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COM

Montpellier, qui compreod le Languedoc ; la cour

des aides

y

a été unie.

Et Blois, don! le reffort eft tres-peu étcndu .

La

. bambre du eomptcs

de Roueo a été créée

&

é–

tablie par édit de Juillet lfSO: elle comprond le du–

ché de N ormandie , qui comieot les généralités de

Rouen, de C aen,

&

A

len~on;

la cour des aides de

Normandie

y

a été unie.

La

.hambre des eomptu

de Pau comprend le royau–

me de N avarre,

&

avoit été établie par les rois de

Navarre. Celle de N érac

y

fu! réunie par édit d' A–

vril t624. Elle eft aujourd'hui réuoie au parlemeot de

Pau , aino que

la

cour des aides .

La

ehambre du comptes

de D ole comprend le eom–

té dr Bourgogne, autrement nommé la Fraoehe-Com–

té,

&

avoit (té établie par les aneiens co mtes de Bour–

gogne. Elle a été confirmée depuis la conquete fai te

par L ouis XIV. de cette province, par ódit d' Aoílt

1692. La

COUf

des aides

y

a été unie .

La

.hambre des comptu

de M et? eomprend les trois

évechés de M et? , Toul,

&

Verdull . Elle eft unie au

parlemem de Met·¿, aioa que la

~our

des . ides

&

la

cour des monnoies .

Outre ces

.hambre< des comptes,

iI

Y en eut d' au–

Ires d'établies eo difie reos tems , foil par les reines pour

¡'os domaines

a

elles doooés pour leors doüaires, foit

par des enfans de France pour leors apaoages: mais il

n'y eo a aél:uellemem aucune;

&

la

ehambre des . om–

ptes

de París eonno't de l'apanage de M . le duc d'Or–

léans , qui eft le feul qui fubfin e aujourd'hui.

C o

M P T E S

n

E

P

A

lt

1

S ,

( e

hambre

de~ )

eft runo

des deul compagoies matrices du royaume ,

Les rois ont toíljours regardé I'adminillration de la

j uftice comme une des plus oobles fooél:ions de la ro–

yaulé . Daos les premiers tems ils la rendoiem eux–

memes , ou la faiCoient reodre

~n

leur préfellce . Dans

la fuile les affaires s'étant mUllipl iées,

&

le gouverne–

mcnt intérieur

&

extérieur de leur état exigeanr d' eUK

des foins conlinuels, ils s'allacherem principal.mem

a

élablir des lois,

&

a

vcillcr

ii

leur obfervation .

lis en confierenl l'exéculion au parlement

&

:i

la

ehamhr~

des (omptu;

I'un eut en partage l'exercice de

la ¡uftice qui avoil rapport

a

la tr.nquillité des citoyens ,

&

I'autre cclui qui concerooit l' adminifiration des fi–

nances .

II paroll que la

chambre des comptes

étoit fédentai–

re fous le regne de S. Louis :

il

fe trouve .u regiftte

croix, f oJ.

3f. une ordonnance de ce prince de l' an

12f6, qui ordonne aux mayeurs

&

prud:ho~mes

de

venir compler devant les

gens des eomptes

a Pans ; preu–

ve certaine que ce tribuo.l y étoit des-lors élabli .

L es rois dans tous les tems ont donné

a

cette com–

pagnie des marques de la plus parfaite eflime ; plufieurs

l'ont honoré de leur préfence . Philippe de V.lois,

Charles V. Charles VI.

&

Louis Xl!.

y

font venus

pour délibérer fur les plus importantes afiaires de leur

élat . Ce fut

a

la

ehambre

que I'on examina s'iI con–

venoil de donner conooiffance au peuple du traité de

Bretigny concIu en

'3S9,

&

qu'i1 fut réfolu qu'on le

rendroit public .

