6r6
COM
ves. M ais je ne
cOIl~ois
point par quelle raifoD un
fUJet feroit privé de ces memes négoces, en fe fOlt–
mctlant nux réglemens
&
aux dépenfes communes des
compag,,¡e¡ ,
ni pourquoi fon alfociation devroit lui
" coQter fort cher.
Sixieme objeélion.
"
Si I'entrée des
compagnies
ea
libre, elles Ce_ rempljrollt de boutiquiers
a
un rel
poim , qu'ils aurom la plurnlité des rulrroges dans les
alfemblées: par ce moyen les pJaces de a ireaeurs
&
d'alliaans ferout occupées par des perConoes incapa-
bies, nu préJ udice des affaires communes.
.
" Si ceUK qu i font ce
tiC
objeaion Cont négoclans,
ils f.went combien pen elle el! fondéc: car
c'ca
beau–
coup li une vingtainc de détaillans entrent dans llne
nnnée dal1s une
aírociadon;
&
ce
nombre
n'nura pas
d' influence dans les éleélions. S 'il s'en préCente un
plus grand nombre,
c'ea
un bonheur pour la nation,
" &
ce n'ea point un mal pour les
compagni.s:
car
" I'imérét ea I'appas commun de tolU les hommes;
&
ce
me
me
intérct
cotnrnun
ftlit
delirer
:1
taus ceux
qui s'engagent dans un commeroe, de le voir rc–
glé
&
gou verné par des gens f.1ges
&
expérimentés.
Les vceux
Ce
réuniront toOJours pour cet objet ;
&
la
compagnie des ¡ndn
en fournit la preuve, depuis
que tout Anglois a pI! y emrer en achetant une a–
étlon,
&
en payant cinq Iivres pour Con a(fociation.
L es conrradiéleurs fur certe matiere
00!
da Ce con-
" vaincre que la
compagnic
a été appuyéc [ur de meil–
icurs fondemens,
&
mieux gon vernée infiuimellt que
" dans les tems oil l'a(Jociation cOlhoit einquante livres
flerlings .
" Le fu cces a juai6é cet arrangement, puiCql1e la
nouveJlc
compagl1ie
étayée par des principes plus pro-
" fitables, a triplé Con capital; t.ndis que I'anciennc plus
" Iimitée, a déchfi continuellement,
&
enfi n s'etl en–
" fevelie Cous fes ruines, quoiquc commencée avee plus
" de fueees "
.
Ce qui regarde
I~s
diverfes
corapagnies
de PEurope,
ea renvoyé au commercc de chaque état.
C et articlc
,ft
de M .
V. D . F.
La
rexl. de
C
O M P A G N
l E,
C1J
Arithméti'fue,
ea
une regle dont l' ufage
ea
tres-néce(faire pour arreSter
les compres entre les marchands
&
propriéraires de vaif–
feaux; lorfq u'un certain nombre de perfonoes ayan! fail
enCembl e un fonds, on propo[e de partager le gain ou
13
pene
proportionnellenlent entr'eux.
La regle de trois répétée plufieurs fois
ca
le fonue–
ment de la
reg le de compagnie,
&
C:uisfait pleinement
a
toutes les qQeflions de oette efpece; cao la miCe de
chaq ue particulier doit etre
a
Ca
part du gain ou de
la perre, comme le fonds total
ea
:\
la perte ou au gain
total: donc
ji
faut additionner les différentes fommes
d'argent que les a(fociés ont fouroies, pour en faire le
premier terme ; le gain on la perte commune fera le fe–
cond; chaque mi Ce particuliere fera le troiGeme;
&
iI
[1ud,. répéter la reglc de trois autant de fois qu'i!
:J
a
d' a(fociés .
Cene regle a deuK cas: il y a différens tems
a
ob–
fervcr, ou
iI
n'y en
3 POiDt .
L a
regle de compag'ú <,
fans diflinélion de tems,
ea
celle dans laquelle on ne coolidere que la quamité de
fond s que chaque a(focié a foumi, fans avoir égard au
tems que cet argent a été employé , 'paroe que l' on
fu ppoCe que touS les fonds om été mis dans le meme
tems. Un cxemple rendra cene opération facile.
A , B,
&
C, ont chargé un vai(feau de 2 t 2 ton–
~eaux
de vin ;
A
a,fourni 13421iv.
B
t178 liv.
&
C 63 0
11v. toute l. cargalfon
ea
vendue
a
mifon de 32 liv. cha–
que tonneau. On demande combien
iI
revient
a
chacun .
Trouve'L le produit enrier du "in en multipliant 2T2
par
32,
q?i re,'ien.t
:i
.6784 liv . en.Cuite ajou tant enCcm–
ble les mlfes partleu!!ercs I 3+2 !Iv. rt78 Jiv.
&
63
0
liv.
qui foot 3 1$0. liv. I'opératioo fera
J
342
ea
a
2890.
1178
en
¡¡
2>3 7.
630 etl
a
13;6.
Preuvc . . ..
3'1
SO
6783.
Chamb.rs.
(E)
L a raifon pour laquelle on n'a poim d'égard aux tems
da.nsC~ttc
r.eg~e,
e' ea qu' étam le meme pOur chaque
m i
fe , II dOlt mfluer également fur le gain ou la. perte
que chacune doit porter . Mais il n'en
ca
pas de
m~me
10rCque le tcms de chaque mife ea différeot,
'
C 'dl ce qu'oo appelle
regle
d.
