DRA
íeription que Pline doone du
dracollt;a ,
ne paroft poir,t
avoir de rappor[ avee eelle de l'attroúe, aHendu qu'i1
dit que la premiere en blanehe
&
traofpareme; au Iíeu
q lle ceHe deroie re etl opaque.
I/oy. P linii hift. nato
lib.
XXXf/f1.
cap.
.... (-)
. D R A C O
e
E P H A L O N, f. m.
(Hip.
nat.
I:ot. )
gellre de
pl.mea /leur m"nopétale labiée. La
leve< fapérieure dI faite eo cafque ; I'inférieure en dé–
coupée en trois parties: ces deux pétates formem une
forte de
gor~c,
&
«préfentent eo quelque
fa~oo
la
tete d'uo dragon . 1I fort du caliee un pillil qui emre
,c omme un c10u dans fa partie potlérieure de la Beur. 1I
ea cnvironné de quatre embryolls , qui devieonent dans
la lúite autam oe femences ellveloppées daos uoe ea–
pfule, qui a fervi de ealiec
¡¡
la tleur. Tournefort,
inflo
r e;. herb. I/oye:t
P
L A N TE .
(1)
D
R
f\
e o
NT 1
Q
u
E, adj .
(AJlr.
)
MoiI dracon–
ti,!"e ,
e'ea
I'efpaee de tems que la Lune employe
¡,
al–
ler de fon nreud afeendant, appellé
capllt drMon;f,
te–
té du dragan, au m éme poillt <fe eeue eOllaellation.
V .ye:c,
TEr E
D U
D
R A G
o
N
&
M o
J
S. C e mot
n'et! plus en ufage.
(O
)
D
R
A
G
E, f. f. (
Bra.!!er;.)
e' di ainli que les
B ra(feurs appelleot la farine ou le graio bruifioé, apres
,qu'il
ea
braifé.
,f/oy~:c,
B
R A S S E R
J
E.
*
D
R
A
G
E E, i. f. (
Fond. art mich.)
plomb fo no
du a I'eau ou eoulé au ma ule, en graios plus ou moios
gros, dont on charge les armes a feu poul la ehaíTe.
On 'appelle ces grai "s
dragief,
pour les dia ioguer des
bailes dont une reule remplit le ca libre du fulil; au líeu
q u'il faut une quanrité plus
00
moins grande de
drfl–
,gie¡
pour la eharge d'une arme
¡¡
feu, fe lon la natu·
re de I'arme Oll I'efpeee de ehaCTe,
&
la force ou la
grolT~ur
de la
dragle
.
On évalue la ehargo ordinaire
d' un fulil avee de la
dragée,
au poids d' uoe balle de
fix ligoes de diametre .
1I par"it par la définition que nous venons de don–
ner de la
dragle ,
qu'elIe fe fait de deux manieres,
o u a I'eau ou all maule. N ous allons expliq uer ces
deux manreu",es, apres avoir obfervé d' abord 'lu'
iI
p eu t anivcr
a
la
dragée
fondue a l'eau d'etre creu·
fe,
&
par clln tequent de perdre la vi,eCTe qui lui erl
imprimé~
par la poudre beaueoup plus promptemen t, que
Ile la perd la
dragie
eoulée au m aule: mais d' un au tre
cÓté, elle d i plUS belle, plus eHétement fphérique,
&
fe fabrique plus faeile rnen t
&
plus vice.
D.
la dragle fondue
a
I'ea" .
Pour fendre le plomb
¡¡
I'eau
&
le reduire en
dragée,
~ye?
une ehaudiere de
fonte , environoée d'une maqonnerie d'uo pié d'épaif–
feur,
&
foGtenú fur quatre terres barres de fer; que le
fon d de la ehaudie,e (oit élevé au-deifus du foyer d'en–
v iroo un pié; qu'¡¡ y air
a
la ma'Y0nnerie ' une ouver–
lure d'un pié en quarré, par laquelle on pui(fe int' o-'
duire
le
bois fous la ehaulliere;
&
que le tour foit re–
c ouvert d' un grand manteau de eheminée , a la hauteur
de einq piés.
