fI
EA
4:iofi il faut toOjours s'arreeer fur la (yllabe qui pré–
cede uo
e
muet
a
In ti o des mots.
Nous avons déja obCervé qu'on ne r.1uroit prononcer
deux
e
muelS de (uiee a la tio d'uo mOl,
&
que c'e(l:
la raiCon pour laquelle l'e muet de
meller
devient ou–
ven daos
je mh/e.
2°.
Les vers qui tinilfent par un
e
muel,
00!
une
fy llabe de plus que les aUlres, par la rniCon que la der–
Hiere fyllabe éeant mueere, on appuie fur la péoulrieme:
alors, je veux dire
¡¡
cetre pénuleieme, I'oreille eC! Ca–
¡isfaiee par rapport 3Ucomplémeot du riehme & du nom–
bre des (yllabes; & comme la deroiere tombe foible–
men e,
&
qu'elle n'a pas un fon plein, elle n'eC! point
compeée, & la meCure eC! remplie
a
la pénultieme.
Jelme
&
vailla"e hiros, done la. ha"ee {agefre.
L'oreille eC! r.1lisfaite
¡¡
la pénuhieme,
gef,
qui ert le
point d'appui, apres lequel on entend
I'e
muet de la der–
niere Cyllabe
fe .
V e
muee eC! appellé
f¿minin,
paree qu'¡¡
(m
¡¡
for–
m er le féminin des adjeétifs; par exemple,
faine, fa.inte;
pur, p"re ; bon, bonne,
&e. au lieu que
I'e
fermé eC!
appellé
ma{ctllin)
paree que lor(qu'i! eermine un adjeétif)
iI
indique le gence maCcu{in,
Itn homme aimé,
&c.
L'e qu'on ajoOee apres le
g
t
il mangea ,
&e. n'eC!
que pour empecher qu'on ne donl1e au
g
le Con fore
ga,
<¡ui ert le Ceul qu'il de "roie marquer: or cee
e
faie qu'on
lui donne le Con foible,
i/
manja:
ainfi cee
e
n'eC! ni
ouven, ni fermé) ni mUte;
iI
marque C.ulcment qu'il
faue adoucir le
g,
& proQoneer
ie,
eomme dans la der–
n iere
(y
lIabe de
gag':
on erouve eo ce mOl le Con fort
& le
(00
foible d,u
g.
Ve
muer eC! la voyelle foible de
.u)
ce qui parolt
dans le chant) 10rCqu'un mOt finit paí un
e
muet
moin~
foible;
R
ien n.e peue
l'
arréter'
0,a~d
/a gluire /'appelle ,
Cet
.u
qui eC! la
fon~
<je I'e muet, eC!
UDe
vérieable
voyelle: ce n' ert qu'un fon liíOple Cur leque! on peut
f-oire une eenue . Ce ete voyell. eC! marquée daos I'éeticu–
fe par deux ear.éteres; mais
iI
ne s'enCuie pas de-la que
ti,
Coie-une dipheollgue
á
I'oreille) puiCq n'on n'entend
pas deuK Cons voyelles . T ouc ce que nous pouvons en
conelure, c'ell que les aueeurs de nO,ere alphabet ne lui
one pas dooné un
caraéter~
propre.
L es leures écriees qui, par les eh1ngemens Curvenus
a
la prononciatlon, ne Ce prononeent poim aujourd'hui,
ne doiveo( que nous avenir que la prononciation a chan–
gé; mais ces leerres mulcipliées ne ehaogene pas la na–
ture du fon limpie, qui ftul efl aujourd'hui en ufage,
comme dans la deroiere CyJlabe
d~
ils .imoieot)
ama"
ba"e.
L'e
ert muet long daos les derniere5. (yllabes des troi–
flemes ptrlonoes du pluriel des verbes) quoique cee
e
foit Cuivi
d'ne
qu'on
pronon~oie
aucrefois) & que les viei!–
lards ' prononeent encare ' en eenaioes provinees: ces
deux leures viennent du laein
amant,
ils aimene.
