600
COM
tels Cont les ch,pieres de chauoiues réguliers , les couvents
de chalJoine(fes régulieres, & tous les- eo uvens & mo –
Danere de religieux
&
de religieuCes en général .
C o
M"
U NA U T E's S
E'C
U
L I E R E
S . On eomprcnd
f Ol1S
ce
110 m
deux Cortes de
communoutés;
favo ir les
communalltés Jaiques
1
&
les
comm 1tnautls
t cclljiafli–
'1"U
f.!c ulieru ,
que 1'00 appelle aiofi par oppofition aux
commllnllutls
rtgulitreJ.
C o
M "
U
ti
A U T e's T
A C I
T
E
s. Cont des Cociéeés
qui
Ce
forment Cans contrat par écrit dans eertaines eo(\ –
turnes
&
entre certaines perConnes , par la demeure
&
v ie eommune pendant un ao
&
jour , avee imention de
v ivre en co mmunauté.
C es fociécés ou
commllnt1l1tls
tneien
avoient l¡eu au–
tre fois dans tout le pays eoOlumi.r; mais lors de la ré–
daaion des coOtUlnes par éerit , l'uCage o'en a été re–
telJu que dans un peeit nombre de eoutumes ou
il
Ce
pratlque
m~ me
diverrement . <:)es courumes fOn! A n–
goumois , Saintonge, Poieou , Berri, Bourbonnois, Ni–
vernois , Auxerre , Sens , Momargis, Chartres , Cha–
teau-neuf , D reux, Chaumont,
&
T royes .
Quelques-unes de ces COllrUmeS n'adm eetent de
eom–
nJflntfNté Incite
qu'entre freres demeurans
eD(~mble,
com–
m e eelle de 13ourbonuois .
D 'aueres les adm'errent entre tous parens
&
lignagers ,
co mme M o ntargis, Chartres , Dreux,
&e.
L a plíipart les
re~oivent
entre toures Cortes de per–
fonnes , p:uens
ou
311tres .
A
T royes elles Ollt lieu enere nobles
&
roturiers; en
A ngoumois , Sainronge ,
&
Poitou, emre roruriers Ccu–
lement;
&
dans ces dernieres eo utomes , les eceléfia–
n iques roeuriers qui demeurem avee des perConnes de
m ome eondition ,deviennent
eommltns
de m eme que les
féculiers .
Ceux enere Icfquels Ce fo rmene ces
eomm" n,," els e,,–
~itcJ ,
fom
:lppellés
&OmmllnJ , (omrIfIJniers, coper[on–
nit rJ
ou
comperJonnif!rs,
&
perJonnierJ , conJurts ,
&c.
L orfqu'ulI des communicrs
fe maric,
f3
femme n'cn–
tre point en chef dans la
eommrmallel
générale; elle ne
fait qu'une teee avee COIl LIlarl.
L es mineurs n'eOlrent poi nt dans
ces
commllnauttJ
t acitn,
a
moins
que Icur pe re
n'eut
été de l3
com –
m tJnaut¡ ;
:lUque l cas,
s'il
n'3 :l
point
eu
d'inventaire ,
les enfans mineurs o nt la faculté de demande, la eon–
tinuadon de la
communallti .
L es eondieions requiCes par les eoutumes pour que la
commllnallté
ait lieu,
foOl,
1°. Que les parem ou autres a(foeiés foient ma–
jeur< .
2°. Q u'ils Coient ufans de leurs droits : ainfi un 61s
de fa mi lle ne peut cere en
<ommlliMltt<
avee Con pe–
re,
en la puitr.1nee duquel il en,
r.
ce n'en qu'il metre
fon pécule
eaflrenf. ,
ou
11/afi
-
<aflrenfe ,
en
(omm,,-
1Mut;.
•
3°.
L es a(foeiés doivent avoir une meme demeure,
&
vine en eommun; ce que les eoiltumes appe llent
'fJjvre
J
eomm"" poe , fe l
&
dlp"'fe .