Vous pourre? meure dans vorre ehaudiere jufqu'
iI
dou?e oú q\lin?e fa umons de plomb, faifan t au total
environ
1200
livres. Vous allumere? de(fous un bou
fe u' vous m elere? parmi les ' (,umons de la bruife
&
'des ' tifo'IS, .fin
d'emp~eher ,
qu'il ne fe détruire par
la perte de fOll pliloginique qui fe trouve par-la rem–
placé par celui du eharbon . L e bois n'échauil"e que peu
&
fon lentement le eorps fur lequel il ea paré;
&
lorf–
que votre plomb fera dans uoe fufion eonvenable, e'erl–
a-dire lorfqu'eu y plongeaot une earre , elle ne tardera
pas plus d'une m inute
a
s'en~ammer
, vous
pre~dre?
u·
ne euillere de fer; vous rangere. dans un COlO de la
chaudiere la grofle cralle ,
&
les eharbons qui nageront
a la furfaee du plomb fondu, de (orte qu'elle paroif–
fe elaire
&
neue en eet endroit , oú vous Jerrere'¿ en–
viran une demi -lívre d'orpin groffi erement eoneaílé;
vous brouillere? l'brpin avee le plom b, en puifant dans
la ehaudiere quelques euillerées de plomb fondu,
&
en
les répandant dellas l'orpin , jurqu'a ce qu'il s'enHam–
me. S'il arrive
a
la flam me de s'élever de plus de qua–
tre doigts, vous empeehere?
I'~rpill
de bruler trap VI'
le avec des eraCTes que vous rama(fere? fur la furfaee
du plomb fondu,
&
que vous jeuere? fur la fl amme
qui en rera en partie étoutlée ,
&
qui perdra par ce
m oyen un peu de fa trap grande aétivité. Vous réitére–
re? trois fois de ruite eerte manreuvre,
&
vous em–
plo~ere?
fur
u.n~
fonté ?e
!lOO
livres ', telle que nous
la (uppoCons lel,
u~e
lIvre
&
demie d'orpin au plus,
Cependaot la proport,on de la quaotité d'orpio a la quan·
tité du plomb,
~'erl
pal li xe ;
la
qu.lité du plllmb la
fait varier. I1
~rnvera
fouvem 11 une' fonte de
1200
Ji-
DRA
vrrs de fe
pr~parer
ave" une livre ou cinq quarterons
d'orpin; mais quelquefois la meme quantité de plo mb en
demandera jufqu'a une livre
&
demie, fdon que le
plomb fera plus ou moins pur, plus ou moios duétile ,
plus ou m oins aigre .
.
V ous eonnoitre? de la manitre qui Cuit,
Ii
le plomb
a re'Yu aiJi:? d'orpio, ou s'il lui en faut davantage pour
fe mettre bien en
dragée ;
en eonduiCan t vOtro fome,
prene? une poesle percée, oeuoye? la Cuperlicie de vo ·
tre ptomb, aye? une euillere de fer , prenez avec eeue
euillele envira n une livre de plomb fondu dans votre
chao diere , ioclioe? VOtre cuillere doueement au-deiJGs
d'un vailfeau plein d'eau, fai tes romber dan s eelte tnll
Votre plomb .fondu par un álet le plus m enu
&
le plus
lem que vous pourre? ; ti vous ave? donné
:1
Votre
plomb de I'orpin en quantité fum fame ,
a
mefure qu'il
tombera dans I'eau, il fe mettra en
dragén
rondes;
Ii
au eontraire il n'a pllS -eu a(fe? d'orpin, les gouu es s'al–
longeront
&
prendront une figure de larmes ou d'ai–
guilles; dans ce deroier cas, vous aj otltert'l de l'orpin
a votre plomb j ufqu' á oe que vous foy e? aflu ré que
vous lui en He'¿ donn': en quantité fuffi fanre , par la
t ondeur des grains 'lu'i l formera.
.
.
