·DRA
deniée romain, eomm« nous l'avons die , valoit dix
fous de F rance: la
drag m.
a!tiq ue ne
~aloit
dono <lue
dix fous . Six mille
dragmN
atliques
~aloieoe
done crois
mille livees: or il fa llo ie fix mBle
dragmcJ
pour faire
Je talem aHique;
&
il ell conllant par le eémoignage
des aoteurs qui one le plus approfondi celte
matier~,
que le talene aHique valoi! crois. mille ¡ivees de notre
monnoio.
Que la
dragm.
apres cela contienne fepe onees , ou
qu'elle ue foit que la huitieme pareie de l'once , eom·
me
M.
Chambers l'inGnue en rappontan t des noms d'au·
leurs pour
&
contre ; cel a, en tres-propre a ne eien ap–
prendre. On a dit, par ex. que la
dragme
eontenoil
fe,pt' onces, au lieu de diee que fepe
drllgmeJ
du poids
requis, pefoieoe une once moios dOnze grains . Les
medeeins qui ont retenu cee ancien poids , eomp¡ene
une
,Jragme
pour la huitieme panie J'une once; Oe
qu i réduie la
draKme
pnids
a
la meme valeur qUe
110tre gros, qui faie la huitieme pan ie de
I'onc~,
avec CCHe difféeence qu'on divife diverfemem l'once.
Elle ell dans pluGeurs endroits, comme
i\
Paris
t
de
foixan te-dolHe grains; mais en Allemagne, en Angle–
lerre,
&
dans les provinces m¿ridionales de la Plran–
,c,
elle ne fe dil'ife qu'en
foi~anec.
C 'ell a quoi il
fuue faire une atteneion paetieuliere, qqand on lit les
pharmacopées angloifes
&
allemandes. On die plus eom–
munément a Paris
groJ
que
dragme. l7oycz.
GR O S .
La
dragme
étoit aum une ancienne monnoie chez
les Juifs, qui ponoie d'un c6té une harpe,
&
de I'au–
tre une grape de rai(in : il
eN
en faie mention dans
I'E'–
vangile. Cette pieee valoie un demi,ficle ,
&
la di–
dragme valoie le double d'une
dragm( ,
ou \In fic;Je .
VoXez
S
I
e
LE.
( G)
D
R A
G O N,
f.,
m.
en Aflr.nomie,
ell une e0n–
llellation de ¡'hémifphcre fepeentrional, compofée, fo–
Ion PlOlomée , de
3[
étoi les; de
31 ,
fel on Tyeho;
de
33 ,
feIon Bayer;
&
de
49,
felon Flamfleed.
( O)
D
Il A G
o
N,
terme d' AftrOilomie .
L a eeee
&
la
queue du dragon,
caput
ti
cauda
drao~"iJ,
font les
noeuds ou les deux poines d'interfeélion de I'éclipeique
&
de l'orbiee de la Lune, qui faie aveG I'éclipeique un
angle d'enviren cinq degrés .
Voyez
O
R B
J
T E
ti
NO ;: UD.
..
11
faue remaequer que ces poines !le fone pas lo/ljours.
nu meme endroie ; qu'ils <'ln t un
mouvem~nt
propFe
dans le Z odiaque par lequel ils retrogradenl Irc s-renC.–
blcment,
pgrcour~nt
le
cercle emier dans J'efpace d'en-.
"iron dix·neuf ans.
C'en dans ces po/ms d'interfeClion, ou proche de
ces poines, qui fe fon e toutes les éclipfes.,
POye:!:.
E'–
e r.
I P S E.
On
les marque ordinairemene pae ces , araaeres,
Jb,
ecee du
dragon ,
&
'U',
queue c;lu
dragon.
.
Uun de ces points , appellé
téte dI< dragon,
ell' ce–
Jui par leque l la Lune parre pour entier dans la pan ie
feptcntriona,le de fon orbiee; I'autre appellé
'fuerte
du
dragan ,
ell celui. par lequel la Lune parre pour en trer
dam la partic méridionale de fon orbíte. On ne voie
pas de erop bonnes raifons de celte dénomination; aum
les anronomcs moder,nes l'ont abandonné, ils ne fe fer–
vcnt
plus que des mots de
nalUd afeendant
&
.defcen–
Ja"t.
