,DRO
Depu~
ce Icms les du,s de L orraine eurent feull
le pouvoir de faire des lois dans leurs éeaes,
Les lois ecelélianiques de ce pays oe font oi bien
ti
.es, Jii les memes par-cout; la dittérence des reiTores
des diocHes
,&
des ufages , les follt varier
(mém, frtr
la L orr,)
N o"s obferverons
(eu
lement que dans la di–
fpoficioo des bénéfices la L orraine ne s'en jamais gou–
vernée par le cooeordat germaoique; qu'elle a
re~ u
pour la difcipline le eoacile de Treoee dans louce fon
élend uc, comme il paro.t par le troifieme arrtt rap–
porté au
fuolld tome drt remeil
de M, Augeard,
L es lois civiles foot
1° ,
les ordoonanees du fouve–
rain: le feu due Léopold fit imprimer les /ieooes en
J70[,
~o)'ez
ce qu'oll en
a
dit
al< mot
CODE L E'O–
PO L
D;
2°,
les ditférentes coutumes municipales;
3° ,
la
jllrifprudence des tribunaux fupérieurs;
4° ,
dans quel–
ques endroils
00
luit
Je
<{roit
romaio, eomJTle dans \e
pays coulois ,
La forme judieiaire en peu différente
d~
ee lle <;le
Franee,
Les coíltumes qui formeor le priocipal
droit de la
L orrai"e,
fonr de trois fo.rtes; les unes pour la Lor–
raioe , les alltres pour le Barrois, d'autres pour les trois-
évéchés de Metz, Toul
tic
Verduo, '
La coulllme de
~orraine
en
imi~ulée co~tt/me
ge–
nérale du dllché de Lorrai"e,
L 'aocieooe coihume fut
reformée par 'le due Charles ll! , dans les états
alfem~
blés
a
Nanci, le premier ' Mars 1594, Ce prinee
&
le
duc Léopold
y
ont fJlit depu!s plufieurs ehangemeos; ell.
a é(é commelltée
p~r
Canon
&
par florenrin Thiriat,
[ous
1"
LlOm de
Fa4ert,
Bra,yé a trailé des douations
&
des tiefs; d'aueres ont aum écrit fur la co(ltun¡e de
Lorrai"e,
&
\'00
a(Jure, que
1'00
trqvaill~ préfelltemen~
a
refondre tous ces commeQeaires e'l uo feu,l ,
1I Y
avoit autrefois une co(l.rume particuliere
¡,
Re–
m ireqlOnt, mais elle a éeé abrogée depuis la rédaaioD
de '.eelle de Larr,aine,
q.uel'on
fui t daos tout le Bail-
• liage de RemireR)oll t ; il
Y
a néaomoins daos ce bail–
liage une coutume locale pour la feigoeuric
&
iunice
de la Bre/fe: les habieans <le
c~
canton fe gouveroent
par des cmltumes qui foot l'image des anciens, tems,
Le \luc
Cb~r1es
{n,
ordoona eo
15'9f
qu'oo les mit
par écrit,
&
les homologua le 26 Février
1603;
le
duc Charles IV, les
coofi'rm~
en
166~,
L éopold
en
1699, F raoc;
:o.is111.
6n 1730 ,
4
Je roi
Staoisl~s
le
23 Mai
~749,
4,s
habitaos de la Brerre,
a
110ccafioD
d'uo édit du roi Stanislas, du 'mois de Juio 17)1, por–
tant' fuppremoo des ancioos pai!iiages,
4
'création...Q'au–
tr.:s Douweaux, ob:tinrent le prem ier ' Juillet 175'2 arret
au Clllnfei( de Lunéville, portaol qu'ils continueroO! de
faire reodre la juUice par leurs maire
&
échevins, fui–
V1m I'arret du meme coofeil du 7 Avril 1699, fauf
les cas royau"
&
privilégiés, qui font réfervés au bail–
liage de Remiremoot, de lneme que l'appel des juge–
J)\el1S
de cos maire
&
échevins,
Les eoutumes
dl1
~ailli~g~ q~ Saiot-lVli~iel
furem ré–
Q igé~s
&
e~a¡ninée$
¡,
la cour des ,llrao<\s-jours
&
daos,
les états de 157 1 ,
~o
préfeoce de J eao de Leooocourt
bailli de Saint-Mihiel ,
&
eo 15'98 devaot le bailli
Th~o
dore de Leooneourt, L es
troi~
états de ce bailliage a–
'yJnl fail des repréfenratioos au duc Ch,arles
111.
