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6

1

4

COM

res

ne Com point refervées

a

ceux que rebutcot res pre–

micrs capriccs.

11 ell <¡uclque, regles générales, doO! les gens qui ne

fom point au flit du commmcrce,

&

qui veulent

s'y

imérclTer, peuvent

Ce

prémunir .

,0.

Dans un tcm, 011

les

capitaux d'une nation fout augmenté, dans toutes les

elatl·.. du peuple, quoiqu'avec ¡¡uelque difproportion en–

Ire clle, , les genrcs de commeree qui om élevé de

grandes fortunes,

&

qui ioútiennent une qrande concur–

rence de n"gociaos, ne procurent jamai, ac, protits biell

confidérabl.. ; plus

cetle

concurrencc augmel1le, plus le

det3vamagc devient fenfible.

:>.0.

11 en imprudent d'em–

ployer dans des commerces éloignés

&

rifquables, les

capilaux donr les revenus lIe fóm poiO! fuperR us

a

la

fublitlanee: car fi les inl"relfés retirent annuellement ou

leurs bénéfices, ou fimplement leurs inlérets

ii

un taux

u n peu confidérable, les pertes qui peuvent Cun'enir re–

tombeut immédiatement Cur le eapilal; ce capitaL lui–

m eme Ce Irouve quelquefois déjl diminué par les dépen–

fes extraordin:lircs des prem ieres

311n¿es ;

les opt!nuions

languilfcnt, ou Com timides ; le plan projetlé ne peut

~Ire

rempli,

&

les bénéfices Cerom eert.inemem médio–

eres, meme avee du bonheur .

3°.

Tout projer 'lui oe

pr¿Cente que des protits, el1 drelfé par .un homme ou

peu f.1ge,

00

peu fineer•.

4°.

Une excclleme opération

de commerc. ei! cell

e

00, Cuivant le eours ordin.ire

de"

évcllemens, les c3pitnux ne eourenr point

de

rifque .

rO.

Le gain d'un eommerce en prefque tOújours pro–

portionné

a

l'incertitUdc du Cueces;

&

l'opération en

bonne,

(j

celte proportion en bien elaire.

6°.

Le choix

des CUJels qui doivent e rre chargés de la conduire d'u–

ne entrepriCe, el1 le poim le plus cl10miel

3

Con Cueces .

Tel en eapable d'embralfer

la

to t.lité des vues,

&

de

diriger eelles de ehaque opér.lion particuliere

I'avan–

tage commun, qui réuffira trcs-mal dans les délaits:

1'npt

j

rude

:1

ceux-ci marque du rnlent, mais fouvcl1t ne

marq ue

que cela.

On peut fans f.1.yoir le

commeree,

s'ctre enriehi par fon

moyen;

ti

les lois

n'~{oicl1t

poine

ehargécs de form.lilé>, un habite négociant feroit Cure–

m em un bon juge; il feroit dans touS les cas un grand

nnancier :

mnis paree qu'ull

homme

fa ie les lois, p:lrce

qu'il , . bien admininré les revenus públic , ou qu'il a

beaucoup gngue! dans uo geore de "¿goce, il

nc

s'cn–

fu it p.s que Con jugemenr doive prév.loir dans toutes

les délibéralions de eommeroe.

On n'. jamais vu \al1l de plans

&

de projets de ce!;

le cCpeee, que depuis le renouvellement de la paix;

&

il ell remarquable que preCque tOus ont tourné leur< vues

ver< Cadix, la M.rtinique,

&

Saim-Domingue. Cela

n'exigeoir pas une grande habileté;

&

pour peu qu'on

cut vou lu raiConner, il étoit ' facile de prévoir le Corr

q u'ont éprouvé les intérelTés.

11

en a réCulté que beau–

coup plus de capileau" fout Cortis de ces commerces,

qu' il n'en éroi! entré d'excédens .

