\
COM
4)'admiee P;lS autant l' al légorie de Rubeos daos
I'ac~ou:
chemem de la reine , que
dan~
l'apolhéoCe de H enn : ,1
m 'a touJours paeu que le
pre)lli~r
de ces objels de man–
doit (Oute 1;1 véeité de I'hifloire ,
&
le Cecond lOUl le
m~rveil)eux
de la poélie.
On appelle
eompofie;ons ex tratJaganles,
eelles
O"
les
.figures o nt des
f ormes
&
des
mo¡¡",emem
hoe~
de la na–
ture:
compofitionJ
Jorcie¡ ,
celles
ou
les mouv emens
&
les pajlioos pechent par execs ;
eompofi(;ons ,""fufe; ,
,celles O" la mullitude des objels
&
des incidens éclipCent
le Cujet pdncipal;
eon¡pofitions [roides ,
cen es O" les fi–
fturcs manquent de paffions
& '
de mouvemens ;
compo–
J~tion
maigra,
eelles c u le pe intre n'a pas
fu
tirer
~ar
ti de Con (ujet, ou donl le Cujet efl ingeat;
e.mpofil,om
chargle; ,
celles O" le peilllre a momré trOP d'pbjels,
& e.
Une
eo",pojieion
peut aiCément "lee riehe en figures
&
pau vre
d~idées
;
une autre
compofitíotJ
exciter:l beau–
coup d'idées , ou en íncuIquera
fonemenl
une
feu,le,
&
n'auea qu'une fi gure. C o mbien la repeéCentatioll d' un
pnachorele ou d'un philoCophe abCorbé dans une médila–
, ion
peofond~
n' ajo Olera-t-elle pas
~
la peimuee d' une
[olilude?
iI
Cemple qu'une Colitude nc
cl~mande
perfon–
ne; eependant el le
Ceea
pien plus Colitude
ti
vous y met–
U!'L
U,)
étee penrant. Si vous faites tombee un torrent
des momagncs,
&
que vous voulle'¿ que j'en Cois effra–
yé , imilez H omeee,
plae~z
11
I'~cart
un beegee dans la
rnonlagne, qui en teoule le bruit avec elfroi ,
Nous ne pouvuns t'op inviler les Peintees
ii
la leau–
re des grands POe tes,
&
reeiproquemem
le~
pocles ne
peuvent trOp voie les ouvrage$ des geands Peintres; les
premiers y ¡¡agneronr du goat, des idées, de I'élevalion;
les Ceeoncl. , de I'exa&ilude
&
de la vérité. Combien de
tablenux poétiques qu'on admire,
&
dom on Cemieoit
bien-ll"
I'~bruedit~
fi on les exéeutoit en peinture ? I1
n'y a
preC\lu~
pas pn de ces poemes appellé,
templa ,
qui n'ait un peu
~e
défaut . N ou. liCons ces
templcs
a–
vee plailie; mai, I'archirea c qui réal iCe dans Con imagi–
nalio n
le~
objels
a
meCme que le pocle les lui offee,
n'f voit relon toute apparenee qu' un édiñe\: bien eon–
fus
&
pien mauffade ,
Un pelmre qul alme le limpie, le veaí,
&
le grand,
s'auochern
particlllierement
:i
Homere
&
il
PIAron.
Je
ne dirai
rien
d'Homere,
prrfonne
n'ignore jufqu'ou ce::
pOCle a porté I'imitntion de la nntuee. PIaron ea un peu
m oins eonnu de ce
ctw; ,
j'ore pourtant a(furer qu'il ne
le cede gueee
a
H omeee. Pre(que routes les emrées de
(es dh¡Jogucs COllt des ehefs-d'reuvee de vérilé . piltore–
fqu« on en renconne meme dans le eoues du d,alogue ;
je n'en apporlerai qu'un exemple tieé du banquet. Le
banquet qu'on régarde communé ment eomme une chal–
ne d'hym nes
ii
l' Amour , cbam és par une lCoupe de phi–
lo[()phe~ ,
efl une des apologies les plus délieales de So–
crale. On Cait trop le eeproehe injuele auquel
Ces
liaiCons
éuuires avee f\l eibjade I'al'oient expoCé . Le erime impu–
té
:l
Socrale étoit de naluee que I'apologie direae deve–
noit une injure ; ::¡um P1nton n'a-t-il garde d'en f.'\ire le
fqjet peincipal de
Con
dialogue.
