DRO
riCeonCulte moderne, nommé Jacques Oifelius, en
3
re–
cherché dans le digene
&
ailleurs.
Poyt:t
1
N'S
l'
Ir u–
'T
l!
s,
Le célebre Papyrieo vécut fous l'ernpire de Seprime
Severe,
&
Cous cdui cle Caracalla
&
Gera, Ses ou–
vrages furem tant eflimés, que ThéodoCe le jeqne VOu–
lu! que les juges donnalfent la préféreoce aux décifiolls
de ce juriCcon(ulre, lorCque les autres feroien! pan agés
entre
eu~,
On rrouve plufieurs fragmens de Ces ouvra–
ges dans le digel1e,
On y en trouve 3uffi plurieurs d'Ulpiell, I'uo des
principaux dirciples de Papyrieo,
&
du juriCcQÍ1flllte Pau–
lus qui vivoir daos le meme tcms
qll'Ulpi~ll
\ L e Cur–
plus des ouvrages de Paulus qui
étoien~ ~q
grand nom–
,bre, n'efl poilH
p~rvenu
juCqu'a nous ,
11
J'exceptioll de
celui qui a 'pour titre ,
recepearl/,,!
.f~I!Untiarl,m
libri
'<j,";>1I{1'"
'
N ous ne parIerons pas id de ce qui peut
~rr~
per–
f,)nllel aux autres jurifeonCultes R omains, foir paree
qu'on en a déja fair mentíQn
ª
l'ar\¡c1~
du
digefl. ,
Coir
parce que l'un aura encore ,occaljon c\'en parler
a
('anicle
des
rlponJ" des
j"rirconJl/le~s,
Nous ne ferons
p~s
n,ou plus mcn\ion ici de quel–
ques confliturions faires par les aurres empereurs, <lui
régnerenr juCqu'a Con(hnrin, quoiqu'il y ait quclqucs–
unes de ces
conn,itu\ion~ inC~~~es
<fans le code, ces lois
ne formant qu'une leg6re
~anie
du
droit romain,
ri
1'011
cxc~pte ceU~
de Max imien, donr
il
'Y
a
pres
d~
(¡Ji
ceors connitutions
inCérée~
dans le cade,
,
L'emper~ur Confl~nrin
tir aum un tres-grand nom–
bre de conflirurions, dollt
il
y
en
,:1
ei\vi,QQ
20q
ilh
férées dans le code de J ufiinien "
Mais :ll'ant la canfeétion
d~ ~e
code,
il
en fur faft
deux autres du
tems,
d~
Conrtantill pare deux juriCcon–
fultes nommés Grégorius
&
Herrnogénien, d'olÍ ces
deux compilatíons furenr appellées
cod"
grég~rim
&
bérmogh¡itn ,
Ces deux codeso comprenoienr les confli–
tur;ons des empereurs, depuis
f,\dri~n
jufl¡u'a Dioclé·
tien
&
Maximien ; mais ces cOl\lpilltrions ne
'furen~
poin r rel'crucs de l'autoriré publique,
Les fucceffeurs
de
Conflaotin tireot la plílpaN di–
"eríes lois , ThéodoCf;' le jeuoe éfl celui
doo~
il en par–
lé davaorage par
~app'ort
'\lU
no.u.v~au
code qu'¡¡ nt pu,
'blier en
438,
~
\lul
fu~ 3ppe1I.~
de fOll nom
code théo–
d.jien,
On y,
d.i(\ri~ua ~n
CeÍ7,e- livres les confritutiollS
<les
emper6ur~ ('~r
les principales marieees du
droie.
L 'empereur o,do.nna qu'il ne (eroit fair aucune aurre
l oi
iI
l'av el\ir, ml'me par Valel\linien,
ll¡,
Con gendre:,
€e qui oe fur pour,rant pas exécuré ,
'
En effet <;Ie¡¡uis la publication de fon code,
il
don'
na
lui-m~me
plulieor,s nouvelles conf\irutions, pour Cup–
·pléer ce qui n'avolr pas éré prévíl dans le code; elles
,turen! appellées
noveNes ,
du la,ril1
novel/á! conflitl/tio–
-Hes,
Cujas en
~
raffemblé jufqu'a
5'1,
qu'il a m iCes en
lere
do
~oc!e. ¡héo,QQ6~n,
.
