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90

DRA

kur abCtnee les moills aneiens du bnlaillon; on en

exeepte les rous-lieutenans attaché au! compagoies des

~reoJdiers.

L a mhne regle s'obferve entre les Iieute–

nans, lorrque les enfeignes

&

les fous-lieutenans Cont

abfens , ou qu'jJ o'y en a poiot : s'il n'y a poillt de lieu–

tenaot, le dernier capitaine porte le

drapeau

bbnc

JorCqu'on marche

11

I'ennemi. L 'enCeigne , ou celui qui

pon e le

drapeau

,

ne doit lamais

I'abandon~er .

L e mol–

b",r "v",,,nt d'un difov"ntoge,

dit l'autcur de I' nl–

phabet militaire,

le toffetnI lu; doit ¡ervi, de lin<euúl

pour /""'fevelir .

II ell d'ufage de benir les

d;apeoflx

o eufs que I'on

donne aUI régimens .

Vo)'a:. rartiele {t,iv.

(Q)

• D

R A P E A U

x,

(bénidillioll dtI) Hift. " e/¡jiafl.

&

drlm . relig.

Cme cérémonie fe fai t avec beaucoup

d'éc13t , nu bruit des tambours, des trompenes,

&

m~m e de la moufqueterie des troupes qui, Cone fous les

armes . Si la béoédiélion a Iieu dans

un~

ville , elles Ce

Tendem en corps en I'églife cathédrale , o u du moins

a

la plu¡ confidérablc du lieu : la l'é v<'que ou quel–

qu'ecc1éfianique de marque benie

&

conCaere .les

dra–

.J.eoux ,

qui

y

om óé portés pliés, par des prieres , des

fignes de eroix,

&

l'afperfion de l'eau beniee: alors on

les déploie ,

&

les eroupes les remportene en eérémonie ,

Voy~z.

le détail dans les

éllmem de I'arl milit"irc ,

par

M.

d'Héricourt .

D

R A P E A U ,

( Mede(.)

maladie des yeuI , en latín

fanl1icultIJ .

L e

drl/pe""

en une eCpece d'ongle ou d'ex croilTaace

variqueufe fu r l'oeil, enerelaeée de veines

&

d' areeres

.

gonfl~¡!s

d'un Cang épais ,

&

accompagnée d'inflamma ·

lioll, d'ulcéraeion, de prurie

&

de douleur . C'en pro–

pre ment le

¡ebet

des Arabes ,

&

le plus facheux des

trois efpeces d'ongles .

Voyez

O

N G LE.

11

prol'iene ordinairement d'infla mmalion fur les yeux ,

de quelq u'épanchemell! de fang entre les membranes du

blanc de l'reil , d'uo ulcere, ou d'autres femblables ma–

Jadies du grand angle, qui par la rupeurc des vailreaux

capillaires, ont dono': oecafioo au fang <le s'amalfer in–

f~nllblernent

dqns les vailfcaux voifins; de les goofler

par fon féjour,

&

de les rendre vari queux .

Si ce mal en réeem,

&

qu'jJ o'ait aueune maligni–

fé, ce qqi en

aO~l

rare, on l'cxlirpera de la

m~me

m aniere que I'ongle ordinaire; mais quand il en ac–

compagoé d!une cuilfoo

&

d'une demangeai Con incom–

m ode , d!in fla tnmadon, de croOle , d'ulcere, fl ux

de

Jarmes acres; quaod les vailfeaux foOl gros

&

dors ,

rouges ou 'ooirs; quand le

drl/peau

en fort élevé, que

la cornée eranfparenle en lrouble , que les paup ieres fon t

tuméfi ées, que l. malade relTcnt une grande douleur

a

J'oeil,

&

qu'il ne peut fou ffrir le jour; foit que

10 US

(:es fy.t'1plOmes fe rencontren t en meme tems, ou feu–

lement en parde,

il

vaut mieux alors oe poim entre–

prendre l'opér3tion

1..

&

fe contenter d'employer les col–

l vres rafralchilfans

ill

anodios , pour appaifer ou pour

lIdoucir la violence des fy mplOmes, pendant qu'on tra–

v aillera -par les remedes générauI

a

corriger la malfe

du fang,

&

a

délOurner l'humeur qui fe JetlC fur les

yeux . Voilil les feuls fecoll rs de l'art dan s ce Irine é–

tal . Heureux ceux q ui y joindrom les rclfources de la

])alience!

