COM
" viIIes , uou-feolemeDI
10US
les fujel' de I'¿ral , ma;s
" eocure I.s
J
uifs ,
&
toure forres d'.!"oogers.
" La
fecoode, paree que rien ou munde oe peul
" nous mellle en t!lal de foOlenir la concurreoce de.
Hollandoi. dans le commerce, que I'augmem.riun
" de. commen;ans
&
des capilaul: c'el! ce que nous
procurera une
emr~e
libre daos les comlllunaulé qui
s'en occupenr. Le grand nombre des hummes
&
la
" riche!fc des capilaux fool aum nécelfaires pour pooC–
fer avan lageufemenr un commerce, que poor faire la
guerre .
" Troitiememenr, le feul bien qo'oo pui!fe efpérer
" des commuoaulés OU a!focialio ns, c'el! de régler
&
" de
guider
le
commeree. i I'on rend libre I'entr¿e
:l
" des
lompagnies,
1~5
membres o'en Ceront
p:lS
moins
" foumis.s cel ordre qu'on " CUI él3blir; ainfi la nalÍon
" en rClirera
10US
les avamages qu'elle a pil fe promcl–
" lre .
" Le commeree du N ord eonfomme, oulre uoe
grande quanriré de
1\0S
prodl1aiollS, une infinilé de
" denrées d' llalie, d'E fpAgne, du Portugal,
&
de Fran–
l'
ce. Le nombre de oos négocians qui fOIll ce com–
meree , el! bien peu de chofe,
fi
nous le comparons
:\\'cc le nombre de négoeians qui el\ Hollandc foOl
le m':mc eommerce. Nos négocians du Nord s'oc–
cupenl principalemenl de ce commercc au-dedans
&
au-dohors,
&
eonféquemmenr i1s lonl bicn moins au
" fait de ces denrées
érranger~s;
pelll-¿rre meme ne
rom-ils pas a!fel. riches poor eo ellrrrprendre le né–
goce. Si d'un aUlre ("{lIé on fail alleorion que par
les charres de celle
compagnie,
nos autres négocians
qui connoilfenr parf.iremenr bien le denrées d'1ra–
lie , d'Efpogne, du Ponugal
&
de France, (001 ex–
clus d'en faire commerc. dnns le Nord; ou qu'au
moins, s'ils
re~oi venl
permimon de In
(ompagnie
d'y
" en en\'oycr, ils oe
I'olle
pes d'en recevoir
les
retours,
" iI
fera facile de concevoir que les H ollalldois doivenl
fournir par préférence le Dnnemark, 13 Sucdc ,
&
" roules les c6res de la mer Balrique, de ces memes
" domées élrangeres. C'el! ce qui a"ive réellemenl .
" Quoique les Hollandois n'nyenr poinl de
(ompa-
" guia
du N ord, ils
y
fonr dix fois plus de c,?mmer–
" ce que nous.
NaIre commerce en Portugal, eo Erpagne en lra–
'Iie n '
en "
point
en
compagniN
1
& il
el1- éga l
a
celui
::
qu~
l. H ollande fai, aans ces pays, s'il n'el! plus
n
conCidérable.
( Si dam <elle pofition dn chofeJ , le (ommeru de
l'
Angletcrre itoit ¡gal
a
rel,ti de la
Ho/l"",¡e d"'lr
lu
pays
'lU'OIl
v ;oJt
á~ nomm~r,
il
tfl
¡v idtnt
(}JI qUt
ce
(omnur"C't
tlil
ollgnunel. par
la libtrtl de
.ItI ,
na'l.l;ga–
f;on
dll
Noyd,
OH.
que
J
Anglettrrt
rt>1.lendult
fl
ItI H ol–
¡,uu/c fine partu de [el relourJ
1
&
fe
pl'itJoie
ninfi
tI'lIne portiou (onfidhable de
Imr
hin/ji e.
C'.J1
re¡–
Jet de
IOHeU
lel
navigalio.J rtJlraií7Ul , parce
que ler
gra"dJ ajJortimcnJ
prottt~<nl
[",Ir
de grandCJ '/IenteJ ) .
Nou' ayons des
(ompagnicJ
pour le commerce de
'1;
Rullie
&
du Groenland; mais
iI
el! prefque eorie–
::
rcm~nt
perdu pour .nous,
&
nnus
o~y_
en f:lif0,ns
p:l~
In quaranrieme pnrne amal1l que 1 s Hollandols , qUI
" n'om poinI eu reeour> aux
compagni"
pour I'tltablir .
