Table of Contents Table of Contents
Previous Page  690 / 796 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 690 / 796 Next Page
Page Background

lis (ont le plus fouvent compris

da~s

le nombre .des

commilraires nommés pour les évaluauons des domames

du R ui, ou pour d',utres affaires importantes.

lis peuvent venir

a

la

chambre

hors de leur femefire,

y

prendre (éance (llivant leur ancienneté;

iI~

Y

ont voix

délibéralive fans y pouvoir préfider, que lorfque les fe–

mefires font affemblés.

C'efl le deroier des

prifide"l

qui intlalle les

pr.ftdeM

&

confeil lers- mallres qui (om

re~üs

a

la

chambre .

L a robe de cérémonie des

pr¿ftd'''1 d. /a chambre

efi de velours noir .

Maitrel del comptel.

Depuis J'étab liffement des eom–

pngnies fupérieures , les charges de

confciJlcrs-maítrcs

en

/"

chambre del CDmptes de P aris,

om toujours élé

dillinguécs par leurs dignilés

&

les prérogatives d' hon–

n eur qui leur ont été aeeordées.

On lrouve dans les regifires de la

chambre ,

des mal–

tres des

requ ~les ,

prélidens des enquetes

&

requeteS,

&

con(dllers du grand-eonfeil , qui on t paffé de leurs alE–

ces dans eeux de

mOltres des comptel.

Le litre de

maítrel

qu'un leur a donné leur étoit

cotnmun avee les magifirats du pnrlement, qu'on nom–

m oit :lutrefois

moitres d" ptlr/eme>!t.

lis étoient parta–

gés de la m€me maniere , en

maítra c/eru

&

maitres

Ia/cs;

mais les dernieres créations de leurs alEces ne par–

lem plus de celte dillinélion .

lis ont la qual ité de

maítres ordinaires,

foit pour les

dillioVuer des

mm'eret exz.rllordi"aires ,

qui ont

exitl~

jufqu en I'année

lSI1 ,

fuit

a

eaufe du droit qu'ils ont

de prendre féanee en la

chambre

hors de leur fcmefire,

;lVCC

voix délibérative,

&

d'y achever le rapport des

af–

fa ires qu'ils Ollt commencées .

L e nombre des

maítres

do

compeN

ell aéluellement

de

78,

dont m oitié pour le femefire de Janvier,

&

I'au–

tre moilié pour celui de J uillet; ceux qui fOil! de fe–

m efi re fe partagent en deu" colonnes, qui fe fuccédent

mutllellement l'une

a

l'nutre nu co mmencernent de cha–

que mois pour le fervice du grand

&

du fecond bUTenu.

L es

conJeil/ers-maitres

fOIll juges de toures les ma–

tieros de la compétenee de la

,hambre ,

conjointemenr

a–

vec les prélidens,

&

en I'aufence de ceux-ci ils ont le

droil de prélider , (uivant I'ordonnance de Charles

V

JI.

du pre mier D ecembre t436 .

Ce (om eux qui font rapp<?rteurs au g:and burcau des

ordonnallccs , édits , déclarnllons du ROI, .& de

tout~s

Jes lem es-palemes qui

y

Cont.

pr~fentées,

(OIt par le ml–

nifiere public ou par les pnrtlcuhers qUl les ont obtellus;

eomme allfli'

de

toutes les inflances de correélion

&

au–

tres ,

&

généralement de IOllles

~cqu~tes

de quelque na–

ture qu' elles (biem,

ii

I'exceplion des.

requ~les

d'upure–

m enl : mais quoique ces dernieres fOlent rapponées par

l es conCeillers-audi leurs , elles font Il¿nn moins déc rétées

comme IOUteS les autres par les

confeil/ers-maítrn,

&

l es

arr~ls

qui interviennent figl1és de l'un d'eux

&

du

p rélidem.

Puur ce qui eoneeroe le jugement des

comptel,

I'un

des

confe¡l/erl-ma;"es

tient la lialTe des ncquits pour les

v érifier

&

pour canceHer les quin ances des comptabl es ,

aillfi que les edntralS dont le rembourCement a été fait

par le R oi ; un nUlre fuit le

comJte

ptéeédent, pour con–

llollre fi le comptable a (alisfalt

3UX

arrels de la

cham·

bre

&

examine

d'ou

proviennent les mut:ltions Curve–

nue; dans le

comp"

fuivaO! ; un autre enfin efi chargé

du bordereBu original , en marge duquel il écrit chapi–

t re par ehapilre les arrets de la

chambre,

&

figne

a

la

fin

la clÓlUre du

compte

avee celui qui prétide .

Dans les affaires olÍ la

chambre

o rdonne préalablement

des inform2lions , les

maitres des comptes

follt IOlIjours

eommis pour les faire. lis fOil! pnreillement chargés

des eommiflions

l e~

plus importantes, lelles que eelle

de Cuivre la dillribution

&

le Jugemelll des

comptes,

eel–

l e de l' nppotition

&

levée des [cellés de la

chambre

ehez les eomplnbles déeédés ou en foil lite , fuiv ie quel–

quefois de I'inventaire de leurs cffels

&

de la vente de

leurs meubles , quand le cas y échet; celle d'ordonner

&

de diriger les pourfuites du contrÓleur-généra I des re–

fles pour l'apurement des

comptes

&

le pnl'emeOl des

debels ; eelle de

I'exam~n

des foi

&

hommages, u-·

v eux

&

dénombremens, doOl les originnux doivent

erre

envoyés

ii

la

chombre

par touS les bureaux des fioances

dans I'élendue de fOil reffort,

&c.

lis (ont nufli nom–

m és commiffaires dans toutes les évaluations des domai–

nes de la couronne,

&

doiveOl aflii1er au nombre de

qualOne dans les députalions de la

chambre .

