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DUC

Iemeut, comme Langres ,

& c.

L es éeeaions de

d,,–

chis

éram dc venues plus feéql1entes , on met ordinai–

remene dans les leu res , que

c'eft fam di(lraélion de

rejJort dI< juge royal:

ou

fi

l'on déroge 3U refl on, c'cll

;1

condirion d'indemni[er les ofliciers de la jullice ro–

yale ;

&

jufqu'a ce que cene indemniré [oir payée ,

la

_dHleaa ion de relfort n'a aueun effet .

L es nouveaux rég lemens enregillrés au parlement [00[

envoyés par le procureur général au x offi ciers des

d,¡–

,h¿J-pairies

ré lfonifTaotes nuement au parlement, pour

y erre enregillrées, de m eme que daos les fi éges ro-

yauCx ..

n '

d

d h '

.. •

é'

es jUnlCeS es

1,.

es-patrleJ

n ont pas n anmolns

l a

eonnoilfanee des eas royaux; elle demeore toujours

re[u vée au juge royal, auquel la

pairie

reITortilfoit a–

vant Co n éreaion .

D epuis la déclararion du 17 Février 1731, on ne

peur plus faire aueun e infinualion au greffe des

d,abéJ–

.

p"irieJ ,

no n plus que dans les aurres juftiees [e igoeu–

riales.

On renoit aurrefois des grands jours pour les

duchh,

en vertu de la permiillon qui en éroit

~ecordée

par

des leures parentes du roi.

011

permeuoit m eme quel–

qu efois de renir ces grands jQues

a

Paris; ces g eands

j oues ont étc! [upprimés

&

rétablis par ditférentes dé–

claralions,

&

enfin [upprimés definilivement.

Voyez

GRANDS }OURS

&

PA I RIES.

(A )

D

U-c K

S T

E 1N ,

(eomm.)

efpece de bierre blao–

che, fameu[e dans toute l' Allemagnc, qui fe bralfe

3-

K o nigsluucr, dans le duché de BrunCwie-Wolffenbu–

lel ; elle ell d'un gou r lCcs-agréable: on prérend qu'

elle ell un bon

r~mede

cootre la pieree

&

la geavelle.

11

s'en fa ir un rres-grand co.mmeece.

D iElionn. univerfel

de

H ubller .

D

U

C T 1LIT

E' ,

f.

f.

en ·Phyfi'lu.e,

ell une pro–

priété de certains corps, qui les rend capables d'etre

ballus , preífés , rirés, érendus fans fe rompre, de ma–

n iere que leor figure

&

leurs dimen fi ons peuvent erre

conlidérablement al.téeées en gagnan t d'un cÓté ce qu'

elles perdent d'un autre,

Tels [0111 les méraux qui gagnent en long

&

en lar–

ge, ce qu'ils perdem en épailfeur lor[qu'on les bar a–

vec le marreau, ou bieo qui s'allo ngen! a m e[ure q!1'

ils devieollent plus m inces

&

plus déliés , quaod 00 les

fait paff.r

11

la fi liere .

T els font aulfi les gOI'Qmes, les glus, les réfines,

&

qudques aurres corps que l'on appelle

duElileJ

,

quoi–

qu'ils ne [oienl pas malléables; car fi on les ramol–

l it par l'eau, le feu, ou quelque menllrue, 00 peut

les cirer en filers.

P ar con[équent l'on a deu" c1alfes de corps

duaileJ ,

dom I'une ell compofe'e de coeps durs

,&

l'autre de

corps [ouples ou qui obéilTent au roucher: nous alIOli.

donner quelqucs remarques fur chaeune de ces efpe–

ces ,

La caufe de la

dyr{lilité

ell tres-obCcure, parce qu'

elle dépend en grande partie de la dureré, doO! la

cauCe ell une de celles que DOUS connoillons le moil\s.

