EA S
Iieurs de' leur ordre: ainfi le titre d'e
(/Y/dorman
11e dó–
fignoit quelquefois qU'Ull¡ homme de qualfté.
11 Y
avoit encore des
ear/dorman!
inférieurs daos les
villes,
&
meme dans les bourgs : mais ce Il'éwienr que
des magi(hats fubalternes qui relldoiellt la junice au nom
du roi ,
&
q'1i dépendoiem des grnnds
ear/dorman!
.
L e
nom
d'a/derman
,
qui fubfine encore, en demeuré a ces
o fficiers inférieurs, pendam que les premiers Ont pris le
¡irre de
earl
ou de
eomte.
La chqrge
d'car/dorman
étoit civile,
&
ne donlloit au–
cune infpeaion fur les affaires qui regardoient la guerre .
11 y avoit dans chaq\le province un
dI«
qui commaudoit
la milice : ce nom de
d"e,
pris du latin)
d"x ,
en mo–
derne . Les Saxons appelloient cet officier
beartogb :
ce–
lui-ci n'avoi! aucun droit de fe meler des affaires civ i–
les . Son emploi étoit entieremeot différent
&
indépen–
dant d.e eelui de eomte; on trouve néanmoins que.Ique–
fois dims l'hHloire d'Anglererre , que tantÓt le titre de
4ue,
taotÓ! eelui de
eomt~,
fmit donnés
a
une meme
perfonne : mais
e'ea
qu'alors leS deux eharges fe trou–
voien! réunies dans un méme fujet, eomlne elles le fu–
feO! afie. eommunément vers la fin de I'beptarchie.
Artid e de M. le Cbeva/ier
D E
J
A U
e o
U R T .
E
A
R
N
E,
(Glog. mod.)
lae d' Irlande' daos la pro–
vinee d'UJQer, au comté de Fermaoagh.
E
A S T-M
E
A T
H,
(Géog. mod.)
eootrée d'Irlan–
de dans la provioee de L einÍler; elle a titre de cOlmé :
Kelly en ea la c3pitale .
*
E A S T R E'E
O"
E A S
T
RE,
f.
f.
(Myth.)
dée¡Te des ancieos Germaios, en I'honneur de laquell e
ils célébroient une fére au mois d' Avril. Comme ce
lerII!é
E aflrl
vieot de celui de
réfurreaion,
les détra–
él:eurs des fetes de la religion chrérienne ont abufé de
~e
rappon, pour afiilrer que nous tenions la célébration
de la paque des
E aflréeI
gauloifes ; idée ereufe , s'il en
fut jamais, dans ce genre de conjeaures .
EA U f. f.
( P hy!)
di un corps fluide , humide, vi–
fible , tranfparent', peCant, fans goi\t , 'fans odeur, qui é–
teint le feu, lorfqu'on en jette deffus en Ulle cerraine
~uantiré,
&e. Voyez.
F L U
1
D
E,
F E
u,
&c.
Nous di–
fons que
l'eal'
ert
fluide
&
h¡Imide ,
ear des deux qua··
lités ne font pas identiques: le mercure, par exemple,
el!
fluide fans etre humide ,
&e. Voyez
H u
M 1
DE.
Nous n.o parlerons poim ici de I'utilité de ce fluide :
eUe efl aiJe. connue .
L 'ea"
éroi! un des quatre élémens
des anciens,
vo)'ez
EL E'ME NS;
&
Thales la rcgardoi!
comme le principe de toutes choCes. Cette Qpinion de
Thales étoit meme plus ancienne que lui ;
&
M . I'ab–
bé ge Canaye a prouvé, dan
s
une exceUente diJlerla–
t ion,
fome
X.
dCI mimo de l'aead"l'ie dCI BeIlCI-/et–
t rCI,
que le mOl grec
4PX'¡ ,
dOn! ¡es parriralls de certe
9 pinion fe fervoiept pour dé6gner celte propriéré pré–
fendue de
l'eal',
figni6e , non un principe purcment mé–
~~anique
&
phyfique , mais une
eaufe effieiente
&
pri–
raitive.
Mais il ne s'agit point ici de ce que les philo–
f ophes anciens ou modemes 001 pen(é ou revé fut cet–
te matiere; il s'agit de recueillir les faits les plus cer–
tatns ,
&
les propriétés pby(jques de
I'eatl
les mieux con–
nues.
