COM
dans. les
eom;n1",artlé~
on il Ce préfente de gra ndes
ell–
trepnfes . Dans ces clrconn.ances, les pelites fortunes fe
réuni(fent pom for mer un capital con li dérable les in–
térets de la fociété en fOn! plus melés: le
~rédit
de
ces fortunes dh'ifées en plus g,rand que s'iI étoit réuni
fur deux ou trois tét.s;
lit
dans le cas m€me ou, e'lles
ne Ce réuniroien t pas, des qu'il
y
a beaucoup d'argent
dans une nation, ¡¡ en connant qu'nucunc e!1treprile lu–
crativ e nc manquera
d'aa ionnalres.
L es profits des particuliers dim inueron! , mais la maf–
fe générale du gain fera augmentée
l ;
c' en le but de
I'état .
0 0
ne peu! ciler dans ces m;uieres une autorité plus
refpeébble que celle du cé lebre Jean de W it : voici ce
qu' il dit au
eh.
·x .
de la premiere partie de fe.s ml–
moires .
" L e gaio a(fúré des corps de méliers ou. de mar–
" chands, les ren d indolens
lit
pare(feux, peodant qu'
" ils excluem des gens fort habiles ,
¡¡
qui la oéceffité
donoeroit de I'indu nrie: cor il en connant que la
H ollaode qu i en fi chargée , oc peUl cooCerver I'a–
vantage de teo ir les antres peupl es hors du Commer-
" ce , que par le ¡ ra vail , l' indu nrie , la hardieífe le
boo méoage,
&
la fobriété des habitans . . ... .'. 1I
" en cettaio que les H ollandois
0'01)1
jamais perdu au–
cuo commerce eo EUrJ¡)pe par
I~
trop grand tranfpoFt
" des marchandifes , tant que le trafi c a été libre
il
un
'?
chacun
".
, C e qu'a dit ce grand homme pour le commerce
&
les 'manufaau res de fa patrie , peut elfe appl iqué
a
toUS
les pays . U ex périence (i:ule peut aJoOter·
a
l' évidence
de fon príncipe: comme de voir des
communalttéJ
done
les apprentis ne penv c ne erre mariés; ,..eglemellt dcUru–
éHf de la population d'uo état : des métie.s on il faut
paífer fept années de fa vie en apprenri(fage; natut qui
décomage I'indun rie , qui di minue le O() mb,e des Ar–
tines , ou qui les fai t parrer che." d'es peuples qui ne leur
refu fenr pas un droit que mérile leur habiJ eté_
S i
les
eommunaTttls
des marchandc;
ou
de,
9rt ifles veu.–
lent fe diil ioguer , ce doit etre en concourant de tout
lem pouvoir au bieo général de la graode fociété: enes
demanderont la fuppreffi on de ceuX de leurs natu !S qui
fe rme n! la porte
a
l' indu nrie: ePe dimioueronr leurs
frais, leurs
dettes,
leurs
revenus
;
revenus
prefque to O–
jours
confommés
en
mauvais proces ,
en repas c orre les
jurés, ou en 3utreS
dépeufec;
inotiles; elles conferveront
ceux qu'employeot les occafions néceffitées , ou quel–
que chofe de plus , pour récompeofer d'uoe
m.inéqui–
table, foil
lCi
découvertes otiles rel:Hivl's:1 Icur
art,
rojt
les ouvriers qui Ce feron! le plus diningués chaque all–
née par Icurs ouvrages.
L 'abus
n'en
pas qu'iI
y
:lit
des
eommu.naulés ,
puif–
qu'i t faut
ulle
poliee; mais qu'elles
foielH
ÍI:d ifférclltes
fu r le progre des Arrs m€mes dom elles s' oc<oupellt;
que I'itltéret particul ier y abforbe I'illténx public; c'eil
un inconvéoienr trcs ·homeu, pour elles. Su r le dé..il
des
commllnnutér,
conrul tcz le
dillionnaire du C omm
,
&
les dífflrenJ ' artieles de eel"i-e;. /lrt. de M.
V.
D . F .
C O M M U N A U X,
( J ttrifpr. ) voye>:. ci-devant
e
o
M M U
N.A¡, L .
&
Cl· apres
e
o
M
~'1
ti
N E S.
