•
1.
172
EAU
deHe Ilambaote
a
la maio,
iI
verfe de eeUe liqueur fur
le cbapeau brulam de la cbaudiere,
&
préfente la ftam–
me de la chaodelle au eouram /le eelle liqueur ver–
lee:
Ii
le feu y prcnd ,
&
qu'il y ail enca re quelque
peu de flamme bleuirre qui s'éleve, e'eO une marque
qu 'il y
a
encore' de l'efpril dans ce qui viem,
&
00
Jll l~nd
qu'i1 n'y en ail plus . Quand la flamme de la
eha ..dd le n'y prend poil1l , ce o'en plus qu'un flegme
inulile : ain ll on leve le
ch~peau
<fe
la
ehaudiere,
&
o n laiífe échapper par le lU yau qui e(l au· bas de la
chaudiere , toule la décharge, e'e(l-a-dire IOUle cene
liq ueur groffiore , impure ,
&
iuulile qui reOe daos la
ehaudiere , qu i s'éeoule dehors , ou ' daos des lrous ou
{olfés fails expres ,
0 11
elle fe pcrd dans les lerres ; a–
pres quoi on rechurge la chaudiere avee de nouveau
vin, on y m el
la
Ceconde que I'on
a
re<;u~ ,
&
00
fait
la chautre
eomme
la premiere fois.
1I
faut
24
heures
pour les deu x chanffes,
la
ti mple
eX
la double.
L orfque ron
a
deux chaudieres, on les aceole l'une
eonlre I'aulre ; Olais
iI
fau I aUlant de fac;on
a
chacune ,
e\tl -á-dire
iI
fau l les memes u/leoti les, uu fourneau
i\
part , une eheminée
a
paf! ,
&
uoe conduile
&
uu gou–
vernemelH
11
pan . Si
0 0
a
plutieu rs chaudieres" on peuI
les eoullruire dans le meme endroit, I1}ais lOujours eha–
cune doit elre garoie de fes ullenfiles pan ieuliers.
L es termes dool on s'en ferv i pour la fabrieation
&
le
eommerce de eelle
,au-ac-vie,
peuvent elre difié–
rens daus les différelltes provinces oú l'on fail de
I'eau–
d,-vi.:
Ipais
.le
[ond de la fabrique
&
du commeree,
di
(OuJ ours le meme.
Voyez. f article
DI
S
T I
L L A–
TI
o
Ñ,
&
la
Planche d" D jftillatmr .
E
A U X F O R
T E S ,
( Chim;e )
dans la préparalion
Ju Calpelre ,
&
d'aLllres optralioos de
la
m~m~
lIa-rure,
00
donne le nom d'
ea"x -jorte!
it
celles qu i font tres–
ehargées ou de Cel, ou plus
général~melll
des matie–
r es, qui y to nl en diíTolulion.
*
E
A U X
S
U R
ES,
( T rintllrt ) eaTl
eommune, ai–
grie par la fermenlalion du COII: e'el1 une drogue non
coloran¡e . On donlle le meme oom au melan&,c d'a–
luo
&
de lanre, qu i Cen
a
éprouver les
élol¡-~s
par
. le débouilli .
Voyez
D E'S o
U I L L I
&
TE
I
NT
U
RE.
E
A U
D ON N
E R,
('ltint ure)
e'ell ache ver de rem–
!>\ir la cuve qui ne jeue. pas du bleu,
&
Y mettre de
!'indigo pour qu'elle en donne .
E
A
\J
X A M E R E S DE
J
A L
o
U S Il! , (
Hift. ant. )
iI
erl parlé dalls la loi de
MoyCe,
d'une eau qui fer–
vo il
,¡
prouver
(j
une femme étoit eoupable ou Doa
d'ad ullere.
V oiei eommenr on proeédoit: le pretre préCenroil
a
la [emme
1',aTl
d,
jaloftjie
,
ell lui difaO! : " Si vous
vous eres retirée de votre
mari ,
&
que vous vous
Co yn
Couill ée en vous approehaol d'un autre hom–
me ,
&c.
que le 5eigneur vous rende un objcl de
" malédiél:ion,
&
un exe mple pour IOUI fon peuple,
" en faifa nt pourrir vOlre cui{fe
&
enfler Vo!re ven–
" tre ; que eelte
eau
entre dans vos entrailles, po\Jr
" faire enfter vOlre venlre
&
pourrir vOlre cuiífe " .
E! la fe mme répoodra, ain(i Coil-il. L e prétre écrira
ces malédiél:ions dans un Ji vre ,
&
iI
les cffacera en –
[uite avee
l'eall amere.
L orCqu'i1 aura fait boire
a
la
[emme
I'ean amere ,
il arrivera que
ti
elle a été fouil–
lée ,
elle
Cera pé nelrée par eelle
eaTl ,
Con ventre s'en–
fi era ,
&
Ca euiífe pourrira,
& c.