(ompagnie
par tems,
COM
&
qu'il
ca
bOIl d'expliquer avec clart.! , d' nutam que
plulieurs de ccux qui en ont padé y On! !ailfé des dif–
fic<l!tés. uppoCons dcux p:rrticuliers que, pour plus de
facil ité, je diainguerai par A
&
par B, qUI
aye~t
fait
cnlemble une Cociété. L 'un met au premier Janvler la
fomOle
a,
&
au premier Avril la fomme
b;
le feeond
met nu premier Janvier la fOllltne
c,
au premier Juil–
let la fomme
d;
&
au bout de quin.e mois il Ieur vicnt
la Co mme
e
qu'lI faut
parta~cr
cotr' euX _ On demande
de quelle maniere on la dOlt partager .
.
11
etl évident que la mife de chacun doit etre regarMc
comrne un fonds <¡ui travaille pendant tout le tems qui
s'écoule depuis cette miCe juCqu'au tems du proñt; que
par conréquent on peut la regarder comme de I'argent
pIacé :\ un certain denier
x,
donr la quantité dépend
de la fomme •. De plus ce denier doit etre le meme
pour chacun des interc(fés,
iI
n'y aura que le plus on
moins de tems qui fera varier le proñt; enCorte que
a
x
a
en le denicr
x
de
ti
pour un mois,
x
b,
x e,
x
d
Ceron! auffi le denier de
b,
e, &c.
pour un mois.
n'
faut f..voir maintcnant fur quel pié l' imé",t doit
étre enviCagé ici , s'il ea limpie ou compoCé.
Voya,
1
N–
T E'
R
€.
T.
C'ea une choCe qui dépend uniquement de 11\.
convention entre les im':re(fés. C'ea
ce
qu' on
a
déj:l.
fait femir
a
1'lIrticlc
A R R
E'a A
G
E
S,
&
qui Cera ex–
pligué plus en d¿tail
a
I'art.
I N T E' R
i
T .
On rcgnrde
ordinairemenr I'intérét comme limpie dans ces Corres de
caleuls ; nous
al~ns
d'abord le eonadérer Cous ce poim
de vOe.
10. Suppofolls que I'intér':t foit
~mple,
que
x
.Coit le
denier de -la fomme
a
pour un mOIS, d
ca
certam que
la Comme
11
mir" au ler J anvier, doit au bout des quin-
1,e mois produire
a
( 1
+
1$
x);
que la Comme
b
miCe
au oremicr
A
vril,
&
travaillant pendant douze mois,
doi, au bout des quin7.e mois produire
b
( t
+
t 2
x);
que la fomme
c
mife au premier Jan,'ier produira
c
(1
+
J
S
x);
&
que
la
fomme
d
miCe au pren¡ier Juil–
let ,
&
travaillant pendant neuf mois, doi, produire
d
(r
+
9
x).
Or ces quatre quantités priCes enfemble
doivenr etre égales :\ la fomme retirée
e.
D onc
a
+
b
+
c
+
d
+
IS
a x
+
12
b
x
+
'r '
x
+
9
d
x
=
e.
'_A_b_t_d
Done
x
lS"'''
11.b~
I SC+9d
.
DOllc
la
romme
a
+
15
a x
+
b
+
12
b
x
gagnéc par
le
premier '
rera
ti
-+.
+
15 .,- 15
Aa
-
15
h.. _
'5
oS
c _
15 4
d
154 ..... 116 ... 1J"+941
+
12 bl
_
"1.'<,b
-
11."1,
-
I ~
be
-
l1.b d
laquelle fera
Jsa -+ llb+ l j c+9 d
'
==
15 I1 t_3ba_6,ad
)1.b,.+~.d
..
~bc_
<16
154 + 11b+
1)''''9
d
+
~)'''+15'+9-d
&
, ioli des autres.
Si l' im':r.!t
ea
compoCé, en ce c,s au lieu de "
e t
+
1,
x ) ,
il faudra
a
( 1
+
x)11 ,
& <.
&
I' on
aura
a
( 1 ......
x)
11
+
b
(1
+
x )
11
+
c
(
t
+
x) 11
+
de l
+
x )
9
=
c.
Equation beaucoup plus di ffici le
:i
réC0up re que
13
précédenre, mais donr on peut ve–
nir
a
boUt par approx imation.
11
me Cemble que dans les
"gles d. complIgnie
on
devroit "aiter
I'intér~t
comme compoCé; car toUt imé–
ret
ea
tel par fa nature,
:i
moins qu'il n'y ait entre les
intére(fés une convention formelle du contraire;
'Uoyet/;
I :'¡TE'RE T
&
ARRE'RAGE·S . Mais il f.mble que
I'uCage, Cans qu'on Cache
trOP
pourquoi, ea de regat.–
der l'imér8t comme limpIe dans ces forres d' a(focia–
dOl1S .
Quand le tems des miCes ea égal, alors foit qu' on
regarde l' intér" , comme fimple ou comme .compofé,
iI
ea inutile d' avoir égnrd au lems . En eflet foppo–
fons que les deux miles Coient
a
&
e,
on a dans le
prcmi r cas
a
e I
+
t
f
x)
+
c
( 1
+
1
r
x)
=
e;
done
x
==
:;:~~/,
&
11"" + 15 "'+ 1Stt c-1 S'" ..
_lS' ••
n +
tS' IIX==
15-+ 15('
_: + :;
d'ou I'on voit que le gaio de
a
ea
a
la mife
comme le gain total
e
efl
1\
la m iCe totale
a
+ "
aina
que
le
donne la
regle de compag ni.,
0\1
on n'a point
d'<!gard au tems.
.
S i I'inrérét ea compofé , 00 aura
a
(1
+
x
)11
+
e
( , +
x
In
=';
done (1
-f
x )
11
=.: .;
donc
a
( I
+
1
$
x)
11
= •".;. , ,
ce qui donne encore la memo
analogie.
11 Y a ccpendant une obferv.tion
il
fuire dans la
re–
gle de compaZ'';'
par tcms, quand l'¡orér"t ea ample ,
1e
•