Si I'on .'60it occupé

:l

découvrir de nonv.lles mines,

qu'on eÚI él.bli de Colide r.aories dans des vil les moins

c onoues, eomme

iI

Naple"

a

Hambourg;

(j

des

com–

pagniu

avoienr employé de grands eapitaul<, Cagement

conduits dans le eommeree de la L oüifiane ou du N o rd'

1i

elles ovoiem

form~

des entrepriCes dans nos Anlille;

qui en fout CuCceptibles comme

a

la Gu.deloupe,

ii

Ca–

yen" e , on etlt bien-t6r reconnu qu 'i1

y

n encare plus de

grandes fortunes Colides

a

faire dans les branches de eom–

m erce qui ne fom p.s ouvenes qu'i1 n'en a été fait

jufqu" préCent. L es moyens de (ubfithnce pour le peu–

pie

&

.les relfources des familles , eulfen! doublé en moins

de dix ans .

Ces dét.ils ne C«oient peut-etre pas faits pour un di–

a ion" .ire ordinnire;

m.is

le but de l'Encyciopédie en

d'innroire,

&

il efl important de difeulpe r le eommerce

des fautes de ceux qui 1'001 enrrepris.

L es

<ompagniu,

ou commuoaut(fs privilégiées, fom

eelles qui 001

re~u

de l'état on droit ou

des

faveurs

panieulieres pour certaines entrepriCes,

ii

l'e.clufion des

"U

tres fujels. Elles OO! commencé dans des tems de bar–

b.rie

&

d'ignoranee, 00 les mers éloienr couvens de

pirates , l'art de la navigatioo groffier

&

incen.in,

&

ou

¡'ufage des alfuranees n'''toir pas bien conou. Alors

il

étoit nécelTaire

i

ceUI qoi tenoient la fonune au mitieu

de tam de périls , de les diminuer en les partageallt, de

fe Coutenir mutuellemeO!,

&

de fe réuoir en corps po–

l itiques . L'avantage que les états en retiroient, tirent ae–

eorder des eneourogemens

&

une proreaion Cpéciale

a

ces corps; enCuite les beCoins de c<s

ét.ts

&

l'avidité

des marchands,

perp~Iuerent

inCeotiblement ces privilé–

ge , Cous pré! ¡ le que le commeree

De

fe pouvoir flire

auuemenr.

COM

Ce préjugl!

ne

fe diffipa poin! entierement

~

mefure

que les peuplc, Ce

poli~oient

,

&

que les connoilfance

humaines Ce perfeaionuoienr; parce qu'il ell plus com–

mode d'imit r que de raifonner:

&

encare aUlourd hui

bien des gens penfem que dans cert,ios cas

il di

utile

de renraindre la concurreoce .

U

n de ces ca. particuliers que 1'0 n cite, en celui d'u–

ne emreprife nouvellc, riCquablc, ou coOtenfe. T oui le

monde eonviendra Cnns doute, que celles de ce genre

demandent des encour.gemells

&

des graees partieuheres

de l'étar.

Si ces gr.«s

&

ces cocouragemens fom des elcmptions

de dro;ts, il en

eI.ir

que I'élat ne perd rien " ce qo'un

plus grand nombre de fujets en protite, puifque e'

Il

une indunrie nouvelle qu'il favoriCe. Si ce lont des dé–

penCes, des gratificalions, ce qui en lc plus ror

&

ml?–

me indifpeofable, on Cent qu'il n!Culte trois eonCéquen–

ces

.bfolues de la co neurrence. La premiere, qu'un

plus grand nombre d'hommes s'enrichilfant, les avances

de l'étnt lui reutrenr plus COr<ment, plus promptement .

La Ceconde, que l'établilfement Cera porté plOl6t , fa

perfeaion, qui en l'objct des dépenCes,

ii

meCure que

de plus grands eHorts

y

contribucront . La rroifieane,

que ces dépenfes cerreront pitit6t.

Le lcaeur fera I.nieux inUrllir fur cene matiere, en

menant Caos fes yeul le Cenriment d' un des pllls habi–

les hommes de l'Angleterre dans le commercc .