" " D e ces fails
iI
réfuIle .
"
t Oo
Que
les
Gompagn;eJ
rcOraintes
~ Iil~i[ées
ne
" fonr pos capables de confervcr ou d acerO,[re une
" branchc
de commerce.
" 2,0.
Qu'i1
!lrrive que
des
GompagnitJ
Iinliré'cs
quoi–
" qu'élablies
&
prolégécs par I'érnl, fom perdre d la
" URlÍon une
brnnche de Con
comm~rce .
3°.
Qu'on peul ¿rendre avec fucces norre com–
"
'I~crc~
daos toure la Chr':tienré,
r.~ns
élablir de
(0711-
"p,"glltn .
"* .
Que nous avons plus déchil , ou ti I'on veul,
que nous avous fail mains de progri" dans les bran–
" ches confi¿.. :\ des
comp"gniCJ
limilées , que dans
" celles O" 10US les rujels de . M. indiflerellllllelll 0111
" eu la libert¿ du négoce.
" " On fuil contre celte liberté diverfes objeaions, nU1-
q\lellcs il el! raeile d répondre.
Premil!re objellion.
n
i
tous ceux qui veu lent fai–
re un commerce en om la liberte::,
iI
arrivera que
" de jellnes gens, des d
¿raill.ns,
&
d'aUlres voudronl
" s'ériger
~n
marchAnd ;
leur inexpéricnce
c:lUfcr:l
leur
" ruine
&
portera
pr¿Judice
:lU
comlnerce,
p:lrce qu'ils
:: achereronl cher ici pour vendre ;\ bon marché dans
, l'élranger;
011
bien ils achelerol1l
ii
haur prix I<s den–
" rées ¿!raugeres, pour les revendre
il
leur perle .
\ A
cela je réponds, que e'el! une affa\re p rfouuel-
C 'OM
6IS
le, chaeun doil
~Ire
ron propre tuleur.
es perfon-
u nes
t
apres
rout. ne
ferom dans
ks
br:tnches
de
conl~
m~rcc
qui fO,!1 aUJo urd'hui en
c.ompagnl<J,
que ce
" qu cJle. 001 faO[ dans celles qui 10m u",erres :\ rous
les fUJers . L es foins de. tégi,la,.urs embrallénr la ro-
13tilé
du peuple't
&
nc
~'¿tendC:lI(
pas aux analre!!
d()~
mel!iques.
~i
ce qu'on ailegue Ii: Irouve vlai que
nos mo¡chandiC.s fe veneron< au-d¿ha"
:1
bon'm.r-
" ché,
&
que les denré•• ¿[rangeros I"ronr donoée. ici
ii
~as
prix,
J'y
,'ois deux grands • vanra!;es puur la
IlOllon .
11. ohjetfiDII.
"
Si la liberré efi él.blie, les bouli–
quiers ou détaillans qui revenden! le dcnré", que
" nous imponenr
en
reIoor
les
compagniu
1
3uronl
un
" lel avamage dans ces eommerces lur les marchoads ,
" qu'Us
s'enlpnreronl
de
loutes
le
affaires.
" Nous nc voyons rien de pareil en Hollando, ni
dans nos eommerces libres; lel que celui de [' rnn–
" ce, de Porrugal, d'Efpagne, d'II.lie,
&
de toures
"
nos colonies: de plus
J
ceja nc
peul
arri\'er.
U
11 bOI1
" détnil exige des eapilaux fouvent contidérnbles,
&
iI
" di
d'une grande fUJerrion; le commerc. en I$ro, de
"fon cÓlé révendique le memes foins: ainh il
el!
trc -difficile qu'un homme Oil roUI
ii
la foi. :irfeL de
, [ems
&
d'nrgcnt pour fuivre égalemeO! ce dcns ob–
" jels. D. plurieurs cenlaines de délnillans qu 'on a va
" enrreprendre le commeree ':"anger, il en el!
tr.cs–
" pell qui au bour de deux ou trois ans d' cxpériencc,
t
1
n'!lyc:nt
renancé
a
l'UDe
de
ce~
occupntions
puur S':1-
donner cntierement
a
1'nutre.
