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r66

EAU

teI,

J)

E M I-]! A 1 N,

Lo

T ION D E S

r

J

E'S

I

pdilu–

'fJium,

L

O T ION

J'

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M A I N S

&

J)

u

V J S A G E,

.ttX areicleJ

B

A I N

&

Lo

T

ION,

L 'eatt

fr"ide jettée avec force fur le vifage, arre[e les

t'vauoüilfemens

('Voyez

E

v

A N

o

U 1 S S E M E N T );

elle

produi[ quelquefois le meme effel,

~u

moins pour un

tems, dalls certaincs hémorrhagies

('Voyeo¿

H

E' M 05- •

T A T 1

Q.

u

E ) ;

mais plutieurs autres liqueurs froides pro–

eureroienl le meme foulagement,

(b)

E

A U X DI S T 1 L L

E'E S,

(C

himie mé4i<inale,

)

Les

eaux diftillles

dont il efl id queflion, fom le produit

le plus mobile de la difiillation des végé[aux

&

des a–

nimaux, celui qui fe fépare de ces fubflances expofées

IIU degré de chaleur de l'

eaH

bouillan[e,

&

meme

a

un

feu inférieur

a

oe degré,

La bafe de ces liqueur! efl de

I'eau;

&

meme la

partie \lui n'efi pas

eaH,

dans ceHes qui font le plus

chargées de divers principes, efl fi peu confidérable, qu'

elle ne fauroil flre délerminée par le poids ni par la

mefure,

Les différens principes qui peuvent enlrer dans la

compofi[ion des

eaux diflillées, Jone

1°,

la partie a–

Ioma[ique des plantes

&

de s animaux:

2°,

une cerlai–

De fub!lance qui ne peut p3S e[re proprement appellée

od",r

ou

parfum,

puifqu' elle s' éleve des fubfiances

lJleme que

1I0US

appelJons communément

inodores,

mais

qui fe rend pourlant alfe'/. fenfible

a

I'odoral, pour

fournir des caraéteres plus ou moins particuliers de la

fubflance

a

laquelle elle a appartenu; cene partie aro–

malique

&

cene fubfiance beaucoup moins fenfible, font

coollues parmi les Chimifles fous le nom commun

d'e–

Jprie reaeur,

que Boerhaave a remis en ufage:

3°,

les

IIlkalis volalils fpolllanés des végé[au x:

4°,

la panie vi–

ve de plufieurs planles , qui a impofé

á

Boerhaave

&

a

fes copi!les pour de I'alkali volalil, lelle que celle

de I'ail, de I'oignon, de la capucine, de I'efiragon,

&0 ,

5'0,

I'acide volalil fpontané que j 'ai découvert dans

le marum,

&

qu'on Jrouvera peut-etre dans quelques

autres planles ,

C'efi pour I'ufage médicinal que Pon prépare com–

munément les

ellux diftil/ées,

&

I'on expofe au feu

les

malieres defquelles on les re[ire, dans un appareil

tel qu' il

di

impoffible de poufI'er la difiilla[ion au-de-Ia

de la produétion de ces

eatlx,

qui font I'unique objet de

cene opération, L'artifie retire de cene méthode beau–

coup de commodi[é, puifqu'il efl toujours mr de fon

opéralion, faos qu'il foit obligé

a

gouveroer fon feu

avec une anention pénible,

&

qui pourroil fouvent

e–

tre in fu

ffi

fa

nt

e',

,Les produils qu'un plus haul degré de feu dé[ache–

¡'(lll des fUJels de ¡'opéra(ion dOn!

il

,'agi[ , melés, quoi–

qu'en peli[e quantité ,

a

une

ea" diftillée,

la colore–

loient, Lui donneroient une odeur d'empyreurne, :tlté–

Jeroienl fes vertus médicillales .