Quelques eOlltU–
m es veuleO! qu'outre la vie commune , iI
Y
ait auffi
m étange de biens,
&
eommunieation de gains
&
de per–
tes . ,
4
0 :
r
faut avoir véeu enfemble de eetre maniere pel1-
dant an
&
jour.
Enfi n
pour
que la
commll1ulut d
lncite
ajt
lieu, il
faut
q ue eeux ql1i demeurent enfemble n'ayelll point fait d', –
a e qui annonce une i'\lention de leur part d'exclure la
commltnnlltl;
qu'nu
contraire
jI
paroi(fe
que
lenr ¡men–
t io n en d'c"e en Cocié'é ,
&
que les aaes qu'ils pa(fent
fojcnt
fails nu nom commun.
Qunnt
allX
biens
ql1i
entrent dnns ces
comml!.nfltttis
tflcius ,
ce
(ont
touS
les meubles préfens
&
a
ve nir
&
les conquees immeubles ; les prorrcs n' y Cont p's
com~
pris ,
a
mo ins qu'il n' y eUI quelqu'aae qui marqu. t u–
ne imention des coperCorlniers de meme en
eOmm fmaf<–
t i
touS leurs biens .
O n établit ordinairement,un maltre ou chef de la
com–
m rmaflel
eacit~ ,
lequel a le pou"oir d 'en régir les biens
&
d'engager la
e.mmfm"tleé;
mais fi elle en de tou;
hiens, on re(lraint Co n I'ouvoir
a
la libre diCpolition des
m eubles
&
conquees immeuhles ; iI oc peut móme en
:lucun ras aliéner les immeubles a titre gratuit .
L e foaeu r ou 'lIent de la
rommrm afle/
a le m emc
droit que celui qlll en en le chef , pour I'admininra–
tiol1
&
la diCpofition des biens; il oblige pareillement
les a(foeiés .
S'iI n'y
a
ni chef ni Caa eur éeabli, chacun des per–
fonniers peue agir pour la
(Ommrmdfleé.
La
mort oatoreHe d'un des aUoci¿s fait linir
la
(om -
COM
m1ll1l1ue<
,
m~me
i
I'égard des autres a(fociós ,
a
moins
qu 'il n'y eOt convemion ::tu contrairc .
E lle tinie auffi par la condamnation d'un des a(fociés
a
une peine qui emparte
mort
civile.
Elle fe di{fout encore par l'inexécution de la eondi–
tion fous laquel le elle s'é,oit form ée .
U
n des
a(focjés pCllt
renoncer
a
la
COmmlJnakté
,pour–
vu que ce ne Coit pas en fraude de fes a(focié,;
&
daos
le eas ou la renoncia,ion dI valable , elle opere la diC–
fo lu,ion de la
eommltnatlel ,
tant
a
fon égard que pour
les amres a(fociés.
La diCeuffion générale des biens d' un a{focié opere
auffi le meme elfet .
Celui qui gere les biens
&
alfaires de la
eommfma/t–
t/
pem eere eontr.inr d'eo rendre compte ehaque ao–
née .
En cas de di(folution de la
(ommflnaTlté,
chaque af–
focié peut demander parrage des biens qui Co m de nature
a
pouvoir
etr,e
partagés.
f70yez
le
traité des communau –
els ou {oejlels tacieu de
L cbrun . Boucheul
, fur I'art.
231.
d. la (olie. de P oilo,,;
&
ej-d.v. aTlx moes
C
O M –
~IU "'AU X,
C OMMUNAU T E' D'H AD IT ANS,
&
ci-apres
C
°
M M U N E
s.
( A )
C
°
M M
U NA U T
E' ,
( e omm,," .)
On entend par ce
m ot la réunion des partieuliers qui exercellt un méme
art ou un m eme mérier , fous eertaines regles commu-
nes qui en formen! un eorps politique .
.
