CON
fe 3\1 fceau des lemes de ehaneeJlerie, 3ppanient
a
M.
le chanecli.r.
Dans les pays 011 la
..1I/iJeation
en admife,
&
011
I'on Cuit la maximc,
'fui e."Ji!'!1" le eorps eonjiPlue
1.,
bims,
toute condamnatiol\ qui emporte mort namrelle
ou civile , empane auffi de pleio droil la
(onfif<ation.
M ais pour que la
e""JiJeatioll
ait líeu, il faut que le
jugement Coit irrévocable ,
&
que la m ort eivile Coit
encourue,
&
pour eet effet que le jugement foit com–
meneé
:1
etre exéeuté; ce qui fe fait, pour les juge–
mens contradiaoires, par ' Ia prononeia<Íon
:1
l'accu[é ,
&
pour lc, jugemens par contumace, par le proecs–
verbal d'cffigie, s'il
y
a eondamnation :i mort naturel–
le,
&
par I'appofition o'un limpie tableau, s'iI
n'y a
pas peine de mort portée par le
jllgem~nt.
Quand il y a appel de la condamnation, I'état du
eondamné el! en fufpens, tam pour la
eonJiJeation
que
. pour les autres peines, jufqu':i ce que I'appd foil jugé.
Si le condamllé meun dans la prifon avam d'avoir
~té
exécuté , ou bien dans le Iranfport des prifons du
j~ge
fu périeur au premier juge, la
eonfif<atioll
n'a point
Jleu .
Si par l'évenement la fentence en eonfirmée, la
eon–
JiJeation
nura líeu du jour ¡le la fentence.
A l'égard des fenteoces par contumace , au bour des
cinq ans elles fOn! re!lurées contradiaoires,
&
la mort
civile
&
par eonféquent la
eonfiJeaeion
fom eneourues
du jour de I'exéeution de la feotence de contumaee: le
condamoé peut néanmoins obtentr des lemes pour dter
a
droit ;
&
(j
le iugemem qui inrerviem en conlequen–
ce porte abfolution ou n'emporte pal de
,onfiJi:ation,
les meubles
&
immeubles fur lui cOlltifqués lui I<rom
rendus en J'état qu'ils
re
rrouveront , Can pouyoir néan–
m oins prétendrc .ucune renitution des fruils des immeu–
bies,
&<.
'
D ans le cas d'une condamn31ion par contumace, les
receveurs du domaine du Roi, les feigneu" ou autres
3uIquels la
<onfif<ation
appactient, peu"ent
pend.ntles
cinq années
percevoir
les
fruits
&
rcvenus des. biens des
eondamnés des maios des fermiers
&
autres redevables;
mais
iI
ne leur en pas permis de s'en mettre en poíTer–
Ílon
ni
d'en
jouir par
leurs
mains ,
:i
pell1e du qundru–
pie applic3ble moilié .u Roi,
moi~ié
a"x p'UVre,. du
1ieu
&
des dépens, dommages
&
Intércls des partles .
L'e R oi ni les feigneurs hau!s ju(liciers ne peuven!
aum, pendam les cinq an"ées de la contlunac" " faire
:aucun don des
eonji[eatipnI ,
finon pour les fruils
de~
immeubles feu lement .
Apres les cinq allnées expirées, les receveurs du do–
m aine, les donataires
&
les feigneurs auxquels la
eonji–
Jeation
appartiendra, rom tenus de fe pl1urvoir en
juni~
ce pour avoir la permimou de s'en meme en potref–
(ion;
&
avant d'y emrer, ils doivent faire faire proces–
verb. l de la qualité
&
valeur des meubles
&
effets mo–
biliaires ; ils eo Jl1üiOem eniuite en pleine propriété.
D aos le cas de crimes d'béré fie , lefe-majellé hum.i–
ne, péculal, concuffinn, fautre monnoi., faerilege
&
apoOa(ie, la
eonfiFa,ion
en acquif. du Jour du dé1it...
. L e mari ne confifqlle que Ces propres
&
la momé
des meubles
&
conquéts,
qun~d
il y a communauté .