Art . de M. le

e

bevalier

DE

J

A U

¡:

o

U R T .

D

R A

P

E

1\

U X ,

t,,'?Ze

d~

p "Reterie;

ce fon l les

d rilles ou vieux mOrceaux de IOde de chanvre ou de

lin que les chiffonniers ramalfene,

&

dom on fabrique

le papier .

Voy,..

P

A

P I E

R •

D

R A P E A U ,

t,,'?Ze de Doreur-relimr de livreI;

c'en un linge 3vec leque! on erruie le dos

&

les bords,

ou les parties oi"¡ I'on a mis de l'or fur la couverturc .

D

R ... P E A U,

en terme de 'l'irmr d' or ,

en un pe–

til morceau de drap que le ban eur liem entre fes doiges

pour

'J

fai re palTer le baeeu.

D R A

g

E R ( E, f. f.

terme de P eintnre,

D aos I'art

de la Peinture , doot le but en d'imiter 10US les corps

qui tombent fo us le feos de la vOe , l'objee le plus

0 0-

ble

&

le plus iotérelfaot eCl la repréfemation de l'hom–

m e . L'homme par un femimeot qui oait ou de la né–

ceffi lé ou de l'amour propre, a 1'l1fage de couvrir dif–

férentes parties de fon corps; ¡'imitation des différens

moyens

~u:il

cmployc pour cela , e(1 ce qu'on défigne

plus ordlllalrement par le mOl

draperie:

mais comme

les P.eintres

q~i ~ho.ifi(fent

la fig ure humaine pour le ter–

m e de leurs Imnauons , COOt divifés en plufieurs c1qf–

fes , I'arl de draper me parolt fufceplible d'uoe divifion

par laquelle je vais commencer .

Peiodre la fig ure en une

fa~on

générale de s'expri–

mer, qui s'applique.

¡¡

10US ceu! qui s'cxerceut a pein–

ere le corps bumalll , L es uos eotreprenoent d' ¡micer

DRA

p~rt:culieremel1l

le, IraÍls du vifagc

&

I'habitude du corps,

ui nous fom difl inguer les uns d s aUlres,

&

cela s'ap–

pelle

.faire l. portrait .

L es .utres S'311achent

1t

imiler

les .aions des hornmes , plalÓt que le

dét~i1

exné1 de

leurs Irails diñerens; mais ces saions fOn! de plufieurs

genres: elles. fOn! ou nobles ou

comrnon~s,

t;>u \'éritn–

bIes

&

hinorlques, ou fahnleufes

&

ehllnt'rlques, ce

qui exil;\e des différences dans la maniere de draper. L es

draperleI

doivenl donc en pr<mier lieu €tre COlll'ena–

ble.s nu genre .qu'on !raite;

&

c~lIe

loi de com'enance

qUl, en contrlbuant a la perf¡ alon des benux -arts, en

defl inée

a

retenir chaque genre dans des bornes rnifon–

nables, ne peut etre trop recommnndée nUJourd'hui

a

ceux qui le cxercem.

JI

feroil

~

Couhailer que gravée

dans l'efpril du peinrrc de pomait , elle le mt Auffi

dans I'efpril de ecox qui fe fom peindre: ces dcruiers

choitiOam un

v ~lemcnt

eonvenable :. l'élal qu'ils excr–

cent , év ileroiem des inconféqJlenees

&

des contranes

bifarres

&

ridicules, landis que le peirme alfortiOanr

les é toffcs, les coulcllrs

&

l' habillemem

a

l'~ge ,

nu

Icmpé"ramenl

&

a la profeffion de ceux ql1'il repréfen–

te, aj oüteroit une plus grande perfeaion

ii

fes ouvrn–

ges" par cet cnfemble fur Jcquel il doit fonder leur

rucees .