. L es R omains Cont le Ceul peuple qui nous fourni(fe
dans I'antiquité 1 'exemple de ces fortes de eorporalions :
r origine en ét,?it due
a
la fage
po1itiq~e
.de
N~ma )1
les imagina, d,t P lutarque, pour mulupher les mt.érets
p~rtieuliers
dans une fociéeé eompoCée de deux nauons ,
IX
pour détourner les cfprits d' une partialité qui Cépa–
roit trop entre eux les deCeendans des R omains
&
des
Sabins , dcvenus eitoyens de In me me viiI• . Ces
eom–
m unauels
éeo ient eonnues a R ome COllS le 110m de
e.o/–
JIga.
Ce mot s'en long-tem s eonfervé dans les villes
AIICé. tiques , pour fig nifier
I'afremb/Ie du marchands ,
&
enfin le
¡;",
Of'
ils
s'affembltne pOTlr n/J!,oá"
tner~
eux.
11
en .a{fez dHlicile de décider qu'elle a é,é I'origi–
ne du renouvellem eot des
eommunaflt<s
dans les em pi–
res fondés par les Barbares fur les ruines de eelui des
R o mains :
iI
d i vrai(femblable que
la
tladition conCer–
va le Couvenir de cet 'ur,1ge des R omains ,
&
que les
feigneurs paqiculiers le fi rellt revivre dans leurs diaria s
par un motif .dilférent . D '3bord ce fut fans doute pour
honorer les A ns ,
&
les encourager par des priviléges
ou des ditlina ions . On en voit meme encore quelqüe
t races dnns l'eCpril aa ud de ces diverfes
eommrmaltt<s ,
qui
Ce
d(tputenr Cans ce(fe de prééminenee , d'ancienne–
té,
&
qui cherchenr :. s'iCo ler ;
a
moios que ce ne foit
I'idé. générale de tout ce qui forme une fociéeé par-
ticuHere .
•
Ces eorps polieiques n'eoererent pas tQujours dans les
v üe, des législ3tcurs ,
&
dans les lems de troubles ils
faciliterent quelquefois la rébellioo . O n les a vil
a
G and s'arm er eo'ltre leurs mai tres en
J
301. ] aeques
d'Areevel , en ' 336, de bra(feur de bierre, dev int le chef
des F lam,nds par Con crédit parmi les
eommfl11a"els:
en 1404 , les ouvriers de
Louv~in
égorgerent leurs ma-
ginrats .
•
Chc'¿
de~
peuples plus fi deles , les fouverains en ont
re,iré ·d'aUe2 gr. nds ("co urs.
EI1
Angl cterre ces priviléges form em une partie de
la liberté polieique . Ces corporations s' y appellent
m i–
flery,
nom qui conviene atfe-¿
:l
leur eCprit. Partout
i1
s'y
en
imroduit des abus. En effet ces
communarlt ts
ont
des lois pa rticulieres , qui fone preCque eoutes oppoCées
au biel1 gél1éral
&
au", vOes du légis lateur . L a premie–
re
&
In plus dangerell Cc , en eelle qlli oppofe des bar–
rieres
d
I'indutl rie , en multipliaot les frais
&
les for–
malités des réeeptiorrs . D ans qllelqlle.
<omm"nauels
me:–
me ou le 110mbre des membrcs eU limité ,
&
dans eel–
les
Oll
la faculté d'ell eere membre en retl rainte aux
fils des mairr cs, o n ne vo;, qu'un monopole eomraire
au ' lois de ra raiCon
&
de l'état, une occafion pro–
ch.ine de manquer
3
eell es de la eonfcieneo
&
de la
R eligiol1.
Le premier principe du Comm erce dI la concurren–
ce; c'ell pac elle Ceule que les Ares
Ce
perfeaionnent ,
q ue les denrées abondem , que I'élae Ce procure un grand
fuperRu
:l
exporter, qu'il obtienr la préférence par le bon
m arché, cnfi n qu'il remplit Con objet immédiat d'oc:
euper
&
de 1I0urrir le plus grand nombre d' hommes
qu'iI lui en poffible.
11
n'en aucune exception
11
eerte regle,
p~s
m eme
dan's