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170

EAU

ce qui lui yient des parties du feu, dont elle

en

-rem–

plie_en ti.man! de la ehaudiere ;

&

pllltÓt elle Ce dé ehar–

ge de ces panies

i~nées ,

&

plus

l'eall de-vi.

dI

dou–

ce

&

agréable

¡,

boire, Ca

liS

rieo perdre de

f.,

force;

.iufi il

dI

á·

propos de rafraich'r cetre eau de la pipe

de tems en tem', en

y

en menant de nouvdle, .fin

~u'd le

foil [(Júj ou rs froide s'il en pOllible: ear plus

I

eau de-vie

vlem fruide,

&

meilkure elle en. JI taul

100joor> de oouvelle eau

a

loures les ehauffes _

Ce baffi", en fail avec des

doove~,

comme Coot eel–

les des ,,,

"ner.ux

;

iI

eH

lié avee des cerceaux , comll'le

00 líe les tooneaux;

il

en fermé ou foncé deflus

&

delTous ponr la eon lervalion ,

&

empecher l' évapora–

tioll de

I'eau-de-"ie

'luí y entre . Ce ba luoI a deux IrOUS

fur [on f" nd d'eo-hauI, qui ont ehacuo kur boudlOO

m obíle; l'uo des IrOUS ell celui ou emre la queue do

petit ell (Donoir,

&

l'autre [ert pour COllder

&

yoir com–

bien il y a

d'eatt-de-vie' de

veoue. Ce baffiot ell jao–

11

la jauge d'ulage dans le pays, afin que 1'00 puir–

fG hwoir précilemeot ce qu' il comieot. 00 Cait ce

qu'il y a dedaos

d'.all- de

-

vie ,

quoiqu' il ne

Coit

pas

plein; 00 a pour cela uo balOn fair expres , Cur lequel

on a f)1 efu ré exaCtement les pOlS

&

veltes de IIqueur

que 1'00 y

a

mire,

a

mefure qu'on l'a jaugé , telle–

¡:neol que quand il o' y a daos le ba/Iiot que quatre,

cioq, lix, I"p' pors plm ou moios de liqueur, eo cou–

Jam le bamo dedaos

&

l'appuyaot au food du baffiot,

I'endroir

ou

6nit la hauteor de la liqueur qui .ell dans

le bamot, doil marquer fur le baton le nombre des

pOlS ou vehes qui y lont comenues,

&

cela par des

marques graduées

&

numérotées, qui Cont emprrimes

ou elll.aillées rur ce balDo. Ce bamot doit

~lre

pofé

pien a,-p lomb

&

bien Col ide daos le faux ba/Iiot. On

fait que pour on ppt il faut deux pimes,

&

que la yeJ–

te eOlllient qualre pOlS.

00

~

dir qu'au fouroeau qui en fous la chaudiere,

il

Y

avoit deux ouverture,

i.

l'uoe poor y faire el"rer le

boi, ,

&

l' aUlfe pour lai/ler échapper la fumée. Ces '

deux oUI'ertures OOt chacuoe leur fermeture de fer ;

celle de devanl par uoé plaque de fe.r, avec uoe pqi–

goée, pour la pla€er ou ['eolever

a

voloo té: 00 appel–

le celle plaque, une

trappe.

L 'ouv ertute de la fumée

a égalemem [a fermeture, mais elle o' ell pas placée

a

l'orifi ce du troU; 00 (a ít que par ce IrOO , la fumée

du feu monte daos la cheminée pour_ Ce

répandr~

dalls

raír; la fer melUre de ce IrOU ell plaeée au - dellus de

la mayoooerie de la chal1diere, uo peu Cur le r61é;

eo[urte que le tuyao de eelle fumée , qui -prend _(ous

la chaud iere, ell un p¡::u dévoyé , pour gagoer le con–

duir de la themioée _ Ce"e fermeture eonline dan, une

plaque de fer, looguc enviran d' un pié,

&

large de

qualre pouees

&

dcmi , ce qui doit bou cher le ruyau

de la eheminée: aitl li ce tu yau oe doit avoir que ce la

de largeur,

&

etre prefque quarr. ; 00 appelle celle

fermeture, uoe

tirette

1

paree qu'oo la tire poor I'Óler,

&

00 la poulle poor la remellre, c'rll-a-dirc pour ou–

vrir

&

fermer ce trOU, qui répond au-dehors au-de/Tus

de la chaudiere par une fente, dan> le mur du' tuyau

de la chemioée ;

il

ne faut pas né.nIT¡oins que celle ti–

rette bouche tout-lI-fait le tuyau de la chcminée, parce

que poor reolretien du feu, il faut qu' il ,'en exhale

un peu de fumée , [alls quoí il (eroit

étouft~

[ou, le

fouroeau ; ainli il peur reUer autoor de la tire"e uoe

Iigne ou deoK de vuide .

