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COM

.des lois, li,'re ou Pauteur dégage perpt!tuelIement des

incolJllues,

&

en

[rauve

la

v::lIcur

par

des grandeurs

cc;m–

nues.

Art. de M . le C hevlllier

DE

J

A U

e o

U R T . ( 1)

C o

M

P o S

1

T

IO N, (

J"ri[pmd.)

fignitie daos eetre

n1rttierc

nccord, t rnnfallion,

r~mife,

diminuJion.

ti

e(t

parlé dans plufieurs anciennes ordonnanees de

comp.ji–

lions

faites avec des ofllciers qui avoicllc mal vcrfé dans

Jey rs offi ces,

&

:1Vec ceux qui avoicnt coorrevcnu 3UX

ordonnanees fur le fait des monnoies , au moyen de- '

quoi ils ne pourroient plus elre inquiélés :; ce fUJ el .

4e

reglement de Charle

V.

du Olois de Septembre t

376 ,

défend aux ofllciers des eaux

&

forels de plus

f~¡re

de

compojitions

dans les ¡lroces pendans devant eu x ,

&

leur

ordonne de les j uger eonformémenr aux loís.

lJ

Y a

aum des lemes de rémimoo du mois de Septembre

1374

aeeordées nu m. jlre partieulier de S. Aventin , qu i a–

voit malverfé dans fo n offiee , ?pres que par

compoji–

ti01J

faile avee les gelJs du grond·eonfeil du roi

&

les

généraux des mal tres des monnoies, il eul promis de

payer mille livres au roi.

Ordon1J . de

ItI

troificme rtl–

",

f/

l .

,,01.

On voit par-la que le lerme de

compoji–

tio"

fignitie quelquefois une

ammde

qui n'efl poinr dé–

eernée en jugemen l , m'ais dont eelui qui d l en faute

.conv iem en qu elque forte

l'amiable .

e

o

M P

o

S I T I ON S DE R E N T E

s,

ti

temJ,

ti

v ie,

ti

blritage,

ou

ti

'lJolont¡.

CCHe expreffioll fe trauve

dans une ordonnanee de C harles

V.

du dernier Février

J

378 ,

&

paroil fignirier un aae par lequel une perCon-'

ne

il

laquelle il efl du une rente, eonfem de perdre u–

ne partie du fon ds ou des arréra!!es.

Compojition

(jgni6e au/Ji quelquefois une

e[pece d'im–

pojition

qui a élé eoneertée avee les habilans d'uoe pro–

vinee ou d'une ville , ou eertains impols pour leCquel s

on avoil la liberté de s'abonner.

lJ

en efl parlé eom–

me d'une impofi lion en général, dans l'ordonnanee de

Charles

V.

du

2

Juin t

380.

e

A)

e

o

M P

o

S I T

I ON,

tn

M1ljir¡flC

;

e'efl

1'3ft

d'inven–

ter

&

nOler des ehants, de les aecompagoer d'une b.r–

monje convcnable,

&

de faire en un

mOl

une piece de

m ufique eomplele ovee loutes fes parties.

La eonnoilfanee de I'harmonie

&

de fes regles, efl

le fonde menl de la

compojition

; mais elle ne fufllt pas

pour y réumr: il fau t OUln' cela bien eonnoitre In por–

lée

&

le

eoraaere des I'oi,

&

des in flrumens; les ehams ,

qui Cont de faeile ou diffici le el:écution; ce qui fait de

I'effel

&

ce qui n'en fait pas; fem ir le earatlere des dif–

férentes mefures, eelui des ditférentes modulalions, pour

appliquer loujours I'une

&

I'aulre

:t

propos ; favoir IOU–

tes les regles portieulieres que le gout a éloblies , eom–

m e les fugues, les imitalions, les canoos, \es boll'es–

eonrraiot.s

e

V oy. ceI motI) ;

&

enfin étre eapable de

foirir ou de former l'ordonnanee de- tout un ouvrage,

d'en fuivre les nuanees ,

&

de fe remplir en quclque

m aniere de l'efprit du

poere,

fans s'amurer

a

eourir a–

pres

les

mots.

e'en

avee

miran

que

nos

muticien s

on t

donné l. noOl de

paroles

aux pocmes qu'ils mellent en '

ehant . On voit bien en effet por leur maniere de les

rendre , que ce ne font pour eux que des paroles.

