COM
S'jl
n'" refll
du ciel
rinfirunce
fecrette ;
P o"r I"i P h",bu! eft fourd ,
&
P igafc eft deif·
Ce que j'emells par
génie,
o'e n point ce goilt biCar–
re
&
capricieuI, qui Ceme par - toue le baroque
&
le
difficile,
&
qui oe Caie embellir ou varier l' harmooie
qu" force de bruie ou de dilfoooaoces; c'ell ce feu in–
téri<ur qui inCpire Caos celfe des chaoes nouveaux
&
touJours agréables; des expremoos vives , oaturelles ,
&
qui vont au cceur; une harmonie pure, louchan te, rna–
jeneuCe . C'en ce divio guide qui a cooduie Corelli ,
V inei, H alfe, Gluck,
&
R ioaldo di Capu. daos le
fanéluaire de I'harmooie ; L eo, PergoleCe,
&
T erradellas,
dans eelui de I'cxpremon
&
du beau chaot.
(S)
C'cll lui qui inCpira LuJli daos I'enfauce de la mu–
fique,
&
qui brille encore eD Fraoce dans les opéras
de
M.
Rameau,
a
qui nos oreilles one eam d'bbliga–
tion .
(O)
C'O
M
J>
o
S 1 T E U R,
dan! la prati'la. de
l'
Imprime·
.,.ie,
S'
entend de
¡'
ol1vricr qui
travaille
uniquement
a
l'arrangemem des caraéleres, e' ell - • - dire
:1
la calfe;
daos laquelle il lev e, les rules apres l'aueres, ce oom–
bre prodigieux de lemes diCperfées dans les différens
carreeins, done l' a(femblage dirigé fuivane la copie
&
fu ivam le forma e defiré, doooe les formes ou plaDches
deninées
a etre
imprimées.
\
C O M P O S
1
TI O
N,
en Rhltori'lue,
s'enreod de–
rordre
&
de
la
liaiCon que doie meeere l' oraeeur daos
les gareies d'un diCcours.
,
C'ell 3
la
eompojition
qu'appareient I'are d' alfembler
&
d'arranger les moes done le llyle ell formé,
&
qui
fervent
iJ.'
le rendre coulant , leger,
hannonieux, vif,
& e.
D'e\le aum dépeod I'ordre gue ·les maeieres doi–
vent garder elltre elles , Cuivant leur naeure
&
leur di–
gnité, conformémene
¡¡
ce précepee d'Rorace commun
:t
¡'Eloqueoce
&
¡¡
la Poé fie .
Singulfl 'I"'"'Iue locum tencane fortita decenter .
La grande regle imporée par C icéroD aux orateurs,
quant au choix
& •
la di(tribotioo des partie.> du di–
fcours
&
des moyens propres
a
perCuader, c'efl d'y ob·
íerver une Corte de gradadon en eornmenc;an[ par les
chafes moins importantes
1
&
en s' é levant Cucccffive–
m ent jufqu" celles qui doi vent faire le plus d'impreC–
fion:
femper augeatttr
&
erefeat oratio. Voyez
PE'–
R 1
o
D E
&
DI
S
e o u
R
s.
(G)
C o
M P
o
S
1
T
I ON,
en A rithméti'ltte :
fuppofons que
)'00
aie deux rappores eels, que l'antéeédent du premier
foie
a
Con con(equenr, eomme I'ancécéaeoe du CecoDd
efl a Con eonféquelll ; alors
00
Caura par
eompojition
de raifon,
que la
Comme
de I'ancécédeot
&
du conCé–
quem du premier rappore,
di
a
I'aotécédent ou au con–
féqu<ne du meme rapport , comme la fomme de I'a n–
técédene
&
du conCéqueot du fecood rapporc a I'amé–
c édenc ou au conféqueoe du meme rappore .
Par exemple, fi
A: B
::
e :
D ,
on aura par
comp.ji–
tion de raifon
eeete autre proportioo
A
+
B
:
A
ou
B ::
e
+
D:
e
ou
D . (O)
C o
M P
o
S 1 T ION D U M
o
U
v E
M
E
N T
el! la ré–
duélion de plufieurs mouvemens
a
no feul . L a
eompo–
jition
du mouvemeot a lieu lor[qu'un corps efl pou(fé
ou tiré par plufieurs pui(fanees
11
la
fois .
