COM
puia:1nccs agilTent Cur le point
a
durallt un certains lems
ti
qu'elles I'.bandonnent enfuite ,
il
en cerrain que du–
r.ntle premie! tems il décrira la
di~gonale,
&
qu' é.
tant ab.ndonné pJr ces puilfances , il tendra
d~
n\cme
a
la décrire,
&
contiouer~
:i
s'y mouvoir avec un mou–
vement uniforme, foit que le tems pendant lequel elles
001 ngi foil long ou court . Ainfi, puifque la longueur
du tem' pendan! kquel
les
puinances agilrcnt , ne dé–
tcrmille ricn ni dans
In
diret1ion du mobilc , ni
d.nsle degré de fon mouvement, il s'enfuit qu' il décrira
In
diagonale dans le cas m':me ou il n'.uroil
re~ú
des.
deux puilfances qu'une impulllon Cubite,
l\Il.
Dauiel Bernoulli
a
donnée dans le
premier
'VO'
llime du
mlm.o;reJ
de
r araálmie
de
P eterJbourg
1
une
dilfertalion ou il démontre la
compojieion
des
mouve–
mens par un alfn long app.reil dc propofitions. Com–
me il
s'en
propofé de la Mmontrer d'une maniere ab–
folument rigooreufe, on doit
moins
etre furpris de la
longueur de (.1 démonnration. Cependan t il ICtl\ble que
le principe clont
iI
s'
.git élnnt un
des
premiers de la
M échauique, il doi! etre fondé lor des preuves plus
limpies
&
plus faciles; car telle en la nature de pref–
<lue toutes les propofitions dont l'énoncé en fimplc.
L'auteur du tmilé de D ynamique, imprimé
ii
Paris
en t
743. ,
a aum elfayé de démontrer eo toure rigueur
le prlllelpe de la
compojition
des mOllvemens, C'ell aux.
lavans
a
décider s'il a réu m •
Sa
mé~h.odc
confine
a.
fuppofer que le corps foit fur
~n
plan,
&
que ce plan puilfe gUlfer entre, dellX cou,
Illfes par un mouvemen t égal
&
conlrair<: a l' un des
mouvemens
compoJam,
tandis que les deux coulilfes em–
ponent le plan pae un mouvement égal
&
contraire
ii
I'autre mouvement
compoJa>le.
/1
en facile de voir que
le corps dans celle fuppofition demeure en rcpos dans
I'efpace abfolu. Or il n'y demeureroit pas, s'il ne dé–
cri voit la diagonale. D onc ,
tic,
011 peut voir ce rai–
fonnement plus dé:veloppé dans I'ouvrage qlle nous vc–
nons de citer. Pour lui donner encore plus de force,
ou phllÓt pour Óter tout lieu
a
la chicane,
;1
n'y a qu'
ií
fuppof;'r que la ligne que le corps décrit .n vertu
des deu. forces
compoJ,m,es,
foit tracée fur le plan en
forme de rainure; en ce cas il arrivera de deux cho–
fes ¡'une: ou
ceue
rainure Cera la diagonale
me
me ,
&
en ce cas il n'y a plus de difficulté; ou fi elle n' el1
pns In di3gonnle, on n' aura nulll! peine
a
concevoir
commcnt les
p3rois
de la. rainure agiífent Cur le corps
&
lui communiqueot les deux mouvemcns du plan pour
chaque innanl; d'ou I'on conclura par le repos abfolu
dans lequel le corps doi t etre, que ceue ra;nure fera
la diagonale meme. C'el} Q'ailleurs une fuppolirion treS–
ordinair!:', que d'imaglner un- corps fm un plan qui lui
communique du mouvement,.
&
qui l'emporte avec lui.
