EAU
lain aUlant qu'il étoit poffible:
il
ea plu's efi"eotiel eu–
core que les chapileau l foienl fails de ce mélal, que
les príncipes les plus aa ifs élevés daos la difiill alioo dont
nous parloos n'allaquenl poiO!, du moins fenliblemelll,
lIU
lieo que le cuivre ea manifefiemeol entamé par plu–
lieurs de ces principes.
l/oya.
C
H A P I T E A
~
•
La pauvrelé chimique ne pWllel pas de pe"ufer aUK
hapileaux d'argeOl ou d'or, qui feroieO! faos contrc–
dil les meilleurs . Les alembies de verre, reeommandés
dans la pharmaeopée de Paris pour la difi illalion des
rlanles alkalines , nc peuvent ferv ir que pour un eerai ,
ou dans le laboraloire d'un amaleur , mais jamais dans
ccl ui d'un an ille qui exéCUle ces difiillalions en grand:
car la frnaure
:l
laquelle ces vaiaeaux fonl fujels, la
prodigieufe Icnlcur de la dWillalion dan
s
des alembies '
dOIll on ne peul prefque pas rafraichir les chapileaux,
J'impoffibililé d'en avoir d' une cerlaine capacilé; lOUl
cela , dis-je, renll eeHe opéralion a-peo.pres impralica–
ble . O n a eo' raifon cependanl de préferer les vaiUeaux
de verre aOI vaiaeauI de cuivre, malgré lOUS les iocon–
" éllicns de I'emploi des premiers ; mais l' érain, com–
me noos I'avons déja obfervé , n'efi pas dangereux eom–
me le cuivre,
& iI
en a lOUles les commodilés.
2°.
Si le réfrigéranr adapré au chapireau d'élain, ne
condenfe pas a(fez au gré de l'anille cenains principes
tr es-volalils,
iI
a
13
re(foorcc du ferpentin ajoílté au
bec du chapileau.
I/oya.
S
E R P E N T
J
ti .
3°.
Si les fubIlaoccs iI difiiller fonl dans un élal fee
vu folide,
il
ca bon de les f&ire macérer
:i
froid ou
• chaud , pendant un lems propon ionné
a
l'ée3l de cha-
que maticre. Les bois &
racines
fech.esdoivenl
e-
tre rapés,
I~s
racines frai
s pilées ou coupées par
rooelles; les écorces feches, comme celles de canelle,
concalfées,
&c.
N. B .
Qoe les bois, les racioe, ,
&
les écorces Ce l(ailenl par le fecond procédé •
4°.
L 'on doil a\'oir foin dans la difi illarion awc ad–
dilion
d'eal<,
de ne remplir la 'cucurbile que d'une cero
taine qonntité de maliere, telle
qu~
Je plus grand vo–
lume qu'elle acquerra dans l'opéral1on, n'excede pas la
capaciré de
[a
cucurbile; car fi ces malieres en fe gOIl–
flant pa(foient dans le chapileau, non-fculement I'opé –
ratioo feroil maoquée, mais meme
(i
le bec du ehapi–
teau venoil
a
fe boucher, ce qui arrive Couven , dans
ce cas le chapileau pourroil elre enlevé avec efforr,
&
l'aniO:e elre ble(fé ou brillé . Les plaotes qu'on nppelle
grn.fJes ,
&
fur-lOue
cel~es
qui COOl mucilagineufes, fom
1UHout
rifquer cel aceldenl .
fa.
Aucun aniae n'obrerv'e les dofes
d'eaR
prefcritcs
dans la pluparl des pharmacopées,
& iI
eO: en effel
tres-inulile d'en prefcrire: la legle géDérale qu'ils
fe
con–
tenlenl d'obfen'er, efi d'employer
uoe
qUBOlilé
d'
'''r<
fuffifanre pour qu'il y ail nu fond do vai(feau, fous
la planle:
l~
bois ou I'éeorec
crail,~e, t~ules . m~rkrcs
qui
furnagell~
pour la pl6part; qu 1I
y
all, drs-jC , au
fond de la cucurbile trois ou qualre pouces d'ean, plus
vu mojns, felon la capacilé du vaiJfeau, ou un
011
deu" pouces ao·deUus des bois plus pelans que l'
eal< ,
comme gayae,
él,.
