COM
fonde,
&
la peraoteur de la teté plus conódérable.
6°. Le vC<lige dI un des plus legers delordres qui
.rrivenr au cerveau dans la
c.mprc./Ji.n.
Si le malade
perd la vüe, c'el! une morque que le mal au¡¡mente .
Le cerveau élam comprimé, les erprilS ne eoulem plus
aufli libremelll de I'origine de la moclle du eerv..u par
les nerfs du cerveau; ¡¡ en rérulte IIne rOlalion apparen–
te des objets. Si le mouvement impérueux du
f.ngprelTe
davanra~e
le cervcau,
&
qu'il forme uO obn.ele
dans les vailTeaux par lefquels le faog proyiem du eer–
ycau, ¡¡ s'cnfoit un venige ténébreux,
&
a
la 6n le
malade tombe aterre.
7°.
Le til1lemenr dans les oreilles procede ici de la
mome eaufe qui produit le vertige,
&
en prefque toQ·
jours la fuite d'un violem coup
ii
la lete qui a eom–
primé le eerveau .
11
faut ,bien le di(\inguer de ce tin–
lemem d'oreilles qu'on éprouye en
f.mé, qui ne vient
que d'uo lelíer defordre dans l'organe de I'oüie; defor–
dre qu'on dlmpe en
enfoo~ant
fimplemenr le doigt dans
I'oreille , ou en le palTanr autour, ou en eomprimanr le
tragus, ou en Otant la cire des oreilles.
8°.
Quant au délire , on fent bien que dans Ja
com·
pre./Jion du cerveatt,
iJ faut néeclTairement qu'¡¡ s'cDfui–
ve un dérangement dans les perceptions de I'ame qui
,dépendem de l'aéHon libre
&
eontinue du eerveau,
&
que nous nommoos
dllire.
9
0
.
A
I'égard du yomilTemenr de Ja bile,
iI
nait de
la eommunication étonname qu'il y
3
emre la
I~le
&
Jes yifceres , puifqu'ils foñt des impremons fi réelles I'un
fur I'autre. Dans I'élat
m~me
de C.nlé, quelqu'un qui
n'en poim .eeoatumé au mouyement d'un baleau, ou
qui lourne ayee force penda
01
quelque lems, éprouyc
d'abord un vertige qui annollee que le eeryeau
er~
alfe–
élé,
&
bicmO 1 apres i
1
vomit de la bile,
11
fuit de·
U,
que eomme le vomifTement de bile procede de eau–
Cts
fi legores,
iI
ne faut pas tirer un prognollie f.lal de
ce fymprome daos les coups de tete,
a
moins qu'il oe
foil aeeompagné d'aulres fympromes dangereux.
10°,
Pour ce qui re¡¡arde les douleurs de tille ,
iI
fem–
ble que ce foit un defordre parrieulier au erane
&
a
fes
légumens , Comme il, dénotent que les fonéliolls dll
c.rveau ne fonr pas détruiles, ¡¡ ne faut pas les metlre
&U
rang des mauyais préfages : car quaod les fooéliolls
du eeryeau fon< eXlrcmemenl déraogées, on oe peut pas
déterminer
(j
I'on re{fent ou oon, des douleurs dans
eClle parrie.
11°.
Les eonyul(ions marquent c1airement que la
~o",pref1i.",
la lé(jon du eerve.u, a dérangé I'égalilé
de ('3m uenee des efprits daos les nerfs qui leryem au
mou yement muCeulaire,
)20.
La paralyfie arriye quand le ecryesu en telle–
mellt bleíJé, que eelte lélioll
a
tOlalemenl arrclé le eours
des efprits qui,amuent dans Jes nerfs qui donneor le mou–
vemeOl aux muCcles ; felon qu'une partie ou une 'aulre
du ceryeau aura élé eomprimée, la paralylie atf. élera ,
ou tous les muCeles, ou eeux d'un cOlé du eorps Ceu–
lemeor, ou bien fimplemenr quelque mufcle partieulier:
e'en UD tres-mauyais prognonic, puiCqu'¡¡ dénole la vio–
leore
compre./Jion
de la
fubn~nee
médullaire du eeryeau .