C O M M U N E
011
e
O M M U N E S ,
( J "y.iJpr.)
fignifie quelquefois le
mm"
p"'ple
d'une ville ou bourg.
C 'en auffi une eCpece de focié té que les habitaos ou bour–
geois d' un méme lieu con traae m entre. eux par la
pcrmi ffi on de leur Ceigoeur, au moyen de laquelle ils
forment tOUS enfemble un corps, 0111 droit de s'a(fem ·
blcr
&
délibérer de leurs affaires commuoes de re choi–
fir des officiers pour les gouv(!rncr, percevoir les reve·
DOS communs,
d'avoir
UI1-
feeau
&
un
conee
commun,
· &e.
L 'origine
des
coneeffions
de
eomm,tlneJ
en
fon ancien·
n e: on tiem que les Gau lois. joüi(foie11l de ce dtoit rous
les R omains;
&,
il Y a quelques pri viléges Cemblables .c–
cordé, par les rois de la Ceconde race.
L ouis-Ie-Gros pa(fe néanmoios commuoémeo-t pour
le premier qui les ait établi. La plupart de Ces rujetS,
m eme de ceux qui habilOicnt les villes, étoiem encore
ferfs;
ils nc
formoicnt '
point
de
eorps
entre
cux ,
&
ne
pouvoienr par eonfé\j ue11l s'aífe mbler : c'en pou rquoi i1s
fe racheterem , moyennant uoe fo mme coofidérab le qu'
ils payoient nu roi ou autre
f~igneur
pour toute rede–
v anee .
L a
prem iere
charte de
eommune
qui foi r· connue, en
eelle que L ouis-Ie-Gros accorda
a
la vil le de Laon eo
1112;
el le excita une réditioo contre I'évtque . L a
eom·
m lllle
d' Amieos
f UI
établie en
111 4.
LOUl~-le-J euoe
&
T ome
IIl.
COM
P hilippe Augune mult¡plierent I'établi(fement de ces
eomó
,.",mes ,
d011l I'objet étoit de meme les fujets
a
couvert
d.e l' oppreffion
&
des violeoces des Ceigneurs partieu–
hers, de. donner aux villes des citoyens
&
des juges,
&
aux rOls. des
afrra~chls
en élat de port er les armes.
Ceux qut compofolent la
commune
fe nornmoieot pro–
p.remem
bourgeois
,
&
élifoieot Je leur corps des offi–
el,.ers
pOllr
.Ies
gou vefl~er , ~ou~ ~es
nOms
de
maire
,
ju–
res, lehevlm,
&c. e en I or¡grne des corps de ville_
C es o fficiers rendoiem la junice entre les bourgeois.
La
eommr/ne
renoje fur
pié
une
m ilice regtée
0\1
tous
les habitaos ¿toient enrÓlés ,
&
impofoir , lorfqu'il étoit
néce(faire ,
d~s
t.i.JIes ex ltaordinaires.
L e roi n'''tablilloit des
eommlln.s
que dans fes do–
maines,
&
non dans les villes des ha,Uls Ceigneurs; ex–
cepté
a
Soi(foos, dom le
com.ten'étoft pas a/le? puiC–
e,nt pour I'empecner .
11 n'y en ,,,,oit cependant pas dans toutes les villes:
c'en ce que dit Phil ippe V I. dans des lemes du ",ois_
de Mars
' 3'3 1.
Ces villes qtli ,,'avoien t
poin~
de
eQm–
mImes
étoient gOllvernées par les oiliciers du roi.
L es villes de
(Oml?11lnel
é toieot tOOles répuléeS' en la
feigoeorie du roi: elles ne pOllvoienr fans fa perm ift lon
prerer
a
perfonne ,
ni
faire
aucun
prélenr,
excepl¿ de
vin,
en pors ou en barrils. La
eommlme
oe pouvoit dépu ter
eo cour que le maire , le greffier ,
&
deux alltreS pcr–
fOtllles;
&
ces députés ne devoient pas faire plus de dé–
penfe que
¡.¡
c'eO t été pOllr eux. L es deniers de In
eor,,–
mune
de voien t
erre
mis dans un coffre . L a
commf01C'–
pouvoit lever annuell emen t une tail le
Cuc
elie-memc pour
Ces
befoins. C'en ce que I'on trotive dans deux régle–
m eos faits par S. b ouis en
1 2-)6.
