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112

DRO

;n-4° ,

11 eff intitulé

principu dre droie I1l1turtl,

div iCé

en deux parties,

,

La premiere a pour objet les principes 'généraux du

droit ;

la

Ceconde les lois naturelles: chacune de ces

deux pan ies el! diviCée en plofieurs chapitres,

&

cha?

que chapitre en pluljeurs paragraphes ,

Daos la premiere panie, qui coocerne les priocipes

généraux du

droil ,

aprcs avoir détini le

droit ,.a¡urel,

il cherche les príncipes de cette Ccieocc daos la nature

&

l'état de , l'homme ; il examine Ces différentcs aaions,

&

fingulicrement celles qui foot l' objet du

Mo it;

iI

explique que I'elltendement di naturellcmcm droil, que

fa perfeaion coofine dans la conooilfance de la vérité,

<lue I'ignoraoce

&

l'erreur COnt deux obnacles

a

cette

connoilIance ,

De-la il p3!fe

a

la volooté de l'homme,

a ceS

in–

ítioas, inclinal:ons, paffions,

a

l'uCage qu'il fait de Ca

libené pa¡ rapport au vrai

&

aux chores

m~mes

év j–

dentes, par rapporl au bien

&

au t?lal ,

&

aux choCes

indifférentes ,

L'homme en capable de direaioo dans fa couduite;

iI

ell comptable de

Ces '

aaioos, elles peuvent lui étre

imputées, ,

'

La dillinaion des divers états de I'homme entre auffi

dans la coonoilr.1nce du

dro;t "atllrel;

il faut confidé–

rer Con ét3t primitif par rapporl

:i

V ieu, par rappore

ii

la Cociélé ou

a

la Colitude;

a

I'égard de la paix

&

de la goerre, celtaios érats Com accelToires

&

adveo'–

rifs, rels que ceo,x qui réCultent de la naiífance

&

du

mariage , L'état de foiblelfe ,ou I'homme ell _

a

Ca naif–

fance, met les enfans dans la dépendance naturelle de

leurs pere

&

mere: la pofirion de I'homme par rapporr

a

la propriéré des bieos

&

par rapport ao gouveroe,

rnenr, lui coonituent ,eocore divcrs autres étars acceC–

fo ires , '

11 ne Ceroit pas convenable que I'homme vecut fans

aUClloé regle: la tegle fuppoCe une fio; cclle de l'hom–

me en de lendre

a

Coo

booheur; c' en le fyncme de

la provideoce; c'ell un defir elfemiel

a

l'homme

&

in–

féparabl~

de la rairon, qu·j ell la regle primitivc dé

,l'homme ,

Les regles de conduite qui en dérjvent, fom de

faire un june difcernemeOl des biens

&

des mau'X; que

le vrai bonheur ne fauroi! coofiner daos des choCes io–

comparil>les avec la nature

&

l'~tat

de

l'

homme; de

comparer cnfemble le préCem

&

l'avenir; de ne pas re–

chercher un bien qui appone un plus grand mal; de

fouffrir un mal leger lorfqu' il ell fuivi d'uo bien plus

confidérable; donner la préféreoce aux biens les plus

parfairs; dans certaios cas fe déterminer par la feule poC–

f1bililé ,

& ii

plus

fort~

raifon p&r la vrai!femblance; ell-

ñn preodre le .goílt. des vrais

~iells

.

,

Pour bieo coonaltre le

drott natu,.e/,

!l

faut enren- ,

dre ce que c'en que l' obligation conlidérée eo g¿né·

r al, Le

dr oie

pris en raor que facu lté produit obliga–

tioo: les droits

&

obligatic;¡Qs font de plufieurs fones;

les uos Com narurels, les autres foOl acquis , quelques–

uns Com tels que

1'011

ne peut en urer en route rigueur,

d'aurres au xquels on ne peut reooncer: on les diaingue

:lUill

par rappor!'

a

leurs objets ; Cavoir, le

droit

que

nous avons fur oous-memes, qui en ce que l'on appe!–

le

libert /;

le

droit

de propriéré ou domaine fur les cho–

fes qui nous appartienoent ; le

droit

que l' on a fur la

perConoe

&

fur les a,'lioos des autres, c:¡ui en ce qu'on

appelle

empire

ou,

autorité ;

enfin le

droi~

que ,l'on peut

avoir fuI' les chofes ajJpanenaores

a

autrUl, qUt ell aum

de plulieurs fortes,

L'homme étanr de Ca nature un etre dépeodaot, doit

prendre pour regle de les aaioos la loi, qui n'efi autre

chofe qu'une regle preCcrite par le fouverain: leS véri–

tables fondemens de la fouveraineté font la puilfance,

la Jagelfe,

&

la booré joiOles enCemble, Le but des lois

n'dl

pas de gener la liberté, mais de diriger con vena–

blement toutes les aaioos des hommes,

T els [om en fubllance les objets que M, Burlama–

qui eovifage daos la premiere panie de

Coo

trairé; dans

la feconde , qui traite fpécialemenr des lois naturelles,

il défin il la loi nalurelle uoe loi .que Dieu impoCe

a

tous Jes homOles , qu'ils peuvem découvrir

&

coonol–

tre par les feules \Ulnieres de leur rai(oo, en conGdé–

ram avcc attemion leur nature

&

leur état ,

L e

aroit nattlre!

en le Cyn1:me l'alfemblagc, ou le

corps de ces me¡nes lois,

'