Que
(j
elle lI'a poiot
ét é fouillée, elle n'en reífeotira aueun mal,
&
elle au–
ra des enfans .
N 1/m. cap. v .
V oilil une pralique qui
prouve eerlaioement que
'Jehova
o' éloit pas [eule–
menl
le
Dieu des J uifs , mais qu'i1 en étoil encore le
[ouv erain ,
&
que ces peuples vivoient fous uoe théo–
eralie.
Chamber! .
( G)
E
A U L U
S T
R" LE.
(Mith. )
ce n'éloit autre eho–
[e que de I'eau eommuile, d:ins laqoelle on éteignoit
un liCon . rdeO! tiré du foyer des Caerifiees.
(1)
Celte
eall
¿Ioil miCe daos un vaCe., qu'oo
pla~oi[
a
13 porle ou
(1) Do Chblll . 1?3rlanr de cene eaa luRrale. die qU'j(s prenoien't les
cendres du boa. qui avatt fervi 1 brClIer
13. ..
¡étime. oa de quel..
qn.e morCC3u..'t
do:
boís
de cédre .
d'hyRopc .
8c:
de
camín.
qo'ih
jet..
tOlcnt.
dans le
feu
du facri6ce. lorfqu'il
venaie
a
s·~[eindre.
poue
en fatre leur e:\U luftrale ou C:lcrée. qo'j)s mettoicot
a
l'enm!e de
lCllu
temples
dans de grand,
vares .
8c
dont ils fe
purifioient
en
y
Cntr3nt:
Voycz .
M. rtrj.
(D)
(1) L.e.t anclens
OlV01Cnt la.
(upernition de vuider
loare
l'eau d'une
m:t.t(on.
Se
ce!lc des
VOIGOS .
\orfqn'une rerronne venoíe
a
monrir.
cCb mane que 1
A"pe
de la
mon
0\1
(at3tl.
qui
s'apparolt
a
tot}S
les mOllrn"s. :lllolt laver daos ceue
e.1.u,
¡'épéc don e
iJ
avoit
tU~
les
moru . Voyel.
Mo.,u) . Dans
C~tt.1ins
liclIx
on
pratique
encore
ceue cé rémonie parmi le¡:
l uir,.
( D )
(3)
Quoique ¡'urage de ¡'Eglife Grcque {oir de faire l'eau benite au
, ros de l'Epiphiloie. ceIte cérémonie cependant eft
eo.cor~ connQ~
EAU
dans le ve/libule des iemples ;
&
ceux qui
y
entroient
s'en Iavoiem
eux -m~mes
, ou s'en fai Coient
I~ver
pa: \es
prelres prétendam avoir par ctlle cérémome
acqUls.lapurelé 'de eceor oéceOaire pour paroltre
~n
préCeoe_e .des
dieu" . D ans eertains lemples II y aVOlt des offi clers
prépofés pour jeuer de
I'ea" Irljlral• .
fur tous les
~aC
faos '
&
11 In
lable de I'empereur, lIs en répandoleol
quelques goultes Cur les viandes. I?ans toute maifon
Otl il
Y
avoil
UD
mort o n meltolt
¡¡
la pOrle un
vafe d'etl"
Irljlrale ,
prépa~ée
dans
quelq~'autre
Jieu OU
iI
u'y avoit poilll de mort : on eo lavolt le eadavre ;
&
tous ceux qui veooient
11
la mai!on du mort,
n–
voielll foin de s'afperger de celle
ealt ,
pour Ce préfer–
v~r
des Couillures qu'i1s croyoienl eontraél:er par I'at–
touchement ou par la vae des cadavrcs .
Chamber! .
(G)
(2 )
E
A U -B E
N
I TE, (
Hift. e,,¡¡fiaft . ) ,au
dont bn
fait ulage dans l'Eglife romaine apres I'avo ir conCacréc
avee cenaines prieres , exorciCmes
&
cé rémonies. C el–
le qu'on fail Co lennelIemenl IOUS les diman,hes dans les
paroilfes, fen pour cffacer les péchés véoiels , t haífer
les démons , préCerver du tonnerre,
&c.
e'eít ce que
dil le
diOionnaire de T révo1t.K.
Les é veques grees ou leurs grands vieaires font le
5'
Janvier Cur le foir
l'eatt-benite ,
psrce qu'ils eroyeot
<lue J eCus-C hrifl a élé baptifé le
6
de ce meme mois ;
mais ils n'y met!enl point de CeI, .
&
i1s trouvent fort
a
rédire (on ne fait pas pourquoi ) que no us en met–
lioos dans la nÓlre.