Cet
e
muet ell plus long & plus Cenfible qu'il ne
reí!
au fingulier: il
y
a peu ,de perConnes qui nc" (entent
p as la ¿irtérence qu'il y a dans la prononciation entre
i / aime
&
ifs
aimmt.
(F)
E,
(Eeritrtre.)
dans I'iealienne & la eoulée, e'eC! la
flx ieme
&
la lepeieme panie de
1'0)
& fa premiere moi–
l ié.
L
'e
rond
di
un demi-eerole) ou la moieié de
1'0,
auqud il fauf aJorteer nn quan de eerele qui faae la Ce–
conde pareie de cee
e.
Les deux premiers
e Ce
forment
d'un moovemene mix ee des doiges & du poigne!. L'e
Tond '<xécuee en dfü x eems .
Voyo:. les
fig.
de &es dif–
¡tren¡
e
dan$' nos Planches)
&
dans nos exemples d'E–
'''ture.
• E A C E'E S) adj,
f.
pI. pris CubC!.
(M)'th.)
étoient
des feees folenneJles qu'on célébroit
a
Egine en I'hon–
neur d'Eaque qui en avoie éeé roi ,
&
qu'on diCoit avoir
d~n.s
les enfers la fonétion de juge, paree
'lU'i1
s'éeoit
dJI!tngué Cur la eerre par (a droiture & ion équieé.
V o)'ez
FETE,
&c.
ENFER.
• E A LE' ,
r.
f.
(Hifl. nat. )
animal
a
quaere piés
donc PI in. d"nne. la defcriplÍon Cuivante,
a
la (uiee de
c~lies
du Iynx, du Cphynx, & d'autres animaux d'Eehio–
pte . "
L'éaU,
die-il, efl de la grandeur de I'hippopota–
)) me
(tI.yez.
H
J
P P
o
P
o
T A M E );
elle eC! noire ou
" rouae;
ell~
a la queue de l'éJéphant
( voyez.
EL
E:-
EAR
1
S7
" l' H A N T);
la mftehoire de Canglier
voyn
S
A N-
G
L
J
E R )
&
les comes mobiles
&
longues d'une
)) coudée & davantagc; elle combat tancllt avec I'une,
)) tanelle avee I'auere, & s'en Cen eomme d'uoe arme
" offenfive & défenlive". Nous nc eonnoilfons aueun
animal qui ait eeue mobilieé de eornes.
*
EAQVE,
r.
m.
(Mytb.)
un des troisjugesdes
enfers . 11 étoit ñls de Jupiter
&
d'Europe; d'aueres di–
CeOl d'Egine .
11
re montra pendant Ca vie fi équieable
envers les hommes, qu'apres (a mOr! Pluton I'aaoeia
i
Minos & a Rhadamante, pour les juger aux enfers,
Vo yez.
E
N F E R
&
E
A
e
E'E S"
E
A
R L D
O R
M A N ,
r.
m . (
Hift. d'A"g.I.
)
le pre–
mier degré de nobleíle chez les Anglo-Saxons . . Com–
me I'origine de eeue dignieé, de Ces fonétions, & de
fes prérogaeives, répaod un grand jour Cur les premiers
tems' de l'hiC!oire de la Grande-Breeagne, il o'ert pas
inucire d'eo ñxer la coonoilfanee, qui ne Ce erouve dans
aueun diétionnaire
fran~ois
,
.
,Ce mot, qui dans Con origine ne lignitie qu'un
hom–
me
ági
ou
aneim,
vint peu-a-peu a Mligner le s. perCon–
nes les plus l1irtinguées) apparemment paree qu'on choi–
lilfoie pour exereer les plus grandes charges, eeux qu'u–
ne longue expérience en pouvoit rendre plu s capabies :
méthode que nous oe eoonoilfons gllere . Ce n'eC! pas
feulement parmi les Saxons que ces deux fignitications
fe trou vent eonfondues; on voit dans l'Eericure-Cainee)
que les aneiens d' ICrael, de Moab) de Madian, étoient
pris parmi les pri"cipaux de ces naeioQs. Les mots,
(enator
,
fennor, Ji!,nor
,
feignertr,
en ladn) en eCpagnol,
en iealien, & en
tran~ois ,
lignifieot la meme
ehoCe.
