\
JO~
DRO
V aulcur ( PuffenQolf) dans le premier li,vre cher–
the d'abord la (¡orce du
droit natt(rel
&
des gens
dans
l'elleuce des elr6S mor,?ux, ' dont i.1
exam ine l'origine
&
les ,di.flérentes fortes, 11 appelle
étrp
morallx
cer–
!ains
mode~
q,ue les ,clres inteJligens anacheot aux cho–
fes n,atul ell!!s ou nux fIlouvemeus p,h)'liqucs': ,en vac de
d iriger
&
Jie reflraindre la liberté d¡:s ',aétions :volon–
,raires 9,e rho,m!),e,
&
pour ,menre quetqu'ordre,
,que~.c¡u,e eonvenanee
,&
quc1que bcaut,é .dans la ,vie hUlral–
ne, il examine ce que I'on doit penfer de la certitude
des Scieoces }llotales, cO,mmem I'entendeme,nt
hum~in
,&
la volomé fOn! des principes des aétions morales:
ji
traite enCuite des a!5;[ions }llol,ales ,en général,
&
de
la part
qu'~
a I"gent, ,ou ce qui fai,t qu'ellcs peuven,t
ltre imputées; de la regle qui Jiirige
k$
"étioos l¡lora–
les ,
&
,de
la loi
en
géll,éral;
d~s
qualilés des .étions
¡norales , de
la
,quan~ilé
ou de l'etlimation de
~es
,a–
P iOllS ,
&
de le'ur imputation nétuel)e,
Apres ce pré liminaires rur tout ce qui
n
rapport
a
la
morale, l'auteur, daos le livre fecond, traite de re–
Jat de n,ature ,
,& '
des
fondemen~ gén~rau~
¡le
la loi ,na–
turelle meme , JI ,établit qu'i l n'ell pas con yenable
iI
)a nature Jle )'homme
~e
yiv re fans quelque loi; puis
il e,xamine fingulier,ement ' Fe que c'e,!1 que I'état de
n ature,
&
ce que c'efl que la loi naturell.e en gé,né–
ral; Guels (om les
devoir~
de l'homme par rapport
11
lui-me¡ne, tam pQur ce qui
1
egard.e le Coin de Con
ame, que pOJlr ce qui concerne le foin
d~
fon ¡:orps
,&
de fa vie;
juf~u'O\).
s'é tendcnt la
jnfle
défenCe de
(oi-meme.
,&
les droits
&
priYiléges de l)! nécem té·.
J
ufqu'ici il ne s'Mit
.qo~
du
droit
naturel; mais
d~ns
le
liv le troilieme l'auceur paroi t avoir en v(le le
droit
del gens:
en effet , il traite en gériéra l des de",oirs ab–
fo lus des homlnes les uns cnyers les aprres,
&
des pro–
~e(Je?
ou des '
C6nY~n~tions
en gén,éral, J..,es principes
~o'il
établi,t,
fop~
qu'il ne fau t faire du 1nal
a
perCon–
ne;
q,u~
fi I'on
a
caufé du dommage, on doit le répa–
reT; que touS les hommcs doivent fe regarder les uns les
autres comme t-lluurellement égaux,
,&
a
ce!!e occaflon
il explique les deyoirs coim)1uns de l'pumanité; avec
,quelle fidéli!é inviola)Jle on doit tenjr fa parole ,
&
nc–
eomplir les différen¡es for1es d'pbligations; quelle etl la
nature des promefTes'
&
des convclltiops en général, ce
qui en fait
I~ ín~tiere
,
&
quel confe,ntefllent
y
efl re–
quis; ¡es conditions
&
autres elaufes que I'on peut a–
jouter auI engagemens,
&
commen!
PI)
peut
contr~éter par procureur.
, Le quatrieme ¡ivre par,oil fe rapporter
a
deUi
prin~
eipaux objets; I'un etl J'obliga'tion
q~i
concerne I'ufage
de la parole
&.
¡'ufage du ferment : '
ji
traite 3Um
a
cene oceaGon de la riature du menfonge, ,L'autre
ob~et
etl le
droit
de 1'ropriété,
&
les différentes manieres
d'a,cqllérir : il eX1'lique :.
ce
fujet les
dr.'ts
des hommes '
fUl- les' 'chofes, I'origine de la propriété des biens, les
I
ehofes qui peu'ye!)t
~ntr~r
'en proprifté, l'acqoiotion qui
fe fait par.
