Table of Contents Table of Contents
Previous Page  158 / 892 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 158 / 892 Next Page
Page Background

, I

130

DUC

ne &

d~ns

¡es maifons du Roi tour vie aurant,

& 'd~

m~me

:l

leurs

femm~s

ou veuves; l'antiquité du

d,,·

~hé

.donne le rang

-:1 '

la, ¡:oJlr, com¡ne

)'antiqujt~

pe

I~

l'ai¡je le ¡lopne 'au par/ement.

1

L e. plus ancien

d,.ch! l1on·pair¡.

efl celui de Bar.,

mouvaot de la courpnne, lequel, de !=omté qu'il j!tOI!

¡I',abord, fut enfujte érig.é en

.duché.

.

L'~dit

du

mo.is

de Juillet

15'66,

po.rte .(ju'il

n~fera

fait aucone ,!!reél ion de terres

IX

feigllepries en

duchIJ ,

m arquifals ou comtés, que ce ne foit

~

la charge qu'

elles feron¡

f~unies

i

la couronne,

a

défaut d' poirs

m ales,

.

. Celie difpofilioq n'eij ¡:ependam pas toiljours ob–

ferv ée;

iI

dépend du roi

(i'appof~r

relles condilioos qu'

jI

juge

~-propos ~

I'ért!'lion, mús

iI

faut une déro–

galíon ex pre rle

a

I'édit de

1j"66,

, Comme les terres érigées en

d"ché

relevent immé–

dialemenr de la eouronne, les feigneurs dOn! elJes le"

levoient auparavnn¡, fom en droil de demander une

indemnil~

:l

eelui qui ,a obienu )' éreélion du '

d'I&bé _

La mouvance imméd iate d'un

duché

étam une fois

.a.cquife

á

la eouropne, pe relOurne plus au, préeéd ont,

feigJl~m,

memc, aprcs l'extiuéliQn du litre de

d",hI

{ui vam un arré l du

28

)VIars \

1!)9j",

I

L'édir du mois de M ai

17 11,

eoncernant les dues

IY.

pairs , ordonne que

ce

qui

di

porlé par eer édil pou r

Tes dues

ff.

pairs , aura jieu pareillefllent pour les ducs

¡io.n-pairs

en

ce qui peut les regarder,

(A)

p

U C H E'-P A I R lE,

('j1lri(prf'd,)

efl tout

11

la

fais un des grands offiees de la eouronne, un fief

d~

.dignité relevan¡

d~

la eouronne, & une juflice feigneu–

ríale du pr

<mi.er

ordre avee litre de

pairi. ,

Ce n'ffl

pas id le ¡¡eu de traiter de tout ce qui apparlienr aux

pairs &

a

,la

pairie

en

g~Jléra

1, ainfi naus nous bor–

/ler9nS

a

ce qui efl propre aux

d"chéJ-pairicI,

eonfi–

dérées (ous les trois difrérons poims de vue que I'on

¡¡

~oooneés,

e' efl-

~

- ,d ire eo¡n¡ne offiee, /ief, & ju-

ftke,

'

, On dit d'abofa que lcs

duchis-pairitI

fonr de grands

offiees de la eouronnc , Les

d,uhéI,

dont l'ufage ve–

/loir des R omaia's, élOitnr dans les eommeneemens de

la monarchie' des gouveroemens de provinees que le

roi eonfíoir au

x

princip,aux

f~igneurs

de la nalion, que

I'on appellQit

d'~.I>orc\

princ",

en[uile

barom

&

ducs

pu

p,airs.

Ces ducs

réuni(foi~nt

en leur perfonoe le

,gouvernement

milil~ire,

eelui des

finaoee~,

IX

l'admi–

niflra¡ion de l,a juiliee, lis jqgeoie/u fouveramemel't atI'

n (lm du roi, avee les principaux de la ville ou ils

faifoien t leur réli,dence, ¡es

~ppels

des cenreniers , qui

!!toiem les juges royaux ordioaires, Un

ducb¡

com-

\ prenoit d'aborJ,i

dou'1-e eomtés ou gouvernemens pani–

euliers;

cetl~

r.épartitian fut depuis faile différemmeat.

