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COM

de ces efpeces de tumeurs; diminuer la plélhore. gué–

rir l'in6ammalion, évacuer le pus. la lymphe; exmper

par I'art les aponemes qu'on ne peut réfoudrc.

f;lc.

La

compre.Dion

qui nait des excrémcns endureis. fe

guérit en rendant 1e ventre libre; celle qui viem de la

groiTelle. s'évanoüit par l'accouchemem: ainli dans quel–

que

·comprtJli...

que ce foit des vaiiTeaux

&

des vifce–

res, on Cloit employer les remedes propres

a

détruire la

caufe comprimante connue .

Mais pour emondre le mal qu'occac,onnc une longue

&

trop forte

compreJlion,

iI

faU! bien connoJlre

1

°

les

effets qui en dérivem,

la nature de

la

panie compri–

mée. Or on

con~oit

qu'une violente

compreJlioR

en re–

I

réeitfant les parois du vaiiTeau au poim de fe loucher.

procure leur cohéfion. leur coofolidalioD. imerrompt par

conféquent

la

circulation des humeurs . La cireulalion

De peul etre imerrompue dans une partie. fans caufer le

froid, la fiupeur. l'infenlibilité. la féehereife. la poraly–

tie,

&c.

.

Les fluides qui fe portoiem cominuellement

dans eelte panie. viennem

fe jeltcr dans d'aulres vaif–

feaux qu'ils dilatent plus qu'ils ne l'étoiem dans Ieur é–

lat naturel: ces vailre.1uX ne peuVem etre ainli dilatés .

que leur reiTon ne diminue, ne fe perde. ou qu'i1 n'ar–

rive une rupture. felon que leur dilalation etl plus ou

moins grande. fubfitle plus ou moins 10ng-tenlS; ce qui

produit l'embarras, l'épanchement, la eorruption, la cor–

rolion. la fuppuration. la mortifieation. le fphacele. Les

cffets de

la

comprtJlion

fom pi us ou moins nuiC,bles.

fuivam la nalUre. la nruélure. la C,tuatioo de la partie

comptimée: de la viem le danger de la

compreJlion

du

cerveau. dont l'importanee exige un aniele

á

part.

Cependant nous avons donoé la

compr'eJlioll

pour uo

exeellem remede,

&

cela etl eneore tres-vrai: mais eel–

le que nous vantoos ainfi. doit ctre artificielle. généra–

le. modérée,

&

mife en ufage par degrés; e'ell alors

qu'elle fournit

a

la Medecioe uo des plus

puitr~os

fe–

cours. daos les maladi"s nombreufes qui llaiiTcm de la

débilité

&

du reHlchemem des fibres. On a vu de tel–

les maladies qu'on regardoil eomme delefpérées, guérir

par la

compreJlion

générole de tous les vailleaux affoi–

blis. prudemmem ménagée; car eo dimiouam uo peu

de leue capacité, il arrive qu'ils acquieren! de l'élaniei–

té,

&

qu'i1s oe fonr plus trOP ditlendus par les fluides

qu'i1s contienLleot.

Or,

par

exemple, les véccmens, les

bandages

&.

les appaeeils qui preiTeO! lur la ehair. eo

doonaO! anx vailfeaux une eCpece de folttien

&

de point

d'appui, produifem ce que oe fauroiem faire les folides

trop affoiblis, e'en-a-dire qu'ils emp€chem que les vaif–

feaux oe fe dilalelll

a

l'exces.

Qui lle fait les avamages de cette

eompre(1ion

daos

les hydropifies anaCarques

&

afeites? Dans la premiere.

des .que toUte l'cau en éeoulée . les enitres

&

les ¡am–

bes retlen! immédiatement apres, noo-feulemem fla fques

&

plitfées, mais elles oe tardent guerc eofuite

a

s'eo–

iler de llouveau.

a

moins qu'elles oe (oiem fortifiées

&

foutenues par un bandage cOllvenable. D aos la fceoode, '

<juaod les eaux om éré évacuées par la ponélioll de I'ab–

domeo, (i l'on o'a foio de eomprimer le vemre auffi–

tÓt par des baodages. il Cuceede quelquefois uoe fyocope

mortelle.ou

du moios I'hydeopilie redevient bieo-tl\l aulli

terrible qu'auparavam .

