DOU
gime, don! I'ame aflranchie du joug des paffion.s
~ul
gaires, u'ell doueement remuée que par des afleébons
purement intelleélueIles; ces perConnes, dis"je, peuvent
ufer fans ineunvéniens,
&
meme avee avantage, des
31imeqs
doux;
enCorte qu'une
fa~on
de parler alfez eom–
mlloe, tirée de leur gout pour les
Cucrerie~ ,
exprime
une obCervation medicinale trcs-exaéle .
La plapan des femOles , les gens de lemes,
&
tous
les hommes qui COnt éloignés par état des travallx
'&
des
exercices du eorps, ea un mot toutes les perfollnes
de I'un
&
de l'aucre Cexe qui u'or¡t que faire de vi–
gueur, ou meme qui perdroient a etre vigoureufcs, peu–
vent Ce livrer
:i
leur goat pour les alimens
d01lX ,
des
qu'iJs auront obCervé que leur ellomac n'ell ell point in–
commodé, Cans Ce
m~ttre
en peine de leurs prétendlls
effets plus éloignés, qu'aucune obCervation ne peut feu r
faire raiConnablement redomer. La propriété de lacher
le ventre que tous ces 31imens polfedent, ell tres-pro–
pre
a
entretenir chez ces perConnes une cenaine foiblef–
fe de tempérament tres-favorable
a
la délicatelfe de la
peau ,
&
a l'exertice libre
&
faciJe de la faculté de pen–
fer.
Voyez
RE'GIME .
.(\U
rene, ceci ne doit s'entendre que d'nn certain
exces dans l'uCage des alimens
dOflX,
de
l'h~bitude
d'en manger comme du pain; car les
d01l:'
pris en pe–
tite quantité
a
la tin du repas,
&
apres d'autres mets ,
font devenus par habitude des alilllens
a
peu-pres in–
différens.
lO.
Les payCans, les manreuvres, les gens dellinés a
des travaux pénibles,
a
une vie dure,
a
des exorcices
violens, qui 0111 beCuin d'un COfpS rObune, vigoureux,
agile ; ces gens-la ne fauroient s'aceommoder des ali–
mens
dor/x.
On peut alfurer, malgré I'éloge que les
anciens OO! donné au miel, a qui i1s ont attribué en–
tre autres qualités eelle de rendre les hommes , qui s'en
nourrilfoient, fains
&
vigoureux, que des payCans qui
feroieO! nourris avec du miel des leur enfance, [eroient
bien moins robunes que eeux qui
Ce
nourrilfen t de vian–
des Calées ou fumées, d'un pain lourd
&
maffif, qui
boivent des gros vins aulleres
&
tartareux ,
& e.
&
que
ji
on donnoit des
doux
a ceux qui font aeco\'ltumés
a
ces derniers alimens, .non - CeulemeO! on les reodroit
bien-tea ineapables de Cuppurter leurs travaux ordinai–
res, mais meme on proeureroit
a
la plCtpart des 'in–
digellions , des diarrhées martelles.
V o)'ez
R
E'G I M E .
3°. 11 ell faciJe de coodure des obCervatioo, précé–
dentes, que toules les perfoones qui Cont fujettes
a
des,
dévoyemens maladifs, ou qui en Cont aauellement at–
taquées; que celles ehez qui les organes de la digellion
font reUehés, affailTés, embourbés, comme cerlains
vieillards, eertains paralyriques ,
&e.
que .,es perfonoes ,
dis - je, doivent éviter ab[olument l'ufage des alimens.
dor/x .
4°.
On doit divifer les
dor/x
en quatre efpeces : le
d01lx
ex'!u͡
ou pur, tel que le miel, le fuere, le moCtt,
&¿.
le
dO/lx aigrelet,
tel que eelui des ceriCes , de s oran–
ges douees, le fuc 'de eitron ou grofeille affaiConnés
avec du [uere ,
file.
les
dOl/x aromatiqueJ,
tels que les
contitures
&
les gelées parfuméos;
&
entin les
d01<x
[piritucI/x ,
tels que les vins doux, les ratatia tres-fu–
crés qu'on
~ppel1e
gras,
les contitures
a
l'eau-de-vie,
&c.
