DRA
couleu~
cendr€e,.ils ont
deu~
yeu" ronds, aíTez gr3nds,
avc~
deux anteones alfez loogues: ils fe tiennem or–
dinairemem fur les parties charlJues, particulierement
f~r
les dos, les épaules
&
les bras, de
m~me
que fur les
cuilfes
&
les jambes. lis viennent aux enfans fur-toue
comme', il
~
été die,
&
a eeux d'entr'eux qui font les
plus jeunes
&
les moins rebulles.
C'ell l'inCenfible tranCpiration fupprimée qui donñe
lieu 11 ce qu'il nailfe des
dracr/1teul"
,
comme I'a foup–
s;onné avee fondement HorOius,
liv. IV. obfervat .
j'3.
Si la maticre de' ccete excrétion fe trouve etre d' une
qualité pell 3cre,
&
qu'elle foie onétueufe, étant ar–
r~t~e
dans les couloirs de la peau, elle y contraáte
un commencement de puuéfaétion qui donne occafion
au développement des germes renfermés dans les neufs
iofea es infiniment petits
&
de différelltes fortes, qui
font portés dans le fang , avec
le
lait, par rapport nux
:tlimen, d'ou il provient; ou avec les bouillies, ou au–
tres préparations alimentaires, dont fe nourrilfent les en–
faus . Ces neufs, fans cee acciden!, n'auroient trouvé
dans aucune partie du corps un levain propre
a
les fai–
re éclorre; comme ceul qui font pofés fur des mor–
ceaux. de vi;mde en hyvcr, ne font point fécondés par
défaut de ehaleur
&
de mouvement intcOin, dans les
. fucs de ecete portion d'animal qui font néceíTaires pour
donncr líeu au développement de l'inCeéte qui fe trou–
ve renfermé dans ces particules Céminnles .
Ces vermilfeaux ainfi développés dans les pores cu–
tanés , s'y remuent,
&
eKcitent un feOlimen! de de–
mangeaifon , de picotement extraordioaire, en irritant
les libres nerveufes des tégumens, qui font fort fenn–
bies: le prurit eO preCque cOn!inuel,
&
plus ou moins fa–
liguaot ; .ce qui rend les enfans inquiets, les fait plaindre,
crier , s'agiter, leur procure des infomnies; cnforte que
mal&ré qu'ils prenneOl bien le teuon, qu'i1s l'épuifent
mf me, ils ne lailTent pas des maigrir fenliblement de
plus eO' plus; vrailfemblablement parce que leurs cris,
leu rs lourmen? continuels empechent qu' ils ne dige–
rent
&
qu'ils ne travaillent aíTez bien le ehyle
&
le
fang, pour le convertir en Iymphe nourriciere, de qua–
lité convenable pour cOoCerver leur embonpoiOl, d'nu
réCulte peu-a-pcu la confomption
&
le delféchemeOl:
2infi
iI
y a tout lieu de penfer que ce ne foOl pas .Ies
vers cux-memes qui conCumeDt la fubllance de ces pedts
infortunés .
Des que I'on eO afHlré que le corps d'un enrant eft
¡nfeété de
dracunctdes
Otl
crino,u,
on peut l'en déli–
vrer. promptement , en le plongeant dans un bain tié–
de , ou on le frotte bien avec du miel: ceu!! opéeation
excile la fueur qui fait forr ir ces vermiUeaux [ous
la
fórme de geos 'cheveux; des qu'ils monlreOl la lete
hors de la peau,
il
faut les raeJec avec un rafoir ou
une creute de pain tranchal1le ,
&
00
les détruit ainfi.
V'autees, au lieu d'oindre les parties affeét ées
d~.
miel,
comme il vient d'ctre .dit, mettent les.enfans daos une
leffive , dalis laquelle. on a fait bouillir dans un Cachet
de la tiente de poules : il faut les plonger jufqu'all cou
jufq u'a ce qu'ils Coienl bien diCpofés a la fueur, enfuile ,
on excile les
draelmeuleJ
a forrir 'de deíTous la peau ,
c;n la frouant légerement avec la main un peu emmiel–
lée;
&
des qu'i1s paroiffent, on Jes ratille de la manie–
re mentionnée.