Quelques villes du premier ord r.,., telles que Paris,
é–
toitnt teones pour libres ,
&
avoient leurs officiers
l
fa ns.
avoir Jamais obtenu de charte ou conceffion de
eom–
mane..
L es feigoeurs,
&
fm-tout les eccléfiaAiques,
con~u
rent bieh-tÓt de I'ombrage de l'établilTemem des
eom–
mltneI,
paree
que leurs Cerres
devenoient
d~fenes
par
le
grand nombre de leurs fuje ts qui Ce réfugioienr dans les
lieux de franchif. : mais les efforlS qu'ils fi rem pour
{j–
ter aux vil lcs
&
bOllrgs le drcit de
eomm,me
,
hata la
den ruaion de leur tyr,nnie; car des que les villes pre–
noient
les
annes, le
roi
venoit
a
leur fecours;
&
L ou is
V III. déclara qu'¡¡ régardoit comme
a
lui appartenan–
tes toutes les vil les daos lefquelles il
y
avoit des
eom–
Y/tunes.
L a plupart des feigneurs ,
a
l' imitation de nos rois ,
afrranchirent 3uffi leurs fuje" ,
&
les, hauts fdgoeur:> éta–
blirenr des
eOmm1",eS
dans les Jieux de leur dépeodan–
ce . Le comte de Champagne en accorda uoe eo
11 79>
pOllr la ville de 1\I1eaux .
-
11
oe faut cependam pas confondre les fimples afrran–
ch-iffemells a,vec les conceffions de
eommllne:
La R o ..
chello étoit libre des
11 99 ,
avam I'établi(fement de la
eommune .
L es conc effi ons de
eommttner
faites par le roi,
&
celles faites par les Ceigoeurs, lorfqu'elles
001
¿té coo–
fi rmé« par le roi , Con t perpétuelles.
&
irrévocables,
a
moins que les communamés n'ayent
m érilé
d'cn
etre
privées par quel qu e mau vaife aaion ; comme il arriva
aux habitans de la ville de L aon fous L ouis V I. pour a–
voir tué leur é veque ,
&
aux R ochelois Cous L ouis
X liI.
¡¡
cauCe de leur rébellion .
L a pli\part des priviléges qui avoient élé accordés
alH
comYllltnes,
tels
qlle
la
jllflice,
le droit
d'entrt(~nir
une m ilice fur pié , de faire des levées eXlraa rdinaires.,
lem om été {jtés peu-a-p"U par nos rois. L 'ordonnan–
ce' de M oulins ,
arto
71 .
leur
(jta
la junice civile, leur
lai(faO! encore I'exercice de la junice cr.imioelle
&
de la
police. M llis cela
3
encore depuis été beaucoup renraint ,
&
dans la plOpart des villes les offi.ciers municipaux n'on t
plus aucuoe juriCdiétion ; quelques-uns om fe ulemem u–
ne portioo de la poliee .
S ur
I'établiífemen~
des
eommuncJ, '/Ioye:(,
C hopin ,
de
domo lib.
l/l.
tito
x x.
n.
f .
&
Jetl.
La Thaum.ffi ere ,
fur lu eo/itT/mes locales de
B~Yri
,
elJ. xj x.
D ucange ,
g loff'. Illt.
verbo
eommunal1tia.
H autererre,
de dllcibus ,
eap. jv. in jine.
Delid. Horaldus,
rl/",{f· r"otid. pago
93.
&
94.
L a
a"teurs
d.-
la préf. de la biblioth. des
coútltmes
.
L e ree"eil des ordonn. de la troifieme raec .
R ifo.
eeeléfiaflir. de
Fleury ,
tome
X l V.
in
-
J 2.
liv.
LXV I.
p .
1
n .
&
J
28.
L .
pr¡fident
Bouhier ,
en fu
ohferv . f ur la eOHtllme de B oltrgogne,
ch.
/j.
p.
31.
E~
le préfidmt
Hénaul t,
el
1,,·
ji" de fon " bregé de I'hift·
de ",."nee.
(¿¡)
C
O M M U N E ,
('JuriJpr. )
en laut que ce terme s:ap.-
G ggg
plt-