I1

ell veai qu'ordinairemem on rend rai[on de )a dure–

té , eu ('am ibuanr a la force o'attraaion emre les par–

ricules des corps durs,

&

que l'on dc!duit la

dlté¡'/i–

de la flex ibiliré des parries du corps

duélil. ,

qui

[001 parallelement unies les uues 3UX; aurres ; mais ces

hypothefes ne Cont guere Carisfai[ames: car

1".

il

De

patott pas que l'allraaion des parries de

la

mariere,

quoiqu'é¡ablie par différentes expériences puilfe fervir a

rendre rai[oo de la dureté ; pui[qu'en CuppoCanr des par–

ricules de matiere qui s'auirent,

il

rellera encare

a

fa–

voir fi ces paericules rOnt dures ou non,

&

on relOm–

be ra dans la quellioll de la dureté primidve, quellio n

qui parote au-delfus de la pon ée de norre eCprir : 2°.

a

I'égard de la

dltElilité ,

ce n'ell poin¡ l'ex pliquer que de

1'3m ibuer

a

la flex ibi lité des corps, puifqu'on deman–

dera de nouveau d'ou viene cetle f1exibiliré.

V.

D

u –

.R

1!

T

1!' ,

C o

á

E' S

J

o

N,

f:i

c.

Au lieu de ces hypmhe[es iq¡aginées 1I0ur expliquer

la

dlté/ilit!,

nou~

alIons entrettn ir ici nOlre leaeur de

quelques expériences curieu[es

&

furprenantes [ur les

corps

d"é/i1eJ,

en prenam nos exemples dans I'or, le

verre,

la

lOile d'araignée .

D"Elilité de /'or.

Une des propriélés de l'or, en

d'elre le plus

altElile

de

tous les corps: les Balleurs

&

les T ireurs d'or nous en fo urnilfene un grand nom–

bre d'exemples.

Voyex,

O

R .

Le pere M erfenne ,

M.

Ro.ha

~lr,

M. H alley ,

f.:/c.

en 0111 fair la [upputaríon,

mals ,ls Ce foO! appuyés Cur les rappoets des ouvriers.

M .

de Reaumur, dans les m émoires de l' aca.démie

7'.mo

V .

.

DUC

131

royale des S ciénces en 171 3 , :l pris une rou le plus

[lIre: il en a fait l'e xpérieoee lu i-meme:

il

rrouve qu'

un limpIe geain d'or, m eme dans nos feuilles d'or com–

mUDes, peUl s'éreodre j uCqu'l\ oecuper 36 pouces quar-

rés

~J ;

&

une once d'or, qui m ife eo forme de cu–

be n'ell pas la moilié d'un pOllce en épailfeur, lon–

gueur ou Iargeur, ballue avec le marteau, peur s'éren-

dre en une furface de 146 piés quarrés

&

~,

éten–

due pr!:s de la moiríé plus grande que ceHe que 1'011

pouvoir lui donner il y a

90

ans .

Do

rcms du pere

M er[enoe

011

regardoir comme uoe chofe prodigieuCe,

qu'une once d'or pur former 1600 fe uilles, le[quelle.

réunies ne falCoieor qu'une furface de 10 f piés q uar–

rés.

Mais la dillenlion de 1'0r fous le marteau, quoique

tees-conlidérable, n' ell rien en comparai[on de celIe qn'

¡¡ éprouve en palfanr par la filieee.

11 Y

a des

f~uilles

d'or qui ont a peine ¡'épaiífeur de

360~00

de pouee ;

mais

3 60 '000

panie d'un poqce ell une épaiífeu r conlidé–

rabIe, en comparaiCon de l'épailfeur de l'or fil é fur la

foie daos nos galons d'or.

.

