffiot,
I'endroir
ou
6nit la hauteor de la liqueur qui .ell dans
le bamot, doil marquer fur le baton le nombre des
pOlS ou vehes qui y lont comenues,
&
cela par des
marques graduées
&
numérotées, qui Cont emprrimes
ou elll.aillées rur ce balDo. Ce bamot doit
~lre
pofé
pien a,-p lomb
&
bien Col ide daos le faux ba/Iiot. On
fait que pour on ppt il faut deux pimes,
&
que la yeJ–
te eOlllient qualre pOlS.
00
~
dir qu'au fouroeau qui en fous la chaudiere,
il
Y
avoit deux ouverture,
i.
l'uoe poor y faire el"rer le
boi, ,
&
l' aUlfe pour lai/ler échapper la fumée. Ces '
deux oUI'ertures OOt chacuoe leur fermeture de fer ;
celle de devanl par uoé plaque de fe.r, avec uoe pqi–
goée, pour la pla€er ou ['eolever
a
voloo té: 00 appel–
le celle plaque, une
trappe.
L 'ouv ertute de la fumée
a égalemem [a fermeture, mais elle o' ell pas placée
a
l'orifi ce du troU; 00 (a ít que par ce IrOO , la fumée
du feu monte daos la cheminée pour_ Ce
répandr~
dalls
raír; la fer melUre de ce IrOU ell plaeée au - dellus de
la mayoooerie de la chal1diere, uo peu Cur le r61é;
eo[urte que le tuyao de eelle fumée , qui -prend _(ous
la chaud iere, ell un p¡::u dévoyé , pour gagoer le con–
duir de la themioée _ Ce"e fermeture eonline dan, une
plaque de fer, looguc enviran d' un pié,
&
large de
qualre pouees
&
dcmi , ce qui doit bou cher le ruyau
de la eheminée: aitl li ce tu yau oe doit avoir que ce la
de largeur,
&
etre prefque quarr. ; 00 appelle celle
fermeture, uoe
tirette
1
paree qu'oo la tire poor I'Óler,
&
00 la poulle poor la remellre, c'rll-a-dirc pour ou–
vrir
&
fermer ce trOU, qui répond au-dehors au-de/Tus
de la chaudiere par une fente, dan> le mur du' tuyau
de la chemioée ;
il
ne faut pas né.nIT¡oins que celle ti–
rette bouche tout-lI-fait le tuyau de la chcminée, parce
que poor reolretien du feu, il faut qu' il ,'en exhale
un peu de fumée , [alls quoí il (eroit
étouft~
[ou, le
fouroeau ; ainli il peur reUer autoor de la tire"e uoe
Iigne ou deoK de vuide .
, Ces deuK plaques de fer Cervent pqur entretenir le
feu Cous le fouroeau dans uo degré égal
de
chaleur;
l:!.
quaod il n'y a pas alTe? d'air, o n tire taOl-lllir-peo
la tirene; s'il y en
a
trap, on la poutre 1001 -
á -
fai t :
de
fa~on
qoe le feu qui ell lous la chaudiere, n'éta"t
poim aoimé par 1J0 air étraoger, brOle égalemem,
&
eotretient le bouillon de la chaod iere daos une égale
elfervefceoce, ce qui fait que
l'ea"
-
de
-
vie
vieot
IOU–
jours prefque égalemellt
&
douecment;
c~
qui contri–
bue beaucoup
11 la
bonté.
Quaod la chaudiere ell coiffée, on contiol1e
a
met–
tre du meou bois fous le foumeau, Jurqu'. ce que la
vapeur qui fort du vin,
&.
qui monte au food du cha–
peau, fOÍ! eOlrée dans la Cerpentine,
&.
foit fur le poiot
de, gagocr les tours de la Cerpentine ; ce que 1'00 con–
DOlt en mettam la main fur le bour de la queue du
chapeao , du c6ré
d.
la ferpentioe : s'il ell bieo chaud,
c'en une preuve qu' il
y
a paITé de la vapeor allá coo–
fid.érablement poor l'échauffer; aIors on met du gros
bOls Coos le fouroeau; ce Cont des baches coo pées de
loogueur, pour ne pas eKcéder celle du foumeau,
&
ne pas empecher que l'oo n'en ferme bien l'ouvenure
avee
la
trape; oa
y
mel de ce gros bois aotant qo'il
l '
EAU
en faul pour remplir le fourneau preCqu' en cntier,
&
alfé? Cuffifamment pour fai re yeoir 1000e la bonne " "'–
Je-v;.;
car le .ToUlneau une fois fermé , on ne
doi~
plus
¡'ollvrir: on laiae eependant parmi
Ce~
buches afiez de
vl1ide pour l'agiraríon de l'air. Ou oppe Ue cela ,
g ar–
,,;r la chartdiere .
L orfque le fOllroeau en renlp¡i
1
on
met la trape pour en boucher ['(lu ven ure d'ellltée,
~
on
poulle la tirelte pour eo fel mer l'ouvenure de la
chemioée : ce que l'on o'avoÍ! pa> tail, lorlque' l'on met–
loit la chaudiere en traio ;
l'eart-d,-v"
alors viem " an–
quillement,
&
le copraot ne doil avoir qu'une demi–
ligoe ou environ d6 diarnetre; plu, le eoo rant en fio ,
&
plus
1'"lIt-de-vi.
en bonne . C \ !l au bruleor, com–
me cooduCteur de la ehaudiere,
3
vo r cll mment ce eou–
raot vieot : car qu elqod ois , lunou t daos le commen–
cemenl,
il
en " ouble
&
gros, parce que 1'011 II'a pas
garni
&
fermé les ouven ures alln t6¡ ;
&
le feu alors
ayant trnp d'aCtivilé, fa it momer le vin de la ch.u–
diere par Con bouilloo, par
l 'oul'en u r~
du chapeau, \juí
palTe aio l! daos la Cerpentioe,
&
ell
ron
de meme : quand
on a un ouyrier e¡Hcndu
&
\oigtleux, cela n'arriye poitlt;
mais
Ii
ce la arrivoil, il ta udroit Cur le champ jette r
~n
peu d'eau froide
fu~
le
cha~ea~l
&.