L es
ea/dorma,!s
ou
earldorman¡
étoieot donc en An–
gleeerre les plus conlidérables de la noblelre , eeUI qui
cl\er~oient
les plus grandes eharges)
&
par une Cui ee eres–
naeurelle) qui polfédoient le plus de bkos . Comme on
conlioit ordinairement
a
eeux de cet ordre les gouver–
nemens des pro,'inee\; au lieu de dire le
gOft'llerneur,
o[)
diCoit \'
anejen ,arldorman
d'une eelle provinee; e'eC! de–
a
que peu-il-peu ce mot vint a Mfigoer un gouverneur
de prov ince ) ou
m~me
d'une feule ville.
Pendant le tems de I'hepearchie, ces eoarges ne du–
roient qu'autant de tems qu'il plaiCoit au roi, qui dépof–
Cédoit les
eaddormans
quand il le jugeoit a-propos, &
en meu<lit d'aueres en leur place. Enfin ces emplois fu–
rene .donnés
a
vie) du mo.ins ordinairement: mais cela
n'empeeha pas que ceux qui les poffédoienc, ne puUent
,eere dertitués pour diverCes cauCes.
11 Y
en a des
ex
em–
pies CQUS les rcgnes de Canue)
&
d"Edoüard le Con–
{eaear.
A
pres I'établiffement des Danois en Anglettrre) ·Ie
nom
d'ear/dorman
fe ehangea peu-a,peu en eelui
d'earl)
moe daoois de la meme Jigoifi eaeion; enCuiee les Nor–
mands voulurent introduire le titre de
eomte)
qui bien
q~e
dilférene dans Ca peemiere origine , délignoie PQurcant
la meme dignité: mais le terme danQis
earl
s'eC!' con_
(ervé juCqu'a ce jour, pour figni/ier eelui qu'en d'aueres
pays on appelloit
eomle. Voyez.
C o
M TE .
lJ
Y
avoie plufieurs Cones
d'ear/dorm4ns:
les uos o'é–
toiene propremene que des gouverneurs de provinee;
d'autres polfédoient leur province en propre, eorome un
/ief dépendant d,e la couroc¡.ne, & qu 'i1s eenoien e en foi
&
hommage ; de forte que eeCte
provin~e
étoit toOjours
regardée eomme membre de l'éell,t. L'hirtoire d'
A
lfred
le Grand fourn i¡ un exemple de eeete deroiere Cone
d'ear/dorman¡ ,
qui éeoient fon rares en Angleeerre . C'eC!
ainfi qu'en Franee, vers le comíOencement de la eroi–
fieme raee de nos rois ) les duehés
&
les eomeés qui
n'étoieut auparavant que de limpIes gouvernemens, fu–
rent , donnés eo propriété fous la eondieion de l'hom–
mage.
L es
ear/dormans,
ou les eomtes de cecte efpece) é,
loient honorés des eitres de
reguli
,
ff/breg(,/i) prineipts;
il n'eC! pas meme (ans exemple) qu'on leur ait donné
le titre de
ro;s:
quant au¡ autres) qui n'étoient que de
limpies gouveroeurs, ils prenoient Ceulement le titre
d'ear/dormam '
d'une telle provioce. Les ptemiers fai–
foicnt rendre la juOiee en leur propre nom: i1s profi–
toient des conli Ccations,
&.
s'approprioiem les rev.enas de
leur provinee. Les derniers rendoient eux-memes
la
ju–
C!iee au nom du roi
1
& ne reeiroieot que cereains émo–
lumens qui leur éeoient affignés . Le aomte Goodwin) .
quelque grand feigneur qu'il fat d'ailleurs ) n'étoit que
de ce Ceeond ordre.
A ces deux Cortes de grands
earldormam,
on peut
en ajoOeer une aaere; Cavoir, de eeux qui Cañs avoir de
gouvernement, portoiem ce tiere
a
cauCe de leur naif–
fancc )
&
paree qu'oll tiroil ordinairement lel gouver-
n~,