Le

confdl fccret, que I'on appelloil alors

grand-con–

feiJ,

fe lenoit fouvenl

a

la

.hambre des comptes,

en

préfence des princes, des grands du royaume, dll chan–

celier, des cardinaux, archeveq.ues

&

éveques, des pré–

lidens , ma"res des requetes , confeillers al! parlemenr,

&

autres conCeillers dudit conCeil . On traitoit dans ces

.ffemblées des affaires de· lOute nature, foit coocemant

la finance

&

la juftice, foit concernant le fait

&

état

du roy. ume ;

&

les réColulÍons qui y étoienl priCes for–

moient les ordonnances qui fOll! connues fous le titre

d'o, donnnneu r, ndutl par le confoi/ l ente

t iJ

la ,ham–

{¡re des comptes.

VOY'"

Jes huit premiers voJlImes des

, rd01Jl1apCel royaux .

Dans d'aulres occ.fioos , les o ffiders de la

. hambre

des compees

étoient mandés pres de la perfonne du roi ,

&

étoient admis aux délibérations qui fe prenoiem

d.ns

leur privé confeil .

Philippe de Valois , I'un des plus fages

&

des pluo

v.illans princes de notre mon. rchic , donna pouvoir

ii

la

,hambre,

par lem es du 13 Mars 1339 , d'oéhoyer

peodant le voyage qu'il alloit faire en Fl. ndre, toutes

leures de grace, d'annobliffemens , légitilll3tioos, amOr–

tiffe meos, oél:rois"

& c.

&

il

p<rmit

:1

celle compagnie ,

par autres lem es du dernier J. nvier t 340 , d'augmenter

ou diminuer le prix des. monnoies dtor

OU

d'argent .

D es olliciers de la

c/JRmllrc des IOmptes

furent chac–

'IÍJme

lII.

COM

64-9

gés de l'exécution des teftamens de Charles V.

&

de

Ch.rles VI.

Outre ce' marques d'honneur

&

de confiance que la

.hambre

a

re~tl

de fes louverains , i1s lui ont accordé

des prérogatives

&

des priviléges confidérables. L es or–

fide.. de €ette compagnie ont la noblelre au premier

degré ; ils ont le litre

&

les droits de commellCaux de

la maiCon du R oi ; ils ne doivenr payer aueunes déci–

mes pour les bénéfices qu'ils poJTedent; plufieurs d'en–

tr·eux onl meme joüi du droit d'indult que Charle.

VII. en 144f, avoit demandé au pape d'accorder aux

officiers de cette eompagnie ; ils fOn! cxempts de droit>

Ceigneuriaux, quints

&

requints, reliefs

&

raehats,

&

lods

&

ventes

d.os

la mouvance du Roi , de toutes leo

charges publiques, de ban

&

.rriere-ban, de logement

de gens de gueue , de tailles, corv ées , péages, (ubveo–

tions, aides, gabelles ,

&e.

Un grand nombre d'édilS

&

de déclararions ,

&

no–

tamment ceIles du '3 Am1t ' 37f, 7 Décembre

1460 ,

23 Novembre 1461 , 26 F évrier '464 ,

&

20 M . rs

tfOO ,

001

canfirmé

a

In

. hambre

les droi"

&

e'em–

ptions. ci-deíTus exprimés ,

comm( itant

( OUY

[ owl.Jerai–

ne, principale , premiere , [eute ,

&

fingld iere du der–

n¡(Y" rel10rt en

tOllt

le f aie des

compl es

&

del finan–

ces,

l'

arche

&

repojitoire d el

t'ilres

&

enfeignemen.,¡

de la

courOnne

&

du Iecret de

r itat

~

gard;enne

de la

réga/e ,

&

co»fervatrÍ.,ce

dtl

droies

&

40maines

dl/,

R oi.