Voye'l
ceJ motJ.
(O )
D
R A G
o
N,
drago,
(
H ift. nato Z oo log.
)
animal
fabuleux que I'on s'eft repréfenté fou s la for me d'un
feepene avec des ailes
&
des piés. Les defcríptioos que
les anciens
en
one faites, varient pour la grandeur, la
couleur
&
la figure de ce prétenc;lu animal; il n'y a
pas moins de coneradiélions par rappon aux ma.uvaifes
qualieés qu.'on lui a aHribuées . On a dillingué de geands
&
de peties
dragonJ ;
la longueur des
dern.ie(s étoie de
cinq coudées,
&
eelle des autres alloie ju(qu'a trenee,
40 ou
So:
on
a
meme erO. qu'il s'en croul'oie de 100
o.audées
&
plus. On a die que' les
~rands
dragom·
ava- '
laiene des cerfs
&
d'autres
b~tes.
Ce faie, tout éton·
nane qu'j1 ell, a été rapporté
&
confirm~
par difféeens
auteurs, au fujee des grands feepens des Indes,
voyez
S
E R P E N
't .
-4'originé que 1'00
a
amibuée
a
eer\ains
' dragonJ,
en difanr qu'i1s élOiene produies par I'accou–
plement d'un aigle avec une louve, ell auffi fauffe que
merveilleufe . On a diningué les
dragom
males
&
les
fe~e.l\es
,
draeomJ
&
dracon""
en ce que les
m~ les
éeOJent plus grands, plús fores
&
plus courageux que les
femelles; qu'ils avoiene une creee,
&
qu'i!'s habitoient
fur les plus hautes mantagnes, d'oo i1s ne defceodoiene
dans les plaiocs que pour chercher leur proie: les fe–
melles au COnteaire re!loiém dans les lieuK
maréca~eux;
DRA
elles étoienr lentes,
&
n'avoicoe poin t de cn! tes. On
8
en.
qu'i1 y avoit des
dragonJ
cendrés , de ehuleur
'dorée, de noirs, a l'excepeion du ventre qui éLOit ver–
d~tle.
Je ne fin irois pas li J'enereprenois de rapponer
ce que 1 'on a die de leur
v~nin,
de
I.urf3~on
de vi–
vee, de leur aceouplemeot,
tic.
&
de Merire les dif–
férentes fi gures
fou~
Jefquelles on
a
repréfemé les
dra–
gOnJ,
&
celles que l'on fait de peeites raies delféchées,
&
que I'on garde dans les eabioe!s d'hinoire naturelle ,
fou s les noms de
dragom,
de
bafilicJ, &c. Voyez
Ald.
de fcrpent ibltJ
ti
draconibuJ .
11
n'y
a
déji dans les lines que erop de ces hilloi·
res fabuleures de
dragonJ:
j'avoue qu'il y en a quel–
ques·unes qui -Cone fondées fur de grandes autorités ,
&
je ne fuis pas éloigné de les ceoire vraies pour le fond,
eo meunne quelques modifications dans la forme . Je
penfe qu'on a donné indillinélemene le nom de
dragan
pux animaux
monn~reux
du genre des feepens, des lé–
fards, dos crocodiles,
tic.
que l'nn a rrcuvés en dif–
férens !ems ,.
&
qui on e paeu
~traordinaires
par leur
graneeur ou par leur figure . On pe fait pas
ª
que! de–
gré d'accroinemene un reptile peoe parven ir; s'il re–
ne ignoré dans fa caverne pendalll un eres-long tcms ,
fa figu re doie changer avee l'age,
&
dans la fu ite
d~s
gé'nérations il fe trouVe atrez de diflormités
&
de mon–
Hruofilés pour faire un
dragan
d'un animal appareenant
a
une efpece ordinaire: par conféquene les
dragonJ
font
fabuJeux, fi' on les donne comme une
efp~ce
d'ani–
¡naux eorlllanee dan, la naeure ; mais on peut croire
qu'il a exiflé des
dragonJ,
¡¡ on les regarde comme
des mon(\r,s, ou cOI11'\ne des animaux parvenus a une
grandeur extrc¡ne.