'rI,?;e
de
pr~r¡¡ier occupa~t
I
ceHe d,es
ac~eC
foires; le
drott
que
1
on peut avolr fur le bIen d au–
Irui, les différentes manieres d'aliéner , le} -diípofit ions
tetlamentaires,' les fuc,e(fions
"b inteftat,
les reglrs de
la
pr'efcripJion' , ¡:ntin les devoirs qui réfultept de la
propriér~
des biens
c?~fidér~e
en
el¡e-¡n~me,
&
Cur- tOU!
a
quoi etl tenu un pofTefTeur de bonne foi.
. PuffetÍdorf traile enfuite dans
¡~ '
y•.
livre, du, prix
des chofes, des
con¡r~t~
¡:n général
i
de
I'~a lité
qu 'il
doit ,y ' ayoir dans ceux qu'il appelle
intt'rejJii
d~
part
,&
d'autre,
¡:'e(l-a-¡jiq: qui
fo~,t;
fyoallagmatiques; des
contrats Aui
COnti~HD~nt
que!que 'libéralilé; de I'échange
&
de I'a
y~nte,
qui (ont les deux premiaes fortes de
contrats Cynallagmatiques; du lo¡iage du prét
ir
conCom:
ption ; qui el1 celui que I'on appelle
~n
droit ,
¡nutuum,
&
des
intéret~,
dI! ' la ' foci,<té; 'des contrats aléalOires ,
des conveptions
acceffqir~s;
qllllrpem on etl dégagé
des en¡;agemens on l'on etl entré perfonnepement;
d~
quelle maniere on doit intcrpréter les conventioos
&
les lois ,
&
comment fe vu ident les différends furve–
IlUS entre ceux qui viven t daos
l'
état r,le liberté na-
lurelle :
-
,
, Le fixieme Jivre concerne le
maria.ge, le pouvoir pa–
ternel,
&
le pouyoir des m aJt.res fur
leur~
ferviteurs ou
fur leprs '
~fcl~yes
"
'
'
,
Le feptleme tralle des motifs qui oot porté les hom–
mes
ir
fnrlT'er des fociélés CÍ'viles de la cootlitutioQ
jntétieur~
?es'
~tatS,
, de "l'origine
&'
des fondemens de
la Coo
veraln~té,
de fes parties
&
de leur Iraifon natu;
relle, des diverCes formes de gouvernement des cara–
éteres propres
&
des modi/ications de la
fo~veraineté
des différemes manieres de l'acquérir, enfin des
droi:!
{X
devoirs du fouverain.
DRO
D~ns
le huiriéme'
,&
dernier livre l'au,teur ,explique
Je pou,voir législatif qui appartient aUl
flll1,vrr~ ins,
ce–
lui qo'ils Oll!
.ti"
la )lie de leurs fuje ts
ir
I'occafion de
la défenfe
de
l'état,
,&
cclui qu'ils Ont fur la vie
&.
,les bicllS de leurs fujets pour
la
punition des ,crimes
&
,délits, JI traile aum de I'etl ime en gén,érat,
&
du pou–
,voir
qu'ol~t
les fo uverains de régler le de$ré ,d',etlime
&
de eOJlfidération
011
doit etre chaque
cilO~en; '
rn
.quel cas ils peuvent d,ifpoCer du domaine de .l'é,tat
&
des biens des particul iers, L e
dr.itde
la
guerre , ,qui
fait aum un des
obj~ts
de ce livre, fait (eul la
ma–
'tiere du tralté de Gro tius, Les conventions 'que .ron
fait .;I\'CC les enlletois pelldan.! la guerre,
cell ~s
qui
~ell·
dem
.a
rétaplir ,la paix , font aum expliquécs pa'r
Puf–
fe ndorf.
\1
term ine ce liv re par ce qui concerlle les
allianccs
&
les convemions
~u bliques
faites i¡tns o rdre
du fouv erain, les conlrats
&
autreS convc lllions ou pro–
mefTes des rois; commen!
(lO
cefTe d'étre ciwyen ou
fUlet d'un .état, entill des chaJlge¡:nens
&
de la deflru–
é'tioll des élats,
Tel
"ti
le fyflem e de Pu(rendorf,
&
I'nrdr,e GU' il
,a fuiv i dans fon Haité; o uvragc ¡empli d'érudition,
&.
fans contred:¡ fon )lt ilJ!, mais dans lequel il y
a
pln–
fieurs chofes qui ne conviennem P9int
a
,nos mceurs.
comme ce qu'i1 dit du
,droit
du premier
occup~nt
par
rapport
a
la cllalle ;
&
fur le mariage , fingulieremen¡
fur
I~
diyorce ,
a
I'égard ,doque! il paroit beaucoup
f~
rel~cher,
' -
1\1 ,
BnrlamaSlui, slans fes
pril1eip" d" dr:.,oie nat1!rel,
¡ollc)1e aum qllelque chofe do
droie des gens,
&
(i!l–
gl!lic,rcmen t ,d.ans le
(hapiere 'lJj, de /a [econde, partie,;
ou II
e~amltlc
comment fe forment ¡es foclétés CI–
viles,
&
fait voir que l'j!tat 'civi l oe détruit pas I'état
oatulel; qll',1 ne fai t que le perfettionner,
11
explique ,
ce que c'e ll que le
droit des
gel",
la certitude de ce
droit,
11 diflingoe ¡leux fortes de
drQie des
$"",
I'un
de uécellitt!
