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86

DR.A

tlu

fe

JrottOllt

les unes contre les autres,

&

Cont

a

chaque intlaLll jtltées contre les dous; & c'efl ainfi

qu'elles s'achevtnt, & qu'elles devieDDent propres a l'u–

fage auqoel elles font dellinées .

La

fabriqoe des bailes ne dilfere de celle des

dragó,s

que par la grandeor des mou les dont on fe

f~rt

poor

les fOL1dre .

.

Ceox qui font ces fortes d'ouvrages s'llppellent

bim–

b/otierI;

ils font de la aornmonaoté des Miroitiers . lls

j eltent encore en moule toos les

colifichet~

en plolj'lb

&

en étain, dont les enfans décorent ces chapelles ¡¡o'on

leur conftruit dans

qu~lques

maifons domelliques , & o¡i

00

leur permet de comrt faire ridiculement les cérémo-

Dies de l'églife.

,

JI

ne nous relle plus, pour tinir cet aqicle, qu'a don–

Der la table des diftéreotes fortes de bailes

JY.

de

dra–

g/es

que les bimblotiers fabriquent au moule,

~ qu~

les fondeurs de

dragl es

fa~riquent

a

I'can .

La premiere forte, ell la

petite royale.

La feconde, ell la

b~tarde .

La troifleme, ell la grof–

fe royale .

La quatrieme, ell ap–

péllée de la feconde forte .

La cinquieme, de la troi–

fieme forte .

La fixicme, \fe la qua–

trieme .

La feptieme, de la cin–

quieme .

L a puitieqle, de la fi–

xieme .

La neuvieme, de la fe–

ptieme.

La dixieme, de la hui–

tieme ,

Les balles fe comptent par leur nom bre

a

la livre.

La prem iere forte ell des

16 A

la livre.

L a feco.nde des

1

8.

~

la

Jivre.

La

troifieme des

2.0..

La quatrieme des

u.

La cinquieme des

2.4.

La (ixieme des

2.6.

La feptieme des

2.8.

L a hoitieme des

30..

La neuv ieme des

32..

~a

dix ieme des

34.

L a on'Lieme des

36.

La dou'Lieme des

38.

La trei'Lieme des

40..

La qoatortieme des

42..

La qui07.ieme des

44.

La feizieme des

46. .

La dix-feptieme des

48.

L a

dix ~huitierne

des

fC.

La dix.neuvieme des

n.

L a vinglieme des

f4.

L q vingt-l\nieme des

5'6,.

La vingt -

deu~ieme

des

5'8.

La vingt- troifieme des

60.

De

60

a

80.

il n'y a point de fortes de plomb inter–

m édiaires , nOn plus que de

80

a

100 ,

&

de

100

a

120. ;

:11.0.

ell la plus pelite forte de bailes . A,inli

il

y

a

ving t–

fi¡¡ fones

d~ b~l1es ,

dont

La Ningt-quatrielile ell des

80.

La 'lingt-cinquieme des

1

ca.

La

vingt-fi~ieme

des

12.0.,

D

R A G E'E,

(Confife ur)

font des efpeees de petites

conlitures feches faites de menus fruits , graines ou mor- .

ceallX d'éeorce ou raeines odoriférantes & aromatiqoes ,

cre.

ineruíTés ou couverts d'un [ocre

tr~s-dor

&

tres–

blane .

V o)'e>:.

C o

N F l T U_R E,

E pI

e

lE

R,

é~lf.

D

R A GE 01 R,

f. m.

(Horlo$' )

nom qoe plufieurs

:¡rtilles , &. les H orIogers en partieulier, donnent

a

un

fi

let formé de la maniere repréCentée dans le profi

1

e e

J

<le la

fig.

fI.

PI. X . de I'H orlogcric.

lis donnent en–

core ce nom

a

une rainure dont la forme

répo.nd

¡¡

eelle du tilet, mais qui ell faite dans I'intérieur d'un

cercle, au Jleu que la premiere ell fai te

a

l'ex t'érieur .

La

ligure de ce ti let

011

de cette rainure fere

¡¡

faire

tenir enCemble deux pieees, comme le eouvercle du

barrillet d'unc montre, & Ca virole; la luneue d'one

bOlte de l!ftJntre , 8vec la euvette, quand

il

n'y a pas

d e reOon de bolte : c'en auffi, par le meme m oyen,

q ue les deux parties d'une tabatiere fans charoiere , cir–

c ulaire ou ovale , bien faite, tiennent enfemble .

P our faire eotendre eommem cet effet a lieu dans

]e~

deux cas, neus ex pliquerons feulement eelui on la

IalOure en

tourn~e

en

drageoir,

parce que eelui-ei bien

emeDdu , l'au lre fera faeile

a

comprendre n'en étant

que l'ill!'erfe.

S,UPF Ora~t

done que

eeJ ,

fig.

p .

repré–

fente le profi

1

d une ramure tournée en

drageoir

dans

llne.efpe

e

de

~oile

flex ible, deO!

b

°

t

en la coupe o u

feéhon par le dtametre; que

/ 1

plus grand que

e e

foil

auffi une feétion

f~ire

de la .meme ti'c;on d'une piaque

a u couvercle que

I

on veut fatre entrer dans la rainure

&

que fon bo[d

J

foit plus m inee que la hauteur

e

f;

DRA

iI

efl

clair que le diametre // de ce couvcrc1e ¿tant un

peu plus graod que celui

e e

de la raiDure', on ue pour–

ra l'y faire emrer fans exereer un elfort qui fera plier

un peu le couvercle, & fera de meme ouvrir un peu

la bohe; de maniere par-U que le

diamelr~

du premier

diminuant , taodis que celui de la rainure augmeote, le

couyercle poprra

y

enlrer, & parveoir jufqu'a fon fond

JJ;

mais I'effort ne fub fi nant plus, le eouverc1e .& la

po!te par leur propre reITort Ce rétabliront I'un

&

l'au–

tre dans leur premier

~tat :

alors le couvercle étant

plus grand que l'ouverture

e.

