l6+.
E A
l.J
;abrol~.
de" tou!e boifion, Les excmpIes des gens q,ui
lJe boiven! poin!, fon! ' trOP rares pour que nous pUlf–
flons ' évaluer eontradiétoirement les effelS
abfolu~
de
l'eau
dans ' la dige,!lion ', la 'cireulatipn,' la nutrition, les
feerét ions,
11
efl prouvé eependant par plus d' une ob–
fervation,
qu'o~
peut
~ivre ~
fe bien porter fanS
boir~, "
• '
, Secondemen!: les bílveurs
d'eal<,
mis en oppolition
2ve'c les
búveur~
de vin ( felon la maniere ordinaire
'de eonlidérer les vertus diététiques de'
l'eatt
);
joüif–
fent plus com¡nunément ' d'une bonn. 'famé que ees
dernier~,
l-es' premiers font
moin~
fujels
a
la goutte,
ilUX
rougeurs de,
y~ux,
au! tremblemens de mempres;
&
aux
" \¡ut~~s
jn,cot,nmpdités, que l'on eompte a",ee rai–
fon , parmI les fultes
fuue~es
de ' I'ufage des lJqueurs
fpiritueufes,
VOJez '
V IN; (
p ieee
), '
"
,
" Les buveurs
d'eau
font peu' fujets aux indigeflions;
l'.att
efl; felon la ' maniere de parler vulgaire, le meil–
leur dilTol vant des alimens, La plüpart des -perfonnes
(iui fe 'portent bien; éprouvcnt apies le repas, pen–
dant' lequel' elles ' n'ont ' bil que de
l'eatt,
cette légere–
té de corps
'&
cette
~érénilé
pailible de I'ame, qui an–
Iloneent' la digefli0'1 la plus facile
&
la meilleme,
, En mangeant des [ruits ou des fucreries,
il
faut boi–
re néeeiTairement de
l'eau;
le palais meme qui efl le
premier juge des boi(fons '
&
des al imens, décide par
un felltiment tres-diflina en faveur de
l'eau ,
" Les t¡uveurs
d'tal<
p'aiTent ' pour tres-vigoureux avec
les'
femmes~
daos l'exercice vénérien; mais' peut-étre ne
fe fon¡-ils' fair ' uue réputation
a
cet égard, ' que par la
comparaifon qu'on a faite de leur ulent avec l'impuif–
fance des hommes perdus d'ivrognerie,
170yez
V
IN,
(
Diete)
:
' ,
'
\ Au refle, il n'efl perfonne qui
n'apper~oive
que ce
foO! moios ici les 'propriétés réelJes de
l'cate,
que I'e–
ltemptioo' des ioconvéniens qu'entraloe I' u(age immo–
déré des liqueurs fermcotécs,
I/.yez I'areúle
V
IN,
(
Diete) ,'
,
-
, 11
n'tlt' pas vrai que les payfans des pays ou les li–
queurs' vineules manqueot; loicm plus fons
&
plus la'
boriellx qu. ecux
uU
ces liqueurs foOl Ji communes,
que le payCan en peut faire fa
Q~iiTon
ordiuaire,
I/oyez
y
IN, (
D ieee
) ,
&
C
L I M A
T,
(Med,)
En général,
il
vaut mieux boire
l'ea"
froide que
!=haude, ' D ans le premier ét,t, elle remplit m ieux les
vues de la' nature, c'efl -á -dire, qu'ell¿ pourvoit m ieux
3U befoin que l'on cherche
a
fal¡'f~ire
en buvane de
l'tau;
elle appaife la foif,
&
ranime davantage,
refi–
⁢
elle
pl~it '
a J'eflomac faio, cOmme au palais ,
L '.al<
chaude, au conlraire, ne
defalter~
poiO!
&
oe
ranime point; elle ne pla!, poinl á \'cflomac,' non plus
qu'allx organes du gou,: les naufé.s
&
le vomiiTement
qu'elle exdte, quand elle efl éehaufl'ée
a
un cenain
degrcf, en font
lll1e
preuve, CeHe obiervation géné–
pie n'empeehe poinl que 9ans cenains cas paniculiers,
dans ceJui ou fe trouvem, par elemple, les perfonne5'
qui OO! I'erlomac lrop fe'oliple, ou pour exprimer un
état plus évideut, les perfonnes 'lui Gnt éprouvé que
l'eau
froide dérangeoil leur digemon, 011 meme leur
~aufoit
des eoliqu cs, des hoquets,
&c,
accidens qu'on
('Jbferve quelquefois chez des femmes vaporeufes,
&
fhez 'certains ' q¡élanco liques , 00 ne doive ufer d'eau
chaude ,
170yez
COL I Q
u
E, H o Q
u
l!