Je

par–

le

de

M. J ofias Child, ao

<h. iij_

d'un de Ces traités

intitu lé,

Trad., and i"ureft

of

money eonfi,üred.

PerConne n'en en droit de Ce Rauer de penCer mieltx;

&

ce que je veUl dire, Coíltenu d'une pnreille .utorité,

donnera moins de priCe

1

la critique .

11

en bon d'ob–

Cerver que l'.uteur écrivoir en

1669,

&

que plu".urs

choCes oot changé depuis; mais prefquc toutes en

e~tenfion de

Ces

príncipes.

" Nous avons p.rmi nous, dit

M .

J. Chitd, deux

" (orres

de

~omp"(}gnin d~ commC'r(~.

D ans

les unes ,

n

les

capitaux

rom

réunis

camme

daos la compngnic;

des Indes o rientales , dans eelle de M o rée, qui

en

une branche de celle de Turquie;

&

dans celle de

"

Grocnl.nd

, qui en une branehe de la

compagni.

de

H

Mofcovie .

Dan!:.

les autres

acrociations

ou

(fJmpa–

"

gnjcJ

d~ comm~rce

'1

les particuliers qui en fonl mem–

" bres tra6quent .vee de,

capit.ux

Céparés, mais fous

" une direaion

&

des regles eommunes. c'.n ainfi que

" Ce foO! les commtrces de Hambourg, de Turquie,

" du Nord,

&

de Mofeovie.

" D epuis plufieu" aonées, on diCpute beaucoup fur

"

ce

tic

quenion ; Cavoir, s'it en utile au publie de réu–

" nir les marchands

en

eorps politiqu.s.

" Voici moa opioion

a

ce fujet.

" 10.

Les

compagn;es

me paroilfent abColumenr né–

celfaires pour faire le eommeree dans les pays

a

vee

" leCquels S .

M .

n'a point d'alli.nees, ou n'en peut

" .voir; Coit

ii

raiCoo des diflaocés , Coir

ii

cauCe de la

,\ barbarie des peuples qui habitem ces contr"es, ou du

" pcu

de commuoication qu'ils

001 avec

les

princes

de

l. Chrétienté : eotio par-tout ou il en nécelTaire d'eo–

tretenir des forts

&

des garnifons. Tel en le cas des

" eommerc.s 3 la e6te d'Afrique

&

aUl:: Indes orien–

"

t3les .

" :>.0.

It

me p.roÍ! évidem que la plus grande par–

" tie de ces deux commerces , doje

etre faite par une

"

compagnie

dont les fonds foient réunis ".

( D tpll;J ce

t~I1U

In A,!g lois one troll'vé le' ["'f'el de mdtre tF,,,corá

la liberté

&

la protC'l1ion du commeTce

,j

la

cotC' d'Afri–

'1,1< .

V oyez

G

R

!\

>1

D E

B

RE T A G N E

,Jon eommer–

ee. )

" 3°.

11 me paroi t fort difficile de décider qo'aucu–

" De 3utre

compagnie de (ommerce

privil~giéc ,

foil Uli–

" le ou domm.geable:lu publie.

"

4° .

J e ne lailTe pas de ' conclure

c;p

géné'ral, que

toutes les renriaions de commeree

fiJnt

nuifibl~;

&

" conféquemment que aulle

<ompagnie

quelconque,

" foit qu'elle trafique avee des capiraux réunis ou fim–

" plement fous des regles communes, n'en utile au 1'0-

" blic;

a

moins que ehaque Cujet de S. M . n'ait en

" tout tems la fucuhé de s'y 'faire admeme , treS-peo

" de frais . Si ces frais excedem ao total la nleur de

" vi!lgt livres nerliogs, c'en beaucoup trap, poor rrois

" nufo ns .

" L a premiere, parce que les Hollaodois doDt le

commerce en le plus fioriUant eO Europe,

&.

qoi

ont les regles les plos rures pour

s'~nriehir

par foo

moyen, adanettent librement

&.

iodi/réremment, dans

" routes leurs alTociatioos de IDa.rchands

&

memo de

" vil-