-
'
,
Vªlen,rinlen
l!!.
gendre de Th60dofe,
tir
auffi quel,
qoes 110velles, une entre au rres pour confi rmer celles
de
Théodofe.
Il
avoit déja fait un grnnd nombre de
conflirutions, conjointernent avec Théodofe : mais el–
les
pc~c~derenr,
11 Y
a auff\ quel,ques novelles de Mar–
cien.
Le code Ihéodo(len
&
les nove,lles dont
O!J
vient
de par! er, furenr danc la principale loi obferv<!e dans
tout
J'em'pir~
jqfqu'a la publicarion des livres de Juni;
nien ,
'
. .
f\loJ's ce code ayant ceeré
d'~rre
obfervé, fe perdit;
&
il
n'a éré recouvré
&
rérabli dans la fu ite, que fur
l'abrégé qu 'f\nien en avoit (ait,
&
par le m oyen des
recherches de différens j urifcopft¡\\es ,
N o us voici entio
parvenu~
3,u
dernier érat du
droit
romal""
c'efl-a-dire aux compi larions des lois faires par
ordre d<; Juflinien,
&
par les
foin~
de Tribonien
&
aurres jurifconfulres ,
'
La premiere de <;es compilaríons qui parut en
5'28,
fur le cQde, lequel fut formé des rrois codes
préce~
dens, grégorren ,
hermog~nie n,
&
théodofien : certe é–
dirian du cQde fut depuis appellée
coda ¡rirAd! prd!/e–
lIionis ,
a cauCe d'une aurre {édaél;ion, qUI en fu!
fair~
quelques années apres ,
En
5'33,
on p.ublia les
ioflitut~s
de Jufl lnietl, divi–
f~s
eo quarre livres, qU,i fon! un précis) de toute la ju–
rtCprudence romaine ,
~'~nnée '
fuivan.!e,
' 0 0
publia le digefre ou pandeétes,
qUl ,Com Ul\e compilarion de toutes les décirioos des
anclens juriCcon Culres, donr les ouvrages compofoient
p,lus de
2000
volumes ,
Poye:?
DI
G E S
r
E
&
P
A N–
D
l!
e
TES.
DR,Q,
En r34, Tribonien donna une nou\1elle rédaétion di)
code, 'lui fur appellé
codo, repait", pr",leaio1J1s. Po–
-ye:?
ce qui en efl dit au
mot
C o
D
l! .
- J u(linien pourvCtt
au~
cas qui n'avoient pas été pré-
'"vus dans le code ni dans le digelle ' par des coolli–
tu,riol1S paniculietes appdlées
nO'lielles,
dont le nombre
efl con\rover(e entre les aUteUrs : <¡uelques-uns en Clorn–
pwnr jufqu'a
168,
Ces novelles aya nt été la pI ílpart compofées en grec,
un aureur donr le nom efl inco11l1u, en tit une tradu–
~Hon
lª tine q ui fut Curnomtnée, l'
tlt,ehenei~~e,
com–
me 'étant la ver(1on des vérirables novelles.
On a auffi dOlmé le nom
d'allthene;'lueJ
a
,des ex-,
tr.aits des novelle.., qu' lrnérius a ' inférés en diffe'rens
endroits d'u <lode auxquels ces extraits ont rapport,
Un aure\Jr in'conou a chángé l'ordre des novelles,
&
les 3 divifées en neuf colleétiom., ce qui a garé
les novel les pl\trÓr que de les éclaircir,
POle:t
N o–
'V'
EL T. E'S.
Jdninien <lomia auffi trei'Le édits, 'luí fe trouveD!
11
lo.
fu i!e des novelles dans la plilpart des éditions du corps
'de
droit;
mais comme c'étoient des reglemens parti–
euliers pour la polige de quelques provinces 'de I'em:
pire \ ces
~d its
nefont proprem,éu!
d'~ucun
ufage puml
nous ,
Théodofe le jeune
&
Valenri¡¡ien
1I1.
avolent érabli
une école de droit
a
'Collnaotinople , Jufiinien, pour
facilirer
l'~ttide
du dtoit, établit encore
d~ux
auttes é–
cales, une
a
R,ot;l\e ,
~
Ilautre
11
Beryr~.
'("es' cOmpilarions faires par Jun inicn,
f~rent fuivi~s
avec quelques ndvelles qu'y ajoílrerent Ju(hn
q,
&
TI-
l¡el'e
¡.¡.
