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610

COM

" les par la demeure du S. Efprit en moi, je puis fou–

" vcnt communier,

&

comlnuuier dignement. Et

ti

" par un bonbeur encare plus digne d'envic, je fuis toa–

" Jours exempt de fames mortelles, jc puis touJours

" communier,

&

j',urai la GonfolatiolJ d'apponcr

a

la

•0mm'U1ion

la grande faimeté commaodée par l'Egl i–

fe. Voil ma religion; e'cll l'Eglifc qui me l'enl"j–

" gnc .

"

L'Abbé .

Exclue7. - vous la f.,imeté confdllée;

&

pourvu que l'on foit fans péehé mortel, ne deman–

" dcríc1.. · vous rien

3utre

chore?

Si cela

d I",

n' ell- ce

" pas donner dans un aurre exccs ,

&

penneure

les

com·

"

munionJ

imparfaites ,

&

mc:me celles que l'on fcroit

" a vee des péchés véniels?

" Le dolleur.

La faimeté eoofeillée, ou l'exemption

" de péché vénicl ,

&

d'afi"caion au péché v¿niel ou

" a

des impcrfeélioos , j e la coofeille auffi, autant que

" la fragili[é hmn aine eo ell eapable.

"

L 'Abbl.

S.

Fran~ois

de Sales ordonoe que pour

n communier

rOUV CIH,

&

memc

tous le huir jours, on

" foi[ e xemp[ de [out péché vénid,

&

meme de lome

" aH" a ion au péché véoiel .

" Le dollmr .

J efus-Chri ll oi l'EgliCe oe l'ordonoaOI

" pas , ce CaiO[ o'avoi[ garde de le faire; il ¿tai[ [rop

" habile théologien pour ccla;

m.is

il le eonfeille . Ce[–

[e a\t" él ion ell une volomé délibérée de perCévérer

dans Ces fames : or quel Chré[ien, communianl en

Chréden, ne

[~ehe

pos de fe puritier dé lout ce qui

" peUl en lui Mplaire :\ D ieu?

" L

'nbbé.

Dieu me parle par votre bou ehe,

&

je me

" Cens animé de plus en plus

a

communicr Couvent.

V ous exige'L avec l'EgliCe une préparation Coge , di–

" gne de D ieu, qui oe deC.Cpere point, qui (He taute

" j¡]tluiérude : vous 6xc'lJ pour tous une faintcté com·

mandée , une faimelé que [Uus peuvent .iCéme", a–

)' voir: car qui voudroit

comml1nier

en haHr."ult Dieu ?

V ous eonCeillez toujoues une fsinee[.! plus patfai[e ;

vous

y

exhon ez ,

&

vous

en donnez.

le

mo rcn

daos

" la

¡ré9,,,,,te comm:mion:

c'ell le vroi eCprir de J e[us–

" Chrill

6{

de l'Eg liCe.

4°. O" a é[é ré vol[é d'entendre dire au pere Pichon,

qu'oo peut donncr

pOllr

p¿nitcnce de cornmunier fou–

ve ne, puiCque Celan les Caints conciles la

fr<q,«nte

commltnion

ell le moyen le plus efficace

&

le plus

" abregé de converfion

&

de Canélifica[ion; qu'un pé–

)1

ni[t!nr

1

qU3,nd il ell

a(feL

hcurenx

pOllr

trQuver un

direélcur qui 1ui

impoCé~

pareille pénirenee, ell rar

" d'.,ere cOllduit par l'eCpri[ de J eCus-Chrifl

&

de l'E–

n g liCe; qu'il n'y a que l'enfer, les libenins , les mau–

" vais C hréciens , les novateurs, qlli bla mene eeue pra–

" [iq ue.

p.

496.

497,

E n eou Céquenee d'avoir Cubllicué la

fr"fltente con.–

m r:nlon

3 11X

ceuvres fatisfa8oires , voici fes parales

,

p.

336. "

Vous ne eompte" pour pénitence que de vi–

" Vee dans an deCen , de couch.. Cur la dure , de por-

[t:r le cilice; ah

1

rneffieurs

1

ce

n'e(l--I~

que J'exté,rieur

" de la péni[ence ! E[ 11 la

page

473

&

47+

Po ur la

" plúpart des Chr¿ciens il n'y a guere , moralement par–

latH , d'auere m "yen de Calu[ que la

frlq,,,,, t. com '

mUlIion.

