$90
COM
Le Roi peut donner de telles
eomm;ffiollJ
:i
qui bon
lui Jemble.
P our ce qui efl des juges, ils ne peuvent intervenir
l:ordre des JuriCdiélions, ti ce n'efl que le juge fupé–
r leur ait quclque cauCe légitime pour commettre un JU–
g~
inférieur autre que le juge naturel.
I/oyez. ú-apreJ
COMMISStON EXCIT A TIVE .
COMMISS IO N DE L A CHANCELLERIE,
fom des lctlres royaux que I'on obtient en chaneeHerie ,
ponam permiffioo d'affigner, de meme un Jugernent
a
exéeutioD, ou de faire quelqu'autre exploit.
. L orCqu'on veut faire affigner quelqu'ul1 direélemenr
nu parlement,
00
oe le peur faire qu' en
venu
di
or–
donnance
ou arre! t de la caur, ou en vertu d' une
com–
",;¡¡ion de la ehanecl/,,;e.
Le meme lorrqu'oll veut menre un
arr~t
a
exécll–
tion dans le reO"on du parlemem, on obtient une
eom–
m;ifion
en chanceJlerie, pon ant pouvoir au premier
huiffier ou Cergem royal Cur ce requis de le metlre
a
c!xécution, n'y ayam que les huia,crs de la cour qui
pui!lem les meme
a
exécution dans !Out le rdTon fans
commiffion .
011
obtiem auffi en chaneellerie des
eomm;J1ion,
pour
,Uvers autres objets, comme pour le parachevement
d'un tenier, pour antieiper fur un appel,
&e.
11
y a deux forres de
eomm;¡¡ion, de eh"n"I/,,;e;
les unes que I'on obtient dans les chaneelleries établies
pres les COurs fupérieures o u prcs des préfidiaux, fui–
vam que la matiere efl de leur reO"ort; les autres que
1'0 0
obttem en la grande ehancellerie de Franee: I'ef–
fet .de eelles-ei efl qu' elles peuvelH etre miCes
a
exé–
c~lIIon
dans tout le royaume, fans aueun
vira
ni
pa"a–
tlS .
C o M
M 1
S S ION E N
e
O
M " A
ND E
M E
N
T,
OU
lar lettres de commandcment ,
en celle qu'uo juge
don–
ne
a
un autre juge qui lui efl fubordonoé, pour faire
'luelqu'aéle de juflice, comme ulJe enquete , ioforma–
tioo, interrogatoire,
proces-verbal,
&c.
Ces fortes de
comm;ffionJ
font oppofées
¡¡
celles que
1'0n appelle
rogatoireJ.
C o
M " •
S S IO N
de dettcJ deJ eomm:maHtéJ de
B ourgog"e,
efl une juriCdiaion établíe :\ D ijon par eom–
miffion du eonfeil ,
&
exereée par le gouveeneur du
duché de Bourgogne
&
par l' intendaot de la meme
provinee, pour la vérification des detleS
&
affaires des
c ommunautés des vil les , bourgs,
&
paroiO"es du duché
de Bourgogne,
&
des corntés de Charolois , M acon,
1\uxerre,
&
Bar-fur-Seine. On y pone aufIi les inflan–
ces qui conceenem la levée des oélrois des vil les
&
bourgs , de meme que celle des oarois de la prov ince
de Bourgogne Cur la riviere de Sa6l1e,
&
les comptes
par état des oélrois des villes
&
bourgs du duché,
&
des quatre comrés adjaeens.
Voy. la defcript. de B oltr–
g ogne par
Garreau .
e
o
M M 1
S S r o N
dI,
eonfe;l,
0"
C
o
M
M r S S • o NS
~xtraordinairu
dlt
&o"f~il,
voy. ci·apr.
all m ot
e
o
N–
S E l L
D
U
R o
J )
:l
I'anide
commiffions .
C o
M M •
SS IO N
ex citative de jur;¡d;é!;oll,
efl celle
'lui ne contient poiO! d'amibution de jurifdiélion
&
De fair que provoquer le juge auquel elle efl
adr~(fée
3. faire ce qui lui efl indiqué par la
comm;J1ioll.
C'efl
:unCi que L oyfeau, en fon
tr. deJ off. I;v . 117. ch. v.
n .
70. qualifie toutes les
comm;¡¡ionJ
expédi¿es dans
les petites chancelleries.
e
o
M M
J
S S
J
o
N
~n
fommation,
c'eCl une
commiffion
~e chancelleri~
pour faire affigner quelqu'uo en fomma–
tlon ou garaO!le.
C o
M " •
S S • O N
de pacijic;J pojJe{[or;buJ,
font des
Jemes obtenues en chaneellerie adreOantes
a
un juge
royal ; par leCquelles il lui eO mandé, que Ci le béué–
licier qui a impétré ces lemes efl potTeO"eur trieonal du
bénéfice comentieux, il ait 11
le maintenir
&
gardcr
en la poO"effion de ce bénéfice, fans préjudice du droit
des panies au principal .
C o
M M
I S S • o N
rogato;re,
efl célle qui efl donnée
&
adre(Jée par un Juge
a
uo autre Juge fur lequel
iI
n'a point de pouvoir, par laquelle il le prie de metlre
a
exécution quelque jugemem, ,udonnance , ou autre
m nndement , decrer ou appointement de juflice dans I'é–
teodue de fa jurifdiélion, ou d' informer de quelque
fuit, d'ioterroger quelqu'un fur faits
&
anicles , d' co–
regiOrer quelqu'aéle , ou faire que1qu'autre chofe .