, Ces deuK plaques de fer Cervent pqur entretenir le

feu Cous le fouroeau dans uo degré égal

de

chaleur;

l:!.

quaod il n'y a pas alTe? d'air, o n tire taOl-lllir-peo

la tirene; s'il y en

a

trap, on la poutre 1001 -

á -

fai t :

de

fa~on

qoe le feu qui ell lous la chaudiere, n'éta"t

poim aoimé par 1J0 air étraoger, brOle égalemem,

&

eotretient le bouillon de la chaod iere daos une égale

elfervefceoce, ce qui fait que

l'ea"

-

de

-

vie

vieot

IOU–

jours prefque égalemellt

&

douecment;

c~

qui contri–

bue beaucoup

11 la

bonté.

Quaod la chaudiere ell coiffée, on contiol1e

a

met–

tre du meou bois fous le foumeau, Jurqu'. ce que la

vapeur qui fort du vin,

&.

qui monte au food du cha–

peau, fOÍ! eOlrée dans la Cerpentine,

&.

foit fur le poiot

de, gagocr les tours de la Cerpentine ; ce que 1'00 con–

DOlt en mettam la main fur le bour de la queue du

chapeao , du c6ré

d.

la ferpentioe : s'il ell bieo chaud,

c'en une preuve qu' il

y

a paITé de la vapeor allá coo–

fid.érablement poor l'échauffer; aIors on met du gros

bOls Coos le fouroeau; ce Cont des baches coo pées de

loogueur, pour ne pas eKcéder celle du foumeau,

&

ne pas empecher que l'oo n'en ferme bien l'ouvenure

avee

la

trape; oa

y

mel de ce gros bois aotant qo'il

l '

EAU

en faul pour remplir le fourneau preCqu' en cntier,

&

alfé? Cuffifamment pour fai re yeoir 1000e la bonne " "'–

Je-v;.;

car le .ToUlneau une fois fermé , on ne

doi~

plus

¡'ollvrir: on laiae eependant parmi

Ce~

buches afiez de

vl1ide pour l'agiraríon de l'air. Ou oppe Ue cela ,

g ar–

,,;r la chartdiere .

L orfque le fOllroeau en renlp¡i

1

on

met la trape pour en boucher ['(lu ven ure d'ellltée,

~

on

poulle la tirelte pour eo fel mer l'ouvenure de la

chemioée : ce que l'on o'avoÍ! pa> tail, lorlque' l'on met–

loit la chaudiere en traio ;

l'eart-d,-v"

alors viem " an–

quillement,

&

le copraot ne doil avoir qu'une demi–

ligoe ou environ d6 diarnetre; plu, le eoo rant en fio ,

&

plus

1'"lIt-de-vi.

en bonne . C \ !l au bruleor, com–

me cooduCteur de la ehaudiere,

3

vo r cll mment ce eou–

raot vieot : car qu elqod ois , lunou t daos le commen–

cemenl,

il

en " ouble

&

gros, parce que 1'011 II'a pas

garni

&

fermé les ouven ures alln t6¡ ;

&

le feu alors

ayant trnp d'aCtivilé, fa it momer le vin de la ch.u–

diere par Con bouilloo, par

l 'oul'en u r~

du chapeau, \juí

palTe aio l! daos la Cerpentioe,

&

ell

ron

de meme : quand

on a un ouyrier e¡Hcndu

&

\oigtleux, cela n'arriye poitlt;

mais

Ii

ce la arrivoil, il ta udroit Cur le champ jette r

~n

peu d'eau froide

fu~

le

cha~ea~l

&.

Cur la leepemioe,

pour arréter

&

répt lmtr ce"e Ylvacaé du feu: cela or–

dinairemen t oe dure qu 'un booillon , paree que le gros

bois qu'oo a mis daos le fourneau foo; la chaudiere,

&

13

Cuppreffioo de l'air par les fe lmelures de, trous,

amortit celte vivacité. S 'il éloil entré de eelte liqu'eur

trouble dans le baffiot, il faudroit l' Óter en la vui–

dant, pour ne pas la lailfer melée avec

l~ b~rl1!e

ca!,–

de-v ;.

car cela la reudroll lIouble

&

déftCt ueule _

LorCqu~

c't ll une premiere chaulfe que 1'00 re paITe u–

ne Ce coude fois dans la ehaudierc, cell e liqueur trou–

ble melée avee l'au"e, o' y fait rien : car on remema

le 10ut daos

13

ehaudi«e pour une Cecoode chautre .