I
60.
On ne VOil poinl arrez
a
quoi peut erre bonne
l'e""
dernandée dans la pharmacopée de Paris , dans les
diflillalidns exéculées par nOlre premier procédé: iI
fcmble qu'il valldroit mieux la fupprimer ..
Les
taUX dijlilllcs
fonl ou fi mples . ou compofées .
Le~
tallX
limpies font eelles qu' on relire d' une feule
fubllance difiilléc avee I',,,tl: les
eatlx
cor.)pofées (Olll
le produil de pluueurs fubllances difiillécs enfemble
~" ee-
¡"tal< .
Nous n'avons parlé jufqu'a préfeot que des
UflX dí–
jlilll es
proprement dites, c'ell-a·dire de celles qui oe
foO! melées
a
aucun principe étranger, ou 10Ul au plus
il
one pClile quamilé
d'cou
commune, qui efi une fu b–
llanee- abfolumem tdeutique avec celle qui coofiilue
leur baf ...
11 ea oUlre ceTa dans I'art plulieurs préparations, foit
flmples foil compoCées, qui porleol k nom
d',aTl
fpi'
ritueuCe, ou meme
d'eafl
(implement,
&
qui fonl des
produilS de la difiillalion de dillcrfes fubfiances aroma–
tiques avee les efprils ardens ou avec le vin; lelles fOOI
I',a" de cannelle fpiritueofe ,
I',atl
de méli(fe ou
ea"
des catmes, l'
'au
de la reine d'Hougrie-,
& (.
On pré·
pare ces
, atlX
cómme les
, a1lx difli¡¡¡,s
propremenl
dites : les
re~les
de manuel font les memes pour les
deux opérallons ;
iI
faue feulemenl ne pas négliger dans.
la
dillillntioo des
e01lX
fpiritoenfes, les précaulions' qu'
exige la diO:iIlation des efprils ardens .
I/oyez
V
J
N •
Au rene, toutes les préparalions de cetre efpeee ne
fonl pus conoues dans l'art fous le noro
d'eaft';
celle
E'AU
167
Mnomiil~tion
ca bornée par 1 'urage
~
un, certain nom–
bre: ploheurs autre.
e~aaemeOl
aoalogues
a
ccll<s·
ci
porlent le nom. d'efpril (
'/)oy,z
E
s
P R I T ) ;
ainfi
Da
dil
.au
de caonelle
&
eCpril de
l~
vande, de lhim, de
cilron;
'''1/
vuloeraire
&
efpril carmmalif de Sylvius •
N. B,
qu'i1 flUl fe fervir fcrupuleuCemem de ces ooms.
quelques arbilraires qu'ils foien t ; cal
fi
vous diles
,a"
d,
la~'ond"
par exemple, au lieu de dire
.¡pri: de . la–
,/)flnd,
"
vous défignerez ulle aUlreaPréparalion trb·arbi–
lrairemenl nommée auffi, favoir
lá
di(folulioll de I'hui-
le de lavande da,ns I'efpril de vio.
.
00
uouvera un etemple de diaillalion d'une
ca"
ef–
femielle
11
I
'arti"e
O
R A N G
/!,
d'une
ea1l diflillie
fim–
pie
flfl mot
L
A V A N
n
E,
d'une
,all d,ftil/1e
compofée
proprcmenl dile
au mot
!VI
E N T HE,
d' une
eaTl
fpiri–
lueofe limpie
a/I moe
R
o
M A R
J
N,
d'une
ea..
rpirilueu–
fe compofée
a
I'areid.
!VI
I!' L I S S E. 00
fera d'ailleurs
mention des différemes
,"ux dijlil/!es
dans les articles
qui uaileronl en parliculier des malieres dont on retire
ces
eaux,
ou qui leo r donnent leur nom. Les
eflux
qoi fom conoues fous des noms particuliers lilés des
"erlU! qu'on k ur amibuc, ou de quelque aUlre quali:
lé, auronl leo
n
anides particuliers, du moios celles qUl
fOlll ufuellcs ou qoi mérilent de !'.élre; car -nous ne
charge!oos POiOI ce Diaioonaire de la deferiplion d'u–
ne
e""
générale, d'une
"Ifl
impériale, d'une"
ea1l
pr~phylda ique, d'one
eau
épileplique , ' d' une
tal<
de lalt
alexilere,
&t.