'
Le
dor/x eX!juts
a éminemmeot les propriétés doO!
nous avons padé
juCqu'~
préCeot. Le
doux aigrelet &
le
doux aromati'!ue ,
&
Cur, tout le
doux aigrelet
&
a–
romatil{l/e,
tel que le cotignac, COO! des ex eellens a–
naleptiques, renaurans, flomachiques, dont Ce trouveO!
tres - bien les convalefeeos qui commenceO!
¡¡
prendre
quelque alimeO! un peu CoUde .
Il
faur obCerver que
les fruits
11
noyau Eln\ tous une vertu purgative, que
l'on peut appeller
cachie,
c'ell'-
¡¡ -
dire qu'ils paroilfent
poíJéder indépelldamment de leur doueeur _ Cette qua–
lité renel les contitures qu'on en prépare, moins pro–
pres que celles des fruits
a
pepin,
a
l'uCage que nous
venons d'affigner aux,
doux aigreletJ
&
aromaei'lues,
On pr6férera donc le, cotignac, la gelée de groCeille, la
gelée <le pomme bien parfumée,
11
la marmelade d'a–
bricot, de peche ou de prune .
'
Les
dOl/x fpiritu eux
foO! llomaehiques
&
cordiaux.
Leur ufage
modér~
ii
la fin des repas, ell fort miJe,
du moins fon agréable,
&
fans inconvéniénr bien prou–
vé; mais c'ell la partie Cpirir.QeuCe doo.t le
dOI/x
n'ell
proprement que le correaif , qui joue ici le principal
role .
Voyez
V
J
N
&
E
s
P R
J
T S A R D E N S •
Galien a recoonu le
doux
pour l'aliment par excel–
I.enee,
&
meme pour l'unique aliment .
Vaye<. p'aJlim
111
oper,
&
fur -rout
de fimpl.
Medir, facull. l. IV.
DOU
77
&.
xjv.
On peu!, en aidant un peu nu fens lilléral de
quelques paffages d'Hippoerate, Irouver auffi la con–
noilfance de cette vérité chez ce pere de la Medeeine
écrite. Mais ces auteurs ont pris le mot
dOl<x
dans un
fens beaueoup plus général que nous ne venons de le
faire,
&
dans la meme extenr,on que nous donnerons
au mot
m¡',!I/euX. I/o)'ez
M
u
Q
u
E
IJ
l< .
Le s
d01lx
conlidérés eomme médicamem, Cont ran–
gés parmi les purgatifs lubrétians ou lénitifs; touS les
corps
dOI/x
font en effet plus uu moins purgatifs, fur-
10m
pour les Cujets qui n'y Cont poiot accoatumés ;
mais quclques - uns de ces corps polfedent cette vertu
en un degré
fi
fupérieur
311X
autres corps de la
m~me
c1alfe, qu'on ne Cauroit fuppoCer qü'ils purgclIt com–
me
d01lx
,
c'ell-a-dire eomme lubrétians , comme re–
Uchans , ou meme COllll1le aItérés dans les premicrcs
voies,
~
la
fa~on
des eorps
d. r/x
en général. L es fruits
~
nopu , eomme nous I'avons
déJ ~
obferv é , (ont des
corps éminemment purgatifs dans la c1alfe des
dOllx,
&
le pnll1eau en I'extreme dans ce genre ; la calfe
&
la manne Cont des purgntifs plus efficaces encore; les
jigues Con t émétiq ues .
Voya:.
!'
u
R G A T 1F •
L es
dOl/x
font regardés eomme de bons peéEoraux,
c'en-n-dire des remedes propres
11
calme\' la
10UX
&
a
guérir les rh Omes appellés de poitrioe .
V oy,
!'
E
e
T 0-
R AL.
Les prétendus béchiq ues incralfans ne [ont pref–
~ue
que des corps
dOl/x. V oya:.
1
N
e
R A
ss
A N T,
&
ce
que nous avons
dé,a
di! dans cet article fur
I'ép"if–
fi./fmu ne
&
I'invifration
des humeurs. N ous n'a.vuns
pas meilleu re ópio ioll d'Ulle certalne iacullé adouc¡íJan–
te a!tribuée aux
dotlx
&
a queiques autres remtdes ,
qu'a la vertu béchique
incran~nte.