V oy.
M o
u–
V
E
M E N T.
Ces différemes puilfaoces peuvent .gir eou–
tes fuivane la meme direélioD ou Cuivane des direétioos
diflérentes, ce qui produie les lois fuivaotes.
Si uo point qui
Ce
meue en Iigne droiee en poulfé par
uoe ou plufieurs pui(faoces dans la direétioo de fon
m ouvement,
iI
fe ifiouvra eoujours dans la mtme Iigoe
droite: Ca vlteUe feule
chao~era,
e'efl·a-dire augmentera
ou diminuera eOlijours eo ralCon Íle forcos impullives. Si
les direélioos Cont oppoCées, par exemple , fi I'uoe eend
en bas,
&
I'.otre en haO[, la Iigoe de teodance du mou–
vemene fera cependaot eoilJours la meme . Mais fi les
m ouvemeos
eompofa,,!,
OU ce qui ell la meme choCe, les
pui(faDces qui les produiCene, n'ont pas une meme di–
r eélioo, le mouvemene compoCé n'aura aucune de leurs
direélions particulieres, nlais en aura une aUtre lOute
différeme, qui fera daos uoe
1
igoe ou droite ou COur–
be , felon la oaeure
&
la direétioo pareiculiere des dif-
fére~s
mouvemeos
eompofan!.
.
SI les deu. mouvemeDS
tompofans
font eoílJouf¡1loi–
formes, quelque aogle qu'ils falleoe ener'eux, la ligue
du mouvement
eompofé
Cera uoe Iigne droite, pOutvíl
'lue les .mouvemeos
compofam
falfen t Wlljours le meme
aogle : 1I eo' ell de meme
(j
les mouvemeos ne fODe
point uoiformes, pourvt1 qu'i1s [oient [emblables , c'en-
COM
a-diré qu'ils foieo! .ccélérés ou retardés en meme pro–
portion,
&
pourvli qu'ils fa(feot toujours le meme an–
gle emr'eux.
Ainfi fi le point
a (Planche de Mlehani'ltte,
fig.
6.)
ell pou(fé par deux forces de direélioos difterenccs',
C,–
voir eo haut vers
b,
&
en .vaot vers
d ,
il ell e1air que
quand
iI
aura été en avam juCqu'eo
e ,
iJ
devra oéceC–
f.i,emem etre monté juCqu'au point
e
de la Iigoe
(e;
de Cone que fi les mouvemcns, fuivant
a ti
&
a
b ,
é–
eoiem uoiformes , il fe mouvroit toujours daos la dia–
goo.lea e e.
Car comme les ligoes
a
i
, ;
e,
[ont eoil–
Jours eo proportion conllante,
&
que par
!'
hypoeheCe
le lllouvemeoe , fuivant
a
d ,
&
le mouvemene perpendi–
cul..ire
a
celui-ci, Cont eoos deux uniformes, il s'eofuic
que les Iigoes
a
i , i
e ,
feront parcourues
d.nsle mome
ecms;
&
qu'ainfi, eandis que le poine
a
parcourra
a
i
par uo de Ces mouvemeos,
iI
parcourra en vcreu de
l'auere mouvemene la Iigne
e;.
D 'ou
iI
s' enfuie qu'
il
fe erouvera Cuccem vemeOC fur tous les points
e
de la
diagonale,
&
que par coaCéquent
iI
pareourra cetce
Ji-
gnDe.
6
~.
l l'
.. é I
ans la
fog.
.
on a .ale es 'goes
a" l e ,
:ga es
entr'elles, c'ell-a-dire qu' on a [uppofé que oon feule–
me nt les mouvemens €toient uniformes , mais encore
qu'i1s étoieoe égaux. Cepeodanr la démonllratioo pré–
eédeme auroie toujours Iicu , quand meme les mouve–
mens , Cuivam
ati
&
ab,
oe feroiene poine égaux, pour–
víl que ces mouvemens fu(fent uniformes, ou du moios
qu'ils garda(fem
eoiljou~
entre eux la meme propor–
tión .
