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160

EAU '

L'.,,,, conC!itue

b

baCe de lOutes

le~

humeurs aoi–

m~les;

de la Ceve

&

de tous les fucs végétaux, des

vins, des vinaigres; de la roCée,

&

de toules les ma–

tieres connues en Phyuque fous le nom de

mltiorel

",!uet/x. L'ea't

di elfemielle

a

lOute fermemalion.

V.

SEL, HUILE, ESPRIT, FLAMMJ!, PIERRE,

F OSSILE, SUr.STANCJ!S ANHIALES, V.E'–

G J!'T AL,

S

u ns

T A

N

C

I!

S

M

¡;:'T A L L I

Q

o

ES, H

0-

M E

UR, S E

V

E,

V

IN, . V I NA I GRE,

R

o S E'E,

PLUJE, NEIGE, GRELE, FERME.NTATJON.

Boerhaave,

&

pluueurs autres phylieiens, diCen! que

l'eati

ell, eachée dans un grand nombre de eorps oa

il efl mervcilleuI de la trouver,

&

cela (ear Boerhaa–

ve s'explique) paree que ces corps u'ont aueune des

qualités extéríeures de

I'eau,

qu'ils ne fOn! ni mous

ni humides, mais au con!'raire tres -

Cecs

&

tres - compa–

éles, tels que le platre cmployé, le vienx mortier, les

parties tres - dures des animau x, les bois les plus durs

gardés dans des lieux fe es

&

chauds pendam des lieeles

enriers,

&e.

Ceci eC! admirable en elfet, comme tous

les phénomenes naturels fom ad'llirables, comme l'exi–

Ilenee de l'univers efl admirable, mais non pas élOu–

Ilan!, ul1 ique, incroyable; puifque c'ell au contraire un

fait dérívé tres-naturelkmenr de cdte obfervation gé-

1l~r31e,

que les principes conllituans des corps ne ron!

jamais fenubles, tam qu'íls fOn! aéluellemem com[)inés,

&

que

l'eau

De fe manifelle ras plus par fes earaéle·

res fenfibles dans I'efprit-de-vin reélilié, on dans une

huile, que dans le tame ou la Ilalaélite, quoique les

premieres fubllances foient liquides

&

hnmides,

&

que

les dernieres foient feches

&

cOlluflantes; en un mot,

que

l'ea"

pniere etre renfermée dans des eorps fees

&

durs, ceja n'ell un phénomene ifolé, un objet d'admi–

r~tion

fttlptndt<m, mirabi/e,

(Boerhaave,

el. ehem. de

ar'u;,

t .

l .

p.

314.

ed.

.

de Cavelier) ql1e pour quieon–

ql1e ne fait

envif~gcr

un corps que faus I'image d'une

maITe reVetue de qualités fenubles, pour qui

J'ea"

ell

toujours une fubllance molle

IX

fluide (rous Ulie cer–

taine température), un corps phyuque, un aggregé.

Nous inlifions fur les inconvéniens de eene mauvaife

&

tres-peu philofophique acception, toutes les fois que

I'occ~fion

s'en préfente, parce qu'on p.e fauroit trop rap–

peller aux amateurs de la

Chim~

(Iellori philoehimi–

eo)

que la fa<ron de concevoir comraire, ell abfolu–

roen! propre

&

néeelTaire au chimifle.

I/o)'ez ItI pareíe

dogmatirue de l'article

C

H / M I

J! .

N ous difoos donc, mais fans annoneer cene vérité

par 'une formule d'admiration, que

l'eaf'

ell un des ma–

lériaux de la eompofition de plufieurs eorps tres-fecs

&

tres-durs. Nous f.woos ceci tres-poutivemeot, foil

paree que quelques-uns de ces eorps fe formen! fotls

nos yeux, que nous difpofons nous-memes lenrs prín–

cipes

a

la combinaifon, comme lorfque nous gachons

le pla<re, que nous 'préparons le mortier,

&c. (voyez

P L A T RE, M o

R

T

/I!