'1\
aírcmble des philoCo–
phes dans un banquet: il leue fait chaoter l' Amoue . Le
repas
&
I'hyolne éloient fur la fin, lorrqu'on emend un
geand bruit dans le vellibule; les pon es s'ouyrem,
&
l'on VOil Aleibiade eouronné de lierre
&
envieo nné d'u–
ne tro upe de JoüeuCes d' inOrumens. Platon lui Cuppo–
fe celte poinr. de vin qui njothe
~
la galeté
&
qui diCpo–
fe • l'indiCeeélion . A lcibiade entre; il diviCe
c.
eoueon–
ne en deux
3utres ;
iI
en remcr
une
fur fa te te ,
&
de! I'au–
(ee
il cein[ la froO[ de S oceal<f :
iI
s' iufo nne du Cujet de
Ja converü"ion; les phllorophes Om tous ehanlé le triom–
phe de l' Amour. A lcipiade ehal1le ra défaite par la Sa–
gelfe, ou les eflo ns inutiles q u' il a falls poue corrom -
pro Soerate. Ce ,éeit en co nduit avec lant d'an, qu'
on n'y
apper~oil
par, tOut qu' un jeune liberlin que l' y–
yre(fe filit parlor,
&
qui s'aceuCe Cans n,¿nagem cl1l des
delfelns les plus corrompus
&
de la débauehe la plus
honleuCe; m ais I'impeemon qul eene au fond de I'amo ,
faos qu'on le Coupr;onne pour le momeO! ,I e'el1 que
50-
c rale efl Innocelll,
&
qu'lI efl tecs-heueeux de I'avoie é–
té ; ear A lcibiade emeré de
Ces
propres ehacmes , n'eut pas
m anqué d'en eelever eneoee la puillanee, en dé voilant
I. Uf
./fe<
pem icieux
Cue
lo plus Cage des Athé niens.
Q ue! tableau , qlle I'emeée d'f\loibiade
&
de Con
eoe–
tege
~u
milieu des phlioCophes! n'en Cceoit-ee p eneore
un b,en ¡ntéee llanr
&
bien digne du pinceau de R aphael
ou de Vanloo , que la repelSCemalion de eclle affemblée
d 'hommes vénéeables enchalnés par I'éloquence
&
les
d larmes
d~un
jt>une
liben in,
pendcnuJ
IIb
ore
10f{lte'lt
iJ
?
Q uanr aux parties de la Peinrure dom la eompofi lipn
COM
fuppoCe la connoiffanee,
voya.
COL o R I S, DE S–
SEIN, PRAPERIES, PERSPECT1VE, GROU–
P
E S, C o u
r.
E u R S, P E t NT U RE, C LA 1 II - o
B–
SCUR., OMBRE, LUMJERES,
&c.NOUso'3vons
dO expoCer dans cet anicle que ce qui en coneeruoit
I'objet paniculiee.
COMPOSITIO N,
dans le C omm,rct,
Ce dit d'un
eontrat paffé emre un débileur inCol vable
&
Ces eréan–
ciers, par leqncl
ccux~ci
confenteut
~
· recevoír une par..
tic de la delle en éQmpenCation du tout,
&
en confé–
quenee doonent une quinanee générale.
Compofition ,
Ce dit aum,
dans le e omm.ree,
du bOll
marché qu'on donne d'une choCe;
fa irt bonpt comfofi–
tiol1 de fa m archandife ,
e'eel Ce relachee Cur le pClX.
COM p o 51T tON.
(Pharm . ) V o)'tZ
COM POSE'.
e
o
M P
o
S
J
T ION,
en terYllH
d'
Imprimerie,
stcntcnd
de I'arraogement des Icnres, qui, levées les unes apres
les autees, foement un nombre de lignes, de pages,
&
de feuilles . Un ouvriec eompofiteue imerrogé pour Ca–
voir
ou
iI
en
en
de
fa
"ornpofiti1In,
répond:
iI
me
rene
a
faiee 6 pages
20
Iigoes de
,ompofiei on
pour porfaiee
ma feuille.
C O
M
P O S T EL LE,
(Glogr. mod.)
ville rameu–
Ce d' ECpagne
a
cauCe du péleeinage de S .
J
aeques, dOllt
on eroit que les reliques y eépoCent, Cur les rivieres de
Tambra
&
d'Ulln.
Long.
9· 28.
lat.
42·
5'4.
C O" P O S TE L LE,
(la nouve/lt) Glog. modo
ville
de l'Amérique Ceptentrionale, daos la nouvelle ECpagne
dans la provinee de XaliCeo.