Qualre d'entr'eux,

q.ui

[ont pourvus

de~

plu s an–

ciennes charges de confetllers-clercs , om droll de bour–

fe en la grande chuncellerie. L e doyen des

maítres

COM

efi le feul " qui appartienne le titre de doyeo de la

chambre ,

&

iI

joüil en eette qualité de plufieurs préro·

galives .

L a robe de cérémonie des

conf(i/lers-maítrn

en de

falin noir.

CorrcélellYs,

correllio~

del comptn .

Les

confei/ltrs–

corr·el eurs

ool été él.blis par I'ordonnanee de Charles

V I. du 14 juillet 1410. L es

corr<lliolls del comptes

é–

toiem raites auparavam par des maleres

&

clercs , ainfi

qu'il efi porté par I'ordonnance du mois de janvier ' 3 t9.

Leur nombre s'efi accru, ainCo que eelui des autres

olEciers de la

c!Jambre des (omp'es.

11 Y

a

aéluellement

3~

cor,.eEleu"

,

19 de ehaque femenre. Leur robe de

eérémonie ell de damas noir .

Le lieu ou. ils s'affembleOl fe nomme la

chambre d.

la correEli.,,;

elle joiOl BU dépÓt des eontrÓles, dont

la garde leur ell confiée eomme néceffaire • la véri·

fientlon des recenes

&

dépenfes des

comptes

dOn! ils fOnt

la

correElio".

00

y lrouve plufieurs doubles des

comptes

jllgés dans les, aurres

chambres del comptel

du roynu–

me,

lefquels s'y remettoient anciennemem,

&

dont il

ne doit plus y elre envoyé que des eXlrails , eonformé–

mcnt :\ I'édit d'Aoi"!! 1669.

L es

(orrtElettrs

Ont (¿anee nu grand burenu au bane

qui efi en Cace de eelui des préfidens, au nombre de

deux feulemem.

l°.

A u jugement des infiances de

correElion.

~o .

D ans les affaires qui intéreffeOl le corps de la

cham–

bre:

dans ces deux eas its Out voix délibéralive au grand

bureau.

3°.

Lorfqu'ils y [ont mandés pour leur faire part des

arletS qui Ool ordonné le renvoi de

comptes

a

la

cor–

rc[fion .

4°' L orfqu'il s

y

viennen! apporler les avis de

<orre–

lIion.

So.

Enlin lorfque la

<hombre

re~oit

des letltes de ca–

chet ou ordres du Roi eonceroa,lt quelqlle invitation

aUl

cérémonies; qu' elle fait quelque députation pour

complimenter le R oi, les Reines , les princes

&

autres

ou dans les eérémonies qui iotéreffent le

corps

de

I~

chombre;

dans ces cas feulement le grelEer plumitif fe

lraaCpone en leur chambre,

&

les avertit de députer

deux

d'entr~eu~

3U

graod

~ureau,

0\1 étant, celui qui

préfide leur falt part du fUJet qui donne lieu

iI

l' invi–

tntlon .

. Le renv?i ?es.

comptes

ii

la

correElion,

fe fail toil–

Jours par dlfi"butlons géaérales ou particulieres; ces der–

nleres fullt eelles ordonnées par des arréts de la

cham–

bn,'

.

Le

confeil/er

-

correEleur

a

qui la

correElion

efi di–

f1ribuée, s'alrocie un de fes confreres pour lravJiller

ñ

!n

\! érific~tion

des

compteJ,

&

examiner s'il ya m3tiere

a

corrC'll,on .

L es

comptes,

états, pieces

&

aequits doivellt leur

e–

tre adminil1rés par le garde des livres, envers lequel

ils

~'en

charg'l1l fur un regifire particulier

:l

ce delli–

né; les procureurs les leur adminifirent quand ce fOn!

\es complable ou lellrs héritiers qui provoquent la

<or–

r~é1il}n

de

lelles

compees.

L'objet principal des

correElions

en de réformer les

omifliolls de reeeue, faux ou doubles emplois, les er–

reurs de calcul

&

de fait qui onl pe. fe gli(fer dans les

compteI .

Les

co"r,il/ers-correElettrs

mettent par éerit leurs ob–

(ervaliolls de ce '1.u'ils trOUVent former la matiere de la

correlliol1;

&

apees avoir fait mentiao fue les

comptes

qu' ils en om fait la

correllion,

ils font enCuite le rap–

pon de leurs ob(<<vatiolls

3

leurs eonfreres.

Sur ce rapport, les

confeil/ers-correEletlrs

opinent eD–

lr'cux Cur chaque article,

&

fuivent ce qui ell décidé

ii

la pluralilé des voix. L es deux

<orreEl",rs

qlli Ont

Cait la

correElion

rédigellt I'av;' par écrit (ur papier tim–

bré , falls le figner,

&

I'apporten! enCuite au grand bu–

rcau, ou ils rendent compte [uccinétement de I'objet de

11avis

de

corrc8,on.

Cet avis a)'ant é¡é rem is

~

eelui qui préfide,

iI

le

donne au gréflier pour fuire melllioD en6n du jour du

rappoll

&

de

In

remife qui en efi faite

a

l' inllant nu

procureur-général, laquelle mention ell fignée d'un gref–

ficr en chef .

Le procureur généra l (ait fJgni6er eet avis de

cor–

reElion

au complable uu domieile de Con proeureur

foie

que

la

corrcllioll

concrrne

I~s

comptu

de

fes

exer~

ciees uu de ceux de fes prédéceffeurs donr

iI

ell tenu

ou nuX héritiers des comptables,

&

les fait afligner el;

la

chambre

pour y procéder fur l'avis de

,orreilion

&

en voie ¡ordonncr

I'em¿rinemern .

'

On