Qui ne eooooit dans les jambes qui devieooem vari–

<¡ucufes, l'Utilité des bandages ou des chaulTures étrécie¡.

pour prévenir les aecidcns ci s varices

&

pour empeeher

les fluides de fe loger daos les vai/feaus trop dilatés des

parties? Eofio qui peut igoorer les bolles cures opéeées

par les friaioos. ceICe efpcee fimple de

compreJlion

mé–

chanique.

&

de relachemem alternatif des vailleaus. qui

r établit I'aélion

&

la ré.élioo des fdlides

&

des Huides.

d'ou dépeod I'intégrilé de toUtes ¡es fooélions du eorps.

Areicle de

M .

le Chevalier

DE

J

i\

U

e o

U R T.

C o

M P R E S S ION U U

e

E

Jl

V

E

i\

U,

(C

hir. )

pref–

fion de ce vifeere par quelque eoup violent qui a con–

tus), eofoneé le erane en-dedalls avee fraélure. ou fans

fraaure .

Lorfque la tete etl frappée par quelque coup. ou que

dans uoe chute elle reneootre

quel~ue

corps dur, il en

peut réfulter deux trines eflets.

1

la commotion du

cerveau.

voya.

C o

~HI

o

TI

o

N : 2°

fa

compreJlion •

dom voici les c,gnes

&

les fuites .

Symptomes de la compreJlio" du cerveau.

10.

La

rougeur du viCage. l'ioflammatioo des yeux. le faigne–

meot du oe'!., des oreilles,

&c.

le fri/foooemem •

l'engourdi!re ment des fens.

l'a!foupiUemeot.

fO

la

¡éthargie , 6° le

verti~e.

70 le tintement daos les oreil–

les ,

8"

le délire, 9 le vomillement bilieux,

10°

les

douleurs de

I~te,

11°

les eonvultioos,

UO

la paralyfie,

COM

13

Q

la

déeharge involomaire des urioes

&

de la matie–

re fécale.

14°

I'apoplexie. Voi"l les Iymptomes de la

comprtffion

d,J.

ur'Utatl.,

qui fe trOuvelH

plus

ou moins

rallémblés.

&

dom nous allons tkher de dooner l'ex–

plication.

Explictleion phyfiologi'l"e de ces !i'mptomeJ.

On ap–

prend. en Géométrie. que de toutes les figures d'une

égale eireooféreoee. le cerele en celle qni comprend

le plus grand efpaee; or la figure du crAne 011 :\ peu–

pres fphérique; par eooféquem ,'il etl preiTé en-dedans.

jI faut que f. capacité dimioue. On fait aulli par la Phy–

Iiologie. que' la c••ité du eraoe etl tolljours picioe dans

I'érat de fanté . Si done

la

figure du

ce~ne

ell ehangée

par la

compreJlion,

iI

f3Ut oécclrairement que celle

com–

preJlion

agitre auffi fur le cerveau qui y etl comeou .

• Comme la vie de I'homme

&

toutes fes fooélioos

naturelles . dépeodenr de ce qui etl eonteou dps In ca–

pacité du er:lne,

&

que toute la Cubnaoee du cervcau.

extremem<nt molle, etl f.1eile

a

comprimer. il en e1air

que toutes les fonélioos qui dépeodent de l'intc!grilé du

cerveau. Cerom troublées par la

comprcJlion;

&

comme

le

eervele~

en plus

a

eouvert que le cerveau,

iI

s'enfuit

que les fficheux effets de la

compreJlion

ue pnrVie!ldront

:i

détruire l'aaion du cervelet d'ou dépend la vle. qu'

apres avoir afleélé auparavant les aélions dépendames du

cerveall

.