Le tilre de due élOit fi déchu fur la fin de la pre- ·

iniere race, que pendant la fee onde) & pien

ay~n¡

dans

la lroifieme, eelui qui avoil un

d"ché

fe faifoil appel–

ler

comle;

dans la fu ile les titfes

d~

pú,s & de

d,,–

chEs

reprirem le dellus,

J..~s

.dues celJeTelll de rendre

la juOiee en perfollne , 10rCgu'on inflitua les baillis &

féoéehaux ; de forte que préfenlemem la fonétioo des

dues & pairs, eomme gmnds offieiers de la eouronoe,

di

d'affiiler au faere du roi & autres ctrémonies

~on­

fidérables , & de rendre la junic. au par/emenr ave,

les aurres perfonnes dom

iI

efl

compof~,

L'offiee de due & pair efl de fa namre un offiee

, viril ;

iI

Y

a cepeqdant .cu quelques

duchéJ-pairies

éri–

gées -fous la eOl)dilion de paaer aux femelles

11

défaut

de males:

ces

d"chls

fonr appellés

d1lchéI-pairies ma–

les

&

femetles :

iI

y

,~n

a

m~me

eu quelques-uns 6ri–

gés pour

~es

femmes ou filies, & eeux-ei 001

ét~

ap–

pél lés fi mplement

dtt<héJ fem!lIfS,

.

An~icnnet1lenr

les remmes qui porTédoient une

dtt –

cM-pairie,

faifoient toures les fon étions auachées

a

I'of–

fice de pair, Blanche de Caflille mere de

S,

Louis ,

pend alll fon abren¡:e, prenoit féanee au pa¡/emenr . Ma.

hauI eomteffe d' Artois étaot Ilouvellement créée

pllir,

figna

l'orddnn~nee

du

3

O':¡ob¡e

1303:

elle affiila en

p~rfonne

au parjement de

1314 ,

poor

Y

jugef le pro–

ces du eOmte de Flalldres

&.

du roi L ouis HUlin '

elle

a(!jn~

au facre de Phi lippe

y ,

¡lil' le

Long,

eri

13

16

,OU elle ti t les fonétioos de pair, &

y

(oulinr

avee les autres la CQuronne du roi fon gendre, Une

;tUlre eomte(Je d'A rtois ti l fonétion ¡le pair en

1364

au faere de Charles

V,

Au parleroent tenu le

9

D é–

!=embre

1378 ,

pour le due de Bretagne la dueheae

d'<?r1éans s'exeufa par lelires de ce

qu'ell~

ne s'y trou–

VOJl pas. Préfentemem les femmes qui po(Jedent des

ff,! ,hés-pairies,

ne liégem plus au

parlemen~:

iI

en

e~

DUC

de

m~me

en Angleterre, ou

iI

y a auffi des

p"iries

femdles.

Les

ducbls-pairirs

confidérées comme ficfs, font des

feiglleuri~s

ou pefs de dignilé qui relevem immédiate–

¡nent de la eouronne , Ces fones de feigneuries tien–

nen¡ le premler rang emre les offiees de dignilé.

Les premiere$ éreétions des

ducbéJ_pairies

remon–

tent JIU ¡noins jufqu'au lems de Louis le

J

cune; d'au–

!res les fom remonter encore plus haut; e'efl ce qui

fera difeuté plus amplemeOl

(111

mot

P

A 1 R lE.

Toures les terres érigées en

pairin

n'om pas le ti–

tre de

¡luchl:

iI

y

a auffi des

fomtéJ-pairies.

11 Y

a

eu plulieurs de ces

comtb-pairies

la'iques, tels que le

comté de Flandres, de Champagne, de Touloufe,

&

aUlres qui Cont préfenter;nent réunis

a

la eouronoe.

11 Y

a eocore trois

comtéJ-pairies

qui ont rang de

d,,,hb;

favoir, le eomté de I3eauvais, eelui de

Cha–

lons, & eelui de

N

oyon, qui formem les trois der–

.oieres des

/ir

anciennes

p"iries

eccléfi~fliques.

Les -autres feigneuries, foit eomtés, marquifats, ba–

¡onies

/lU

autres qui font érigées

a

l'inflar des

pairiu,

.oe COllt point des

pairjes

proprement diles; &

fi

quel–

ques-unes en portenr le litre, e'ea abulivement, n'a-'

yam dlaurre ptérogarive que de re(fortir immédiatemem

JIU

parle/1l~nr',

eOl)1me les

duchb

& comtés-pairiu dODt

on :\ parlé. .