Les litres donl le déptl¡ eft confié

a

eeue compagnie

fom fi importans , que l'ordonnaoee de D écembre 1460.

expofe que les Rois fe rendoient Couvent en perfonne

¡¡

la

.hambrt,

pour y examiner cux-memes les regiflres

&

étalS du domaine; afin, en-il dit,

d'obuier

al/X

in–

conv i"ioz-¡ qui pOllrroient s'en[lIivre de la ré'lJilat ion

&

por:tatiol1

d'iceux.

Pour donner une idée plus particuliece de

I~

. hambre

du comptes,

il faut 13 coolidérer, 10. eu égard . u"–

oiliciers donl elle eft compoCée, 2 0 .

~

la forme dont

on

y

procede

a

l'infiruélion

&

all jugement des . ff. i–

res , 3°.

ii

l'éteod"e de la joriCdiél:ion qu'elle exeree .

Les officiers qui la compoCeO! font diviCés en plu–

fieurs ordres: il

y

a OUtre

I~

premier préadent, douze.

nutres préíidcns , Coixante-dix -huit

maicres ,

rrcme-huit

correéteurs, qU3tre-vingt-deux, aud,iteurs , un avocar

l

&

un procureur général; deux I;Ireffi ers en cbef , un com–

mis au plumiti6, deux commls du grefrc, trois GontrÓ–

leurs du greffe, un payeur des gages qui remplir les

trois offices ,

&

trois comrÓleurs deCdits offi ces . un

premier huiffier, un comrÓleur des re(les , un garde des

livres, ving t-neuf procureurs ,

&

[rente huiffi ers .

Les olliciers de h

,hambre

fervent par femeftre ; les

lIns depuis le premier Janvier jufqu'. u dernier

J

uin, les

.utres depuis le premier luillet juCqu'au deroier Décem–

bre . Le premier prélident, les gens du Roi ,

&

les

greffi.crs en chef, Cont les

Ceu.ls

officicrs priocipauL dODl

le fervice Coit conlinuel .

Les femenres s'alfembleot poor regifuer les édits

&

déclarations importantes , pour déLibérer Cur les alf.ires

qui intcreffent le corps de la

,bambre ,

pour procéder

a

la réception de fes offi ciers,

& •.

D ans ces alremblées

MM. les préfi dens

&

maltres qu i ne Com point de fe–

menre

y

prennent le rang que Icor donne l'

ancieDn.té

de leur réceplion .

A l'égard dn fer·vice mdinaire , l<l

chambre

eft parta–

gée en aeux borean.: les trois lIociens préfideos du Ce–

meClre fonl du grand bure.u,

&

les trois autres du

Ce–

cond . L es ÍTlaitres des comples changent rous les moi..

de l'un

a

l'autre bureau : ces deuK bureaux s'alfemblent

pour délibérer Cur des édits, déelaratious ,

&

. urres . f–

faires , qui par leur objct ne demandeut pa>

a

erre POt–

tées devant les femeftre. alremblés. .

La forme dans l. quelle fe drdrent

&

le jugem les

comptes, ea principalement reglée. par. les

ordo~n.nces

de 1f98

&

de 1669. On fuit la dlCpolltlon de

1

ordon–

nance de 1667

d.ns

les afiaires civiles.,.

&

ce.lIe. de

167D

poor l'innruélion-

&

jugement des aff.,«s crllTllnelles .

C'ea au Cecond bureau que fe jugent tous les

com–

ptu ,

~

l'exeeption de celui du thréCor royal, de celui

des monlloies

&

de ceux qui

Ce

préCentent pour la pre–

miere fois .

L~rfque

1"

.hambre

faiCoir l'examen des fi–

naoces dont le R oi vouloit faire le rembourCement , c'é–

roit .u fecood bureau qu·on Y procédoit,

&

que fe

dreffoient les av is de finanee .

C 'en .u grand bureau que s'expédient les aulres aff.i–

res ,

&

que fe donnent les audiences dont les JOurS lont

fi .és , par l'ordonnanco .de

'4S4,

aux mereredis

&

Ca:

medis: e'efi dans ce tribunal

~ue

les ordres du ROl

No n n

foOl