Venon

a

la

¡ rcu ve.

C ombien ne

peuvent

" pas JeOner ? cambien ne peuvcm pos Caire de longues

prieres? l'aumÓne efl imponible

a

tous les pau vres:

la Colicude

&

la fui te du monde ne conl'icnnelH pas

~

eeux qui ((lOt mariés ,

&

11 ceux qui Co m en pla–

ce. Pour

Ce

Cauver, ajoale-[-il , il faudroi[ une prie–

re fervente

&

eominuelle ; les l.\ens du monde Cont

:: trap oecup':" erop dimpés : il f.lUdroi[ faire l'aumÓ–

ne; une nombreuCe fa mille met hors d'.,,"[ de la fai-

" re: il f.u roit Jeuner, dom pler Ca ehair réoelle ; un

tempérament délieac

&

infirme

>'

y

oppoCe : il

f~u­

droir par un eravail affidu Ce tirer d' lIne dang<reuCe

oili velé ; les rieheO;'s donnem un funefle repos: va –

tre Calm demanderoi[ la fuite du monde , une profon–

de Co licude ; une ¿pouCe, des enfans, reciennen[ daos

le eraeas du liecle. Que faire donc? Comparons,

di[-il,

pnge

369.

les mayens de (,lur morqués dans

l'Evangile: nuql1el de ces moyens vous dé[erminere7.-

" vous? ell ce

JI

une priere continuelle ,

:l

un jeune

" eominuel,

it

une folicude profonde,

a

la diOribution

de [out voere bien aux pauvres, aux exercices les

plus humilians de la eharité dans les hÓpi[aux , daos

les priCons,

ii

la pratique d'une pure[é virginale? cha–

cunode ces mayeos aliarme l'amour- propre, elfraye

le lens ,

&

acCeCpere une foiblc voloncé comme

la

" nenre: mais communier

rou vent,

fO\lven t 110\15 unir

" • JeCus-Chrill, efl une voie bien pl us airée. E [

ii

la

l'

page

37

2 .

le paune

&

le riehe, l'homme d'épée

&

COM

" I'homme de robe, l'areiCan

&

le marehand , tout le

" monde entin peur aiCément participer

¡¡

ce Cacremem

" adorable, Cans ruiner

(~

Canté, Cans abandonntr Ca

" :3.millc, fon

commcrce,

fon cmploi; on ne pem

y

" oppoCer roiConnab\emen[ aucune impollibili[é: difons

micux,

011

a pour

cornmunier

(ouvenl louteS

les

fa..

cili[és imaginablts . D'ou cet aUleur conclur,

p.

472.

" que e'ell un grand mal que de oe pos employer un

" remede qui ell, pour ninfi dire,

a

la main, qui nous

" eH li proponionné,

&

qui peut fuppléer

a

toUS les

" aueres remedes . Or il avoit die de ce remede,

pnge

" 470.

qu'l l corrige nos défauts Cans amenume; qu'il

guéri[ nos plaies Cans dOllleur; qu'il puriñe p.oere eCl'ur

Cans violence; qu'il Canélifie Cans aliarme,

&

pre[que

" fans eOlllb.[; qu'il nous détaohe

&

[éporc de nous–

" memes, ('os nous donner les convulfions de la mar!;

" &

qu'il nous arraehe aut créatures

&

nous unit

a

" Dieu (,ns agonie. N'ell-ce pas enCeigoer alf.l. elai-

rement qu'il n'y a guere pour

les

gens du monde de

" pénitence plus faeile

&

plus abregée que la

frhJ"en-

11

te communion?

So. On lui a reproché d'avoir dit,

pnge

3H.

qu 'il

e'n efl de I'eucharillie comme du bapteme , qui agi[ Cur

les enfuns

&

donn. la graee fans aucune aUlre dicpo–

Ii[ion.

6°. D'nvoir parlé avee peu de décence de la péni–

lence publique auerefois en u[age dans I'EgliCe, en l'ap·

pellal\[

1

pag c

323 .

l~ne p¡nit~nec

de

(¿r¡moni~

.

7°.

D'avoir tronqué, altéré, fnlfifié des palfages des

peres, des papes, des conciles, pour en rircr des preu–

ves en

fa"e~tr

de fon [entiment.

8°. D'n"oir imaginé ou alIégué des hilloires apoery–

phes , pOllr l'appuyer

&

en tirer des eonCéquenees favo-

rables 3

Ces

opinions.