. On peu! difiingller trois fortes d'
eaux: eau de plrlÍe ,
qui forme
I~s
mares, les cirernes,
&
plufieurs Incs :
~au
de f01lree,
qui forme les fontaines, les puits, les
rivieres,
&e. eall de
r",r ,
qui ea bitumioeu Ce, amere,
falée,
&
impotable . De cette divifi on,
il
s'enCuit que
l'ea"
n'en jamais abColumen! pure .
V eatt
de pluie me–
:p¡e, en traverfant
I'air~,
&
I'eau
c;!e (ource en trnver–
fant les terres,
f~
chargen! néceerairement d'une inli–
~ité
de parties hélérogenes .
V oyez
E
A U
X M 1
NE'R
A –
L E
S.
L 'eau
la plus pure di eelle qui coule iHeavees
~n
fable bien net
&
fur des caillous. Ce font les par–
~icules
hétérogenes dont
l'eatl
ea
remplie, qui fe com–
binan! avec les particules de eertains eorps, bu s'infi–
DUan! dans leurs pores, changent ces corps en pierre,
~e
fec en cuivre,
&e.
Il
y a Jieu de ceoire que
I'eat'
!le r.ner conticnt quelque chofe de plus que du fel ; ear
en )ettant du fel dans de
¡'ea"
eom"mune, on n'en fe–
ra
J~mais
d'earl
de mer . On purifie
I'ea"
de diverCes
manteres; par fillration ou colature,
voyez ceI mot! :
par congelation, paree que tOO! ce qu'il y a de fpiri·
tueu! dans
I'eau
ne fe gele pas,
&
que la gélee Cépa,
re .de
l'ea"
la plus grande parrie des corps hérérogenes
~ut
s'y trouven!;
p.ar¡'évaporation, qui éleve les par–
fles aqueuCes,
.&
Il\I.lfe tomber en-embas les parriesl grof–
f1eres; par
cJanfieat¡o~,
en y melan! des eorps vifqueux ,
comme des Jaunes d ceuf du lait
&c.
Si on met
l'ea"
pure
d~ns
des boules de métal· que
I'on foude enCuite,
&
qu'on veuille comprimer ces bou-
EAU
les avec uue pr eiTe, ou les applatir a coups de ll1artenu,
on trouvera que
I'e""
ne peor
~I'te
condenCéc , niais
qu'elle Cuinte en forme de roíée par -les pores du mé–
tal: c'en-I a le phénomene li eonllu qui prouve I'incom–
pref!ibilité de
I'eatl .
On peur conelure de -l a , Cdon
M. Muerchenbroeck, q ue les parl icules de
I'ca"
roO! fort
dures: ce que le méme phylicien prou"e t nCOre par –
la douleu! qu'on Cent en frappñnl vivcmem la (urface
de
I'ea"
avec la main,
.&
par I'applarilli:ment des bai–
les· 'de fufil tir6es dans
l'ea".
Les parries de
I' ea"
om entr'elles beaucoup d'adhé–
rence '
"/Jayez
ADHE' RE NCE, CO HE'SION ,
&
/u
mlm. 'de /'ac. de
173 e; c'elt poue cela que des fe uilles
de métal appliquées lur la Curface de
I'ea"
ne
deCeen–
dent point ,
pare~
que la ré!i(hnc'e des
par~icul~s
de
I'catl
a
~tre
divlCées, en plus grande que I cxces de
peCanteur fpecifique de ces feuilles Cur celle d'un pa–
reil volume
d'ea".
lV1.
Muerchenbroeck,
art/c/c
607
de
fon e!fai de pbyfi'lue,
rapporte une expérienco qui prou–
ve Qu'un morceau de bois d'un pouce quarré , di at–
tiré 'par
l'
eatt
avec une force de
j O
grains.
L a
pe¡;~ntel1r
Cpécifique de
I'eat'
e(l :\ celle de I'or,
eomme
1000
en
11
19640 , ou environ comme un
a
J91. . Mais I'e",' ea un peu plus peCante d'en"iroll
~
5
en hyver , qu'<n été; parce 'lu'en général la
ch~lenr
ra-
réfie les corps.
Voy.
C
H A
L E
U R,
D I L AT
A
T I ON ,
&e.
De-la il s'enluit que
I' ea"
a
beauconp plus de 1'0 -
res que de matiere propre, au Uloins dans le rap?ort
d~
20 al,
&
probablement beaucoup au-dela.
V.yez
PORE,&e.
