Ine de dépofition : ,on ne peot pas ordonoer qu' ils fe–
roOl préalablemeot leur rapport. le tout
JI
pdne de nul–
lité .
En proeédaot
a
I'audition des experrs, on doit leur
repréicOIer les pieces de
compa,aiJon.
On peut auffi dans celte matiere , ordonner que I'ae–
e u(é (era tenu de faire un corps d'éeriturc.
Ellfin on y (uií une grande partie des regles pro(eri–
tes pour la
{ompara;¡on
d'
¡,,,-ituyeJ
en .matiere de faux
principal, ainli que I'ordonnanee de
1737
l'expl ique,
ce
qu'i1 Ceroit trOP long de détailler id.
De ces difl'érentes form"lités preCcritos p" les ordon–
nances pour
la
prcuve par
comparaiJon d 'écritlt.reoJ ,
il
¡;éCul re bien
c1airclnelilt
que
eeHe
prc."uve all
admire,
talle
en matiere
civíJe
qu'en ma<liere criminelle
&
non ...
rcu le–
ment dans le cas do faux principal o u iocident, mais
auffi lodqo'il s'agit de reeonooilr.nee d'éeriture O.u
fi–
g"ature eo géoéral.
M ais il eil eertain que la dépolitioo meme uniforme
des expons,
n~
fai t jamais Ceule une preuve complette;
elle n'el! eonfidérée que comme une Cemi-preuve
a
eau–
fe de l'incertitude de lem art pour la vérification des
~cri{L)res
..
V o)'et. le commentaire
de 13oiceau,
fur ¡'ar–
i e/e
Ijt> .
de I'ordonnance de M ouli,," , chaf' v,
&
Dan–
ty,
de la prelt'lJe. par témoinJ , ¡bid.
le
traltl
de- la preu-.
'lle par
comparaifon d'lcritureJ,
de
M.
Levayer;
cdui
de
la
vlrificatilJn deJ écritrtreI,
par
M.
de
Blcgny,
&
IN
ordQnnanctJ
qlli
ont
él; citéeJ.
(A)
COMPARANT, adj. pris Cubil.
(]Uyifp,)
ce
terme
qui vieor
de
comparoir
ou
c'omparoi tre, a
deux
uCages ditférens en Ilyle de Prati4ue.
D.nsles qualités.
des jllgemC'\ls on on dénomme d'abord les parties liti–
games, ehaque partie erl dire
comparante
par tel
&
tel
ies av"cat
&
procureur, c'el!-a-dire qu'elle ell repré–
fentée par eux dans les proces-verbaux qui
Ce
Coot de–
\'aI1l un Juge ou devam notaire. On appelle quelquefois
comparant
la
partie
meme qui
compar
c.ir,&
non-com–
paya'"
celui qui ne Ce préCentc pas.
Voy. ci-apreI
C o
M –
I' A RO l R,
D
E'F A U T
F
A U T E D E
e o
M P A
tl
e"
R.
(.4)
e o
M PAR A T
¡
F, adj, pris Cubil ,
terme de Gram–
mair~.
Pour
bien
en'tendre
ce
mOl,
il
faUl
obferver
que les objels pouvem étre qualitiés ou
abColum~lIt
faos
aucun r:lppoJt
a
d'aurres objecs, ou relativemc:ut,
e'dt–
a-dire par rappon
a
d'autres
.
1°,
L orCque l'on qua)itie un objet ab(olumeot,
l'
a–
djeél¡f qualific.tif efl dit elre au politif. C e prem·er de–
gré el! appcl lé
pojitif,
parce qu'il ell comme la pre–
miere pierre qui
el1
pOlee pom C«vir de fOlldemcllt aux
autreS degrés de lign,ticatio n; ces degrés lunt·
ap~ellés
commul1¿mt:nt
dtgrJJ de comparaifon:-
Céfilf é{oh \lait–
lam, le loleil ell brillant;
vailla"t
&
brillant
{(Jtlt au
pOlitif.
En (econd lieu quaod on qualifie un objet relalive–
rnent
a
un aune
0 0
el
d'autres, alors .iI
y
a entre ces
obJot5 ou un rapport
d'é~alité)
ou uo ral'pur! de Cupé–
riorité, ou eofin
Utl
raPl'úrt de préémllleoce.
S'il y a un rapport d'égalité, l'adJeél:it quaFticatif efl
toúJours regardé eomme ':tallt au politif; alors l'égali–
té
e1l
marquéc par des adverbes
"''fue
ac
,
tamluam ,
ita ut,
&
en frallc;ois par
autant 'lite, auffi '1ue:
Cé–
f.1r étoit aulfi bra ve qu' A lexandrc ravoit
¿lé;
!i oous
étions plus proche des élOiles, elles oous paro¡troieot
3Um brillantes que le Colcil; aux fOI!lices , les ntiits lont
aufli longues que les JOurs .