11
en en de meme de la femme, fi ce n'eO dans quel–
ques coCllumes ,
011
Ca
p.rtde la communauté demeu–
re :tu mari,
commc
dans
ceHe
d'Au xerre,
ar'eicl~
29-
Sur la
eonjiJea,ion
des biens des criminels,
voyez.
au
dige{le , liv.
X L I/l/l.
tito
10.
&
au
eod" liv.
IX.
tt–
bi9"e paJ1im;
Carondas ,
li'/J.
I/Il.
rep.
1
t
S.
Defpeirfes ,
tomo
Il.
pago
694.
&
tomo
lIJ.
f-
t
16.
L e M aitre fur
Paris,
art.
tSl3 .
Coquille fllr N lvernois,
ch.
i¡.
11 Y
a encore plufieurs autres fOrles de
eonfiFations
qui om tieu nu proti t de ditférentes perfollnos, favoir .
1°.
CeIle qui • líeu
3U
protit des traitans, comme
[ubrogés ;l cet égard aux droits d u roi.
11
en cn de méme de la
eonft{eation
qui a líeu au
pro6t des fermiers des metragerie" contre ceux qui en –
trcprenl1em for leur privilége
&
exploitation,
&
de la
eonfiJeatio11
qoi a lieu au protil des communautés des
iVhrcbaods, d' Alls
&
Métiers, contre eeux qui entre–
prennent fur lcur étal .
D ans toutCS ces matieres , la
eonjiJeaeion
n'ell pas de
10US biens , mais feulemenl des efiets Irouvés en con–
tr.vemion, tels que les marehaodiCes
&
efiets probibés,
les ionrumens
&
oUlils qoi ont ferv i
iI
les fa briquer,
&
les charrenes, chevau K
&
nutres voitures
&
in(lrumens
'lui fervoient " les lranfporter lorfque I'on
a
procedé
a
la
fai(je des effets trouvés en comravention .
Ceux auxquels ces fones de
(onfi(eaeions
appartien–
ncm,
ne les oot pas
jure ¡roprio
>
mais
felllem~nt
par
CON
709
coneeffion du R oi
&
en venu des Oatuts
&
rtglemens
par lui autorifés fur les marchandifes
&
eflels .trouv és
en colltravention sux reglemens .
, l°.,
E~l
matiere f<'odale, le vaOal
<011fif'llle
ron fi ef,
c en·a·dlre que fon fief eO
<."fi{t¡lIé
au proti l du co–
m inant, lorfqu'il le fail tombcr en commiLe pour cau–
fe de félonie ou de dcfavcu.
3°.
La comm ife de l'héritage taillable, celle de I'hé–
ritage donné
:1
titre d'emphitéofe , la commife cenCuelle
daos les co{\tumes 011 elle a lieu, foO! aum une efpe–
ce de
(onfiJ<ntio"
de I'héritage qui
a
lieu au protit du
feigneur .
V oya.
C
o
M M
t
S E.
(/1)
C O N F
J
S E R 1E,
f.
f.
I'nrl de [aire des ,onjittl–
res de eOllles les e[pues,
&
plufieurs autres ouvragcs
en Cucre, comme bifcuits, marfepains, macaron••
&e.
JI femble que cet an n'ait élé inventé que pour flalter
le goat en autam de fa , oos qu'il produit d'ouvroges dif–
férens . 11 n'y a pas de fl UiIS, de flems, de plames ,
quelque bons qu'i Is foiem oaturellement,
a
qui il oe
puirfe donoer un gOl!t plus flaucur
&
plus agréa!>le.
11
adoucit I'amenumc des fruits les plus tigres ,
&
en fait
des
mets
M
Iicieux . JI fournit aux tables des graods fei–
gneurs leur plus bel omem em. La
<onjiFrie
peut e,é–
cuter en fucre loutes Cortes de derfeins , de plans, de
figures,
&
mémc des morcenux d'architeéture cootid é–
rabies .
CONF IS E UR
011
CONF ITU.RJER, fub.
m. marchand qui fait
&
qui veod des con6 to«s , ou qui
en fait venir des pays étr,ngers
&
des provinc.. du ro–
yaume 011 I'on exceHe
a
les faire, pOllr les débitcr en
gros
&
en délail.
A Paris les
ConfiJeurr
fOn! p3rtie du corps d'Epice–
ríe,
qui el! le fecond des
(j x
corps des M archaods .