11
faut répéter eeue manreu vre pen–
daot deux ou lrois jours jufqu'a ce qu'il n'en paroilfe
plus.
Si les
dracunctlln
font trop abondans , ou qu'ils fe
eégéneeeot trOP aifément pour qu'on puiíTe les détrllire
entierement par les moyens qui vieoneHl d'ctre expo–
fés ,
iI
faut employer la méthode de T imreus , qu'il
rapporte
in fuiJ eafibm d. morbis infantillm ,
qu i con–
lille a donner iOlérieurement de la teincure d'antimoi-
• 'ne, ou, ce qui .peut produire le meme efret, de 11 pou–
dre de vipere; a meure les enfans dans le bain
&
les
fróuer de la maniere ci - de lIus prefcrile , a les laver
enfuite avec une eau aloetique faite avcc deux livres
d'eau d'ablimhe, dans laquelle on ait diíTout deux on–
ces d'aloes hépatique :
ce.uelotion tue mrement tous
CeS
vermiíTeaux,
&
fait ceflet toute difpo fi tion a ce
qu'il en renailTe .
Voyez
Euuuller, dans fon traité inti–
t~lé
colleg 'IIm praflimm de Y40rbis inftmtium,
dans la
dlfTertation qu'il appelle
valett<dinarium infantile ;
&
dans une obCerl'3tion qu'il place 11 la fin du premier
volume de fes neuvres, avec UDe planche qu i repréfente
les
dra,unwles,
tels qu'oñ les voit au miérofcope .
00
pe?t a!lffi confulter les neuvres de Velfchius,
de
v.,–
m.'e,,/1J capillaribuJ infa.ntium
&
de vená medinmfi.
Plerre
~
Callro, dans fon Traité
d. colojlro.
recom–
mande beaucoup la pratique des
fe~mes
portugaifes con-
T ome V.
.
DRA'
Ire les
tlrac1llJmleJ,
qui eonfille a meler de la luie de
eheminée avec du lait
&
du miel,
&
en froner la par–
lie atle8ée de ces vermilleaux. On peut auffi emplo–
yer avec Cucces dans ce eas, apres le bam, la pomma–
de mercurie llc dont on fait ufage contre la galo, pour–
vu que le mercure y entre
a
moindre do
le.
Les chiques , qlli aLlaquent les enfans de la Mifnie,
font de véritables
draeunmles .
Amatus Lufitanus,
",r.
64.
cent..
7. rappone, cam–
me témoin oculaire, une oblervatioll d'uno ti.tbllallce eo
forme de vers, de trois coudées de longueur, lirée pell–
a-peu, apres plufieurs jours, du talon d'un jcune do–
mellique Elhiopien , qui lui caufoit de tres-grande. dou–
leurs . Le fai t s'étant palfé
a
Thelfalonique , il vit
i
eeue occafion un medeein arabe , qui lui dit que cene
maladie ell fort commune
&
Ires-dangereufe dans r E–
gypte, dans l'lnde
&
tous les pays vOllius : eJle ell ap–
pelJée par Avicenne
ven" Medina,
&
par Galien
dra –
«mmluJ
~
mais i1 n'y a pas apparellce que ce foit la
me–
me maladie qu i ef! détignée
liJUS
ces noms diftérens ,
parce que la veine de Medine, telle que l'obCervatioo
d'Amatus eo dOllOe I'idée, ell aUlre chofe que les
dra–
clmetlles,
tels qu 'EuuulIer les Mcrit: ceux-ci fopt tr1:5-
courts refpeét ivement, i1s peuveut etre tirés par
moe–
ce~ux,
fans conféqu enee ; eell x-lii font tres-Iongs, plus
folides;
&
fi
on vient a les , rompre en les tiranl,
il
s'enfuit des doulcur5 beaueoup plus violentes qu'aupn–
ravant .
COlUme d'apres la découvertc des polypes d'eau dou–
ce on s'ef! con·vaincu que le
ta!nia
n eH autee chofe
qu'un polype ,
&
qu'¡¡ fe reproduil par I' égétation, n'y
auroil-il pas Iieu de croire quc les
dragonnealtx
fOllt
auffi de vrais polypes , puifque les ponions qui reOent
fous les tégumens apres la rupture de eelles qui en
om (té tirées, ne fon t pas privées de mouvement,
&
foOl auffi nuifi bles que lorfque les vers Cont
~ncore
en–
tiers?