.
2 °.
L or(qu'on obrerve un rapport de plus ou un rap–
pOrt de moins dans la qua tité de deux choCes compa–
rées, alots l'adjeél:if qui énonce ce rapport ell dit etre
au
comparatif;
c'efl le fecood de'gré de lignificatioo,
OU,
comme
011
dit, de comparaifon ,
PetrttJ
tfo
duElior
P a"lo ,
Pierre en plus favam que P aul; le Coleil el!
plus bril lant que la luoe; olí vous voyet qu'c,t Latin
le
compayatif
ell diflingué du
po~tif
par une tcrminai–
(on partieuliere,
&
qu'en Fran,>ois il el! diflingué par
)'addition du mot
pi,,,
o u du mot
'minI.
Enfin le troilieme degré el! appellé
fuperlatif.
Ce
rnot el! formé de deux mots L ati"s
fup",
au-deITus,
&
lat''',
po rté, ainli le (uperlatif marque la qualité
portée au fupréme degré de plus ou de moios.
II Y • deux Cortes de Cuperlatifs en Fraot¡:ois, to. le
fuper latif abColu que nou, form ons .,'ec les mots
t,yJI
ou avee
fort,
extrémement;
&
quand il
y
a
admlra~
tion, avec
bien:
il
tft
bien raifonrJab/e;
trh
vient d.u
Latin
' ter,
trois fois, tres-graod , c'el!_á_dire trois folS
grand;
fo,e
efl un abregé de
fort<m"nt .
2°,
N ous avoos encore le Cuperlatif relatif:
il cft
I~
¡hu
ynifonnnblc de fes
fr.ra.
COM
621
Nous u'avons en Frant¡:ois de
comparatifi
en un Ceut
mOl que meilleur; pire
&
Iuoindre,
" Notre longue, dit le P. Bouhours , n'a point pris
" de Cuperlatifs du Latin, elle n'en a poin! d'autre que
"
glnéraliifimc,
qui ell tOUt FranQ.ois,
&
que M . le
" cardinal de R ichelieu fit de Coo autorité 311am eom–
" mander les armées de France en
l lalir: ,
Ji
naus en
" croyons M. de Bal·Lac".
D outCI fur la
langll~
Fyan–
foife, p 60.
N ous avons emprunté des Italiens cioq ou fix termes
de dignités, don! nous nous fervoos eo certailles for–
mules,
&
aufquels nous nous contentons. de donner u–
tle terminaiCon Frao,oiCe, qUI (l'empeclie pas de recon–
noi·cre Jeur oFigine
Latine,
tels fonc,
révére.ndiffime,
iJ/ufl,iJfimc, ,xce/J""iffime, érnÚ1entiifime,
ti
y
a bieo de I'apparence que-
fi
lo
compa,atif
&
le
(uporl.tif des L atios n'a"oient pas été diflillgllés du p(>–
fit if par des terminai(ons portieulieres, comme le rap–
port d'égalité ne I'dt point; il Y a ,,,dis-je, bien de l'ap–
pareuce que les termes de
compayatif
&
de
f"perlatif
naus feraient
inconnu~
Les G,.mmairiens ont obCervé qu'en Latin Je
compa–
,,,tif
&
le Cuperl.tif Ce forment du c.s en
i,
du po–
fitif en ajolltant
OT
poor le maCculin
&
pour le- femt–
nin,
&
141
pour le genre ncmre.
00
ajoute
ifimuI
uu
cas en
i
poor former le Cuperlatif: ainJi on dit
fa",!lm,
fanai; (a"élior, fanaiuI, f,,¡,ai{/imllI; fo,.ti" , fOftis,
¡tlrti; [ortior, [o7tiuf, fortiJlimuI.
Les adJeélifs done le politif en termiüé en
er.,
fur–
mem au ffi leur
comp.arakif
du cas en
i, p"lchcr, pul–
,h,i,
pulchrior, Pl,¡.hritu;
mais le Cuperl.tit' Ce fo.rme
en ajoutant
yimM
au nominatif maCculin du pOllttf,
pH/che.~ ,
plfhherrimuI.