La Pharmacie employe trcs-utilemellL plufieurs corps
daux,
pour mafquer le gOlh de plulieurs purgatifs ,
&
fur-tout du Céné. L a décoaion des ligues, des rai–
(Ins fecs, des dattes, des jujubes , de la
r
~cil.lequ po–
!ypode, corrige tres-bien le gotl t de ce
de~lller
purga–
tif.
l/oya:.
e
o
R R E
e
T
t
F .
Cette eorreéElOn en (ur–
tou t avantageuCe pour fauver
11
un malade le fuppliee
de s'abreuver quatre fois par jour d'une liqueu r déte–
llable, lorfqu'on veut CoOtenir chez lui des
év~cuations,
en lui donnant plufieurs potions purgatives ¡eg.ere,
da~s
la jouroée. L'infufion du Céné dans la Mcoalon bOllll–
lante de ces fruits, fouroit un apofe me purgatif, qui
~emplit
tres-bien celte indication -:
.
TOlltes les alloienoes eompofiuoos officlOales purga–
tives, foit tablettes , foil éleéluaircs, foil firops, cun–
tienneO! des corps
dOt/x:
les pul pes , le miel, la dé't:o–
aion des di!rérens eapillaires,
&
c.
11
en plulieu rs fa90ns de parler dans le lang:ige
01'–
dinaire de la Medecine, dans lefquclles le mO!
dor,x
ell pris dans un fens tiguré. On dit d'Que purgation
qui évaelle fans fatiguer le malade , fans I'affoibl ir, fans
\Ui caúCer des
tranch~es ,
qu 'elle cll
dOTlce ;
d'un re–
mede qlJi n'agit pas affez efficacemem, qu'il en trop
doux ,
Q¡c.
On dit de la ehaleur confidérée comme fymptome
de la ticvre, qu'elle ell
dorlCe ,
lorfqu'elle en modérée
Cans (écherelfe de la peau,
&c.
Voyez
e
H A L E U R
ANI MAL!!
&
FIEVRE •
. Tout le monde Cair ce que c'ell qu'un Commeil
d.ux,
qu'une peau
dor"e,
&c.
(b)
D
o u x,
en
Mr,fi'!tlt
ell oppofé
11
fort ,
&
s'écrit nu–
delfus des portées , dans les endroirs
011
I'on veut faire
diminuer le bruit, tempérer
&
radoucir
I'écl~t
&
la
véhémence du Con; comme dans les échos
&
dall les
parties d'accompagnement .' t-es
1
tali~ns
écri
v
ent
dolee ,
&
plus communément
piano
dans le meme (ens; mais
leurs purifles en Mufique
pr~tendellt
que ces deux:
mots ne (ont pas Cynpnymes,
&
que c'ell par abu,s que
plu fie urs auteurs les employent comme tels . lis 4ifent
que
piano
fignitie fimp lcJtlent ulle
m9dl ration de f on ,
une
dimin1/lion de bTllit;
mais que
dolce
indique ou–
tre cela une maniere de joiier
pi1' f oave ,
plus douce,
plus agréable, répondant a-peu-pres au mot
10Hri
des
Fran~ois
.
(S)
D
o
u x,
(M"réch .. )
On dit qu'un cheval a les al–
lures
dOl/cel,
lorfqu'il ne tDurmente point
Con
homme.
Vo)'cz
A
L L U Il E .
D
o
u
x,
( ,¡
la '
Monnoie)
fe dit d'un métal qui a
re~u
les préparations néeelfaires pour
n'etr~
pas faeile
a
Ce calfer, tant en paíJant par les (aminoirs, que par
les coupoirs . L'or perd Ca douceur, ce que I'on dit en
termes de monnoyage
ferd {on dOTl",
lorfqu' on le
bralfe avec le fer.
Voyez
B
R A S S
o t
Il •
D
o
u x,
(venir
,¡ )
T eintllTe :
on dit
71ient
ti
ilollx,
quand elle jette du bleu
a
qu'une cuve
la fur faee.
JI
Doux,