&
obligaloir.e
P~¡
lui-meme,
I'a~tr~
;ubi-'
traire
&
conyention nel ,
JI
difcute
~um
le fentimem
de
Gro/ius par rappor! jlu
droil des gens,
On parlera plu$
au long ci-apres de ce traité, par rappor! au
droit
na–
turel ,
Voyez. atljJi
le
( odex ¡uris gf1tti1lm ¡jiplomali–
f tU
de Leibnitz,
&
ei-apre¡
b
ROl
T
l'
U B
r.
le ,
(11)
D RO l
T
~I
U M
A r
N,
efl ¡:elui que les hommes ont
établi,
a
la
dift~rence
du
droit {li'lJin,
qui viem de
D ieu,
lt
el1 plus ou moins gé"éral, Cel'ln l'aulOrité qui
1'a étab\i ,
&
le
coorentelT'ent de cela qui
1'001
re~u
,
L orfqu'il elt rédigé par
~c.rit
{X
par autorité publiq ue,
il
porte le t itre de
loi
o u
eo'!fiie1/tion ;
celui qui n'elt
pas écrit , s'appJ;lIe
politrtme
ou
u[age ,
'
Ce n'e (t pasofeulement le
droie
civil qui etl
htmrain,
il Y
a
un
droit
eccléfiatlique que l'on appelle
droit
hll–
main
&
pojie;f ,
pour le ditlinguer du
droit eceJ¡jia-
flilfHe divin,
'
Le
droit
~ivin
naturel
en
imm uable, le
droit hll–
,main
politif etl fujet
a
changer ,
Voyo:, fj¡¡(fie1!t , ate
_droie
cee/ir,
de
M,
F leury,
tome
1,
eh, ij,
Voy,
allffi
ei-de'lJant
D
R 0 '1 T DI
V
I N,
D
R O
J
T
j)
I!
S
G
I!
N S,
&
ei-apr.
D
R
P
I T N A T U
~
" L,
(11)
D ROl
T D'
1
T
A
r.
1 I!:
les lois romaines ' forment le
droit
commun de$ 'différens éta¡s !lui compoten¡ l'
1-
¡alie; mais oUJre
~e
droir
principal,
il
n'y
a preCque
eoin t d'état -<¡ui n'ait fes
contli!Udon~ particnli~res,
te l-
1!s que -eelles
dq
royaume de N aples
Il¡
Sicile, celles
de Sardaigne
&,
de Savoie
1
les !lamls
~es
rtpubliques
de Genes, Venife, Lqcques : il y a m eme peaucoup
de vilks qui ont des
coatum~s
{X
flatuts qul leur font
propres, tels
~U!!
les (jatuts de la ville de R o¡ne, ceux
de
j3énev~nt,
de Padoue, de Yicence, de Ferrare,
Boulogne,
&
beaucoup d'a\lJ res,
(A)
DRpl T
DI!
LORRAINE
!" T
BARROlS , Salls
nous jener dans
¡lOe
longue difcu lfion fur 'le
d,oie
qui
a pa etre obfe rvé dam ces P?ys avall! que leur gOll –
vernem~nt
eqt pris
13
forme
a
laque)l, il 'fe trouve ré–
duit préfentemeot, nous {lOUS conten¡erons d'obferver
que CQus
I~
premiere raC!! des rois de France, lors d,cs
partages faits entre les eofa ns' de Clovis
&
de '. Clmai–
re, la
Lorr~ine
tit partie du royauroe d' Au(l rafi c,
&
fot par ,conCéquem
fujetJ~
aux memes lois, Sous
la
Ce–
con~e
race la ¡"orraine forma pendant quel que tenlS
un royaume particulier ; elle revint enfuite , f<)us la do–
¡ninatipn de Charlehle-S imple; puis I'empereur H enri
s'en
e~npara ,
&
la divifa en deux duchés don t I'em;
pereur donDoit l'invetliture; ce qui dura environ juf–
ques vers le tems de Philippe-Ie-Bcl, que les ducs de
L orraine s'exempterent de la foi
&
hommage qu'ils de–
voiem
ii
I'empereur ,
De-