&

la difpoferoient a u–

ne altéralion plus prompIe : voila précifément les in–

convéniens qu'on évile dans le procédé que nous avollS

annoncé

&

que nous alloos expofer,

On cxécute cene opéradon dallS deux appareils dif–

férens; la maoiere de procéder par le premier appareil

confifle

a

placer les maderes

a

difliller daos une cu–

curbile de cuivre élamé, ou d'é[ain pour le mieux,

a

adapter cene cucurbite dans un bain-marie,

a

la recou–

¡vrir d'un chapiteau armé d'un réfrigéraJ1l,

&

a

dillil–

ler par le moyen du feu appliqué au bain, jufqu'a ce

que la liqueur qui palfe foil Irop peu chargée d'odeur

ou trop peu

Japide, Voyez les PI, de Chim,

On peut exécuter autli cene opération par I'applica–

tioo du feu nud, au moyen d'un an¡;ien alembic ap–

pellé

chapelle

ou

roJaire, 'Voyez

C

H A P E L LE,

Boer–

haave expofe fes malieres au feu nud;

'VOj'ez

fon pre–

mier procédé,

el, chim, tom,

/l,

&

il efl obligé de

mefurer par le Ihermometre le degré de cbaleur qu'¡¡

employe, ce qui cfi d'une pralique Ires-incommode,

, Daos le fecond apparcil on met les malieres

a

di–

(hller dans une cucurbile de cuivre élamé; on verfe

fur ces tna[ieres une certaine quantilé d'

eau

;

on recou–

vre la cucurbile d'un chapileau armé de fon réfrige–

r~nt,

&

on relire par le moyen du feu appliqué immé–

p)lJlement

a

la,cucurbite , une cerlaine quaDtité de liqueur

re:n

mes

8t

le.s ,eDfans

~~roe.s

u(ent de fe plonger dans l'eau froíde .

L

on peut VOlr

cambIen cet urnse

extédeur

de l'cau froide eA:

autori~é

par

le~

roerveilleu(ea découvertes que de (avanJ hommes

Anglol' OOt

f~l1tes

dans la

Phylique .

L'eau froide

renerre

&

for..

tj6e le" libres

Se

rend

l~

corps vigoureux. Parmi les aneiens étoient

régardés pour trep

déhcau

&:

voluplueux ceux qui

fe

lavoient dans

l"cau

chaude; Plinc nou!

apprend

que mt:me du tems d' Allgufte

}'O!!

~~ !'ai~.i.

jeue, de I'eau !loid.

p~

d.lI

'u~

le corp'

e1'.pre.

le

EAU

délerminle par une oblervalion tranfmife d'artifie

a

ar"

lifie,

&

confervée dalls lts pharmacopées,

Voyn la

Planches de Chimie,

On traite ordinairemcnt par le premier procédé les

lIems odorantes, lelles que les rofes, les reillels, la

lIeur d'orange, celle de muguel, de tilleul,

&e ,

On

difiille IOtljours, felon le mcme procédé, le petit nom–

bre de fub!laoces animales dOD[ les

eaux diftil/les

fom

en ufage ell Medecioe; favoir, le miel, le

I~il,

la bou–

fe de vache, le frai de grenouilles, I'arriere-faix , le Jeu–

ne bois de cerf, les

lima~ons,

&

e, '

Les

eaux diftil/les

de cetJe premiere maniere, font

connues dans que1ques livres fous le nom

d'eaux eJ–

femiel/es ,

On dillille auffi au bain-marie,

&

fans addition, les

plaoles cruciferes, lelles que le cochlearia

&

le cref–

fon, 'pour faire ce qu'on appelle

ItI eJprits 'Volaeils

de ces plantes,

On diflille ces memes plantes par le

meme procédé, mais en ajo(llant de I'efpril-de-v io pour

faire leurs cfprils volalils , On a co/hume d'ajo(ller auffi

un peu d'eau dalls la diflillalion des lIeurs d'oraoge

RU

bain-marie,

011

Irai[e de la feconde maniere loules les autres fub–

flances végétales; dont on s'cfi avifé de relirer des

caux diflil/ées,

planles fratches

&

feches, fleurs, cali–

ces , f.menees, écorces, bois, racines,

&

e,

&

méme

la plQpart de ceBes que nous venons de donner pour

les fUJets ordinaires de la diílillation au bain-mnrie,

Les produils de cene derniere C!péralion s'appellent

proprement

eallX difiillées,

11

faul obferver que lorfque ces dernieres

eau;:

