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DRO
;n-4° ,
11 eff intitulé
principu dre droie I1l1turtl,
div iCé
en deux parties,
,
La premiere a pour objet les principes 'généraux du
droit ;
la
Ceconde les lois naturelles: chacune de ces
deux pan ies el! diviCée en plofieurs chapitres,
&
cha?
que chapitre en pluljeurs paragraphes ,
Daos la premiere panie, qui coocerne les priocipes
généraux du
droil ,
aprcs avoir détini le
droit ,.a¡urel,
il cherche les príncipes de cette Ccieocc daos la nature
&
l'état de , l'homme ; il examine Ces différentcs aaions,
&
fingulicrement celles qui foot l' objet du
Mo it;
iI
explique que I'elltendement di naturellcmcm droil, que
fa perfeaion coofine dans la conooilfance de la vérité,
<lue I'ignoraoce
&
l'erreur COnt deux obnacles
a
cette
connoilIance ,
De-la il p3!fe
a
la volooté de l'homme,
a ceS
in–
ítioas, inclinal:ons, paffions,
a
l'uCage qu'il fait de Ca
libené pa¡ rapport au vrai
&
aux chores
m~mes
év j–
dentes, par rapporl au bien
&
au t?lal ,
&
aux choCes
indifférentes ,
L'homme en capable de direaioo dans fa couduite;
iI
ell comptable de
Ces '
aaioos, elles peuvent lui étre
imputées, ,
'
La dillinaion des divers états de I'homme entre auffi
dans la coonoilr.1nce du
dro;t "atllrel;
il faut confidé–
rer Con ét3t primitif par rapporl
:i
V ieu, par rappore
ii
la Cociélé ou
a
la Colitude;
a
I'égard de la paix
&
de la goerre, celtaios érats Com accelToires
&
adveo'–
rifs, rels que ceo,x qui réCultent de la naiífance
&
du
mariage , L'état de foiblelfe ,ou I'homme ell _
a
Ca naif–
fance, met les enfans dans la dépendance naturelle de
leurs pere
&
mere: la pofirion de I'homme par rapporr
a
la propriéré des bieos
&
par rapport ao gouveroe,
rnenr, lui coonituent ,eocore divcrs autres étars acceC–
fo ires , '
11 ne Ceroit pas convenable que I'homme vecut fans
aUClloé regle: la tegle fuppoCe une fio; cclle de l'hom–
me en de lendre
a
Coo
booheur; c' en le fyncme de
la provideoce; c'ell un defir elfemiel
a
l'homme
&
in–
féparabl~
de la rairon, qu·j ell la regle primitivc dé
,l'homme ,
Les regles de conduite qui en dérjvent, fom de
faire un june difcernemeOl des biens
&
des mau'X; que
le vrai bonheur ne fauroi! coofiner daos des choCes io–
comparil>les avec la nature
&
l'~tat
de
l'
homme; de
comparer cnfemble le préCem
&
l'avenir; de ne pas re–
chercher un bien qui appone un plus grand mal; de
fouffrir un mal leger lorfqu' il ell fuivi d'uo bien plus
confidérable; donner la préféreoce aux biens les plus
parfairs; dans certaios cas fe déterminer par la feule poC–
f1bililé ,
& ii
plus
fort~
raifon p&r la vrai!femblance; ell-
ñn preodre le .goílt. des vrais
~iells
.
,
Pour bieo coonaltre le
drott natu,.e/,
!l
faut enren- ,
dre ce que c'en que l' obligation conlidérée eo g¿né·
r al, Le
dr oie
pris en raor que facu lté produit obliga–
tioo: les droits
&
obligatic;¡Qs font de plufieurs fones;
les uos Com narurels, les autres foOl acquis , quelques–
uns Com tels que
1'011
ne peut en urer en route rigueur,
d'aurres au xquels on ne peut reooncer: on les diaingue
:lUill
par rappor!'
a
leurs objets ; Cavoir, le
droit
que
nous avons fur oous-memes, qui en ce que l'on appe!–
le
libert /;
le
droit
de propriéré ou domaine fur les cho–
fes qui nous appartienoent ; le
droit
que l' on a fur la
perConoe
&
fur les a,'lioos des autres, c:¡ui en ce qu'on
appelle
empire
ou,
autorité ;
enfin le
droi~
que ,l'on peut
avoir fuI' les chofes ajJpanenaores
a
autrUl, qUt ell aum
de plulieurs fortes,
L'homme étanr de Ca nature un etre dépeodaot, doit
prendre pour regle de les aaioos la loi, qui n'efi autre
chofe qu'une regle preCcrite par le fouverain: leS véri–
tables fondemens de la fouveraineté font la puilfance,
la Jagelfe,
&
la booré joiOles enCemble, Le but des lois
n'dl
pas de gener la liberté, mais de diriger con vena–
blement toutes les aaioos des hommes,
T els [om en fubllance les objets que M, Burlama–
qui eovifage daos la premiere panie de
Coo
trairé; dans
la feconde , qui traite fpécialemenr des lois naturelles,
il défin il la loi nalurelle uoe loi .que Dieu impoCe
a
tous Jes homOles , qu'ils peuvem découvrir
&
coonol–
tre par les feules \Ulnieres de leur rai(oo, en conGdé–
ram avcc attemion leur nature
&
leur état ,
L e
aroit nattlre!