Cur la leepemioe,
pour arréter
&
répt lmtr ce"e Ylvacaé du feu: cela or–
dinairemen t oe dure qu 'un booillon , paree que le gros
bois qu'oo a mis daos le fourneau foo; la chaudiere,
&
13
Cuppreffioo de l'air par les fe lmelures de, trous,
amortit celte vivacité. S 'il éloil entré de eelte liqu'eur
trouble dans le baffiot, il faudroit l' Óter en la vui–
dant, pour ne pas la lailfer melée avec
l~ b~rl1!e
ca!,–
de-v ;.
car cela la reudroll lIouble
&
déftCt ueule _
LorCqu~
c't ll une premiere chaulfe que 1'00 re paITe u–
ne Ce coude fois dans la ehaudierc, cell e liqueur trou–
ble melée avee l'au"e, o' y fait rien : car on remema
le 10ut daos
13
ehaudi«e pour une Cecoode chautre .
L 'on doit favoir que le grand oomble des brí'lkurs
&
de
ceu ~
'qui font
convel
tir leurs vins en
eaux-d e-v ie ,
fool dfux chauffes pour uoe , la limpIe
&
la don ble ;
la fimple, c'dl la plcmiere fois; la doub le , c' ell la
Cecoode fois , dans laqu elIe un rtpalTe lOUt ce qui ell
venu dans la premiere avec de nou I'eaú
VIO,
aOlaoC
qu'il eo faut pou r achever de remplir la chaud iere JUC–
qu'au poim u elle doil I'elre . .)upporé que I'on s'ap–
per<¡oive que le bois ne bl ule poin t (ous la chaudiere
par le défaUl
de
la qua lité ,
&
qu'il n'a pas alfez d'air,
i! fau t lui en donl1tr en tiram on peu la tirelle: cela le
rao imera ; mais d'abord que 1'011
s'apper~oil
que
l'ea,,–
de-vi.
vie,1[ mieu" ,
&
par conlequent que le bois brtl–
ie mieux, i! fau I repouller celle tirelle
&
fermer _ II-oc
fauI preCq ue p mai, 61"r la trape peodanl que
l' fall -d.–
'lJie
\l íell(, 011 courroil dlS
rilqut's de
faire
vcnir~
rrou...
bit : car le feu é, alJ( ani mé par I'air qui elllre Cous le
fourn~a u ,
peut le,l<melll do""e¡ de I'aélivilé au feu
que le bouilloll do vln eo devienoe Irr,p éleyé
&
q}
il ne [mmonle )ulq u'ao lrou du chapeau,
&
d~-la
oe
~nu le
dans la Itrpcntioe.
11
peu t m€me arriver encare
d'aulres accideus plus flloelles : car
le
bouillon du vin
~ ralll
"es- violem
?
peu I fai, e CauJer le rhapeau de la
ehaudier.,
&
répnodre le vin qui prend fe u alors com–
me la poudre, ou cornme
Peott -de-'Vie
m~me ,
ce qui
peut meme le feu daos la maiCoo , blO lér les perfon–
oe>,
&
ca ule, un ineeodie des plus f5 eheux; car le feu
prenant dans la ehaudiCle, il s'eO éleve uoe flamme
que 1'00 ne peut éleind le qu'avec de tres-grande> pei–
ne
&
beaucoup de daogtr ,
&
IOUI ce gui Ce reocou lre
de 'tombunible ell lU ce. odié . ' Ce
(0 01
des malheurs qui
urrivem qudqudois par l' igooraoee, l'imprudcoee, ou
la négligellce de l'ouvrier brOleur
i
c'ell
j
quoi il faut
bieo prendre garde ,
&
00
Y
vei! e
des
qu'on coifte la
ehaudiere , en atl ujc"ifian t biee le chapeao, le ca lfeu–
traol bien avee de la ceodre,
&
preoant dans la Cuite
garde
a
méuager bien (00 feu: c' en pourquoi il fau t
Gieo viliter
l~
Jerpendne
&
le
chapea u, pour voir
s'
il
o'y a poiot de tr ou; car s' il
y
tU
~vuit
un, quelque
pe';I qu'il pUl
elre ,
cela cauferoit de la ptn f par I'é–
coul, ment de
l'eall-dc-vif ,
~
expoferoit aux aceídens
do feu, qu'il faO! éviler .
Qu .nd
1,,:
chaud iere ell en bon train, que le bamot
pour la
réc~ptioo
de l'
ratl-de-vie
en bien poCé, on lair–
fe veoír
l'ca«-d,-v i.
10ut doueemeut , jufqu'. ce qu'il
11'y ait plus d'cCpr it Cupérieur daos le vin; car il faut
favoir que daos le vio
il
y a Irois fOrles de ehofes un
eCprit fon
&
fupér ieur, un eCprit foible ou i"fi rme'
&
ooe partie épaifle , cumpaél e
&
fl tg m3lique .
L'
e(~rit
fOrt
&
[upérieo r , en celui qui forme
I'ea« -d. -v i,
qui
ell i"aammable, évaporable , fOf!, brulan l , favou /euK,
brillant comme du cryltal, qui avec fa force
a
de la
dou-