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..

DRA

du rene,

ordonn~nce ,

unité, intrigue, épiCodc, dénoue–

ment, tout leur en commun.

Le cantique des calltiques

&

le livre de J ob ont élé

regardés par quelques allteurs eomme des

drn>nn;

mais

outre qu'il

11'

en rien moins que certain que les

HE–

breuK ayent connu cette eCpece de poeme, ces ouvra–

ges tiennent moins de la nature du

drame

que de celIe

du

fifllpl~

dialogue. .

..

L es prlllcipnles partles du

dramo

Celon

la

dlvlfion des

.ancieos, font la protare, l'épitare , la cstallare,

&

la

eatanrQphe;

&

jls eomptoient pour parties accefloires

l'argumél1t ou le Commaire, le chceur, le mime, la

fatyre ou l'atellane, qui étoient comme la petÍle pie–

ce,

&

entin l'épilogue Ol! un aaeur marquoit aux Cpe–

aateurs le fru it qu'ils devoient retirer de la pieee, ou

leur donnQit ql1e1qu' antre avertiflement de

la

part Je

l'auceur. Les modernes divirent les pieees de

thé~tre ,

quan t aux parties elfentielles, en ex!,ofit ion du rujet,

qui répond a la protaCe 'des anciens ; intrigue, c'en l'é–

pitaCe; nooud, qu i équivaut

a

la cataflaCe ,

&

qui n'en

point dinina de l'iqtrigue, puirque c'en lui qui la con–

fiitue;

&

dénoucment ou eatanrophe. Quallt nux par–

lies accidentelles, raremen¡ employent - ils les pro lo–

gues,

&

ne eonlloilTent nulkment les autreS qui éroient

en uCage dan

s

l'antiquité.

Qn diviCoit encore l' anden

arame,

felon vomus,

en dialogue

&

en chceur; le dialogue comprenant tollS

jes dircoors que tenoient les perronnages de l'aaion pen–

dant le cours de la piece,

&

le chceur confinant dans

les ehaots que le chceur récitoi t dans les intermedes,

&

daos quelques parties de dircours qu' il adrefToit .ux

aéleurs dans cenaines fcenes.

/70J!. ;njl;t. poet;c. lib. J/_

~ap.

'!J.

(G)

• DRANET,

f.

m .

(Péche)

cfpecé de petit

eoleret qui fe tralne au col; c' en un diminutif de la

feinne. Le

dranee

en plus rerré; fes mailles n'oOl que

I

d ix lignes au plus en quarré.

Voyez

COL

E R E T

&

S

E I N N E .

On tire quelquefois le

dranet

JI

la fu ite du

grand coleret, pour que le poieron qui s'en échappé

~

Iravers les grandes mailles de l' un ,

re!Omba~t

dans

ramre,

y

roit' retenu par Ces mailles plus petites.

• D

R /\ N

G U

E L L E

ou

D

R l G U

E L LE,

f. f.

(Péch.)

c'en une erpece de chaufle

11

['ufage des

pecheurs fl amands

&

picares. Mais la

drang uefle

elt

beaucoup plus large

&

plus ouvertc que la chaulfe pro·

prement dite.

L~

premiere

a

neuf bralles d'eotrée,

&

jufqu'a fix de fo nd, ce qui lui donl1e la forme

i\

peu–

pres d'un . grand guide ou d'uoe grolfe chaulfe quarrée

doOl on auroit coupé la queue. La partie inféricure

de l'ouverture en percée . Ses pierres Cont rondes , pla–

tes

&

percées, 10rfqu'eIles IÍennent lieu du plomb. El–

les

foO! couler

ba~

le lilet, dOn! la

t~te

en tenue ou–

veete par des flones de Iiége .

JI

faut deux bateaux

&

deux hommes dans chacun pour pecher

11

la

drangllel–

le .

L a tete

&

le bas du lilet om de chaque cÓté une

man~uvre

ou un cordage d' environ la grolfeur d' un

pouce ,

/!i

amarré achaque bateau . On péche en le

Jaitfant aller au couran!; 10rCqu' on

a

dériv6 environ

deux ceots pas, les bateau! qui ont tiré chacun de

leur cÓlé, fe rejoigncnt pour relever le lilet, en Óter

ce qui en pris, le jeuer derechef,

&

continuer la pa–

che .