Le Cecond genre dont

j

'ai parlé,

&

qui s' eseree

ii

repréferncr des naions communes , mais vraies , fe fous,

divii. en une infinilé de branches ql1'il en inulile de

parcourir . E n général les peintres de cclle c1slfe doi–

ven l conformer leurs

draperi"

aux modes regnantes,

en donnanl aux vélemeus qui fope

a

l' uCage des

A–

aeurs qu 'ils

(" nt

agir, toule la grnce dom ils font fuf–

ceptibles ,

&

la vérilé qui ptUt en indiquer les difle ren–

tes pardes.

Je palfe

ii

l'ordre le plus din ingué: c'en celui dei .

arcines qu i repréfenrent des aaions nobles, vraies

011

fabuleufes; on les nrpelle

peintreI

4'

!Jifloire

.

etle loi

de conv enance que fai recommandée, les oblige

it

s'in..

nruire dans In fcionce du

(oflllm•.

Celle exaairude hi–

norique fera honneur

3

leurs lomieres ,

&

reJail lira Cur

le ur lale n! ; CQr fans entrer dans une Irop 10llgue di·

greffion , je dois dire

a

llavnnrage des artines qui fe

io umeucnt

a

la

fé"érit~

du

(Ofll/me,

que trcs-fouvent

la gene qu'il leur preCcril, s'étcnd fu r l'ordonnance de

leur compofition : le géllie leul en capable de furmon–

ler cene difficuhé, en alliam l'exnailUde de certain ha–

bill.men, peu fav orables aux fi gures \ avec

la

grace qu'

on en toiljours en droil d'exiger dans les obJets imi–

tés .

C e o'en pas arrez que les

drape,.;"

foien t confor–

mes au

(Qfl m>1'

de I'aaion rcpréfenlée, il f3U!

en

fe–

cond lieu qu'clles s'accgrden t

.tI

mouv~meot

des fig u–

res ; troi(iémemcn t, qll'cllcs Inillenr enrrevoir le nlld du

¡:orps,

&

que f.,ns déguifer les joiotures

&

les cm–

manchemem, elles les faíT"e m fcmir par la difpo(i tion

des plis.

R eprenon s ceue divifion, qui cmbralfcra les préce,

ptes qui me paroilTeot

les

plus elfellticls fm cene par–

tie.

L'exnaitude du

(oflrtme

ne doit pas élre portée

a

un

e¡¡¿es

trop genant; pour ne pas tomber dans cet a–

bus , lc peinrre doit éviter égnlement de s'en

rapporte~

fu r ce point aUl Cayans qui fon t leur unique élUde de

l'anliquité ,

&

aux gens du monde qui n'onl prefqu'au–

cune idée de eeue partie iméreOante de l'hilloire. Si

erop docile

iI

confuhe ces hommes frivoles qui ne ju–

gent que par un femime n! qu e les préjugés fallifienr ,

&

qui bornés nu préCem qui leur éehappe fans celfc ,

n'om jamais ajoüté

a

leu rs joüilfanees le tems palfé

ni I'avenir:

il

habillera Cyrus indifféremmem

ii

la ro–

maine ou

ii

la

greq.ue

;

&

Caton plein de l'idée de l'im–

mortalilé , fe poigoardaDl pour ne pas furviv re

ii

la ré–

publique, fera paré du deóhabil lé d'un

Fran~ois

de nos

jours. D 'un autre cóté le favan t critique qui palTant

f.1 vie

a

approfondir Jes poims épincux d'une érudilioll

obfcure , a émouUé en lui le g06t des

3m

&

les fen–

fations des plailirs qu'ils procurem, fan plus choqué

de voir dans un lableau manquer quelque chofe aUl

ar mes que portoien! les Horaees , qu'il ne fera tonché

de la vérilé de leur aaion . L e m ilieu que le pcinlre

peu,1 garder , en de donner

ii

une nation ,

au~

R omains ,

par exemple , les veremens qu'i1s pon oie!"!1 uans les lems

les plus célebres de la république .

11

feroit inj unc d'e:

xiger de lui ces recherches longues

&

pénibles par lef–

quelles

iI

pourroit fuivrc toules les nuanees que le lu xe

a répanducs Cucceffivement Cur les habillemens de ce

peuple fameu I. 1/ aura meme encore plus de liberté ;

(orfque le fujet d'hifioire qu

'i]

traieera, remoDlera

ii

des

Lie-