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COM

veque~,

exeepté trois qui é10ient morts, éerívirent ¡'an–

née d'apr<:s, fur le meme fujet, au pape Inuoeene X.

qui avoil Cueeédé

a

U

rbaio V

[[1.

Ces deux lemes fu–

rem rendues au pape par M. 15ourgeois, I'uo des vioge–

quaere doaeurs de SorboQoe qui .voien! approuvé le

Jlvre;

&

il lui préfcnta depuis une proeuralioo figoée

de quacre arehevéques

&

de feizo éveques, '1ui lui doo–

Doiem le pou-veir de eomparo!ere .pour

eu~

&

en leur

110111

devane le pape, pour

y

défeodre le lívre de la

.fyi'("entc eomm1",io/1 .

CI' doé1eur fu! rcc;u par In con–

Il'réga~ion

en qualité de eontradié}eur; on lui commu–

Iliqua les plaintes

&

aceufatif)ns : il y répondit par des

mémoires: il inllrllifit les cardioaux, les officiers

&

le.

théologiens de la coogrégalion;

&

eon n

I'.ffair~

ayane

él': rapponée

&

miCe en délibératioo, tous les cardioau

x

conclurent d'une voix

11

lai!Ter le livre faos atteinte'

&

jamais depuis le Jivre de la

fré'llunte

cOYlltnumon

~J

a

été eondamné a R ome. Les lemes des

év~ques

ap–

probat~urs

aux papes

U

rbaio V III.

&

lonocent

X .

C ..

trouvellt

:1

la fin des nou"elles édieions de cet ouvrage .

Cependant le P. Nouet Jéfuiee, avoit preehé publi.

qucmellt dans Paris eontre le livre de la

¡ré'fuente eom–

m1tTtion ,

fans ménager I'auteur ni les

éveques

appro–

baeeurs. D'uo autre c6eé, le fameux P. Petau entra en

líce , tam par uoe leme .qu'il adrelfa a la reine régeo–

te Marie Anne d' Autriehe, que par un aut re écrit

plu~

étendu ,

011

iI combaltoie

méthodiquemen~

le livre de

M .

Arn~uld:

eelui-ci

r~pondit

a I'un &

a

I'autre,

,0

pa.

un averllíTement fur quelques fermons pre.:hés a Paris'

par une leure a la reine,

&

par uoe préfaee qu'Ol;

trouve

a

~n

tete de la tradition

d~

l'Eglife, fur le rujet

de la pénttenee

&

de la

eommn",o"

.

.

L e livre du P. Pichoo Jé[uite , don t nous avons dé–

l?

rappar.té

.le titre, parue en

174í,

muni des approba–

lIons ardmalres,

&

aLlnoneé avee éloge par le journ.-'

liae de Trévoux, Oaob.

174,.

arto Ixxx"ij.

Ii

fUI de–

puis approuvé foomellement par M. I'areheveque de Be–

Caoc;oo, par M. l'éveque de M arfdlle ,

&

p:tr

M.

I'é~

veque

&

prince de Bále. Les areheveques de Paris,

de Sens , de Tours, de RoUcn; les é·veques d'Evreux ,

de Lodi: ve, de Saint Pons,

&

e.

n'

en poocerent pas le

m eme j ugement.

Ces prélaes furem don" chaqués d'eotendre le P. Pi–

chon

enr~igner,

10.

que

I~rfque

l·apÓcre,.di[ ' .

p~obet

(1It.–

tem fe ,pJum homo,

"

e en eorome s

11

di

ron

:

avant

n de cornmunier

tOUS

les jours,

a

qnoi

i1

exhorte, exa-

mine.. bien fi vous eteS exempt de péehé mortel;

&

li

vous

I'eres,

communiez.;

(i

vuus nc

,'eres

pus, pu–

rifieo-vous nu plOIÓe, afin de ne pos manquer

a

la

communion t¡t¡.,tidicnne. Eptret . JI.

pago

212.

2°. "

Que

la eoOtume dt! l'Eglife décinre que eette

éprcuve confiae en ce que lIulle perfonnc [eneatu Ca

eon(cienee Couillée d'un péché mortel, que/que eOD-

" trition qu'il lui Ccmble en avoir, oe doi t S1'approeher

de la fainte euehariftie Cans avoir fait précéder I'ab–

(olutioo facramentelle; ce que le Ca1m eoneile de

Trence ordonne devoir etrC obfervé par toUS les

Chréeicns,

&

me me par les preeres qui

Ce

trouvent

, obligés de célébrer par le devoir de leur emploi " .