Par
exemgle, fi le mouvemelll, Cuivane
ad,
ell
double du mouvemeoe fuivam
a
b
au commeocemem,
le poine
a
parcourra toajours la diagonale
a
<,
quelque
variaeioo qu'i1 arrive daos chacun des mouvemens, fui–
vam
a
d
&
a
b,
pourvíl que le premier demeure eoíl–
jours doublé du fecood.
De plus
iI
ell évident que la diagoDale
a e
fera par–
courue dans le meme tems que I' uo des cÓtés
a
d
Oll
a
b
auroir éeé parcouru, fi le point
a
n'.voit eu qu' tlO
feul de; deuI mouvemeos . Si uo corps el! pou(fé
a
la
fois par plus de deuK forces, pac exemple par erois,
00
eherche d'abord le mouvemeoe
eompofé
qui réCulee
de deux de ces forces , enfuite regardant ce mouvemenr
comporé
cornme une force unique, on cherche le nou-
• veau mouvemene
eompofé
qui réfulte de ce premier mou–
vemeoc,
&
de la croifieme force. Par-H on a le mou–
vemen
campo!,
qui . éCulte des erois forces .
S'i1 y avoit quaere forces au lieu de trois, i! faudroie
chorcher le mouvement
eompofé
de la quatrieme force
&
du feeoad mouvemene
(ompofl
&
aiofi des aueres.
Mais fi les m0uvemens
eompofans
ne gardent pas en–
tr'euK une proporeioo conllante, le point
a
décrira une
courbe par foo mouvement
eompof/. '
S i un corps comme
b
(
fig.
S. )
ell poulfé ou tiré
par erois différ¡:oces forces dans erois différenres direélions
b
lO,
be , b d,
de foree qu'i! oe cede
11
aucune, mais qu'
il relle eD équilibre; alors ces erois forces ou puiUan–
ces Ceront entr' elles comme treis IigDes droiees paral–
leles
a
ces
Iignes, eermioées par leur conCOurs mutuel,
&
exprimanr leurs différenees direétioos, c'ell-a-dire que
ces trois pui(fances feront entr' elles comme les Iigoes
be, be,
&
bd.
Voil' des priocipes généraux doot tous les M éch.–
niciens convieoDene . lis ne font pas aum parfaitemeot
d'accord Cur la maniere de les démonerer .
1I
ell cer–
eaio qu'uo corps poulfé par deux forces uniformes, qui
om
difl~rentes
direétions ,
&
qui agilfene coociouellement
fur lui, décrie la diagooale d'uo parallélogramme for–
mé [ur les direaions de ces force s ; car le poine
a,
par
exemple, étane pouae coociouellemene, fuivane
a
d
&
[uivane
a
b ,
ou plutÓt
fuiv.Dtdes direélioDs paralleles
- a
ces deux lignes, il ell daos le meme cas que s'il é–
toir Cur une regle
a
d
qu'il porcourae d'uo mouvemeot
uoiforme , t.pdis que celte regle
a
d
fe mouvroic toil–
jours parallelemeoe
a
elle-meme , fuivant
d
<
OU
ab.
Or daos celte fuppofieion on démoncre faos peine que
le poioe
a
Mcrit la diagonale
a
<.
Mais lorCque le point
a
rec;oit une impu\(joll fuiv3m
a
d ,
&
une auere en me–
me tems , Cuivane
ab,
&
que les forces qui lui don–
nene ces 'mpulfions I'abaodouoenr eout-a-coup,
iI
o'ell
pas alors aun; facile de démonerer eo touee rigueur que
ce poiot
a
décr;t la diagonale
a e .
lJ ell vrai que pref–
que tous les aueeurs one voulu ' réduire ce fecond cas
au premie.,
&
il ell vrai aum qu'il doit s' y réduire.
Mais
00
ne voie pas, ce me femble,
.Ifez
évidem-
•ment I'identité de ces deux cas poor la foppoCer fans
démonflr3eion . On peue prouver qo' ils reviennene au
méme, de la maniere fui vanee , Suppo[oos que les deu!;
puif-