R ;)

foil paree que nou. fa–

vons retirer cette

eal<

de ces produits de l' art,

&

de

pluueurs corps nalurels, par le moyen du feu,

&

que

nous en retiroos en elfet du plus grand nombre des

corps fecs

&

folides,

iI

la formation defquels nous a–

vons avancé que

I'ea"

concouroit eómme principe ef–

femiel; foil enfin paree que nous établilTons par des

analogies trcs-féverement déduitcs, I'origine de eertains

compoCés dont la N ature nous cache la formation,

fur leur rapport avec d'autres corps dont

l'ea,.

efl un

príneipe démontré;. c'ell ainri que nous Commes fon–

dés

¡,

' admettre

l'ea"

ponr un des príncipes conC!itoans

de toutes les pierres qui ne fOil! pas produites ou alté–

rées par le feu , par les phénomenes qui lcur font com–

muns avec ceruines Cubflances falines.

Voyez

S E L

&

PIERRE.

Si I'on ne peut paso établir démonflrativement Que

l'eall

fait dans ces corp,

eonjiflaru,

la fonélion d'úne

cfpeee de maflic, qu'elIe ell le vrai moyen d'union de

leurs autres matériaux, qu'elle foulient'

&

lie leur

ag–

g régation;

on peut a\l moins fe repréfenter alTez exa–

aemeO!, Cous eette image, Ca maniere de coneourir

¡,

la formation de ces eorps. Quoi qu'il eo foit, c'efl

a

ce titre qüe nous l'employons dans la préparation du

pl3tre , du mortier, des colles,

&

C.

S eeondement.

l'eart

appartient

a

la Chimie eomme

menfl rue ou dilTolvam.

Voyez.

M E

N

S T

R

U

I!.

L '

ealt

ell le diITolVant de tous les fels, des extraits

des végétaux , des

~ommes,

des mueilages, des corps

muqueux, de

eertam.es

couleurs végétales telles que

c~lle

des .Renrs de

v ~Oletle

,.du bois de Bréfll,

&c.

d une partle des

gomm~s-rér.nes,

des efpríts ardens des

favons, des fues gélatlneux

&

lymphatiques

des

"ani-

EAU

maux,

&

méme de leurs parties folides, li on l'up–

pliqne

a

ces dernieres fubllances dans lu machine de

Papin .

VoytZ

MA ,CHINE DE PAPtN

OU

DIG E–

S T 1!U R ••

Quoique

l'eaft

ne diffolve paso le corps entier des

lerres, eependanr elle prend quelques

parti~s

dans

la

pluparr des matieres terrellres,

&

fur-tour dans les ler–

res.

&

pierres calcaires ; elle agil tres-etneacemeD! fur_

Ia thaux

(VoJez

C HA

o

X );

elle: fe eharge de beau–

coup de parues des lerres

&

pierres gypfeuCes, calci–

Dées on non calcinées; elle a aum quelque prife fur

les ehaux métalliques,

&

meme fur les fubflances

métalliques

inaltéré~s,

principalement fur le fer, le

mercure,

&

l' 3ll1imoine, ce qui ell prouvé par les

vertus médicinales des déeoélions de ces fubfian–

ces. Tous les métaux triturés avee

1

'eau

,

paITent pour

fouroir un certain fel; I'or méme, le plus fixe des mé–

taux, par une fongue triturati,;m avec

l'eatt

pure, fonr–

nit un ,fel janne, Celon la prétention de plnlieurs habi–

les ehimilles.

M.

Pott propofe le doure fu iv3nt fur

I'origine de ce produi(, de l'exillence duquel on pour–

roit

peul-~tre

douter 3Um légitimement ;

an hic

e./fe–

lluJ tontttm

¿iutino

triturat;on;s motu;, fal¡ et;am

1it

vocant injipido in a'!tui contento allribuenduJ jit, ad–

htte hd!reo.

(PO!!,

hif10ria particttlar. corportlm fo/u–

tioniJ,

§.

'l.)

Bécher dit que

I'ea"

dillillée un grand

nombre de fois devient fi corrolive, qu'elle dierout les

. m étauI.

Phi[ fube. feél .

V.

e4f.