Au
reae, les lois de la
compojiti."
des forces fui–
vent celles de la
compoji,ion
des mouvemens,
&
on en
déduit aum
le~
lois de l'équil;bre des puillances. Par
••emple, que
be (lig ,
f.)
reprérente la force avec la–
quelle le corps
b-
en poulf¿ de
b
vers
a,
alors la ml:–
lne Iigne droite
be
repr¿fentera la force contraire éga–
le, par laquelle il doit etre poulfé de
b
vers
e
pour re–
aer
en
repos; roais par ce qlli a été di! ci - d Ifus, la
force
b
e
fe peUI rérolldre dans deux forces agilfantes
felon les deux diret1ions
b d
&
b
c
;
&
la force poul1am
de
b
vcrs
e,
dl
a
ces forces comme
be
el1
d
b d,
&
'3 b
c
ou
de
refpet1ivemellt. Donc les deux forces. qui
agilfent Cuivant le< direé'tions
b d, b
c
feronl éqllivalen–
tes
iI
In force agiffant fui vant la diret1ion
b
a,
&
elles
feront
1\
celle force agiIT.111t Celon la diret1ion
b a
com–
me
b d, b
c,
font
a
b
a;
c'en-a-dire que fi le cclrps
d}
pouné p"' trois dilférentes puilTances dans les diret1;ons
b
a,
b d, b
c ,
lefquelles falfent équilibre entr' elles, ces
trois forces
reronto
¡'une
:i
¡'autre
rcrpeélivement
com–
me
ba , bd,
&
de·
ou
bc:
ce
théor~me
&
Ces
corol–
laires fervent de fondemenr
ii
toute
1",
méchnnique de
M .
VariKnon;
&
on eu pellt déduire immédiatement
la plOpan des théoreme< méchanique de Borelli dalls
fon traité
de motu "nimalium,
&
calculer d' apres ce
théoreme la force des mufcle .
(O)
C
O " P O
S I
T
t
O N ,
( I-Jift.
ti
droie des Barbar.
)
fatisfaétion, fiipulation qui Ce faiCoit chc? les nadons
barbares par ulle convenllon réciproque entre les parens.
de la perConne offenfée
&
ceux de I'offenfeur.
Cetre fill isf.élion regardOit celui qui avoit été offen–
Cé, s'iI pouvoit la recevoir;
&
les parens , fi I'injure
ou le 10r! leur étoit commun, ou
Ii
par la mort de ce–
lui qui avoit été offeofé, la
compojition
leur étoit dé,
volue.
Tacite en parle dans les m eEurs des Geemains , de:
COM
639
m~me . q~e
.Ia loi
de~
Frifons, qui laiah!t le peuple,
pour a][J11 dIce, dans 1.état de nature,
&
ou ehaque
t'–
mille pouvoit
11.
fa fantafle ex.ercer fa ,'engeanee, Jufqu'"
ce
qu'e~le
eút
~lé
falisr.ite par la
eom.pif¡ei.n .
DepUls, les lages des nations barbares mirent un prix
june
d
la
compojieion
que devoit recevoir celui
ii
qui
on avoit fait qllelque tort ou quelqu'inJure,
&
leurs 10is
y
pourvO.rent avec une exaaitude admirable.
La principale
compojieio"
"loit celle que le melletrior
devoit
pnye~
aux p.rens du ruOr! . La différence des
conditions el\ metroit une dans les
compoji'~onJ:
ainfi
dans la loi des Angles, la
eompojition
étoit de fix cents
fous pour la mort d'un :tdalingue, de qeux. cents pour
cell e d'un homme libre,
&
de treote pour celle d'un
[erf.
11
(emble que dans notre
fa~on
de penfer nous a–
yons retenu quelque chofe de cetre loi . L a. grandeur
oe la
compoji{i."
¿tablie fur la tete d'un homme con–
fiituoit donc une de fes grandes prérogatlves;. car outre
la dillinélion qu'elle faifoit de Ca perfonoc, elle élabliC–
foit pour lui parroi des nations "iolentes une plus gran-
de sú.reté.