L es regles Condamenlales de la

compojition

font tou–

jours les memes; mais eIJeS' reyoivent plus ou moins

d'exlenGon ou de

rel~chcment,

Celon le nombre dcs

parlies: ear

:l

mefure qu'il

y

a plus de parties,

la

com–

pojition

devient plus difficile,

&

les regles fom aum

moin; Céveres. L a

compojition

deux parties s'appelle

duo ,

quand les dt UX parties chanrent égalemenr,

&

que

le fujet

e

VOY''G c,' mot)

efl partagé enrre el les. Que

(j

)e Cujet di dans une partie feulement,

&

que l'aUlre ne

fafle qu'aceompagner, on appelle alors 13 premier.

ré–

cit

ou

l

[0 10 ,

&

I'autre

accompagnement ,

ou

bllffe-con–

ti".,..

fi e'dl une bolle . )1 en el! de mémc du

t rio

ou

de la

compojition

• Irois parties. du

Ifuatuor,

du

'1/ún'

que ,

& c.

f70)leZ t U motr.

On eompole , ou pour les VOiK Ceulement , ou pour

l es feul s inllrumens, ou pour les inflrumcns

&

les voix.

L es chanCons font les feules

compojitionI

qui ne foien t

que

peur

les

voix ; encere

y

jeiot-en fouvcnt quelqu'

neeompagnement pour \es foí\tenir .

Voye'G

fI.

e e o

M–

P

A G

N

E M

E N r. L es

compoji,ioRI

ill fhumentales Cont

pour un

etH~Qr

¡j'oreheflre ,

&

~Iors ~lIcs

s'appellenr

(1 )

Si. l'on avoit dit da"s

€tt

an ide

que le droit qn'ontlte, Eccl6_

6:t{h~lIes

haut-jufticiers d'cxiger le

fytdHm

en. up appcndix de

I'irn_

",!onné n!dlc du

CI~rge ,

il n'y

:l.Uroit

rien ;\ rédirc;

mn¡s

que I'Qn

dl{e que cel:t mcme eft

I'origine

de.

immuoités récllCJ

che~

le,

écclt:lian.iqucs

.

c'eA:

une ¡ropon ion qui me {emble bien éloigné de

,~

verité. C!!lte

immunit

p.pnelle

{3,

{ource

de

bien

phH haut. Ses

blens ont

ét~ con(acr~.

;\

Dicu par la

r~lision

des Prince.s

I

&

pa.r

COM

.fymphonics, cOHcer,o;

OU pour quelqu'eCpece particulie–

re d'inflrumellt,

&

elles s'appellent

.fonateI. V oyc'G

CH

moti.

Q nanr aux

compojitiom

deflinées pour les voix

&

pour

les inflrumens , elles fe divifent parmi nous en deux e–

fpeees principales; f.woir mulique laline ou mu fiquc

d'égliCe,

&

muGque

fran~oi(e .

L es mufiques deflil1ées

pour I'églifc, Coit pCeaumes, hymnes , amiennes , répons,

porteO! le lJom générique de

mot. ts. V oy. ce mot .

La

mufique fran yoile fe diviCe encare en muGquc de Ihén–

Ire , eomme nos opéra ,

&

en mufique de eh.mbre,

cornme nos canrates ou canratilles .

l/o)'.

Qldfi

lei mots

CAN T A T E, OPE' RA ,

& c.

En général)a mufique

Ialine de mande plus de fcienee de

compojitio1J ;

la mu–

fique frao r;oife , plus de génie

&

de gout.

VO)'.

C A

M –

POS I TEUR .

eS)

*

e

o

M P

o

S

J

T I ON ,

en P eintllre;

c'et1 la partie

de eet art qui conlifle

¡,

rcpréfenter Cur la loile un

fu.–

jel quel qu'il foil, de la maniere 111

plus avantageufe.

Elle fuppofe

l O.

qu'on eonnoit bien, ou dans la lIatu–

re , ou dans Phitloire, ou dans l'imagimuion

1

tout ce

qui appartient au Cujet;

2°.

qu'on a rer;u le !?énic qui

fait employer tOUles ces données avee le goul eonve–

nable;

3°.

qu'on tieO! de I'étnde

&

de I'habilude ao

Iravail le manuel de 1'3rt, Cans Jequel les alllres quali–

tés reflenr Cans efiel.