L a juriCprudence oaturelle efl l'art de parveoir

a

la

conooilfaoce

~e

lois de la, nature, de les développer,

&

de les apphquer aux

~ébons

humaioes ,

On ne peut douter qu'il ait des lois oaturelles, puiC-

DRO

que tOUI concourt

3

nous prouver l'ex inence de D icu ;

lequel ayant droi! de preCcrire des lois aux hemmes,

c'en UDe Cuite de Ca puilfaocc, de fa (,gelTe,

&

de (a

bonté, de leur donoer ,des regles pour re conduire,

Les moyeos qui ferveor

ii

din inguer ce qoi efl jl1ne

ou iojune, ou ce qui ell diélé par la loi nalurrlle ,

foor

1° ,

I'innina ou un cenain Cemiment inréricur 'lui

porte

a

de cenaines aa iolls ou qui en détOurne :

2° ,

la

raiCon qui Cert

a

véritier l'inllina ; elle 'dél'eloppe les

principes,

&

eo tire les conféquenccs :

3°,

la volollté

'de Dieu, laquelle étant connue

a

l'homme dcvient Ca

regle fuprcme ,

'

L'homme ne 'peur parvenir

a

la conooilIance des lois

naturelles, ql1'en examinam

Ca'

oature, fa cooni!ution,

&

Coo

état,

Toules les lois narurelles fe. rapponent

a

trois objets;

a

Dieu,

a

foi, ou

a

autroi,

La religion

e!l

le principe de celles qui fe rapporten r

Dieu,

L'amour de Coi-meme en le principe des lois natu'

relles, qui oous concerneD!

no~-memes,

L'eCprit de fociélé en le fonaemem de celles ql1i fe

rapportenr

a'

autrui ,

D ieu a CuffiCammenr notifié al1X hommes les lois ua–

rorelles ; les hommes peuvent encore s'aidor les UIlS les

autres

a

les COIlOOllre, Ces lois COOl l' ouvrage de la

bouté de D ieu; elles oc dépendent pqinr d'une in llitu–

rion- arbirraire; leur effet en d'obliger tous les homme

a

s'y

cooformer; elles Cont perpétuelles

&

immunbles,

&

ne fouffrent aucuue diCpenfc ,

POllr appliquer les lois narurelles aux aaions, c'cn –

' a-dire en porrcr un jugemenr june, on doit coorulrer

C~

couCcience , qui u'cfl autre choCe que la railOn;

&

JorC–

qu' il s'agit d'i mpurer

¡,

quélqu'un les fuites d'une mau -,

vaiCe aaion, il falll qu'il ait eu cooo'oilIance de la loi

&

Clu fair,

&

qu'il n'ail pas ét¿ conlraim par une for–

ce majeure

ii

faire ce qui étoil contraire au

dro;e na–

turel ,

L'autorité des lois nsturelles viem de ce qu'elles

001

Dieu pour au teur; l,a fonaion de ces memes lois, c'ell–

a-dire <;e qui reod

a

obliger les

bomm~s

de s'y COlimet–

Ire, ell que l'obfervatiotl de ces lois fair le bonheur de

I'homme

&

de la Cociété; c'ell 'uoe vérité q'ue la rai–

foo nous démolltre,

&

dans le fair il en cooflam que

la verru en par elle-meme le principe d'uoe fatisfaaioo

imérieure, COll1ll1e le vice efl un principe d'inquiétude

&

de trouble ; il, en également certaio que la venu pro–

duit de grands aV:\Otages extérieurs,

&

le vice de

grands maux ,

ba vertu o' a cepeodant pas toiljours exrérieuretnem

des effers auffi heureux qu'ellé devroit avoir pour celui

qui la prarique : on voil fouvem les biens

&

les mnu x

de la oature

&

de la forrulle dinribués inégalemenr,

&

non Celoo

I~

mérite de chacun, les maux produits par

I'injunice lomber fur les innocens comme fur les cou–

pabIes,

&

quelquefoi, la yerto meme a[[irer la perré–

cUlion ,

Toute la prudence humaioe ne fuffil pas pour remé–

dier

ii

ces deCordres: il faut dooc qu'one aUlre confi–

déralion engage encore les hommes

a

obCerver les lois

nalurelles ; c'en l'immortalité de l'ame ,

&

la croyance

d'un aven ir, ou ce qui peur manquer dans l'état pré–

fent

a

la faoa ion des rois t1aiurelles s'exécutera dans

la

fu ite,

Ii

la Cagelfe divioe le trouve a-propos ,

C'ell ainfi que nutre aureur érablit l'autorité du

dro;!

naturel

Cur la raiCon

&

la

religioo , qui foOl les de'ux

grandes lumieres que D ieu a donnécs

a

l'homme pour

fe conduire,

L'aveniITement qui, en en lete de l'ouvrage, annon –

ce qoe ce trairé n'en que le commencemeot d'uo ou–

vrage plus éteodu, ou d'un Cyneme compler Cur le

droit

de ¡a "attlre

&

da gtnJ,

que J'auteur Ce propo(oir de

donner 'au public; mais qu' ayanl été traver[é dans ce

defleio par d'aUtres occupations

&

p.lr

la foible!fc de la

f.1nté, j[ s'c!! détcrmioé

ii

publier ce premier morceau,

Quoique ce foit un précis excelleOl du

dro;t ¡¡(ltt/r"

,

on ne peur s' empecher de defirer que l'aureur_acheve

le grand oUI'rage qu' j[ avoit commenc¿ , ou I'on ver–

roil la matiere traitée daos toute fon étend ue ,

On peur encore voir Cur cene matierc , ce que dir

J'anteur de

l'efPr;t

deJ loÍJ

eo plufieurs endroits de Con

ouvrage, qui

001

rappon au

droit natrirtl, ( A )

D ROl

T

P A

P Y

R

1 E N,

en la meme choCe que le

code papyrien ,

Poyez a" mot

C O

D

I!"

D ROl

T

PA R

TIC

u

L I E

R, en opporé nu

droie

commun

&.

gét\éral ; aioli les coíltumes locales ou le,

(la·