Cun fucce(feur , .
'
M ais Phoqs 'ayanr
ordolln~
que l'on fe ferv?! de la
13n'gue
g~~qu~
dans les écules
&
les
tri~unaux"
fir tra-
9uire en 'grec les livres de J,uflinien, Les
iql1itute~
fu–
rCIl[ traduirs par 1'héophile eu forme de paraphrafe,
&
\,on n'enCeigna 'plus d'lIurres io fl itures ,
L 'empereur Balile tit commencer un abregé du corp's
de
'droie
de jufrinieu 'diviCé par livres
&
par lirres ,
mais fans diviCer les ritres par lois: il n'y en eut que
quacaule
livr~s
fai!s de fdtl relm, Léon (on ti li, fumom–
mé le Philofophe ,
fÍ
r contin uer ce
rrav~il,
&
le ,pu–
\Jlia en
60
liv~es
(Oos
l~
ritre oe
haji/j'l"es'.
V9 uvra •
ge fUI ('e,l\1
&
mis
d~.us ~t:J
meilleur I;Jrdre ,par €on–
Oat/rin 'Parphyrogenere, qui le publia de nouveau en
910;
'&
depuis ce leltls
les,
lois de J ufrinien c;,.Oerellt
d'c,r're fbivies,
& '
les bafiliqu,es fureni le droir
ob(~rvé
dans 'l'empire d'orienr luCqu'i
fa
de(lruétion, Ces ba{¡–
liques n'éran! point parvellues juCqu'a nous en enrier,
les j uriCcon Culres du
Cei~ieme
{jec\e , entre autres CUJas"
orit ' tra:vaillé a l,es raffembler;
&
en
1647.
F abrm en
a ,dónné une éilirion en fepr 'volurnes
in-folio,
conte–
nanr le 'texte
gr~c,
avec une traduétion laline,
II Y
a
cepend~nr
eocóre
pluf1~urs l~cun~s ~onlidérables,
qui
I,l'ont pu erre remplies _
L 'ulage diJ
driúe rpmain
fut entierement aboli dans
l'empire d'orient, lorrque Mahomet
1.1 .
fe fUI e¡nparé
de Confla-n¡inople en
14í3'
'
Pour ce qui efl. d'e ¡'empire d'\lccident, les incurrions
des Barbares avoient
~mp~ché
le
droit
de Juflinien de
s''é'rablir eg lralie
&
dans les Ga,ules , meme du lems
de Juflinien; le
droie r.rnain
que l'on y fuivoit éroir
compofé du 'c9de théodolien, des
in.(lirlire~ d~
CaYus,
des fragmens ,d' Ulpieo,
&
des fentenees de
~aul :
Charlemagne érant devenu empereur d'oct;ldent, or–
donoa qtle
1'00
fui,~roit
le code théodori,c n en ltalie
&
eo A llemagne,
~
dans les provinces de france
Oll
011
éroir dans i'u fage de fqivre le
droft
r~,,!ail!..
Le code rhéodorien
&
les autres ouvrages qui com–
poCoient c'e que l'on appelloit alors la
loi romaine,
per–
diren! beaucoup de lcur aurorité fous la feconde race
de nos rois
i
caufe des capirulaires,
&
ce rut fans dou–
te .lms que
ce~
lois qui n'étoient plus obfervées
fe
perdirenr,
"
,
Les compilations de Juninien é!oient pareillement per–
dues, ou du rnoins prefqu'en lierement
ou~li~es,
I.espandeétes de
Junini~n
ayanr
ét~
rerrouvées dans
le pillage de la vilIe d'A,rnalti; vers le p¡ilieu du xij. ,
fiecle, l'empereur ¡'o!haire en tit préfent aux habitans
de Pife ,
&
or<joona que ces
pa,nqe~es
feroient fuivies
dans tout
l'~rnpire.
'
,
Au commenCemeo\ du xv. tiecle, les Florentins
s'é~
tanr rendus
ma1rre~
de la vilIe de Pife.,
&
ayaor com–
pris dans leur buril\ les pandeétes, elles fureO! depui.
ce rems furoommées
pandea.s floremines ,
Des que le digefle eut éré rerrouvé
iI
P ife, Iroe–
rius que Lothaire avoit nomrné profeifeur de
droit
~
Bou-