L es elTais faits ,
&
la ehaudiere entretenue dans une
ehaleur égale , vo us aurez uo ronneau défolleé
&
plein
d'eau: vous le ra ngere'!,. entre vous
&
la ehaudiere;
vous plaeere? fur ce tonneau une fretre de fe r d'to–
viron OIlU pOllees de diametre, aCTcmblée avee dcux
petites barres de fer
arTa
longues pour porter d'un des
bor.dsdu tooneau au bClrd oppofé ,
&
tormer une efRe–
ce de . eha(jjs; vous aITeire'!; fur ce eh.ffis une patloire
de fe r barru, ou d'uoe tGle minee: qu: eerre pa(foire
foit ronde ou faite en culot, e'en-a-dire qu'eIle forme
une eal ote fph érique ,fenviron trois pouees
d~ profon~
deur au plus qu'elle Coit pereée de trOus d'uoe ligne
de diametre; que ces trous f"icnt éeartés les uns des
aUtres d' ull demi,pollee,
&
qu'ils foieot touS 'bien u–
nis
&
bien ébarbés .
L orfq ue eeHe ·paíToire fera pofée Cue la frerre, de ma–
oiere que fon fa nd ne Coir' é loigllé de la Curface de
l'eou ea ntelloe dans le tonoenu que dé quarr e doigts all
plus, vous plliCere. de pl"mb ' fandu. dans votre ehau-·
diere avee une Guillere de fer; vous en prendrr? jufqu'
a
fep t liv re!
-á
la ¡bis ; vous le
verf~te7,
dan la palloi–
re , d'ou il ta mbera eo
dragén
de différens éehantíllons
daos le tonncau; vous
écOUterc'L
fi
le broit qu'il
fna,
en arteigllanr l'eau,
t.raégol
&
aigu;
Ii
vous y remar–
que? de I'inégalité,
&
s'il
le
fai t des petillemtns fourds ,
'vous en inférerez que votre plo mb di trop ehaud .
L a füite de cet inconvénien c
fera
de
m~ler
vQlre
ou–
vragc d'une grande quaotilé de
drag¿ef
ereufes. L aiC–
fe?-Ie done un peu refroidir ,
&
tremp'ez dans I'eau le
de(fous de votre euillere avant que de verfa fur b paf–
foire le plomb qu'elle eontiendra,
&
que vous aure?
puifé; agite? au ffi le plomb qui en en fu Oon dans la
ehaudiere. M ais une longue expérienee vous donncra 'un
eou p-d'ceil
fi
oerraiu fur le degré de eholeur ' de votre
plomb, que VOus n.e vous y tro mpere'/' jamais.
En vous eonformant a certe manreuv re, Votre plom b
paílera fon vite,
&
vous aure? de la grenaille
de~
pu,s la eendrée la plus fi ne , jufqu'a la
dr"g¿e
la plus
fone ; mais
Ii
\<ous n'en vouli<z fondre que de deu.
0 0
trois éehantillons feulemcnr , entre lefquds le gros
plomb mt le dominam , vous "cumerie? de eerte
eraC–
(~
qui , daos la fante do plomb, fe forme toílJours 11
fa iurfaee; vous la repandrit:1. dans I'imérieur de. votre
pa(foire de maniere' qu'il y -en tut par-tou t environ I'é-
paifleur d'un pouee ; vous ver'(erie'¿ la-deCTus vOtre plomb
,-
fondu 'lui, fe filtram a lors plus lenrement a-travers eet-
te
é~u me
que s'il n'y en avoit poim , fe réduiroit en.
plomb .le deux
?i
trois éenan tillons au plus .
Pendaot que votre plomb dégouttera ¡¡·travers vOrre
pa(foire, vous aure? I'arteorion d'examil1er fo uvcm par–
de(fous s'il dégotltte également par-tout ,
&
s'il ne file
poillt en quelques endroirs;
fi
vous remarque? de 1'i–
négal ité dans la aillation , vous éera(fcrez la ehaudiere
avee votre euillerc,
&
vous étendre? I'éeume ' éeraflée
au x cndroits de la pafloire, ou le plomb \'OUS paro/tra
s'éehapper trop vite
&
eouler fans
Ce
granuler: vous
rendre? ainli la filtration plus lente,
&
votre grenaille
plus ronde, plus égale,
&
fans aiguill'e.
Si vous avez eommeneé VOtre fonte de
1200
livres
dans une demi· queue ,
&
que votre eau fe trouve uo peu
trop tiede; lorfque vous y aure? coulé environ 600 li–
vres de plomb, tranrporre? votre ehaffi s
&
votre paf–
foire rur un
a~tre
touncau,
&
aehevez-y Votre fonte.
11
ne faut pas que "ous négligiez de donner atremiotl
a
la