.
Les particule! de
l'ellft ,
quoique tres-fines, 'puifqu'el–
les pénetrent les métaux, ne peuvetTr I'r-efque pénécrer
le verre. A I'égard dn degré de finerTe de ces parries,
&
de leur figure , c'<n ce que les
PhiloCoph e~
ne peu–
venr
&.
peu(-elre ne pourrolH jamais
dér~r miner.
L
'ea"
écha,;lfée fe raréfie de la vingt- fixieme partio de Con
volume
a
compter du point d'ou elle commence
a
fe geler', juCqu'¡¡ ce
q~'elle
foit bouil!ante . Bacon
~
prétendu que l',at, bouillle s'évapore molO s que celle qUl
l1e I'di paso
L 'eat'
s'évapore mOitlS que l'eau-g e- vie ,
mais plus que le mercore,
&
l'ea"
COl1r3nre, mOIllS que
J',au
dormante . La "apeur de
I'ea"
échouflée o une
grande vertu élani'lue.
Voyez /eI Y/JO$I
E
o
L 1 P 1
LE,
DI GEST EOR, EnOLL I TION , FE
u,
VAPEOR ,
& •. Voyeza"ffi
MACH I NES H Y. DRAULI QUES ,
&
Po
111'
E .On crouve m':me que cene vapeur a une
force fupérieur" " celle de
la
poud re
a
canon: c'dl ce
que M. Muerchenbroeck prou\"e plr une expérieocc ,
rapponée
~.
873
de f on e!faí de phyfi'l'U ;
140 livres
de poudre
ne
tOIl!
(auter que 3cooo livre;
per.~'1t ;
an
lieu qu'avec 140 livres
d'eaft
changéc eu vopeur, on
peut élever 77coo livres . Plus la vapeur
en
chau–
de, plus elle a de force. L a cauCe de ce phénome–
ne, aio fi que de beaucoup d'autres, noos el! emiere.
ment inconnue. L a vapeur de
l'eal' ,
quoique compri,
mée par le poids de l'armoCpheee , ne laiere pas de Ce
dilater au poinl d'occuper
UD
eCpace 14°00 fois plus
grand gue celui qu'elle occupoít ,
&
par conféquco!
elle fe dilace bien plus que la poudre, puiCque cwe
derniere, [uivant les obCervacions les plus favorables
a
f.~
raréfaaion, ne
Ce
raréfie que 4000 fois au-dela de
Con
volume.
Il
ne fom donc pas féronner fi la vnpeur de
Pea"
s'infiuue
(j
aiC¿ment dans les pores des corpS. Su r
les phénomeoes de l'ébul\ition de
I'eau , voyez
E
BU
L–
LI T IO N.
. L orfqu'on a pampé I'air de l'
ea",
G
on y remet une
bulle d'air ,
l'
ealt
I'abíorbe bien vhe; elle ablorbera
de
m~me
une [econde bulle
&
ainfi de Cuite, juequ'a ce
qu'elle Coil lOut-a-fair imprégnée d'air: mais cet air ne
fe changc jamais en
eau ,
puiCqu'on peul lOulours l 'en
retirer: comme nuffi
l'eatt
ne donne jamais d'autre ait
que celui qui s'y trouvoit, ou qu'on y a mis.
11
fe trouve
dans notre 3tmo(phere divers ftnides éla(lique$, qui s'inli–
llu eUl au fli daos I'e"".
L 'ea"
pleiue d'nír ou Cans air, efl
ií-peu -prcs de la meme pe[anteur Cpécifique; moís I
'ea"
pieine d'air en Ceulemen t un peu plus raréfiée: d'ou
M. Mucrchenbroeek conelul que l' air enfer mé dans
l'ea",
ea
:\
peu - pres anf!i denfe que
I'eall.
Sllr les
phénomenes chimiques de
I'ea,,; vo)'ez
1"
f" ite de
cet
ar
/i.le;
~oyez
atlffi
DI SSOLUTIO .N, EVAP ORA–
T JO N ,
cre.
L 'ea"
éteint le feu, felon
M.
Muerchenbroeck , par–
ce que les corps De bn11ent qu'au moyen de l'huile qu'
¡Is renferment , que I'hui le brC,lante a une chaleur de
plus de
600
d,egrés ,
&
que
I'eal<
ne pouvanr avoir une
chalet,.
cie
plus de
212
degrés , n'en peut communiquer
hui-