¡:le la rainure, il

Y

fera

relenu fermement, & n'en. pourra fortir que par un

nouvel etlort. On voit par-l1t

qu~ l'ex c~s

de la gran–

deur du eouvercle fur cell e de la rainure, ell détermi–

né par la (joaotilé dont ils peqvent plier l' un

&

l'aotre,

lorl'gue I'pn

f~it

effort pour faire entrer le prémier daos

le [ecoDd.

I

On dit

tOI/rner que/q"e chofe en drageoir,

pour dire

lui

donner UlJe fo r,?,f J'emblable-

fl

eel/e d" fi /et J e e .

On dit aum 'lu' une pieee s'ajulle dans une autre_

a

dra–

geoir,

pour dire qu'elles tiennent enfemble de la ma–

niere qoe noos venons d,'expliquer.

(T)

DR {\.GEONNER,

v. n.

(']arditl(lge)

fe dit

d'lln nrbre qui poulTe beaucoup de peuple

a

un pié.

(K)

D R A G E O N S, f.

m.

pI. (

']ardinage)

ell la

pleme chofe que boulures.

Voye>:.

B o

u

t

u

R E.

( K)

:p

R AG

M

E,

f. f. (

Hift. ane.

) ancienoe monnoie

- d'argent ij\li avoit cours parmi les Grecs .

Vo.yez.

M o

N–

N

o

1E .

P

lulieurs auteurs eroyent que la

drtlgme

des Grees

élOit la meme chofe que le

denariltS

ou denier des

R o mains, (jui valoit quatre fellerees.

Vo)'o:

D

E–

N l E R .

Budée en de ce fenlimen! dans fon livre

de offe,

& il s'appuie fur l'autorité de Pline, Strabon & Vale–

re M axime, qui tOllS font le mOl

d..a¡ me

fynonyme

a

denarius .

M ais cela ne prouve pas abfo1ument que ces deul¡

pieces de monnoie fuOent précifément de

la

meme

valeur; car eomme . ces auteurs ne traitoient pos expref–

f~ment

des \nonnoies ,

il

a pu fe faire qu'i1s fubllilUaf–

fem le nom d'une pieee

a

celui d'une autre, lorfque

la valeur de ces pieees n'éroit pas fort différente . Or

c'ell préeifémeot ce (joi arrivoit; cnr comme

iI

y

avoit

9 6

dragmes aniques

¡;

la

livre,

&

qu'on comptoit

96

deuic rs

11

la livre romaiue , on prcnoit inditle remment

la

dragme

pour le denier,

&

le deuier pOllr In

dragrac.

~ I

Y

avoir pourtant une ditlérence afTe'L eonfidérable en–

tre .ces deu x monuoies , puifque la

drtlgme

peroit neuf

gralO s plus que le deoler; mais ou les confondoit puif–

qu'on recevoit I'uue pour I'aulre dans le comlr:eree'

& 'c'ell apparelj'l mcm en ce fens que Sealiger, dans

l~

dilTertation

df

re nummtlr;á ,

ne dit poin! abfolument

que le denier & la

drtlgme

fu rren t la

m~ me

chofe ,

1l1ais il rapporte un paflage grec d'one ancienne loi ,

eIJ. xxvj. mandtlt;,

on il ell dit que la

dragme

élOit

compoCée de

{ix

oboles; & il en eonelut qu'au moios

du tellls de S.evere, le denier & la

drtlgme

é toieO! la

pl ~me

chofe , & voiei en qoel fens la

dragme

&

le de–

n ier éloieO! a-pe u-pres égaux daos le commerce . C ent

drnf!.m es

étoie O[ égales ' pour le poids

a

eent dou7.e de–

niers , & le huitieme de eent dou'l.e ell quatoru ; ain(i

on donnoit

¡¡

la monn oie quatre-vingt-dix-huit deniers

pour

c~nt drag~es;

& la

dragme

& le deoier étant

ainn a-peu-pres de

me

me vakur, Ce reeevoient indif–

férelll meO! dans le commeree des denrées , dans le

payomelH des ouv riers, & dans tOOles les affaires jour–

nalieres & de peu de conféquence.

11

fallo ir en effet

que eette diflérenee

fil!

bien legere, puifque Fannios qui

avoit é tudié

a

fond , & é valué avee la deroicre pré–

cifio n les monnoies greques & latines, eonfood la

drtlgme

an ique avee le deoier romain, eomme

iI

pu–

{oit

p~r

ces vers :

A ceipe prteterea parvo ,!tlam nomin..

G~tlii

lvhet'

vocitant , noJlriqfle minar(Z dixére priort'J .

C entf!m h-e fim.: dr,aehm,te; qtlod

ji

decerpjeris i/lis

Qu,attuor , effieies hane nop ram deni'!tle ¡tbram :

'

Q oatre-vingt-fei'Le

dragmes

an iques fuiCoient la !ivre

romaine ;

o~

il ell démonrré que tu livre romaine

cE–

loit de qoalre-vingl-feize deniers , & p'nr eonféquem la

drtlgrae

anique & le denier romain étoient dooe pré–

cifément la meme chofe .

C ene eooféquenee nous conduira naturcllem¡::nt

a

é–

valuer la

dragme

anciennc avec nos monnoies . L e

dc-