I

Depuis I'éreélion des grandes feigneuries en

pairiu,

le titre de duc & pair efl toujours auaehé

a

la pof–

feffion d'une'

dUGUepa;r;';

ear la

pairir

qui étoit d'a–

pord perfonnelle ea , devenue réelle.

L'édil du mois de Mai

1711,

coneernant les ducs

& pairs, ordonne enrr'aulres chofes, que par

les

ter–

mes

d'hoirs

&

fucc'¡Tettrs,

& par les lermes

d'ayam

cauf.,

inferés tant dans les leures d'éreélion préeé,

demment aceordées, que dans eelles qui pourroient

I'€tre

iI

1'3venir, ne s'enlendront que des enfaos males

de eelui en faveur de qui I'éreétion aura élé fa ire ,

& des males qui eo ferom defeendus de m ale en ma–

le en quolql1e ligne ' & degré que ce foit.

Que les

c1a~Ces, générales

infér,ées d-devnm dans

qu~l­

ques leures d éret¡lon de

d,tCho·palrlts

en faveur des

fe melles ,

&

qui pourroient l'erre en d'autres

a

I'ave-

I

nir, n'auront aucun eflel qu" l'égard de eelle qui de–

[ceudra & fera cle la maifon & du 110m, de eelui

'en

fa"eur duquel les leures amont éré accordées, &

iI

la

~harge

q,u'elle n'époufera qu'pne

p~rfonlle

que le roi

Jugera digne de po(Jéder eet honneur, & doOl

iI

aura

agréé le mariage par des ¡eures palemes qui feront a–

drerTées au parlement de Paris, & qui porteront con–

firmalion du

dllché

!,n fa perConne & defeendans m a–

les,

& c.

Ce

'm~me

¡dit permet

a

ceux qui ent des

d"chéJ –

pairin ,

d'en fubililuer

11

perpéluité le ehef-Iieu avee u–

'ne eenaipe parrie de Icur revenu, jufqu'a

1S0c0

livres

de ,

r~nre,

auquel le tilre & dignilé defdits

d,,(hls

&

?ameJ

demeurera annexé) fans pquvoir etre fujet

a

au–

cunes denes oi détrjlélioos de quelque P3rure qu'elles

pui(Jent etre, apres que l'on allra ob[ervé les form a–

lités preferiles par les prdonnanees pour la publicarion

des ordonnanees;

a

l'effet de quoi I'édil dérege

~

I'or–

donnance d'Orléans,

11

eelle de Moulins, &

~

toutes

aUlres ordonnanees & eoiitumes eoolraires,

11

permet auffi

a

l'alné des máles defeendans en

Ii–

gne direéle de eelui en fal' cur duquel l'éreétion de,

duchéJ

&

pairin

aUra élé faite, ou a fon défaur ou

refus,

a

celui qui le fuivra immédiatemenl, & enfui–

tc

a

¡out autre ¡nale de degré e[1 degr!! , de, les reti–

rer des fi.l ies qui J fe Irouverent en elre propriélaires,

en leur rembourfanr le prix dans

fix

fIlois fur le pié

du denier

2j"

du reveDU aélllel, & fans qu'i1s puirlelll

etre rec;us en ladile dignilé qu'apres eo avoir fait le

paycmtot réel & effeélif.

L'édil ordonne en¡:ore, que eeUl qui voudront for–

mer quelqpe

.conteil~lion

au fuje l des

duchés-pairies,

&c. feron¡ tenus ' oe repréfe·nler au roi , ehleun en par–

liculier, l'iOlér"t qu'ils prétendent y avoir, afin d'ob–

renir du roi la permilfion de pourfuivre l'altaire -nu par–

lerneO[ de Paris,

&c.

La haute, moyenne, & balfe jufliee qui eil attaehée

aux

duchés-páirin,

efl une jufliee feigneuriale ,

L es fourehes patibulaires de ces jufl.ices fom

a

iilé

piliers.

'

AnoiennemeDt lorfqu'une feigneurie é toil érigée en

rl"chl,

e'élOit ordinairement

a

eondition que l'appel de

fa jufliee reOortiroil fans moyen au par/ement,

11 Y

a cependanr quelques-unes des 3neiennes

pairies

eeclé–

liafliques qui ne rerTonilTent pas immédiatemeot au par-

le-

..