II Y

a deux [ortes de

dranguelle,

la d aire

&

l'é–

pa.ilfe ou ferrée. Les mailles de ce11e-\3 ont un pouce

en quarré; les mailles de cellc-ci n'ont que cioq lignes

au plus.

• D R A N S E S,

f.

m.

pI.

(Glogr, anc;enne )

an–

cie"s peuples de Thrace. On dit qu'ils s'a'ffligeoien! fur

la naillance des enfans,

&

qu'ils fe réjouifloien! de la

mon des hommes;

13

nailfance élOit, felon eux, le

eommencemen! de la miCcre ,

&

la mort en élOit la

lin.

11

étoit bien diRicile que les

Dranfes,

qui regar–

doien!

la

vi. comme un mal, fe crulfent obligés de

remereíer les dieux de ce prélent. Q uoi qu'il en fo it,

l'

opinion généeale d' un peuple fur le malbeur de la

vie en moins une injure faite

3

la

prov·idence, qu' un

jugement tres-févere de la maniere dont ce peuple en

¡¡ouverné. Ce n'en pas la· nature, e'en la tyrannie qui

lmpofe fur la t':te des hommes un poids qui les fai t gé–

mir

&

détener leur condition . S'il y avoit fur la rur–

face de la teree un !ieu Ol! les hommes redoutalfeot le

mariage,

&

00 les hommes mariés fe eefufalfen!

3

cet–

le impulfion

(j

puilfaote

& fi

douee qui noüs convie

3

la propagation de l' efpece

&

a

la produaion de notre

femblable, pour fe porter

a

des aélions illicites

&

peu

naturelles, de peur d'augmenter le nombre des malheu–

!C~~;

c'en-\3 que le gouvernement (eroit

auíli

mauvais

<lu

Ji

en polJiqle qu'il le foit-.

Tome /7.

DRA

.. D R A P ,

f.

m.

(Manttftlé]¡,rc en lai"c )

c'efl

UIlC

étoffe réfi nante, quelquefois to ute laine , d' autres fois

moitié laine, moitié til; melée aum d'autres matiercs

propres

a

I'ourdilfage; croifée ; de toute qualité,

&

d'u–

ne infinité de largeurs

&

de longueurs diflérentes.

170-

xcz

ce qui concerne le travail

des drnpI

l' anide

LAI NE,

&

MANUFACTURE EN LAINE.

D

R A P DE

C

U R E'E,

(Vinerie)

c'cn une toile fur

laquelle on étend la mouée qu' on donne allX chicns,

quand on leur fait [a curée de la bete qu'il s om prife .

/7oyez

l'

art;clc

C

F.

R F •

• D R

A

P

1\

D

E

S,

f.

f.

( Commerce)

étoff'es ou

plll tót ferges qui Ce fabriquen t

11

Sommiercs.

11

yen a

de dcux elpeces; les tines , qui On! trente-huit ponées

de quarante tils chacune, patrées au Cei?e, quatr. pans

de large en toile,

&

trois pans au fortir du foulon;

&

les commuoes, qui om trente-fix portées de quarante

tils chucune, palfées au fei7.e, trois pans deux . tiers de

large en toile ,

&

deux pans

&

demi au Conie du fou–

lon.

Voy~~

Ü J

~4.gJemenI

du commerce.

• DRAPAN S,

r.

m .

(Commrrcc)

nom par le–

qlle l on diningue les ouvriers fabriquans les draps des

marchands qui les venden t; on appelle les peemiers

¿ra–

piers-drapans,

&

les feconds

marchandI-drapiers .

D

R A P A N T,

terme de Papeter;e;

c'en une efpece

de planche quarrée fur laquelle on couche les feuiHes

de papier les unes fur les autres,

3

mefure qn' On les

leve de derrus les feutres pour les meme une feconde

foís en prelfe .