'
Toures
ce~
compojit;on$-
étoient
a
prix d'argent ou de
denrées , dout la loi arbitroit
mé.mcla va!eur : ce qui
expliqut> comment avcc fi pcu d'argem il
y
avoit che'¿
les peuples barbares tan! de peines pécuniaires. Ces lois
s'nuacherent
ii
marquer avec précilion la différence des
tons , des injures, des crimes, atin que chacun connue
au june le mOl1!ant de la
compojit;on
qu'il devoit,avoir,
&
qu'il n'en re,ut pas davantage . D ans ce POillt de
vae, celui qui
fe
vengeoi~
apres la fatisfaaion re,ue,
commettoit un grand crime. U n nutre crime é{oit de
nO' vouloir point faire la fatisfat1ion.
ous voyons dans
divers codes
de~
lois de ces {?euples, que
le~
législateurs_
y obligeoient abfolument,
!I
nuroit éré injuCle d'accorder une-
compojition
aUI:
parens
d'un volcur tué
dans
Pa8ion du vol, o u
ñ
ccux
d'une femme qui avoit éré renvoyée
apr~s
une répara–
tion pour crime d'adulrere., La loi des. Bavarois ne
donnoit point de
compofition
dans des cas pareils,
&
pu–
n¡{foit les parens qui en pourfuivoieut la vengeallce.
11
n'en pas rare de trouver dans leors codes, des
com–
pojitions.
pour des at1ions involontaires. La loi des
LOll\bards en prefque toujours fenfée; elle vouloit que
dan ce ca on composiit CuivnllC r.1 générofité
&
que
les paren
s
ne pUnel1l plus pourfuivre
1,
ven!leal;ce.
Clota;rc 11. fit un decret eres-fage :
il
défendit
d
ce–
lui qui avoit été volé de recc,;oir
(Í!
compojition.
en Ce- -
cret,
&.
Cans l'ordonnance du jugo. Voici la raifon de "
celte deroiere partie de
la
loi qui requeroit I'ordonnl\ll–
ce du Juge ,
11
a(ri~a
par laps de tcms, qu'outre la
compoji'io..
qu'on devoit payer anx parens pour les meurtres., les
tarts, ou
les
illJures,
i
I
f311ut p3yer en ourre un cerrain
droit que les codes des lois des Barbares appellent
fre –
dltm,
c'ell-a-dire,
3utal11
qu'on peut rendre ce mot dun$–
nos langues modernes, une récompenCe de la protet1ion
accordée contre le droit de vengennce .
Quand la loi ne fixoit pas ce
fred"",
,
il étoit ordi–
nairemen( le ticrs de ce qu·on donnoit pour la
compo–
ji,ion,
comme il parolt dans la loi des Ripuaires;
&.
c'éloir le coupable qui payoit ce
[redum,
lequel
~toit
un droit loc.l pour celui qui jugeoit dans le tcrritoire .
La grandeur du
fred1lm
fe proportionna i\ la grandeur
de la proteétion ; cela éto;! tOllt fim ple : ainfi le droit
pour la prolcéliolJ du roi fut plus grand que le droit
accord~
pour
In
proleaion du comlc ou des autres ju–
ges.
On voit
Mj.
Mitre ici la juQice des [.igneurs . Les
fief, comprenoient de grands territoir.s; ceux qui obtin–
rent
de~
tiefs, en oblinrent tous les émolumens pom–
bies;
&
comme
Ul\
des plus grands élOit !es protilS JU- '
diciaires,
fred",
celui qu; avoit le tief avolt aum la
)U–
Qice, c'en·i\-dire le Coin de faire payer les
compoji,,01lf
de la 101. ,
&
fur-tout celui d'en exiger.
l~
amendes..
Ainfi les
compif¡eions
001
prodult par filtatton les JUnl-
ces des feigneurs.
'"
Enfuite les égliCes. ayan¡ "cqUls. des blens trcs·confi–
dérables, tirent aum payer les drc;ils des
!omfojitio".J
dans leurs tiefs' e'el1 encore ce qu on devllle fans peI–
ne :
&
camme
~es
droirs emportoient néceffairement
ce·
lui d'em.p'echer les olliciers royaux d'elvre( dans leur>
territoires
pour
exiger ces
fr~da
,
le
droic
qu'eurent
les
eecléfia(11ques de reudre la junice dan leurs domaines,
fu t appell é
immtmi,é
dans le (1 yl<> des formules, des
chartes,
&
des capitulaires.
Voil~
dOllC encore l'origi–
ne des imnlUnil¿S ecc1i!fianiques,
&
je u'en di" i pas
d.vantage , linon que cet artiele en extrait de I'efprie
<les