13°.
La déeharge ioyolooraire d'urioe
&
de maliere
féeale , en ici IIn des plus funenes Cymptomes; ear les
nerfs qui fery ent aux murcies fphinélers de la yeme
&
de l'aDus, lirent Icur origine des derniers . nerfs de la
moelle fpinale, qui palTe par les lrous de I'os racrum :
d'oo
iI
en uaturel de eooelure, que I'origine dc la moel–
le Cpioale daos le eerYeau doit elre léCée en meme tems .
149. Pour ce qui en de I'apoplex ie
&
de la tieyre
qui I'aecomp.gne, elle momre une
comprefsi.n
du eer–
veau qui a délruit tOUles les CenCalions internes
&
ex–
lernes , 3um-bien que les mouvemens Cpooranés , Cet
élat al'opleélique ell preCque 10Qjours aeeompagné d'uo
pouls fon
&
vif, pendant lequel I'aélion du cervelet
cOOlinue eneore; paree qu'étam
i\
I'abri fous la dure–
mere,
iI
en bien plus diffieilement eomprim¿,
1)0,
Enlin quaDd le ceryelet viem aum
11
elre eom–
primé, paree que dans la
c.mpre./Ji.n
ti"
ctrveafl
roule
la
force du fang qui deyroit eireuler agit prefque emie–
rement fur le ceryelet; la nruélure du eervelel Ce dé–
Iruil par une .ugmentalion de mouyement, d'ou la mon
fuit nécefTairement ,
Califes Je la comprefsi.n tlu cerveafl .
Ces diyers ae–
cidens que produil la
c. mprcfsion,
nai(J'em dan5 les eoups
re,lis ;\ la lele, par l'eDfoneement du erane ayee, ou
fans fraélure. Alors il peut arriyer que du Cang ou quel–
que nUlre liqueur foit épaochée fur la dure-mere, eOlre
celte membrane
&
la pie-mere, elllre eelle-ei
&
le eer–
-veau, ou dans la propre [ubllaDee du cerveau,
II
peut
COM
y
avoir quelque portion d'os déplaeée eOlieremcllt, 00
en parrie; uoe poinle d'os qui piq ue la dure-mere; le
eDrps qoi a fail la
pl.ies'il rerIe dedans ; l'inOammalion
des meninges oeealionnée par une pelile divilion, ou
par
13
eontufion du
p¿rier~ne .
Voi"\ les cauCes immé–
diarés de 13
comprefsion du
c~r'lJ~all.
Cure.
La cure eonrine
á
rét.blir le crano aans fon
él.l nalurel,
&
a
I'y maimenir, On eonnoit I'enfonce–
melll du erAne par I'altouehcmenl du erAne , ou par In
vae feule , Cur -IOut quaod les légllmens fOOl leyés.
11
faut eependant id quelquefois de I'h.bilel¿
&
de la pru–
denee pour oc pas s'y méprendre. Si I'enfoncemenr du
erane en fi Cenfible, qu'il ne fai lle que des yeux pour
le yoir,
i1
en pour lors bien 3yéré ;
&
quand p.r la vio–
Jenee des rymptOmes on s'en eru obl igé de lever les
légumens,
&
de meme l'os
iI
oud, 00 yoit bien aufli
ce qlli en en:
S'il n'en qllenioo que de la eonmfioll du peric,"ne,
on y remédie par la f.1ignée; ou fi elle ne réumt pas.
par une incirioo cruciale qu'on fait
a
eelle pan ie avee
un binoutÍ droit , donr 00 porte obliquemelH la poiOle
fous la peau, atin que eetle incilion s'élcnde plus Cur
le pericdlne, que fur le euir eheyelu. Par ce moyen,
on débride eetle membrane, on donne illue allx liqueurs,
on fait eefTer l'inRammation
&
le fymplOmes qui en
follt les li,ites.
011
panCe eelle
pl.iefimplemenl
~
on
met Cur I'os
Oc
fur le pericrane, un plul1l.1eeau lrempé
dans une liqueur fpirilueufe, relle que I'eau-de-v ie ; on
eouYre d'lln digenif fimple la plnie des légumens,
&
I'on
applique fur 10Ule la lele de réColUJifs CpirilUcUX.