11

etl fans difficulté que les effets de ce defordre va:

riem

:i

raiCon des différentes portions du eerveau qUl

fom eomprimées, ou feloo que la eaufe eomprimanre

agit avee plus ou moios de violenee. ou feloo la quan–

lilé de la liqueur épanehée par la

compreJlio#.

ou eofin

feloo que les fragmens aigus de l'os pénetrent plus Oll

. moins avaot daos la fubtlance du cerveau.

11

etl vrai que la plus légere

compr~Jlio.n

du eervean

peut troubler fon aélioo; c'.1l ce que Jutllfie un eas fort

liogulier. rapporto dans l'

Hift. de

r

acaJ. des Se.

U

oe

femme qui avoit la moitié du erane eolevé. ne lailfoit

pas d'aller eo cet état

dao~

les rues. mendiant de por–

te en porte: fi quelqu'uo lui rouchoit la dure-mere qu'

elle avoit toUte déeouverte, avee le boU! du doigt feu–

lemem.

&

le plus légeremeot qu'il mt pollible. elle

faifoit uo graod eri,

&

difoit qu'elle avoit vu millo

chandelles. II oe faut done pas etre furpris que la

conc–

pr<Jlion

d"

cerveau

puilfe produiee tous les fymptomcs

raOemblés ici.

.Premierement. la rougeur du vifage. l'ioftammation

des yeux, le faignemeot de oe'!.. des oreilles.

&e.

pourroot ctre les effets de la

eomprrJlion.

La circula–

tion du fang daos les vai!feaul du eerveau étant obtlruée,

les yeux dcvieooem rouges par la quamité de faog qu'y

portem les branehes de la earotide interne: celle quan–

tité augmemant infenfiblemem par la cireulatioo.

iI

en

réfultera un faigoemen! du oe'!.. dex yeux. des oreilles,

&e.

d'ailleurs. le faog qui fe déeharge par ces partks.

donne líeu de craindre que les vaiifeaux fanguins qui

emreot dans le cerveau. ne foieor aulli rompus .

20.

Le frillonnement etl un mauI'ais fym ptome, por–

ce qu'il défigne qu'il fe décharge du fang de vaiiTeau"

rompus. fur-lOut qoaod il n'en pas reglé; il indique eo–

core un déraugement daos le fi ége des fenfatioos .

3°.

L'engourdiffemem de fens en uo fymptome or–

dinaire. meme de la plus legere

compreJlion d" cuvetl" ;

paree que des que la fubrlaoee médullaire du eerveau

etl affeél¿e. les feofatioos qui eu émanem doivem

~tee

eogourdies: eoCone que cet eflct ré(uller. proportion–

nellement

a

la force de la

compreJlion;

&

de plus

il

durer. pendaot toute la vie. fi la caufe eomprimante

[ubutle tolljours. Nous avoos un exemele qui le

P¡OU–

ve dans Hildaous,

cent.

1lI. obf

xxj.

00

obferve me–

me eel eogourdi!fcmem daos tous les feos, lorfque le

faog trop aboodam daos les pléthoriques, ditlend leurs

gros vaiifeau,,; ou daos les maladies aigues. lorfque par

fa véloeité il fe raréfie au poim de dilater les vaiiTeaux.

qui alors prc/Jem fur la fubtlaoee médullaire du cee–

venu.

4°.

Si la

compreJlion

etl plus forté, l'aiToupiifemem

fuit o¡!ce!fairement; paree que la libre cireulation de¡

efprits

&

du fang dans la fubfi.nee corticale du cerveau

en alors empeehée: ce qui produit l'aifoupi!femem.

So.

La léthargie indique qu'i1 y • eocore uoe pluo

(¡raode

compre(1ion

fur le eerveau: auffi-t6t que les cau–

les qui produifem l'aiToupi/femeot fom augmemées, el–

les forment la léthargie . 11 faut remarquer ici qu'elle

etl plus confidérable qoand la

compreJlion

viem de quel–

qoe portioo d'os, ou d'un épanchemeot, que lorfque 13

dure-mere etl piquée

00

déchirée par quelques efquil–

les; mais daos ce deroier cas la

doul.ur

ell la plus pro-

fOIJ-