L es éveques déelorem que le P. Pichon a pu.ile eelte

maxime dans le livre de Molinos Cur la

¡"¿'!ft"'te com–

YI1ltnion ,

&

ils la' coud::¡mnenr,

3uffi

bicn

que

le

C001-

mentai« [uivaut !ju'eu faie le Jéfuite a la

page

283 de

fon ou\'t'ge.

" Le concile

ne demande

point en

rigueur d' :tutre

,

difpofhion,

paree

qu'il

oten eonnoir

poine

d'autre qui

:, luir abflllmnent néedlilirc:

alHrl'rnem

il

u'auroie

pas

" manqué

un

poi

m

d'une aum grande eonféqueoec , fur–

" 10ut pour les

pr~tres

ql1i eommunient tous les jours .

L Oexempeion du péehé mortel, on I'étae de graee,

" ell dalle la Ceule di(polilion oéeelfaire: elle ell done

une difpolieion [uffifante pour bien eommunier. l3ien

" plus, le cancHe exhOrte

a

la

( ommllnion

de taus les

joors, fans dire un moe d'uoe plus graode difpofi–

" tion: il le pouvoie,

&

s'iI el't été néee!Taire, iI le

" devoi{; ccpend:ult iI fe tiene

ferme

a

dire,

que les

prceres obligés par offiee de eélébrer toUS les jours ,

" (ool

obligés Ceulemen! , s'Hs fone eoupables d' un pé–

:: ehé monel , de s'<o eoofelfer, lans quoi i1 ne peUe

veOl pas eélébrer . Avee eelee difpofition, ils le peu-

vent done faire. Celte difpolition ea done CuBifantc,

,,&

Ceule eommandée . Une eomparaifoo, ajodee le

P. Piehon, reodrn la chofe Ceofible. Vous voule2 a–

" cheter

une

charge;

0 11

exjge

dix mille

livn:s;

ce

n'ell

" qu'ó ce prix que vous la po!T¿derez: ne CuBie-il

p~s

de donner ce qu'on exige? eH·il néce!Taire de dou-

" ner quclque chale de plus, pUilqU'OD o'exige rien

2U–

T ome

IIfo

COM

609

.. dela? Conclno"s: les PP. alfemblé's au eoneile

d~

Trente, ne demaodent point d'autre diCpofieion que

l'e~emptiol1

du péehé monel . . . . . La faimeeé com–

" mandée par lelÍls-Chrill, par l'apÓere,

&

par l'Egli–

Ce ,

ponr Feeevoir digoemene l' Euchariaie, confille

done préci(émeoe

a elt

e eo état de graee,

&

exempt

" de péché manci . Voila I'oraele qui

a

parlé·, qui ofera

" dire le contraire,,?

3°.

De la dillinaion de

fai"teté eommandée

&

de

(amteti ,o'ife;lIle

ou de

bienflrmee,

qui ell la

cié

de

tout l.'ouvrage

&

la bafe du fyneme du P. Piehon.

11

ell néceLJaire de rapponer ici le texte de l'aueeur, quoi·

que fort étendu.

11

Ce erouve aux

pages

264, 26)

&

j iúv.

de fon livre.

"

L'abb¿.

1-1

faut cere faiot pour eommnnier digoe–

n

ment; les

facrés

myfieres ue fe

donnent

qu'aux

faims,

..

f""Ela fanl/i¡,

difoit autrcfois le diaere

1t

ceux qul

" dl!voient commuoier.

" Le dol/m".

Je le dis aum-bien que vous,

&

3UC–

" fi-bien que l'Eg.liCe par la bouehe du diacr.e; m3is de

" quelJe Caineeté en-il ici quell ion ? D illinguom-en de.

" dcux

forres;

fí1inteté de pricepte,

OH

Jainteté (on–

"

Jc~lIée :

la fainteeé- de précepte ell abfolumelle oécef–

" (,Ir.,

&

(,l1S

elle

011

commuoie indigoemem

&

f<1-

" epil égement : elle eoofille dans I'aauelle exemption

" du péché roouel,

& "

t ere p" uoe foi animée de

" la. eharité eo étae de graee. La faineeté de confeil

" efl I'aélnelle exempeion de péchés véniels, dam noe.

aallelle difpolitioo de ferveur, de dé atioo propor–

" lionllée aux graees préfentcs. On a la Caioteeé eom–

" mandée quaod

00

ell en état de graee; alors on eQ

" julle, on ell fain! ,

00

efl féparé des péeheurs: c'eQ

" en ce fens que les ap6tres ont appellé les fideles

des

"

fatntJ '

. . . . . . . . . . . .