Daos le cas d'épanehemem, on a ordinairement re–
eours au trépan ; mais ayaol que de faire eelle
opéra~
tion ,
if
faut Ik ber de eonnoilre le Iieu ou en· le de–
fordre,
&
iI
n'en pas tolijours aiCé de le deviner; cc–
pendaot fi les fympromes
mena~ans,
caoCé. par la
c.m–
p reffion
dtt
cer'lJealt,
COllt extrcmement urgens , il
fau~
dra appliquer le lrépan • un endroi l , ou • plulieurs en–
droils du erane s'il en néeeOaire , pour faire edrer la
c."'preff/o11
,
&
éyaeuer la maliere épanehée; ear
iI
pa–
roit plus
raiConn~ble,
apres ayoir pré ycnu les amnans
fur I'ineertilude du Cueces de I'opéralion, de telller UI\
remede douleux dans eelle eonjonélure, que de n'en
point temer du tout .
LorCque quelque pointe d'os pique la dure-mere, ou
blelTe le eeryeau,
i\
faut I'óler au plÚlOI; ear
iI
en ré–
fulle les plus c(uels fymplomcs. Lorrque 1'05 enfoneé
pl ie ou cede fous le lrépan, on doit faire un IrOU dans
le erane • e61é de la fraaure, par lequel IrOU on in–
troduira l'éléyalOire pour foaleyer I'os enfoneé.
R lf/exi.n .
D ans IOUS ces eas I'on ne peot qu'ctre
elfrayé de la pi apart des trines Cymptomes dOlll nous
avons fait le délail: eependam l'on ne manque pas d'ob–
fervalions d'beureuCes leures arriyées dans des cnfolleo-
• mens, des fraélures de eran. trcs-,eoFlfidérables, dans
le déehiremeOl des méninges, dans la perte mem.e d'une
parlie de la fubllanee du eeryeau, Ces fails eonfol ao,
eonfondent notre foible raifon ,
&
oous prouveOl que
le Créateur c;n eaehant
a
nos yeuN le fiége de I'ame ,
lui a donné des relTourees pour Ca eonCeryalion qui nous '
Cerollt 10Qjours ineonnues .
Art;,:le Je M . le Chevoli..•
DE
]AUCO URT.
C O
M P
R
E
S S
ION,
terme de Chirllrgie,
aélion
de
preaer une partie par le moyen d'un appareil
&
d'un
bandage.
La
compre./Ji.n
en un des meilleurs moyens d'arreler
le fang.
/7.yez
H
E'MO R R
H A G
l E,
Ua
appareil
comprersif
appliqué avee inlelligenee Cur
la peau qui recouYre un linus, procure queiquefois le
reeollement de fes parois ,
&
évite des incilions
doulou~
reuCes.
Voyez
C QMP RE SSE
&
C
O.N T
RE-O
U
v
E R–
TU RE.
11
en de eas ou la
c.mprefsion
en nécelTaire pour re–
lenir le pus dans les finus afin de meme le ehirur–
gien
a
portée de faire plu; s(\rement les incilions
&
eODlre-ouvenures néeeaaires . C'ell . infi que
M.
Pelit
a imaginé de lampoDoer I'imenin
rel1/lm
dan
s
la tinu–
le inlerne de I'anus, pour faire féjourner, le pus dans lo
finus 6nulcux
&
faire prononecr une lUmeur
iI
la mar–
ge du
fondem~nr,
laquelle reil ;\ indiquer le tieu ou
il
f.utfaire Popéralion.
V.yez
F
1
S
TUL
E ,,'
L'A-
N
US.
,
Celle mé'rhode de
camprimer
I'endroit par ou le pI!'
Con, s'employe avee fucees dans d'autres parties puur
faire I'ouvetlure des faes qui fournifTeOl les fuppura–
lions , L e féJour du pus qu'on oeeafionne par ce mo–
yen, procure fouyem lrcs-tffieaeemeOl la fome des do-–
relés
~\IeuCes,
ce qui diCpeafe de I'applieatioa des
e~-
tbé.