(1)
D
R A
e o
N
n
E
~!
E R .
Vo)'ez
V
1 V E .
• D
\t
A G
o
N, (
H ijI. mod.)
ce fue une enfeign e
militaire des Perfes , des Daces , des Panhes ,
&
me me
des Romains;
&
~e
fue de-la qu'oo appella
D ra.onai,,!
ceUI 'qui la .portoíene'.
, '
.
*
:q
R A G
o
N, (
'Myeh.
)
Le
dragan
qui mord fa
queue fut, dans la Mythologie, le í'y mbo,le de Janus.
Elle avoie attelé des
dragonJ
au char de Ceres.
11
fut
aum le fymboie de Blcchus Baffarus . Elle employa
un
dragan
a
gard~r
les pommes du jaedin des Hefpé-
rides.
'
, D
R A
G
o
N R E N V E R S E' , (
H jfl. modo
)
ord r~
de
ehevalerie , infiimé par l'empereur Sigifmond \Cers
I"~n
141 8,
apres
lo
·céléb..
atio~
du
concile de Conrlance ,
en mémoire de la condamnaeion des erreurs de Jean
, Hus
&
de Jér6me de
Pr~'gue,
a
laq uelle ce prince con–
iribua beaucoup par fes fQins ,. fon aueorilé,
&
fon
le–
le _
Ce~
ordre qui ne fublj{i e plus; a
~euri
en AlIe- ·
magne
&
en
ltaJie. L es ehev;¡liers portoient ordinaiee–
ment une croix fl eurdelifée de verd. Au'x jours fol en–
neis ils revetoient le manteau d'écarJate ;
&
fue un .
maneelee de foie
~ene ,
ils avoiene une double chainc
d'pr , de laquelle pendóre un
dragon "tnverfé ,
aux ai–
le abateues , émaillées de djverfes couleu rs. Favin,
théá–
tre d'ho"n.
ti
de ehev. ChamberJ.
'(
G ) .
D
R A G O N S, (
H ifl. mod:
ti
IIri milit.
)
il
f~
dit
d'une (me de eava riees qui marchene
a,
eheval
&
qui
~ombattene
a pié, mais aum quelquefois
a
cheval :
Menage dérive le moe
dragan ,
dn mot laein
draeo–
naritu,
done Végece fe fen pour déligner un foldae;
mais il y, a plus d'apparenee qn' jJ viene de I'allemand
tragen
OU
draghen
qui (igoitie
porter,
comme étaot une
infan terie ponée
a'
cheval .
. .
. L es
dragonJ
fOn! ordin:iirement ponés
a
la Ieee dll
eamp
j
&
.vone les premiers
a
la charge , comme une e–
fpece d'el!fans, perdus . .
J
ls fooe réputés ordioairemenc
du eorps de I'infanterie,
~
en cene qualité' il.s one des
colonels
&
des. fergens; mais ils one des cornenes eom–
me la eavalerie. Dans les armées
Frao~oifes
011
die que
Ce font des eavaliers Caps bone.
.
L es armes des
drago,u
fon e' l'épée , le
f~fil,
&
la
bayonnetee . D ans le Icrvice de France , quand les
dra–
gom
marchen!
a
pié, leurs officiers ponene Ja pique,
&
les fergens la hallebarde; dans le (erv ice Anglois on
De fe fen de I'uo ni de ¡'autre .
ChamberJ .
.
L'orígine des
dragonJ ' en
F eanct: ' ell alfez aneienne,
mais les anciens corps de ces
ero~pes
n'y ooe pas éeé
entreeenus. Ceux d'aujourd'hui one éeé eréés par Louis
X IV, qui leur avoi t' d'abord donné rang d'infanterie,
avec laquelle ils feevoient
&
avoiene le
eo~mandemene
il
grade égal fuivane
I'anci~nneté
de leurs régimens;
I
c'efl-a -dire que lorfqu'un régiment de
dragor.J
étoit plus
ancien qu'un régimen!" d'infanterie, les capitaines d\¡ ré–
gimene de
dragom
eommandoient
l
ceux du régiment
d'infamerie moios ancien,
&
ainfi des autres officiers
.
Le
'.