L 'on doit favoir que le grand oomble des brí'lkurs

&

de

ceu ~

'qui font

convel

tir leurs vins en

eaux-d e-v ie ,

fool dfux chauffes pour uoe , la limpIe

&

la don ble ;

la fimple, c'dl la plcmiere fois; la doub le , c' ell la

Cecoode fois , dans laqu elIe un rtpalTe lOUt ce qui ell

venu dans la premiere avec de nou I'eaú

VIO,

aOlaoC

qu'il eo faut pou r achever de remplir la chaud iere JUC–

qu'au poim u elle doil I'elre . .)upporé que I'on s'ap–

per<¡oive que le bois ne bl ule poin t (ous la chaudiere

par le défaUl

de

la qua lité ,

&

qu'il n'a pas alfez d'air,

i! fau t lui en donl1tr en tiram on peu la tirelle: cela le

rao imera ; mais d'abord que 1'011

s'apper~oil

que

l'ea,,–

de-vi.

vie,1[ mieu" ,

&

par conlequent que le bois brtl–

ie mieux, i! fau I repouller celle tirelle

&

fermer _ II-oc

fauI preCq ue p mai, 61"r la trape peodanl que

l' fall -d.–

'lJie

\l íell(, 011 courroil dlS

rilqut's de

faire

vcnir~

rrou...

bit : car le feu é, alJ( ani mé par I'air qui elllre Cous le

fourn~a u ,

peut le,l<melll do""e¡ de I'aélivilé au feu

que le bouilloll do vln eo devienoe Irr,p éleyé

&

q}

il ne [mmonle )ulq u'ao lrou du chapeau,

&

d~-la

oe

~nu le

dans la Itrpcntioe.

11

peu t m€me arriver encare

d'aulres accideus plus flloelles : car

le

bouillon du vin

~ ralll

"es- violem

?

peu I fai, e CauJer le rhapeau de la

ehaudier.,

&

répnodre le vin qui prend fe u alors com–

me la poudre, ou cornme

Peott -de-'Vie

m~me ,

ce qui

peut meme le feu daos la maiCoo , blO lér les perfon–

oe>,

&

ca ule, un ineeodie des plus f5 eheux; car le feu

prenant dans la ehaudiCle, il s'eO éleve uoe flamme

que 1'00 ne peut éleind le qu'avec de tres-grande> pei–

ne

&

beaucoup de daogtr ,

&

IOUI ce gui Ce reocou lre

de 'tombunible ell lU ce. odié . ' Ce

(0 01

des malheurs qui

urrivem qudqudois par l' igooraoee, l'imprudcoee, ou

la négligellce de l'ouvrier brOleur

i

c'ell

j

quoi il faut

bieo prendre garde ,

&

00

Y

vei! e

des

qu'on coifte la

ehaudiere , en atl ujc"ifian t biee le chapeao, le ca lfeu–

traol bien avee de la ceodre,

&

preoant dans la Cuite

garde

a

méuager bien (00 feu: c' en pourquoi il fau t

Gieo viliter

l~

Jerpendne

&

le

chapea u, pour voir

s'

il

o'y a poiot de tr ou; car s' il

y

tU

~vuit

un, quelque

pe';I qu'il pUl

elre ,

cela cauferoit de la ptn f par I'é–

coul, ment de

l'eall-dc-vif ,

~

expoferoit aux aceídens

do feu, qu'il faO! éviler .

Qu .nd

1,,:

chaud iere ell en bon train, que le bamot

pour la

réc~ptioo

de l'

ratl-de-vie

en bien poCé, on lair–

fe veoír

l'ca«-d,-v i.

10ut doueemeut , jufqu'. ce qu'il

11'y ait plus d'cCpr it Cupérieur daos le vin; car il faut

favoir que daos le vio

il

y a Irois fOrles de ehofes un

eCprit fon

&

fupér ieur, un eCprit foible ou i"fi rme'

&

ooe partie épaifle , cumpaél e

&

fl tg m3lique .

L'

e(~rit

fOrt

&

[upérieo r , en celui qui forme

I'ea« -d. -v i,

qui

ell i"aammable, évaporable , fOf!, brulan l , favou /euK,

brillant comme du cryltal, qui avec fa force

a

de la

dou-