00
boil eelle
eatl-bmite,
en on
aCperge les maifons, on la répand che? tOUS les par–
tlc<ll iers; enCuile le lendemain jour de I'épiphanie, les
papas fo nt entore de
I',a,,-va,;t,
nouvelle qui s'em–
ploye
a
benir les églifes prophanées
&
3
exoreifer les
poOi:dés.
(3)
-
.
L es prélals arméniens ne fonl de
)', att-bm iee
qu'une
fois l'aonée;
&
i1s appell em eelle eérémonie le
bapeé–
me de
la
" o;x
,
parce que .le jour de I'épiphanie ils
plongcnt une eroix dans ¡'eau, apres avoir réeilé plu–
lieurs oraifons . Des-que
l'eatt-benit e
erl faile , chaelln
en empone che7.
Coi ;
les pr':lres arméniens ,
&
Cur–
tOUI les préla!s, relirent de eelle eérémonie un pro
ti
I
trcs-eon (jdérable .
.
lJ
Y avoit parmi les Hébrcu x une " '"
d'expiation
dOIll 'parle le
chay. xj x.
du lívre des nombres . O n
prenoll de la cendre d'une vache rooífe, on melloil
eelte eendle dans un vafe Otl I'on jelto il de l'eau, a–
vee laquelle on faiCoit des afperfions daos les mailons
fur les meubles ,
&
Cur les
pe~Connes
qui avoiem
tou~
ehé quelGue
choCe
d'immonde . T elle e/l apparemment
l'origine de benir avee de !'eau, vers le lelm de pá –
ques, daos quelques pays cat holiques les maifons I les
meubles,
&
meme les . Iimens .
E ldin les Payens avoieol auffi leur tau Cacrée.
V oy,z
¡'art;cl<
E
A U L U S T R A L E.
11 e/l. 3/Ie7. vrai/Iemblable, eomme le prélend le P .
Carmelt, que la eonnoi/Ianee qu'on avoil des vcnus
de l'eau , engagea les hommes
:1
s'en Cervir pour les
eérémonies religieuCes. lis obferverent que eel
él~men t
eOlretcnoil, oourrilroit
&
faifoit végéler les plaoles' ils
lui trouvereot la propriélé de lavcr de nelloyer
&
de
puritier leS'" eorps. Jls regarderent
~11
cODCéquellce les
tleuHs , les rivieres
&.
les fo ntaines , co mme des Cym–
boles de la divinilé ; i1s pon erem des-Iors j ufqu'a l'ido ·
lalrie le refpeél: .qu'ils avoienl pour l'eau
&
lui of–
frireD! un encen·s Caerilége . Entin elle
f~t
em ployée
dans les rils Caerés preCque par tous les peuplcs du
monde;
&
cet uCage ell venu j uCqu' a ne us . 11 De fauI
dODe poiO! douter que I'eau d'expiation des J uifs , I'eau
lurlrale des Payens ,
&
l'c(lft -benite
des C hréliens, ne
p~rtent.
du meme principe ; mais I'applicalior. en el!
bIen dlfférente, puifque nous ne [ommes ni J uifs ni
Payens.
Art;cl. d, M . le Ch, v.
DI!
J
A U
e O u
R T •
EAUX ET FORESTS,
(')r<riJpr. )
On eom–
prend
de
plu.(ieur~
Egli(e,s Latine... roit qu'elles
13.
tiennenr de 1; Grccqae.
ou
(OH
qu elles 1ayeDt ob{ervée les premieres. L'ESlifc de Narde .
daos le Royaame de Naples , la pr.uique eocore aujourd'hui. Elle
fe
rrOQve auffi daos
Un aneien
Code
gree ,
dont le !)Cfe
Scb3fticn
P30H Lucquois de la congrégation de 13 Mere
Je
Oieu. en a
PUM
blié
lIoe craduét:ion latine.
00
prouve par
leí
Lib.nies.
qni
{onr con–
tenue:J dans ce
C~e :.
que cene cérémonie tienr plus des Latiru .
que
des Grecs; pUlfqu
,1
renferme
le"
noms
de .
Denott. de
S. Gre–
goite . de S. Laurem . de Saime U rfule.
&:
de Saince Agues . U Y
3.
encore le
r~tue¡ imprirn~
par l'ortlrc de Clcment VIl(.
a
l'u–
fage de l'Eg\t(e
l¡¡tine ~
Be
d'¡¡ucres encore bien plus anc iens dans
)e.(que1~
on
t~ouV'e,
ces
paro~es
:
'V.·'UI
/'tntdiUTlá;
4QU47D
in
'f/i¡/1i4
E–
p.pbu•• .
O
ou I on.
dcdult c1alcérnent que cet ofage n'3pparnCDt
p:l.l
non plus
a
¡'Eghfe Grecquc , qu'¡ l'Eslife
Latine~
( MJ