. ..

. .

.

L'~bi. Qu~i,

' Ia

'Ce~le 'né~eriair~

&:

i~dirpe~fa¡'l;di­

fpofition pour reeevoir digoemeot JeCus - Chrill, e' efl

l'exempeioo de toue péehé mortel; eoforee qu'étant en

état de graee ,

&.

pbJfédanc Dieu par la choricé, Je

pui~

eommunicr

&

efpérer que ma eommunion fera bonne.

ehrélienne, qu'clle piaira

:l

D ieu, qu'el le augmemera la

graee eo mui? eela fuppofé, 10ut julle peut done ap–

procher de ce f.'leremem; c'c:{}-H\ votrc fentimcm?

H

Le

doééeur .

C'e(l mon fentimen{, paree que c'er1:

" celui de J eíus-Chrill

&

eelui de I'Eglire; ni l' un ni

" l'autre

oe demandent rico davamage: c'

en -

la

une

" v,:¡ité eathoJique qu'oo ne peut combame fans errer

" dans la foi. Coneeve" bien ma penfée .

" L

"lbbé.

Je la eonc;ois bien: vous ne parle-z que.

de la (,inteté eommanMc,

&

vous dites que l'

éca~

" de graee fuffit,

&

quOil ell néeelfairement requis pour

" eommunier

digoem.nt

;

&.

vous ajoOeez que e'ell-Ia

" une vérité eaehoJique que l'on ne peue eombame ('os

" errer dans la foi: vos idées fom nettes,

&

taute de

" cela

je

vais bien

maintenant que

I'on

confond

tout ,.

" que l'on brouillc lOm; c'ell la reaouree des nova–

" teurs , que j'ai trap éeoutés pour mon

m~lheur.

" L'/mi.

Ce'la

~Il ' po'fieif; j'e~ e~n~ie~s :'

n;ai;

n~

" déguifo"s rien; les liLÍms peres font bien ·eomraircs

" iI

celle déeifion; que d'aonécs de péniteoee o' exi–

" geoient-ils

pas 3vallt que d'adrncttre

a

la

communion?

n

Le dolla!y .

Errc'l. -

vous

collJoun avec

vos

nova–

n

teurs?

,0.

1I n'el! queaion ici que des juaes, que

" des ames exemptes de ruché, que des

C~retiens

eu

" état de graec.

2°.

Tous les peres om mUJours peno

Cé que íelon

.J

efus-ehria l'exemption du péché mor-

" td étoit une di(pofitioo indifpenfable pour la

¡,I'(He"..

te (omm1lnitJn

;

mais.

i1s

ont

3Um

peoré

que cette dl–

fpoli ,ion étoit fl1tlililOee . . . . . . . . . . .

" Void dooe la v!!rité eatholique déeidée par I'Egli-

" fe:

I'excmption de tOut péehé moreel do!1t

00

a

?b–

" teou la remillion dans le c,eremenc de pénteenee , e ell

" la grande lainceté qui nous rend dignes. de eommu-

nier; tOut le rene ell con(cillé; toue le relle. ell une

" f.imelé qu'¡ n'ea pas eomm. ndée pour pouvOlr eom·

" munier. Je me

hxe

1:\

a"ce IOEgl t[e,

&

Je eonelus:

des-lors que lll:t cOI1(é::icnce oc

ln~

t:eproche aucun

" péehé mortel

Coit:\ cauCe de l' mnoeence de ma

" vie). foit

a

ca~rt!

d'une bonoe . eonft:ffioo

cu

je me

" fu is purifié, J'.i la grande (amteté eomm.ndée, la

" faulIeté nécellaire

&

rl1ffi(qnte pour eommunter

&

" bien eommuoier : je oe profanerai done pas le (,ere–

n

ment;

}C

n'y recevr3i dOlle pas ma mOr[, ma

coo–

n

daúlnarion mon Jugernent; ma

comm/lnton

oe

(era

" done pas i;'diglle ni I!¡erilége. Si Je (uis done a!Te'l.

" heureu x pour Etre rouvem exempt de fautes mortcl-

H h bh

.. les