fur
leurs coOeumes, il QrdoDua le 5' Septembre J607
a
Théodore de Lenoocourt
d~
les COD Voquer encore
a
ce fujet , Le .25' du meme lUois, ce 'lui De fut pour–
eant faÜ que le 26
&
jours fuiv&os, les coOtumes
r
fureot réformées; mais le graod duc C harles éeam mort
en 1608, elles ne furem confirmées que ! le 23 Juillet
J609 par Henri-le-Bon fon
fl1cc~Q'eur ,
Henri Boufmard
qoi avoit exercé
p~ndaot
viogt aos la profemoD d'avo–
cat
~n
la cour fouverainc de Lorraine;
~' étaot
enfui–
te
~tabli
á
Saim-Mihie l,
y
travailla au commeotaire de
la co uUlme de c,e ,bailli3ge,
Voye},
ce 'lui eo
e~
di\
dan.
l'hift ,
df
Verdlm, p ,
65',
Le 13lamolltois a fes coOtomes particulieres, horno.
lagué.s par le duc Charles
{II.
le 19 M,irs 15'96,
00
les avoit eellement négligées, que les praticiens
me
mé
ries lieux les
i~lloroien!;
mais par
arr~t
du eonfeil de
¡"uné.ille, du
22
Mars 043; fur la requete du pro–
cureur géoéral de la eour fouveraioe de Nanci, le roi
Slanislas ordonna que ces cOlltomes fer\liem fu ivies
&
, nbfervées dans le cornté de , BlamoDl: il y a cepeo–
danr 9uelques villages qui fom
fou~
la coOtume
d~
lJorr:une .
.
La COutume de Chaumont en Baffigoi fut réformée
dao~leeh~teau
de la M oche en 1680 par les 'états de Baf–
figm, qui s'y étoieor arremblés fur une ordonnance du
gral1d-duc Charles, -du premier Oaobre de la meme
DRO
109
«nnée-,
&
vérifiée
~u
parlement de Paris en 1685'; elle
dI pour tom le Batligni barrioen : mais
l~
bailliage de
Bourmont éeant fous le re(fort de la cour foU\'eraine
de L orraioe,
&
le furplus du Ba(\igni fous celui du
perl~ment
de Paris, ces deux eourS expliquent chacune
fuivant leurs principes, les difficultés qui s'élevem fur
.;etCe loi JTlunicipa\e,
'
t"es aociens bailliages de L orra;ne ont été fupprimés
par édit du roi Staoislas, du mois de Juin [ 751, par
lequel
iI
a
créé trenee-cinq nouveaux bailliages royaulC
qu! ollt chacun un bailli d'épée par comlJl:mon, Ces
bail liages font N ' lIci, R ozieres, Chateaufalin, N ome–
ni, l.,uoévil le, Bl3monr, Saint-Pie'l., Vezelize, Com–
merci, Neuf-ch?lCau, M irecourt, Charme ,
Ch~té,
E–
pinal, Brul'eres, RemiremoJlt, parnei, Sarguemioes,
D ieu7,e, Boulai, Bouzonville, Bitche, Lixhcin, Scham–
lÍourg, Fenetraoge, Bar-la-Marche Bourmollt,
&
Saiot–
M ihiel ,
{I
y
a eu aum fept prévÓtés royales créées par le
meme édi!, favoir R,adollvilles, bailliage de Lu,!evil–
le ; Saioee-Marie aux M ines
&
Saint-HlpJl!l.1yte , baillia–
ge
d~
Saint-D iez; D ompaire, bailliage de D aroei; Sa–
rahl~
&
Boucqu~non, ~ailliage
<je Sarguemioes; L ignes,
bail lIage de Bar, '
..