Y.
E'p
r e
1 E R.
C O N F 1T,
f.
m.
P e/letier, Chamoifeur, Maro–
'11iilli~r,
&c. a doux acccptions;
iI
fe dit d'unc certai–
ne compofition nécerfaire pour la préparation des pe. u, .
f/ov~z. I~s
arlicleJ
P
E A U
x,
e
11
A.
M
o
1 S ,
T
~
N
N E–
RíE,
M
1\
R
o
Q
u
t
N,
&c.
JI fe dit auffi de la cu ve
011 I'on tient cene préparation.
C O N
F I
T U RE, fub(l .
f.
( ConjiFttr)
nom
~ue
1'0 11
dOllne
aUX fruits, aux
fleurs,
aus
racínes,
&
it
cer–
toins fues lorfqu'ils fonl bouillis
&
préparés avee du Cu–
cre ou du miel, pour les rendre de garde ou plus a–
gréables nu gont,
L es anciens
eonfiJo;tnt
feulement avee du miel, au–
jourd'hui on fe fen plus fréquem!ncm de fuere .
C.nfitllra dem)·¡",réts ,
rOnt eellcs qui font eouver–
tes reulcment d'un peu de fu ere, a6n qu'elles confcr–
velJl davalltage un gont de fruit .
On rédu,t toutes les
eonfitrtrts
ii
hu it fortes ; favoir
CO"fil"rO
1;t¡flid(J~ , marm~/ades,
g i Ues, páteJ,
c01lfi–
l uyes feches, conforver, puies candil
l
&
drag/~s.
C011jitllra li'f,';des,
ront eelles dom les truits , ou
tOut
enriers,
ou
en
Inorceau'X , ou
en
g raioes, font
co»–
fits
dans un firop Huide , rranfparem, qui pr.end
1"
eou–
leur de celle des fruits qui y ont bouillí; iI
Y
a beau–
coup d'art
a
les bien préparer : fi elles ne font pas aC–
fez rucrées , elles fe tourneO!; fi elles le fom trop, el –
les fe candilIenr . L es plus e(limées des
<lmji~ttr
..r li9"i-
4es
Cont les prunes, particulierernem celle. de miraliel–
le, I'épine-vinette, les grofcilles , les abricOts, les ceri–
fes , la Heur d'orange, les petils citrons vertS de
Ma–
dere, la catre verte du L evant, les m)'robolaos, le gin–
gembre,
&
les c10us de girotle ,
&c.
Les
marmelad<s
CoOt des efpeees <le
p~ tes
ñ
demi-li–
quides , faites de la pulpe des fmits ou des Beurs, q'ui
om quelque confilhnce, comme les abricols , les pom–
mes , les poires, les prunes, les coin,s , les "ranges
&
le gillgembre; la marmelade de gillgembre viem des
grandes Indes par la Hollande: Oll la regarde
cO~I~e
e"cellente pour ranimer la ehaleur nalUrelle des vlell–
lards .
Yoy'z.
M
A R M E L A
o
E .
Les
g lléa
fOil! faites de JlIS
de
fruits , 011 I'on a faie
diOC'udre du lue,e,
&
qu'cIlCw'le .on a fait
bouil li~
Juf–
qu';l uoe eonfiflance Ulle peu épalrfe; de forte qu eo fe
re&oidirf:¡'nI
iI
re{femble
:1
une efpeee de glu fioe trao–
fparente . Go f..it des
gl lées
d'un grand nombre de
fruits , par!lculieremeot de
grorciU~s,
de.
po~es
&
de
coios ; il
Y
a d'.urres
g llles
q~e
I 00 fall ele- vmnde , de
poi{foo de come de cerf, mals elles oe
fe
gardeot pas,
étanl f¿rt fujeHes
ii
fe gllter .
.
L es
pñtes
foOl une lóne· de marme lacie- épaiffie par
¡'ébull ition 3U poine de garcie-r toutes fones de formes,
lorfqu'aprc~
les ,voir mifes dans des moules elles foue
féchées au four . Les plus ell uf'ge fOnl celles de gro–
fcilles., de eoiDs, de
pom= ,
d'abricots. de .fu:ur d'o-
ran-