Long.
2 70.
1J.
lat.
21.
C O M P O S T E U R ,
r.
m.
¡nftrumenl d'/mprimt–
ric,
&
particulier
a
\'ouvrier
compofiteur.
C'en
UI1
mor..
ceau de fer ou de cuivre, plat, poli, de neuf 11 dix pou–
oes de long, Cur cinq
a
fix lignes de laege,
&
po"ant
un rebord de deux
a
trois lignes de haut dans toUte
c...
loogueur, il efl teeminé
a
ron extrémilé
anté eie~re
en
foeme d'équerre; I
'au~ee
extrémité en efl arro nd,e: le
corps en une .Cpece de lame pereée de plufieurs trOUS,
de diflance en
diHance,
pour
recevoir par-de{fous
une.vis ,
& pae-delfus I'éceou de cene vis; eet écrou efl échaneré
pae les deux eÓtés ,
&
defliné
a
Cerree
ou defferree deu"
petites coulines de trois ou quarre pouees de long
poCée~
l'une fur Pnutre,
&
fUf
la lame, dont elles n'excedent
pus la largellf, maimenues elltre la vis
&
"écrou,
&
ap ...
puyées contre le rebor.d, avec lequel leurs extrémirés
antérieures forment une autre équerre; ces cou\iCfes
1
ou
,pl~s
on mo ins avaneées Cur la lame, déteemincnt
la
lon–
gneur des lignes d'une page. C'ea dans l'eCpace que laiC–
Ccm entr'elles les .deux équerres, que le compofiteur tiem
de la main gauehe, qq'il pofe le pié de la leme qu'il
leve de la main droite juCqu'1J ce qu'i1 ait eempli Ca
Ii–
gne.
Voyez
danl
nOJ
P lanehc! d'
lmprimerie
le
compo"
jlmr entier
&
par picees f éparétS.
I1 Y a une autre
Cone de
compojlwr
qui Cen
ií
eompoCer de la nOle, des
vigoelt,cs, de I'algebre;
iJ
oe difiere du premier, qu'eu
ce que eelui-ci porte un rebord de douze
á
quator'¿e Ii–
gnes géométriques, ce qui doooe la faculté de pouvoir
y
faire entrer cinq
a
fix Iigocs de eompolition les unes
fur les autres.
11
Y a aum un
, ompojleur
de bois de pees de deulr
piés de longueur, fait pour compoCee les geo (fes 1emes
ou co.aaeees des affiehes.
v,.
/'art .
1 ,r P R
1 M
E " .
C
O M
P
O S T E U R,
(Fondcrie cn earal!eres d' h npri–
mer;e)
iI
Cen
~
donner aux \emes les dornieees far;o ns;
ce Com des morceaux de bois de di¡ -huit
ñ
vingt pou–
ces de loog fur un de large . D'un cOté
&
dans toute
la longueur efl un petit rebord pour arcéter le pié de
la lettee, qui ea arretée au eommeneernent pae uoe
pelile languette de bois menu de deux pouces de long,
qui ea eollée Cur le
eompoftmr
quí Cert
a
le ten ir . De–
puis cette languette ¡uCqu' a un pouee de l' autre e>\leé–
mité , 01) arrange les lemes
a
eÓlé les unes des autees,
pour pouvoir enCuite ¡es fai.. tomber tOUles 3 la fois
dans le juni6eur, les couper,
&
les reprendre de meme
ií
la fois; c'efl aum Cur des
,ompojlm"
qu'on leur dOllne
la dernieee fas;on,
&
qu'on les apprete .
V o)'ez. l'artiele
CARACTERE .
~
C O MP o S T E U R,
MtI1"'fal!llre en Joi.,
petite ba–
gue ne de bois , Cur laquelle on pa(fe les pOrl.tes de la
chaine pou. la plier. Le
compoftettr
Ce plaee dans une
cavilé qu'on lI,{i a peatlquée dans l'enCuple,
&
ou
iI
ea
eetenu.
V.
les art icl.
C
H
A N
E'E
&
V
E L o U
R
S .
C O
M
PO TE,
f.
f.
en terme de Conftfettr
,
efl une
Corte de confiluee de peu de gaede, paeee que les fruits
dout elle ea faite ne fol1t pas cuits au degeé néeeffaiee
pour e tre conCervés long tems.
Co>npot~
cfl du ne pro –
prement une eonfilure do m les fru irs ne fom plS aC–
fin
eou6ls .