De 10us les remedes inuliles donl l' ignorance
&
la
charlslanerie remplirem les bouliques des apolhicaires ,
lors de la cooquele que 61 la Chimie, de la Medeci–
ne
&
de la Pharmacie, nul ne s'efi mulliplié avec laot
d'exces que les
eallx diflillies.
Les vues chimériques
de féparer le pur d' avee l' impur, de concentrer les
principes des mixles, d'exaller leurs vertus médieinales
qu'on crul principalemeoe remplir par la dia illation; ces
vlies chimériques, dis-je , nous
001
fourni plus d'
e"UX
Jijlillle~
parfailcrncnt inutiles, que les connoiffances
réelles des propriélés de di.erfes planles ne nous en
O~l
procu¡f dont on ne fauroil trop célebrer les vcr–
tus.
Les
t"/IX Jijlilrfes
des plantcs pnrfailemenl
inodore~.
foOl privées abColumenl de loute vcrcu medicinale, aufil–
bien que les
,au" dijli/lées
des viandes, du laie,
&
des aUlreS fubll ances animales donI nous avons fail men–
lion au commencemen de cel ·artide. Elles ne diffe–
reot de ['
, al<
pure que par une favenr
&
une odeur
hcrbacée , 12ieenfe,
&
c.
&
par la propriélé de
graiJ[er,
doO! noos avons déJiI parlé . Z welfer a le prcmier com–
ballu la ridicule con tiance qo'on eut pour ees prépa–
ralions ,
&
fur·toul le projcl de nourrir un malad/!
a–
vec de
!'eau dijlilli,
de chapon.
(I/oyez
C
H A P
o
N ,
D iete
&
mMiere mEditale);
&
Gédéon Harvée a
mis 'IOUS ces remedes
il
leur julle valeuT , dans l' e¡–
cellenre falyre qu'il a faile de plulieurs fecou'rs inotile,
employés daos la. pratique ordinaire de la medecine,
fous le tilre de
.l!rs curflndi morboJ expeélatian,.
Les
Apolhicaires de bon fens ne dillillent plus la
la;ell',
la
chtCfrét,
la
parileairt,
la
eri'lu,·madame
I
ni tou–
tes c s aulres plantes donl
00
lroove une longue lifi e
dans la nouvelte pharmacopée de París.
r.
182.
Au
reO:e
(i
on POUVOil fe oourrir
expdlaeion"
comrne on
peut 17uérir
exp,élaeione, I',all'
de chapon, dOOI la mo–
de erf palTée, aUrOil bien pO
c"tre-
e~core
pendanl que!–
ques généralions une grande re(fouree diélélique, com–
me les
t"t/x dijlilléts
inodores paroi(fent
detlioée~
2
()ccuper encore pehaanl quelque lems un rang daos J'or–
dre des médicamens..
Les
,,,''x difoil/ln
aromaliques fonl cor?iales, loni–
ques, amilpaCmodiques, aomachiques,
fudon~ques,
em–
m.enagogues, alexileres,
&
quelquefo!s purgallve$,
co~me l'ea'l·rofe
( '/)oy,z
Ros
E') .
f/oy,z
ce que
~ous
dl-
fons de l'uCage·paniculier de chacune, eonnoiíFaoce plus
/
pO~live
que celle· de loutes ces gént'talilés. aux artic\es /'
panieuliers des difiéreoles plantes odoraUle! employéV
el1' Medeeine .
.d"!ÍC~
Les
taf/X diflil/les
des plaOles alkalines rees
C~'~:
res de
Tourne~on ,
fom principalemeol
e~
aUlres u–
me
anllfc~rb~lIques; ell~s
onl
~uffi
"ton dans les ar–
~ages
panl.cuh.ers, doul 1 efi fa' t)oe
li
L I!'A R I A
&
lIcles parllcuhers :
'/)oyez
fur-lop'
CRESSO N.
~
. . ,
eufes po(fedent loures le.
L es
eaflx dijldlees
ti
meme
a
un degré fupérieur;
vertos des
précéde~le
ployées dans í'ufage e¡térieur
&
de plus elles fo
'"
l
'
d'ffi
'
comme. difculIlv reperculUves, vu nérarrc;, 1
;~:nt