Un lableau bien eompofé en un tout renfermé Cous

un Ceul point de vue, ou les parties eoneourent

un

m.eme but,

&

formenr par leur eorrerpondanee mutuel –

le un enfemble 3Um rée\ , que eelui des mcmbr.s dans

un

corps animal;

enrorre qu'un

rnorce:lU

de

peinture

fait d'un grand nombre de fi gures ¡eltées au haCard ,

f.1ns proportion, f.1ns il1lelligenee,

&

Cans unilé, ne

mérile non plus le 110m d'une

véritabl. compojitio" ,

que des éludes éparCes de jambes, de nez , d'yeuI, (ur

un

meme

carton,

ne méritt::nt celui ete

p ortrnit,

ou

meme

de

figllre

hllmaine

.

.

D 'ou

iI

s'enfuit que le peintre en afluJeni daos fa

compojition

aUX

memes

lois, que Je pocte dans la flen–

oe ;

&

qu e I'obfervation des rrois uniré's ,

d'aé/io11 ,

de

Jinl,

&

de

temJ ,

n'efi pas moins eOentielle dal1s la

peinlure hilloriql1e que dans la poélie dramalique.

Mais les lois de la

compojition

élant un pen plus vn–

I¿ues dans les nutres peintores que dans l

t

hH'lorique

1

c'cll:

3 cel le-ci fur-tout

que

naus nous attacherons, obfervant

Ceulement de répaudre dans le eours de eet article les

regles eommunes

a

la repréfenration de touS les fuj ets ,

hifl oriques, /lalurels, ou poéliq ues.

D e ¡'/tnid de temI

en

P eineure.

L a loi de eelte u–

nilé efl beaucoup plus févere eoeore pour le peintre

que pour le pocle:

00

aeeorde vingt-quatre heures

11

eelui·ei , e'cfl-a-dire qu'il peut , fans péeher eontre la

vraill'emblance , rall'embler dans l'inlcrval\e de trois hcu–

res que dure une repré[entaiioll, IOUS \es él'enemens quí

Onr pu Ce fuecéder naturellemcllt dans I'efpaee d'un

jour . M ais le peintre n'a qu'un inflaot pretque illdivi–

fible; e'efl :; eel ioflant que touS les mOUl'emcns de Ca

compofition

doivelH

fe

rapporter: entre ce LTIOUVemeus

1

fi j'cn remarque quclques-ulls qui foient de I'inllant <)ui

préeede ou d. I'inflant qui Cuit, la loi de I'unilé de

tems efl enfrcinte . D ans le momen t ou Calehas leve

le eoureau Cur le Cein d' lphigénie, l'horreur,

la

eom–

pamon, la dOl1leur, doivent re montrer a\1 plus haut

degré fur les vi(ages des amflans; Clilemneflre furieu–

fe s'élaneera 'vers I'autel ,

&

s'efforeera,

ma l~ré

les bras

des foldals qui la reliendront, de (aiGr

la

main de Cal–

ehas,

&

de s'oppofer enlre fa 61\e

&

lui; Agamemnon

aura la lele eouvene de Con manleau,

& c.

On peu l diflinguer dans chaque atlion une mul lilu–

de d'inflans

diff~rens,

entre leCquels

iI

y

auroir de la

maladreffe

:i

ne pas ehoifir le plu s inrérellans; e'efl , fe–

Ion la narure du fuj et , ou l'ioflam le plus palhélique,

ou le plus gai ou le plus comique; a moin que des

Jois paniculieres

a

la peinlure n'en ordonnent autremellt ;

que I'on ne regagne du ellté de l'efrel des eouleurs, des

ombres

&

des lumieres, de la diCpoG lion génér21c des

figures, ce que I'on perd du co lé du ehoix de I'ioflaot

&

des cireonflances proRres

a

I'atlion; ou qu'oo ne

eroye devoir follmettre Con -gout

&

fon gónie

une

eer-

con{équent (ont P;l.(fé"s Cous le doma.ine d'un plus gr,:md Seigneur .

&

par un cirre bien

plu~

diClir.gué

qt\'a

I'onlinairci il n'eft llone

}las étonnallt que les PrincC$ voulucrent bien (e deponi lIel' de leurs

~~J~don¡~t,u&lsd:: :\~~;:;lrE~~e~~~~é~~~ri{t~::u. ~:l;,n~~:~e~;~n;o~:,~~

Ic~

(ont

aD~érieur~

atlx Loix des Fic(s

intro~uiu

par les

B:ub"res .

(MI