T ,
H
1 ST E'–
RIQUI!
(Pa.f1ion) ,
MI! LANCOLIE, HIPPo–
CONDRIAQUI! ,
, l!
n'efl pas
Ii
évident que, dans le cas des limpies
~hOmés,
ou l'on efl aiTez généralmenr dans l'ufage de
chauffef' l'eau qu'oo boil,
ce
He pratique foit auffi né–
ceiTaire que dans le cas précédem : D ans le premier,
elle efl fondée fUf un fait: ' dans le deroier, ce pour–
roit bien ' n'etre que fur une prétention;
i\
fera cepen–
dant [Qujours pruden! de boire chaud 'pendaot 'qu'on
efl enrhl1mé, jufqu'a ce qu'il foit décidé par des bOIl_,
nes obCervatiolls, que la boilfon de
l'ea,e
froide n'efl
pa~
dangereufe dans les' rhOmes, On a prétendu eo
Angleterre, qu'clle
~toit
cucative,
170yez /'artitle
fi.i~
'lJant.
.
.
.
" ' <,\u rene, eo continuant
~
reclamer les obfervations,
DOUS éta?liroos que daos les fujets fains, la boiiTon de
l'eat/
frOlde,
&
me
me
a
la glace , oe ' produit aucgn
mal coonl1;
&
que I'ufage habituel de
l'ca"
,
chaude
( ou des
~nfulions
théiformes qui fODr
1:\
meme chofe,
a
quelque legoce, nuallce. d'aétivité pres ), affoiblit l'e–
ílomac, rend le corps. lourd
&
parciTeux,
&
l'eÍprit
fa!)s chaleur
&
fans force,
"
'
• Ce que
,no~s v~nons d'~tablir,
ne détruit poinl cet–
~~
fage
101
dlC~tél1que,
qUI défeod de boire de
l',oH
~...
.
~
.-
- /
EAU
froide qúand le corps
el!
trcs-échauffé par un exerci=
ce violem: mais dans ce cas meme, la boilfon de
l'eau
froide el! fuj ene
a
peu d'inconvénieos, li
1'00
continue
a
s'échaurier apres avoir bfi , L es chafleurs
des ' pays chauds, fuans
a
grofl'e; ' gouues, boivent fa ns
s'arreter de
l'eatt
des fontaines qu'ils trouvent fur leur
~htmin' ,
' &
ils ' prétendent ' qu'ils ne s'en rOn! jatnais
trou" és mal,
11
ne 'tecoit pourtam pas prudent d. boi–
re de
l'eau
trop froide, m éme avec cene précautioll ,
Veau
bfie en trop grande quantité 'pendant les eha–
leurs de l'été , difpote-
a
'fuer,
&
afloiblit fingulierement.
1/0Jez
C L I
M
A
T, (
M ed. )
Plus on la boit chaude,
plus elle produi¡ ces eflets, '
,
, Velm
la plus pure efl la meilleuré pour la boiiTon
I
royez e; -de.DttJ,
el /'
areide
E
A U D O U C E
(e
himie
) ,
quelle efl la plus pure des différenres
caux
douces ,
&
a
quels fignes on la Fe coqnoit, N ous o'en ravons pas
plus fur le CllOix des
eaux,
que ce qu'en OO! écrit les
anciens medecins, Nous ro'mmes, avec raifon ce fem7
ble, de ' l'avis de Celfe fur cene m atiere, Voici com–
me il s'en explique,
L 'ea"
la plus legere, dit-il, (c'eft–
a-dire la ¡neilleure
a
boire,
le'UijJima jJ.matho
"
mini–
me gra'UiJ)
,
efl
I'eau
de plu ie; enfuite
l';au
de four–
ce , de I'Íviere, ou de puits; celles' que fournillent les
neiges
&
les glaces fondues, viennent apres celles-la,
Les
eau,.
de lac 10m plus pefantes (fous-eO!endtz
ií
l'ellomae ) que ceBes-ci;
&
les plus lmudes fOil!
en-
fin les
eaux
d'élang ou de marais,
ele
palude.