"'j.

Uauteur de la

chimie hydraulique a des prétentJons ullgulieres fur cet

effet de la trituration avec

I'eaft . Voyo:,

H

y

DR

A U–

L/QUE,

(Chimie).

Quoique l'

eaft

ne dierolve pas proprement le foufre,

les huiles, les baumes, les rérines, les graieres, les

beurres, les bitumes,

& e.

elle extrait pourtam qllel–

que chofe de tOUles ces fub(lances,

&

príneipa lemení

des huíles par expremon, des baumes,

&

des bitumes .

Vo)'ez

Hu/ LE.

Les pierres vitrifiablcs , comme le nai fable, le cail–

Ion,

&e.

le bon verre, les émanx, les terres argil–

l,:ufes bien cnites, le charbon, ne donnent .abfolument

rIen

a

I'eatt.

Il

faut obrerver fur ee que nons venons de dire de

reat.

eonfidérée comme menllrue,

1°.

que felon la loi

la

plus générale de la diITolution

(voy.

M J! NS T R' UE),

1

'e",.

De dierout que <les qnantirés déterminées de tous

les corps confillans, que nous avons dit elre entiere–

men! folubles par ce menllrue; elle s'en eharge juCqu':i

un terme connn dans l'art fous le oom de

faetlration

,

&

au-deIa duquel la dierolution n'a plus lieu, 10ut

é–

tant d'ailleurs égal.

I/oyez

S A T UR A T ION .

. L e (uere ell de tous

les

eorps connus celui que

l'ea"

d,lrout en plus grande quanrité; une panic

d'eau

tielll

deu! parties de fucre en dilrolution fous la lempéraru–

re moyenne. de norre climal; car la meme quantité

d'

eau

tres - ehaude en dierout bien da vantage

(vo)'ez

M E

N

S T R U E, SIR O P

j,

La

quantit~

de la plOpart

des fels requifc pour Calurer une certaine qU8:ntilé

d'ea",

a été obfervée.

Voyez

S EL .

2,0 .

Qu'on n'ob!erve poiot úne pareille proportion en–

tre

l'eatt

&

les différens liquides avec lefquels elle fait

une union rédlé; mais qu'au contraire une quantité

d'eaft

que1conque

fe

combine ehimiquemenl avec une quan–

tité quelconque d'un liquide auquel elle ell réellcment

mifeible. Un gros

d'.a"

fe dillribue uniformément dans

une pinte d'erprit-de-vin,

&

Y éprouve une dierolution

réelle, eomme une pinte

d'eaft

étend un gros d'efpriJ–

de-vin,

&

contraéle avee ce dernier liquide une union

, réelIe ou ehimique . En un mOl,

l'eau

fe mele

!DUS

l~s

liquides folubles par ce menllrue, comme

l'eau

s'u–

nlt avee

l'ean,

l'huíle avec I'huile,

&c.

Quelques chi–

tnines, du nombre de ceux qui ont confidéré les phé–

nomenes chimiques le plus prefon'dément, out fait du

mélange dont nous parlons, une efpece particuliere

d'uoioo, qu'ils ont diflinguée

de'

la dilTolution ou u–

nion menllruelle; mais .ee n'ell pas ici le lieu d'exa–

miner eombien ee!!e diflinélioo ell légitime.

1/.

M e N–

STRUE.

C'eC! par la propríété qu'a

l'eau

de dilfoudré certai–

nes

fubfla~ees,

qu'elle nous 'devient utile pour les fe–

parer de dJvers corps auxquels elles élOien! unies. C'ell

par-la qu'elle fournit un moyen commod" pour retirer

les fels lixiviels de parmi les cendres; le nitre des pla–

tras, les extrails des végétaux,

&e.

en un mor qu'

cile ell un inllrument chimique de l'analyCe menn'ruel–

le ,. dOn! l'application ell tres-étendue.

v.oytZ

M E

N–

S T R U

I!

L LE,

( Ana/yfe).

C 'efl

a

ce titre qu'elle a

mille ufages reconomiques

&

diététiques; qu'elle DOUS

fert