.

Ce li",e

tí[

tane de bruil, que l'auteur Ce crut obhg¿

de Ce rerraaer:

&

c'ell ce qu'il 6t par une leure da–

[ée de Slrnsbourg, le

24

de Janvier

1748,

&

ad[elfée

¡¡

M. l'archeveque de Paris, qui la rendit publiq\le.

Cene rétraaa[ion mir

a

couvert la perConne de l' au–

teur; mnis elle ne garan,;[ pas fon Iivre de l. eóndam–

nacion qu'en porterent vingt ",'eques de Franee, les

uns par des remarques, les autres par des mandemens

ou inllruétions paOorales, por le[quels ils ímerdirent la

lcaure de ce livre dam leurs dioeeCes . M.

l'arche.~que de BeCan\,on

&

M . l'éveque de MarCeille rérra–

él erent les approbacions qu'ils avoient d'abord données

a

l'ou\/rage;

&.

les

é\'~ques

fe

crurent

d'autaDl

plus en

droi[ de le eondamner, malgré la foumiffion de l' au–

teur

1

que, commc

die

Pun d'entre ces prél:u5,,, un

" au[cur qui condamne de bODne foi

[011

ouvrage, qui

" Ce repe.,[ amérement devan! D icu de l' avoir donné

" nu public, delire lincerement qu'il ne foit point épar–

" g né : pldn d' indigna[ion contre

Ces

malheureuCes

" ptoduélions, ql1 i

01)[

allarmé touS les gens de bien,

" il les livre

¡¡

l'autori[é de la juOiee la plus reCpeaa-

ble: plus il M[elle tOUles les erreueS qui lui

0111

é–

"

chapp~,

plus

iI

Couhaite qu'H n'y en ai[ aueune qui

" foil txempte

de condamnarion"

Avis de M .

J'llrcht–

vi""e de 7 011"

n1lx

fidd

es

d,

[011

dioa¡e.

Les principales aUlo ri[t!s qu' on a oppoCées au pere

Piehon Cone, outrc les palfagcs de S . ChryCoOome

&

de G ennade, que nouS avons rapponts au commenee–

mene de cee anicle, rO. cet endroit de la dix-feptieme

homéli. de S. ChryCollome Cur l' épitre aux Hébreux :

" Les eho Ces Caintes

Com

pour les

r.~iU[s

,

Jntllln

f an–

.,

llis :

le cri plein de majellé que le diocre élevane Ca

:, ITIain

&

fe tcnant dtbout

1

faie

r~tentir

:tu

lnilieu

du

" (¡

lenec qui regne dans la célébralioll des Caims myll<res,

eO comme une main invilible qui repo uae les uns ,

" pcndallt qu'elle appelle

&

fai[ approeher les aUlres:

" enmme li le minill re raeré diCoi[ :

ji

'1,/e''!u'un

11

'<{1

" pas

ftlint , '1,,'il f e retire.

II ne die pas :

ji

q"elq'"

" ,m

,,',{1

pns

purifil

d,

fer

phhis ,

mais

ti

'11/e''1It'lm

n'<fl pns fa int.

Car c'ell la Ceule habicalion du S . E–

Cpri[

&

l'abondanee des bonncs eruvres ,

&

non

la

" feule' excmp[ion du péehé, qui fai[ les [aines. Ce

" n'ell dalle pas ¡¡ah

'111< V01l1

[oye::.

lavis

de In

hOI/C ,

" j'exige eneore que vous Coyel. éelacans 'par la blan:

cheur

&

par la beamé de

vocre

ame. Que eeux - la

" done .pprochem,

&

touehem avee reCpeCl

a

la cou–

:: re

f'acréc du roi " . 2°.

Cet

cndroit de

S.

Thomas,

i;s.

4.

dift· jx.

arto

4.

N on

eJ!e#

. 000jrtlendllm

nlimi

t¡ lIod flatim poft

pucotll.m

mor:a/~, ~tjam

contritllJ

&

(ollf~JJiu,

ad t'llcbarifliam

a((~,ürtt; f~á J~beret ,

nifi

magna 11cccgitaJ

Ilrg~rct ,

pt r aliquoá u mpltl f ropter

rev,rmtllm' ab(linerc.

Autori[.és qui paroilfent bIen dia–

m Ir:llement oppoCées

a

ce

qu'~

avancé le P . P ichon,

'fUe