Quoi qu'j(
en foil,
" eelle con fidéra lioo en peu ronchanle pour la nalion>
doO! l'imérel général el! d'achelef 11 bou lIlarché, que!
que foil le nom ou In qualilé du vendeur, 10ir gen–
" lilhomme, negociant, ou délaillaor.
JII.
objeOion.
"
Si les bouriquiers ou autres gens
11
ignornns d!lns
le
commerce
étrnnger, le
pcuvent
fai–
" re Iibremel1l, i1s négligerol1l I'exporrariun de oos pro–
duaions,
&
feront
eotrer
au
contrnire
de~
march!ln–
difes érrallgeres, qu'ils payerom en argel1l ou eo lct–
Ires de chango; ce qui Cera uoe perte c!videlllc poor
la nnlion.
.. 11
el!
eI.irque ce perfilnlles 0111 comme 10Utes les
nutres,
Icur
intér~t
perfonncl
pour
prenliere
Loi:
(j
enes
troUVCIH
de
l'
!l\':l1ll3ge
:l
exponer
no~
produ–
élions,
elles
le
fcroO(;
~'ll
ICllr
convient
micux
de
reme"re de I'argenl ou des lemes de challgc
:l
I'é–
lran~er,
elles n'y manquerolll pas: dan loures
ces
cho(es, les négoeians ne Cuivronr poinr d'nutrcs priu-
n
cipes-
.
IV.
objeOion.
"
Si le commerce cl! libre, que ga–
gnera-I-nn· par l'engngcmel1l de fepr
anné~s
d. lervi–
" ces,
&
par les rOlTImes que le< paren, payenr a un
" marchaod pour me"re leur cnfans en appremi!fage?
" quels fonl ceUI 'tui prendrol1l un lel pani?
.. Le fervice de !ept années,
&
I'argell! que donnenr
" les apprcl1Iis, n'ont pour ohJet que I'inllruaion de la
" jeuneOe qui veul opprendre Pan ou la fcience du com–
nlerce ,
&
non pas
l'acquilidon
d'Ull mOllopnle rui–
neuX pour la patrie. Cela c:n ti ",ai , qu'on con–
" Iraae ce engagemens avee des n¿gucians qui ne (nnt
" incorpnrés
dans
:lucunc
cotnmun!lmé
ou
compllgnie ;
" &
"armi c ux qlli
y
fOn! incorporés , il ell
d i
aux–
)1
quels
011
nc
voudroit
paur ricn
3U
monde confier
" des appremis ; parce que c'eH la eondidon du mai–
" Ire que I'on recherche, fuivam fa capacile!, fa 'pro–
" bilé , le nombre ,
&
la norure des aftaires qu'il fail,
fa bonne ou fa mou ,'aife conduite, lam perConnelle
que dans fun dom efiique .
V.
oJ.jctfion . "
i le commerce en rendu libre, ne
" rera-ee pas une injul!ice m"nifel!e :. I'éllnrd des
(om–
" pagni"
d négocians, qui par eux-mem<5 ou par leu"
" pr¿déccfieurs om dépenfé de grand,s fomones pour
" oblenir des griviléges nu-dehors, comme fuil la
(om–
" pag"it
de
1
urquie
&.
eelle de H ambourg?
" Je n'ai jnmnis
em~ndu
dirc
qu'3u!=une
,ompagHi~
" fans réunion de capilaux, ai[
d~boorti!
d:argem pour
oblenir fes privil&es qu'clle all conOruor d. s fone–
renes,
00
fair la
~ue~re
ti
(es
~¿pel~s.
J
e !,i. bieu que
la
compngnie
de Turquii!
enrrCtli!1H
a
re
trOJ un
::Iffi-
"
b.n:~deur
&
deux conrul'; que de leons en rem el –
le en obJigée de ,'ire
d~s
préfen au
grand-Iei~neur
u
ou
Ji
fc~
priocip:luX
officlcrs ;
que
Irl
comDaanu
de
" H 3mbourg cl] ég.[emenl rcnue
~
I'enlretién
o
de (.n
minifire ou dépu[é dans ceue \'Ilte: aum JC pe
,fL
" qu'il feroil inJul!e que des parriculiers eUllenr l.
li–
berté d'entreprendre ces négoces, ,fans
tire
1,.Om·s
:1.
leur qUOle par! de. eh.rges des
compagni
I
relpeél i-
v ,s ...