L es adjeélifs en
liI
Cuivem la regle générale pOl1r le
comparatif,
f(lci/iI, facilior
1
faciliu~;
humiliJ. ,
hltm,t–
/ior
;
jimi liJ, fim;/ior:
mais au
fllperlatif on
dI(
1
fall/I–
lim/tI , humillimHJ
1
fimi/Jim/lS;
d'aucres
fuiveot la re–
gle
généralc,
l/.tiliI,
uti/~or, 1ltiliffim¡~s..
PlulÍeurs n0 ms adjeélifs n'ol" ni
c.mpnrntif,
ni Cu–
perlatif; tels fonc
Romanlu
,
p atrillS ,
dllp/ex ,
/egiti–
mtll, d auduJ , IIn¿'UJ, diJpar,
egenuI,
&c.
Quand.
on
veut exprtmer uo degré de compar3i(on,
&;
que le po–
fil if
n'a
ni
comparat;!,
ni fuperl3tif). on fe
(erc de
ma–
g ;';
pour marquer le
comparaJ.if,
&
de
va/de
ou de
ma~
ximc
pnur
le
fuperlarif: a¡nli I'on dir,
magÍJ
pilU,
OU
raflxim¿
piu;.
00
peu t auffi Ce Cervir des adverbes
magiI
&
maxi–
me,
a,cc les adJeél:ifs qui om un
comparatif
&
un Cu–
per :uif:
011
di~
fort bieo,
magiI doél",
,
&
valde
00
maxime doOu·J .
Les.
n()m~
adjeélifs qui ont au politif une voyclle de–
vane
/u ,
Gomme
ardullJ
,
pifu,
n·oot pail\c
ordin3ire–
!nent de
comparatif,
ni de (lIperlatif.
011
évite aio li le
bililtemem que feroit la rencontre de
plu~eurs
voyelles
de Cuite,
Ii
on diCoit
ar,d"io" piioy:
00
dit plút()t
ma–
gis
ardulu, Y(JagiJ
pita
~
cepend'tlor on
dit
piiJlimlu ,
qui o'ell pas
fi
rare que
piior.
Ce mOt
pii{/iml!I
étoic
nouveau du tems de Cicéroo .
M.rc-Aotolne l'ayaIH h.–
(ardé, Cicéroo le lui reprocha- en pleio ¡e oat
(P4ilipp . .
X III.
c,
xjx.
n..
4l.).
PiiffimOI q;",c,iI;
&
'fuod "er–
bltm
omí1inJ
nullum
in
/ingliá,
latina
efl, id
propt.e,.
.
tuam divinam pietatem.
novum
inducís.
On (ruuve ce
~~
mor
daos
les
anciennes
inreriprions ,
&
dans les meii–
leurs auteurs pollérieurs.
a
Cicéron.
Ain~
ce mot qui .
commen~oit
a s' introduire dans le tems de Cicéroo ,
fU! eoCuite autodCé "ar l'u fage.
,. .
II oe Cera pas inutile d'ob(erver les
qua~re a,dJeél:lf~
fu¡'vans,
bonuJ-,
maluI, mal1nltJ,
parvttJ ;
11s ,,0 Oll( m
,comparati!,
ni fuperlatif qui dérivcnt d'ellx-memes.: .on
y
fupplée par d'autres mot$, qUI ont chacun uoe ongmc
partieulfere .
PO S lTlI~.
C Ol\{PARJ,.TIP.
SVP EJ\.LATI? .
80nlll •
.. ..
~on .
M,/;or.
. . . . .
ml!iIIe~r .
Oprím'lI.
f~rt bon~
J,-la!JiS •
..
ql311vais
PtjlT .
pire .
phn
mauvalS
Ptffim'lJ.
tres
4
m:l,u ...
vau.
MA~IIUJ.
• •
srand .
MajfJT.
plus
grand...
&.
de-la
Ma lfll"'.
. .
tr~s
..
majeur .
.'
~f~IlJ
.
•
Panul.
. .
.
pttit .
Mino,.
plus petlt,
mlneur .
MUllmHt.
fon pene.
Vallus croir que
m~/ior
vienc de
m~giJ
'lIc/im,
o~
Y/la /im'
M artinius
&
l' aber le
fOI)[
venir de
~ íll.U
,
qUl
veO{
di;e
curte cfl, gratuYA.
tfl ,
~rA.h!t ,
ctlra.
Quand .n–
ne chofe ell meilleure qu' une . utre, on en a plus de COlO,
elle
1)0 us
efl plus chere;
mea cura,
fe
di
foil
en
L 3[ill
de ce qu' on aimoi'. " Per.rolUs die que
melio~
di uoe
contracrion de
melltt ,.r ,
plus doux que le mIel, com–
m'.
00
a dit
N eronior,
plul cruel que Néron.
P I~"te
a
ptt
I
/