Parmi les obÍervations de Mededne de la
foei~cé ·
d'Edimbourg , on en trOuve une
t
,,01.
l/l .
arto
7r · )
par laquelle il conlle que les
dngonnea1<x
de Gui–
née caufent quelquefois des ulcere, dans les parties qu'
i1s atleélent, qui peuveul avoir des fuiles Ir es - fácheu–
fes,
&
que l'on a tieé de dilférens endeoits de la Jam–
be d'un jeune homme, dans l'hle Bermude, des por–
tiuns de ces vers ju(qu'a la longueur de 90 pieds. Vni–
la un fait qui. fcmble bien peop,e
a
confi rmer r ana–
lagie des
draltll1ct1leJ
avec le
¡ ..
nia.
A"am Elmul ler ,
il
ne paro¡1 pas que I'on fuc bien
certain que les
dragonneallx
fulTem des animaux : Am–
broife Paré le ni. , plulieues aUlres ¿lablillel1l des· dou.
tes
ii
ce Cujet .
Voyez
Dudithius ,
epijl.
12.
lib.
X l/l.
W ierius ,
lib.
JI.
obferv. de varenÍJ,
qu i prélend que
l'empereur H enri V. e(! mon .de la maladie des
dra–
crmmles .
Voyez
au./fi
Sennert qui
rrait~
ex profe,!!o
ce fUJet,
praélic. lib.
X l.
part.
11.
RuiCch fail mention,
the{ atlr. anat.
lib..
lIl.
n?
14
d'un ver de Guinée , de ceux qui aftl:étellt les pieds des
habitans de ce pays avec de tr es-grandes douleues. On
parvient
i
le préparer, fans lui rien
Ó
er de fa longueur
qui ell trl:s-confidérable, c¡uoiqu'il
Coit
lrcs-délié ,
&
a lui conCerver au ffi
r.,
eouleur au naturcl .
II Y a bien des gens incommodés ' de ces vers dans
l'Amériqu e mérid ionale.
I/oyez
V
E R •
(d)
D R A C
Q
N J T E
S
01<
D R A C O
NI
T A ,
(Hijl.
nat.)
pierre fabuleuCe, que Pline
&
quelques anciens
N1tUealilles ont prétendu
'Ce
trouver dans la cele du
dragon . Pour Ce procurer
la
draco,Jite ,
¡¡ falloit l'eo–
dormir avant ' que de lui couper la lete; fans cette pr6-
caution, point de pierre . Ceu" qui \'oudront eonnoltre
toutes les reveries qu'on a débitées fu r ce Cujet, n
'001
qu'a confulter Bocce de Boot ,
de lapidibllJ
&
gem–
fUis , pago
34.r·
&
f,¡lv.
M. Srobreus croi! que la
draeonite
n'el! autre cho–
fe que
l'ajlroiee.
lJ
prétend que les charlatans , poue
en relever le prix , fe fon t imaginés de dire qu'elle
venoÍ! des Jndes,
&
qu'elJe avoit été tieée dc la lele
d'uo dragon . L a forme d'une étoile qu'on remarque
dans I'allro'úe , CuffiCoít d'ailleurs pour la rendre mer–
veilleufe au peuple qu i oe pouvoit manq uer d'y
a~per
cevoir des marques d'unc inHuence eéld!e.
U
nc aUlre
eireonllance qui devoit encoee frapper des gens peu in–
I1ruits, c'eH qu'en menant du vinaigre fur cette ' pier–
re, on y apparcevoit du mo.uvemene , ce qui devient
une chofe alfez nattirelJe, Cur - tout
~
la piorre eO du
genre des calcaires, qui ont la propriété de fe dilfou–
dre dans tous les acides
&
d'y faire effervcfcellee.
{/o–
Je~ S&ob",~
0p,,{cllla , p.
130.
&
Ji.tiv.
Cepend~nl
la de-
L~
~~