Le {:larrois o'a pas to,ajours éeé fOlls 1a m eme do–
¡ninarion que la Larraine,
&
a été
pend~nl
long-tems
fOLi mis
~
des cornees
&
ducs p,aniculiers , On le di/lin–
gue préfeorcment eo Barrois
mouv~n!" ~ Barroi~
non
mOUI'3 nt: le premier, compofé des ballllages de Bar
&
de la Marche,
&
de la prev té de
~ig,oes, ~a
fous
le rerror! du par\qnent de París:
le'
Barrois non mou–
vaot, daos le rdfort duquel en enclavé le bailliage de
Bourmont, e
11
fous
l~
re(rort de la COur
fouveraio~
de
L orraine ,
,
,
D epuis le traité de Bruges, e'l,
B()l,
les comtes
'&
ducs de Bar om toOjours fait la foi
&
hommage
11
la
Fraoee pour le Barrois; ils ont
ce.pend~nt
confervé fur
ce pays tous les dmits régaliens, du nombre defquels
~a
le pouvo,ir législatif.
-
~orfql1e
le
~oi
J
eao érigea le comlé de Bar eo du–
ché, eo
J
364,
il
coofirma aux feigneurs de ce pays
tous les droits royaux qui leur avoieor été cooCervés
par le traité de Bruges,
Louis
XII,
Fran~ois
1,
Henri
11,
&
Fran~ois
JI,
en \jCeren! de meme,
, 0ep,elldaot ', en
t
5'5'5',
lorfqu'on rédigea la coOmme
, de ,Seos, le duc
Ch~r1es
y
fut comeds pour fon du–
ché de Bar:
iI
en porta fes plaiotes a Charles
1X ,
ce–
la fit la matiere d' un grand proces au parlelllen\ de
Paris;
&
celte diCpute fameufe fut terminéc par un co.\1-
cordat que le roi .tit avec le duc Charles, le 25'
J~q
yier J
nI,
par lequel le roi (Jipula, tant pour lui 'que
pour fes fuccerreurs, que le due
Cha~les
&
fes defceo–
daos pourroient jO\:Jir
&
ufer
libremen~
de tous droits
de régale
&
de
fouver~inelé
fur le
B~rrQis,
¡¡
la char–
ge
[e~lement
de l'hommage
&
du
reQpr~, '
'
Ce concorda! fut enreginré au parlemeot le 21 Mar$:
H71; mais com'm...
iI
¿lOll con¡;u en termes trop gé–
néraux , il s'éleva de oouvelles difficuhés par rapport
aux droits régaliens Úlr le comté de Bar: _ce qui en–
gagea Henri
II
1.
a
donoer uoe déclaration le
8
AoOt
15'15', qui fut enr.egiarée au parlemem de Paris le 17
du meme mois, par laquelle le roi Melara,
qu~
fous
la referve
de ,...~ef
&
de reITort
porté~
au ,
cqocor~at
de
15'11, les rois de France oe prétendem autreS ílroiu
que
la
féodalité
&
la conooiffaoce ' des ' cauCes d'appel
feulemenr ,
fari~
vouloir
~orrép¡'eodrc
fur l,es droits, us,
nyles,
&
coOtumes du bailliage de Bar,
&
autres de
la mouvaoce; que leur volonté
&
io te!l'tion ea que les
ducs de Bar, ' leurs officiers, vaiTaux,
&
fojets, foieot
conferv és en leur lipeoté,
fr¡¡nc~ite ,'
&
immuni!é;
& '
qu'au moyen du conco,dat de 15'71,' le duc de Bar
joüiiTe fur fes fujets de
tou~
droits de
ré~ale
&
de
fouveraineté;
&
qu'i\ lui loi\ loifible de fatre en fOll
bailliage de Bar
&
terres de la mouvance, toures lois,
ordoooaoces,
&
con'aiiutipos, pour lier
&
oQliger fes
fujets; d'établir eOrJtumes générales, locales,
~
parti–
eulieres , us,
&
Clrles júdiciaires, foivaot lefgllels les
prod:s
&
caufes de lui .
&
de fes fujets, feronr 'jugés
&
terminés,
~
peine de nullité; qu'il
puirr~
faire
&
don–
ner réglemeos
a
fes officiers , ju(jices
{lt
jurifdiaioos,
eonvoquer états
I
il'flpof~r
lailles
&
fub(!des, accOIder
lemes de
gr~ce
&
de ju/lice', dQC1net les amorriITe–
mens, eréer les nobles,
&
géoéralement qu'i! puiiTe
jo~ir
de
IOUS
les droits
~ui
(om '¡'a[[ribut de la fouve–
rameté,
Les ducs de L orraine
&
de
B~r
ont été confirmés dans
10US