f'Ont

bien préparées ,

&

fur-IOUt lorfqu'elles ont élé Irb-char–

gées des príncipes volali Is des plantes par des cohoba–

tions répe[ées

('Voyez

C o

H

o

B A T

ION), elles ne re"'

liennent que bien peu de l'

eall

éuangere qui a é[é em–

ployée dans leur difl illalion,

&

qu'elles font comprifes

par conféquent dans la défioi[ion que nous avons don–

née des

eaux difli/lées

en général, qui paroltroit, fans

cene

~éflexklD,

ne convenir qu'aux

eaHX

elfelllielles,

Les

eaux

elfentielles, rétirées des i'ubfiances odoran–

tes , fom cependaot plus arornaliques

&

plus durables

que celles qu i fonl rélirées des memes fubfiances par

I'addilioll de

l'eaN,

Cela vient, pour la parlie aromali–

que, de ce que dans la premiere opération tOUle la

partie aromalique du fujel traité palfe avec

I'eall

elfen–

tieHe; au !ieu que dans la feconde, une partie de ce

principe refle uDie

a

une huile elfenlielle qui s'éleve a–

vec

I'eall

dans la difiillalion du plus grand nombre des

plantes odorames

('V~y,

Hu

J

L E E S S E N T 1 E L LE) ,

L es

eallx djfiil/la

par la feconde mélhode fool moins

durables , parce que

I'eatl

qu'oo employe

a

leur difiil'

lalion,

&

le plus haul degré de feu qu'on leur appli–

que, volalifent une certaine maliere mucilagioeufe qui

forme des efpeces de réfeaux ou nuages qui troublent

apres q uelques mois la limpidilé de ces

eallX,

&

qui

les oorrompl

a

la

fin,

qui les fait graiíT'er , Les

eallX

les plus fUJeues

ii

ccue altération,

lOOl

celles qu'on re–

lire des plantes Ires - aqueufes, infipides,

&

inodores;

telles f'Onl

I'eall

de

laitue,

I'eau

de pourpier, de bour–

rache , de bugloíT'e,

&

e,

Voil1t donc les principales différences des deux opé–

ralions : I'addilion d'une

eat'

élrangere

&

un feu plus

fon, difiinguent la dcrniere de la premiere , On yerra

a

l'artic1e

F

E U,

qu 'un corps expofé a la chaleur de

I'eatl

dalls I'appareil que nous appellons

bain

-

marie ,

lIe prend jamais le meme degré de chaleur que le bain ,

&

par conféquem qu' il ne contraéte jamais celui de

I'eau

bouillanre ,

Apres avoir donné une idée générale de ces opéra–

tions, voici les obfervalions particulieres que nous cro–

yoos les plus imporlantes,

Premieremelll, il importe tres-fort pour l' exaétitude

abfolue de la préparalion,

&

plus encore pour fon uCa–

ge médicinal, que les vailfeaux qu'on employe

a

la di–

!lillation des

eaux

dont

iI

s'agil, ne puiITent leur com–

muniquer rien d'étranger,

&

fur-toul de nuifible , C'elt

pour fe conformer

a

celte regle (qui n'efl

qu~une

ap–

p!icalion d'une loi générale du maouel chitrlíquc), que

nous avons recommandé de fe ,feIvir de cucurbites d'é-

lain

bain cbaud. enrone qu'on voyoit des vieillards con(ulaires

d'a~

pr~s

le bain courir avec ofteDtation les

roes

en u emblant.

Che~

les

Macédoniens les acrouchées

mero!::s

fe plongeoient dans

l'

eau

froidc; c'en ce qui fournit

au

roi Philippe un motU pour dépo–

ter cet

Oflicier

rrop d¿licat

qpi

fe fervoit des baios ch:I.Utl! .

Le

feu lavaDt

Cocchi Doc5\:eur

en

Medecine

&

célebre

antiquaire ;}

Florence

I

dan, les ettais de

¡'académie

de Conoae nous a doa–

né nn.

u~_belle

dilI'enation

{U!

l'nfa¡e de

I'oau

froide ,

(D

1