'
Les
faux
des neiges
&
des glaces fondues
1
pafien¡
pour la ¡Írincipale caufe des
gO~lres
&
des JUllJeurs é–
croüelleufes, auxqueBes COn! (oJets les habitans des mon–
tagnes,
1/0Jez
G
o E TRI!
&
E
~
R o
U
l!
~
L
E
S,
L es
enr.x
croupiflalltes,
paluftreJ,
cquCem nux hommes qui
le, boivent les maux fuivans, qu'H ippoerate
a
tres-bien
obrervés
&
décrits dans fon traité,
de
arre, a'frtiJ
&
10ciJ:
toute
eatt
qui croupit, dit ce ,pere 'de la Mene–
cine, doit elre nécciTaÍJemem chaude, lourde ,
&:
puan–
te en été; froide,
&
troublée par la neige
&
la glace
( fur-tout par le dégel) en hyver; ceu¡ qui la
boi~
yen¡
ont des rattes amples
&
engorgées,
~
les ven–
tres durs, reiTerrés,
&
9hauds; les c1avicules, les épau–
les,
&
la face déprimées; ils IOnt maigres, mangeurs,
&
altérés; lcurs
vener~~
ne peuvént etre évacués que
par les plus forts médicamens ; ils foO! IUJets
el!
é,é
a
des dyflenleries, des COurS de
veotr~
&
des fievres
quan es : ces maladies étant prolougées, diCpofem de
pareils fUJets
á
des hydropilies monelles.
En
hyver ,
les jeunes gens fon t fujets
á
des péripneumonies ,
&
a
des délires;
&
les vieiJlards
a
des tievres ard entes ,
a
caurc de la dureté de leu r ventre, L es temmes font
[~je[[~s
:l
des lumeurs redémaleufes; elles cQIl\;oiveót
dlfEcllemenr,
&
aeeouehent avee peine de frelus grands
&
bouffis: les enfans, de ces pays lonr fUJets aux hernies;
les hommes aux vanees
&
aux ulceres des jambes ,
11
efl impoffible qne des fujets aillli conflitués , puilfent
vivre long-tems ;
&
en effet, ils vitilliiTem
&
meurent
de bonne-heure,
&
e,
'
-
On
a
imaginé divers moyens de purifier les mauvai–
fes
eat/x ,
L e meilleur
&
le plus praticable efl de les
faire bouillir apres les avoir expofées
:i
la putréfaaioo
&
enfulte de les fillrer, OU de les laiiTer d<'pofer pa;
le repos,
1/0Jet.
F
o N
TAl
ti
E D
O
M E S
TI Q
u
E,
00
peut aulfi les faire bouillir , Cans les avoir laiJJées pour–
rir; mais
I~
dépuration rera alors moios parfaite,
I/"Je::.
P, UTRI'fACTI0l-\ .
- '
L 'applieation ex térieu.e de
l'eatl
efl encore de nOlre
fuj et , L 'immerfion ' totale du corps dans
l'eall
efl gé–
néralcm cnt conoue fous le nom de
ba;n, 1/0J'
B
A
IN,
L 'habitude de laver tous les m atius , ou dalls d'autres
íntervalles reglés, les piés, les mains
&
la tete avcc
de
l'eat/
f",ide, a été célébrée ' pl\r p\u(Jeurs auteurs ,
L ocke propofe, daus fon
trail~
de
I'!ducation
deJ
en–
fan!,
de les y fofim ettre des I'age le plus tendr.; cet
illuflre Anglois
s'~ppuie
fur l'exemple de tous
k
peu–
pies du Nord, ou on oous aCsure ' que c'elt uoe pra ti–
que abfolument établie depuis long-tems , L es panilallS
de cet uCage
prétende~t
que 1I0n-teulemeot il 'Peut pro–
curer 3U corps une vIgueur peu commune, m ais en–
core qu'il met prcfque abfolllmellt
a'
l'abri de tous
rhumes,
f1u~ioos,
dQuleurs: ,
& ,
autres incommodités
qui [\>n\ dfies dan,s les fujets ordinaires,
:i
Jeur lenli–
bi/il~
au, (roid,
&
a
I'humidité de Pair, auxquels on
erl mévltablement expofé, Ces avantages
10m
Ircs–
grands afsurément,
&
il paro!t aiTez raitonnable de ne
pas les regarder comme des promeiTes vaines , Nous
av?ns
déj~ ,
ce qui efl\ beaueoup , une forte préfomption
qu
au
mOIDs cene méthode eCl fUJene
a
peu d'ineOIl-
vé-