Pour concevoir dene

dllélilieé

prodigieufe',

il

ell né–

celfaire

de

do nner

a

oos lea eurs quelque idée de la

maniere don t procedenr les T ieeurs d 'or . Le fil que

l'on appefle communémenc du

jil d'or,

&

que !Out le

monde Cait o'ctre autre chofe qu'un fil d'argem doré

ou recouverr d'or, fe rire d'un gros lingO! d'argent pe–

fam orr,lillairemenc 4f mares. O n lui donne une formtr

de cylindee d' un pouce

&

demi env iro n de diametre,

&

long de 22 pouces , On le recouvre de feuilles pré–

parées par le Baneur d'or, les pofanr l'u ne fur l'au–

ree , ju[qu'a ce qu'¡¡ y en air

alTeo¿

pour faiee une

épaif~

[e ur beaucoup plus confidérable que celle de nos doru–

res ord inaircs :

&

néaumoios dans cet état celle epailfeur

el! tees-minee, comme

il

ell airé de le concevoir par

la qualltilé d'or que I'on cmploye ¡¡ dorer les 4f marc¡·

d':lrgem ; deu x onees en fOOl ordinairemenr I'affaire,

&

fore fouven\ un peu plus qu'uoe. En

eff~r,

lOure

l'épailfe ur de l'or fur

le

lingot excede raremene

4~0

ou

s':"

panie d'un pouee ,

&

quelquefois elle n'en 'elt

pas la

I~OO

panie .

, M ais il faut que cene enveloppe d'or

fi

mince le

devienne bien d'uoe autre maniere. On fair paffer Cuc–

ceai vemenr le lingot pae les rrous de différenres fi He–

res , rolijours plus petites les unes que les aUlees , jU[–

q n'a ce qu'¡¡ dev ienne 3ulfi fin ou meme plus fin qu'

un cheveu . Chaque nouveau rrou diminue le diamelro

du lingot; mais il gag ne en loogueur ce qu'il perd en

épailfcur ,

&

par

con¡¡~quent

fa Curface aug enellre; né-

1I01noins 1'0r le recouvre toBjoues : i·l Cuit l'ar.genr dans

!Oure l'étenduc· donr il ell Curceptible;

&

l'o n ne re–

marque pas meme au m icroCcope qu'il en lailfe

a

dé–

co uvert la .plus perite partie. Cependant aquel pnint

de fillene doir-il erre porté, 10rCqu'il

en

ríré en UII fi–

let do nr le diameue en neuf mille fois plus perir que

celui du lingot?

M. de Reaumur, par

de~

me[ures exaa es

&

un cal–

cul rigoureux, Irouve qu'une once de ce fil s'alIonge

¡¡ 3232 piés,

&

!Out le lingor

a

I1 63 p o , m.eCuré de

Paris , o u 96 lieues fran<;oi¡¡'s; étenc ue qui

fu~pafTe

de

bcaueo up ce que

M.er

[enne, R ohaulr, B allcy ,

& c.

avoi~nr

imaginé.

M erfeon e dit qu'une demi-oDce de ce fi l ell longuo

de

l oq

toi[es. Sur ce pié une once de ce

ñ

1 nc s'é–

rendroir qu'a 1200 piés ; au líeu que

M.

de Reaum ur

la trouve de 3232. M . H alley di, que

fi x

pié; de fil

ne peCenr qu'un grain ,

<le.

qu'un geain d'or s'étcnd juf–

qu'¡¡ 96 verges ,

&

que par cOIlCéquent la dix-millieme

panie d'un

~rain

fair plus d'un rices de pouce.

11

rrou–

ve que le dlametre du fil ell une cent quatre-vingr–

fi xieme panie d'un pouee;

&

l'épaiífeur de l'or une

1f 4f OO

me

pan ie d'un pouee. Mais ce compre ell en ·

cuee au -deflo us de celui de

M.

de R eaumur; car fur

ce principe l'once de 61 ne dev roir ctre que de 2680

p;és.

.

Cepeodaot le lingot o'en pas encore par venu

¡¡

f.,

plus grande longueu r, la plus grande partie de l' or traie

ell filé o u rravaillé [ur foie;

&

aVant de le filer O[f

l'appIad t , en le faiCant pafTer eOlre deux rouleaux ou

eoues d'un acier exceffivement poli , ce qui le

fai~

en –

CQn~

allo nger de plus d'uu [eptiem.e .

M.

de R ea.umu['

=~