en le Cyn1:me l'alfemblagc, ou le
corps de ces me¡nes lois,
'
L a juriCprudence oaturelle efl l'art de parveoir
a
la
conooilfaoce
~e
lois de la, nature, de les développer,
&
de les apphquer aux
~ébons
humaioes ,
On ne peut douter qu'il ait des lois oaturelles, puiC-
DRO
que tOUI concourt
3
nous prouver l'ex inence de D icu ;
lequel ayant droi! de preCcrire des lois aux hemmes,
c'en UDe Cuite de Ca puilfaocc, de fa (,gelTe,
&
de (a
bonté, de leur donoer ,des regles pour re conduire,
Les moyeos qui ferveor
ii
din inguer ce qoi efl jl1ne
ou iojune, ou ce qui ell diélé par la loi nalurrlle ,
foor
1° ,
I'innina ou un cenain Cemiment inréricur 'lui
porte
a
de cenaines aa iolls ou qui en détOurne :
2° ,
la
raiCon qui Cert
a
véritier l'inllina ; elle 'dél'eloppe les
principes,
&
eo tire les conféquenccs :
3°,
la volollté
'de Dieu, laquelle étant connue
a
l'homme dcvient Ca
regle fuprcme ,
'
L'homme ne 'peur parvenir
a
la conooilIance des lois
naturelles, ql1'en examinam
Ca'
oature, fa cooni!ution,
&
Coo
état,
Toules les lois narurelles fe. rapponent
a
trois objets;
a
Dieu,
a
foi, ou
a
autroi,
La religion
e!l
le principe de celles qui fe rapporten r
Dieu,
L'amour de Coi-meme en le principe des lois natu'
relles, qui oous concerneD!
no~-memes,
L'eCprit de fociélé en le fonaemem de celles ql1i fe
rapportenr
a'
autrui ,
D ieu a CuffiCammenr notifié al1X hommes les lois ua–
rorelles ; les hommes peuvent encore s'aidor les UIlS les
autres
a
les COIlOOllre, Ces lois COOl l' ouvrage de la
bouté de D ieu; elles oc dépendent pqinr d'une in llitu–
rion- arbirraire; leur effet en d'obliger tous les homme
a
s'y
cooformer; elles Cont perpétuelles
&
immunbles,
&
ne fouffrent aucuue diCpenfc ,
POllr appliquer les lois narurelles aux aaions, c'cn –
' a-dire en porrcr un jugemenr june, on doit coorulrer
C~
couCcience , qui u'cfl autre choCe que la railOn;
&
JorC–
qu' il s'agit d'i mpurer
¡,
quélqu'un les fuites d'une mau -,
vaiCe aaion, il falll qu'il ait eu cooo'oilIance de la loi
&
Clu fair,
&
qu'il n'ail pas ét¿ conlraim par une for–
ce majeure
ii
faire ce qui étoil contraire au
dro;e na–
turel ,
L'autorité des lois nsturelles viem de ce qu'elles
001
Dieu pour au teur; l,a fonaion de ces memes lois, c'ell–
a-dire <;e qui reod
a
obliger les
bomm~s
de s'y COlimet–
Ire, ell que l'obfervatiotl de ces lois fair le bonheur de
I'homme
&
de la Cociété; c'ell 'uoe vérité q'ue la rai–
foo nous démolltre,
&
dans le fair il en cooflam que
la verru en par elle-meme le principe d'uoe fatisfaaioo
imérieure, COll1ll1e le vice efl un principe d'inquiétude
&
de trouble ; il, en également certaio que la venu pro–
duit de grands aV:\Otages extérieurs,
&
le vice de
grands maux ,
ba vertu o' a cepeodant pas toiljours exrérieuretnem
des effers auffi heureux qu'ellé devroit avoir pour celui
qui la prarique : on voil fouvem les biens
&
les mnu x
de la oature
&
de la forrulle dinribués inégalemenr,
&
non Celoo
I~
mérite de chacun, les maux produits par
I'injunice lomber fur les innocens comme fur les cou–
pabIes,
&
quelquefoi, la yerto meme a[[irer la perré–
cUlion ,
Toute la prudence humaioe ne fuffil pas pour remé–
dier
ii
ces deCordres: il faut dooc qu'one aUlre confi–
déralion engage encore les hommes
a
obCerver les lois
nalurelles ; c'en l'immortalité de l'ame ,
&
la croyance
d'un aven ir, ou ce qui peur manquer dans l'état pré–
fent
a
la faoa ion des rois t1aiurelles s'exécutera dans
la
fu ite,
Ii
la Cagelfe divioe le trouve a-propos ,
C'ell ainfi que nutre aureur érablit l'autorité du
dro;!
naturel
Cur la raiCon
&
la
religioo , qui foOl les de'ux
grandes lumieres que D ieu a donnécs
a
l'homme pour
fe conduire,
L'aveniITement qui, en en lete de l'ouvrage, annon –
ce qoe ce trairé n'en que le commencemeot d'uo ou–
vrage plus éteodu, ou d'un Cyneme compler Cur le
droit
de ¡a "attlre
&
da gtnJ,
que J'auteur Ce propo(oir de
donner 'au public; mais qu' ayanl été traver[é dans ce
defleio par d'aUtres occupations
&
p.lrla foible!fc de la
f.1nté, j[ s'c!! détcrmioé
ii
publier ce premier morceau,
Quoique ce foit un précis excelleOl du
dro;t ¡¡(ltt/r"
,
on ne peur s' empecher de defirer que l'aureur_acheve
le grand oUI'rage qu' j[ avoit commenc¿ , ou I'on ver–
roil la matiere traitée daos toute fon étend ue ,
On peur encore voir Cur cene matierc , ce que dir
J'anteur de
l'efPr;t
deJ loÍJ
eo plufieurs endroits de Con
ouvrage, qui
001
rappon au
droit natrirtl, ( A )
D ROl
T
P A
P Y
R
1 E N,
en la meme choCe que le
code papyrien ,
Poyez a" mot
C O
D
I!"
D ROl
T
PA R
TIC
u
L I E
R, en opporé nu
droie
commun
&.
gét\éral ; aioli les coíltumes locales ou le,
(la·