L e

drapant

en appuyé fur une eCpece de cheva1ct de

la hauteur d'cnviioD deux piés ,

&

fait a-peu-pr!:s com–

me un chevalet de peintre .

/7oy . nOI Plancho de Pa–

peterie.

11 Y

a eocoee dans les papeteries un autre

drtlpane·

qu'on appelle le

drapant de la ,haud;ere;

c' elt uoe

planche pofée au bord de la chaudieee, fur laquelle l'ou–

vriee fabr iquan! glifle la forme qu'

il

vient de couvrir

de pate, d'ol! ell e en priCe par l'ouvrier coucheur, qui

remet a fa place la forme dont il a Óté le papiee non–

vellement fabriqué .

/7oyez

P

A P E TER 1 E.

D R A PE'

&

D R A P E'R,

(Manufaé!. en ItI;ne )

c'en foulee , toudre

&

appretee, comme on appréte le

deao.

i:>

R

AP E

A

U,

r.

m.

(HijI.

&

Art mi/;t. )

fig oe

ou enleigne militaire, lous laquelle les foldats s'aITem–

blcllt pour combattre,

&

pour les autres fonélions m i–

litaires.

Voycz

E

N S E l G N E •

L'enCeigne ou le

drapeau

che. les R omains , n'étoit

d'abord qu'une botte de foin ; on le lit enruite de drap ,

d'ou vient peut-etre , dit d' Ablancourt, le mot de

dra–

pea"

.

Dalls les différens royau mes de l' Europe

iJ

elt ·

de taffetas, attaché

a

une efpece de lance ou de piqult

d'eoviron dix piés de longueur. L e

drapeau

en beau–

C?Up Rlus grand que l'étendard, qlli n' a guere qu' un.

pié

&

demi quarré

('!Joyez

E

T E N DAR D );

&,

fui–

vant le

P.

Daniel, on ne remarque celte différence que

depuis L ouis XII. Les

drapeaux

ne favem 'Iue dans

I'infanterie,

b

cavaleeie

a

des étendards. Ces

drapea/u:

fon t portés par des oRiciers appe llés

en{eignes .

Chaque

compagnie avoit autrefois fon

drapeatt

ou Io n enreigne,

&

l'on comptoit alors les compagnies d' infanterie par

enrejgnes:

00

difoit, par exemple, qu' il y avoit di"

enreignes en garniCon dans une place, pour dire qu'

il

y

avoit dix compagnies d'infan tcrie . Tomes les com–

pagnies

d'infaot~rie ,

excepté ceBes du eégiment

d~s

gar–

ges

fran~oires

&

fuilfes, n'om pas chacune un

d,.apetlll ;

11 Y

en avoit trois par bataillon d'infanterie

fran~oi le

a–

van! la' deroiere paix d' Aix-la-Ohapclle: on les

a

depuis

réd uits

a

deux .

D e quel que m aniere que les compagnies d'un balail–

Ion foient diCperfées, les

drapea"x

qui lui appartien–

nent doivent rener enfemblc . Quand le régimeot o'ell:

pas campé , les

drapra"x

fon t portés che? ['o Riciee qui

le commande ; ils

fo.nt

toOjours ercortés par un déta–

chement du régimem, av ec un officier major

ii

la te–

le . Chaque régiment a un

drapea"

blanc: c'étoit au–

trrCois celui de la compagnie c.olonelle; mais comme

depuis la paix d' Aix, la-Chapelle, en

1748,

les colonels

n'ont plus de compagn'ics , non plus que les lieutenans –

colonels, le

drapeall

blanc en attaché

a

la plus ancien–

ne co mpagnie du régiment. Ce

drapea"

ue fe pone

jamais dalls auculle garde ,

11

moins que le co lonel

ne

la monte

lui-m~me

poue le R oi ou pour monfeigneur

le Dauphin : alors il el!: d'ufage de joindre au

drapca"

blanc un

a~tre

drapea"

de couleur .

L es enfelgnes

&

les fous-lieutenans, lorfqu' il y en

a,

portent

les

drapeaux

de leurs compagnies,

&

en

M

lcut

.

,