(A)
e
o
1\1
M I S
ION
Jans le C omml!r,e,
ou
droje de
eommiOio1#,
c'en le droi(
qu'un commiffiouDairc:
re~oit
pour Con falaire;
&
ce droit efl plus ou moins fon,
íoiva nt le prir des marchandifcs, ou Celan la conven–
(ioo que le matchand a faite avec fOD cornmifIiooDai-
COM
re de lui donner lant pour cent, ou telle fomlne fi–
xée pour telle affaire.
En fait de banque, on fe feer plus ordinairement du
terme de
prov;¡ion ,
que de celui de
commtJ1ion
qui oc
fe di, guere que pour les marchandifes . Ainli 1'on dit,
il m'en
colit~
dcmi potlr cent de commiffioll Jes mar–
chand;¡c, 'Iue je fail .'",;r de L)'ol1;
&
pour aflnites
de baoque, on dit;
je donne fin
d~mi.
pour cene
d~
provijion
ti
celt~i
ti
qui je foil mesilfemifes
a
f/enif~.
&
flu; me reme/. ici
/'
argellt
9tt',."
r~foit
pour mo;.
I/o)'e,,-
C
O M M I S
s.
O N N A.
RE.
D ;{f;onn. de C.m–
meree
&
de 'Trlv.
C OMM• S S t O N, emploi qu'exerce uo commis .
V o–
ye,,-
C
O M M • S •
C O
M
M• S
S •
O N fe dit autli des lemes, proviCions,
ou pouvoir que les fupérieurs donnent
3
leur commis
pour qu'i1s Coient re,;t'tS
:l
leur emploi,
&
qu'ils nycm
droit de I'exereer. On dit en ce fen s ,
je
1,,;
a; fa;, cx –
pld;" fa commiffion. Dié!;onn. de C omm.
C O
M M •
S S ION tignióe auffi
1&
charge
ou
l'ordre
q!l'on donne
a
quelqu'uD , pour I'achat ou
In
vente de
quelque marchandife , ou pour quelque négoeiatioll de
baoque.
Id. ib;d.
(G)
• COM M J SS
10NN A l
R
E,
f.
m .
(Commer–
ee)
celui qui efl chargé de eommiffiol1s.
Yo)'.
C OM–
M • S S IO N. Si la commiffion conCiOe
a
acheter des
marehandifes pour le comple d'un autre
it
qui on les
envoye, moyennant lant pour eent , ce qu' on appel le
droit de commiffion,
le
commiffionnoire
s' 3ppellc
com–
m;¡¡ionna;re d'achat:
Ci elle conCifle
it
vendre des mar–
chandifes pour le compre d'un autre de qui on les re–
~oit,
moyennant tam par cent,
le
(ommiffionnaire
s'ap'"
pelle
commiffionnoire de vente:
(j
elle conliOe
a
rece–
voir de correCpondans , négocians, ou bnnq uier>, des
lemes de ehange, pour en proeurer I'acceptation
&
le
payemem,
&
pou r el1 faire parrer la valeur en des licux
marqués moyenoam
un
falaire, le
commijfionnaire
s'ap–
pelle
(ommiffiol1naire de bant¡lu:
(j
elle conlilte
a
re–
cevoir
dans
des mag3t1nS
des
m:uch3nctifes,
pour Jes
envoyer
de-la.
a
I(ur deHinalÍon, moyennallt
:wíli un
falaire,
le
(ommiffionnaire
s'
appelle
(ommi(Jion'laire
d'entrepót:
(j
elle confine
a
pr~ndre
des
voituriers les
marehandiCes dom i1s font ehargés,
&
~
les dillribuer
dans une ville aux perfonnes
3
qui elles Cont adre(fées,
le
commiffionnaire
s'appelle
commiffionnaire
d~
'l/U;IU–
rierl.
ün donne
encare le nom de
ctlmrn;pionnaircs ,
&
de
eompagn;e de comm;¡¡ionnairCJ,
:;
de; faaeues
Anglois établis dans le L evam: ce font des perlonoes
alljées aux fam!lles de la pre"!icr.e ditlinélion). qui a–
pres un apprenuOage pn(fem prtnc¡palernenr
a
;:,myrn. :
le préjugé de la nobleOe qui contraiot ailleurs, fous pei–
ne de déroger, de vivee dans l' ignorance, l' inutilité,
&
la pauvreté, permet la de tra6quer pour fon com–
pte, de ferv ir I'état,
&
de f.1ire des fon unes confidé–
rabies, fans manquer • ee qu'oll doit
it
fa nai(fanee.
COMMI SSO IR E,
(Jllrif'p. ) voy.
L OI COM–
MIS SO"RE ,
&
PAC TE DE LA L o. COMMIS-
50 1
RE.
• C O M M
1
S S
U
RE,
f.
f.
terme peu "firé, mai.
qui érant le figne d'une idée trcs-réelle, mériteroit d',,–
tre adopté : c'efl la Iigne feloD Iaquelle deux corps ap–
p liqués font unis enCemble .
COMM.SSURE,
(Anatom.
&
C h;rttrg.)
Ce ma l
figDi6e le lieu on s'abouchem cenaines parties du corps ,
cornme
I~s
levres .
Les
,omm~¡rltrtl
des levres fon[ leli:
endroits on ell es fe
joi~nellt
enlemble du c6té des joues .
Les endroits on les all.s de la vulve s'uni(Jent en-haut
&
en-bas , fe nornment aum
commijfurCJ.
Le líeu ou
les paupieres fe joignent porre encore le meme nom.
l mmédiatement au-de(fous de la bafe du pilier amérieut
du cerveau
00
apper~oit
un· gros co rdon méduilaire
tres-blanc
~ourt ,
&
pni'é tranfverfalement d'une hémi–
fphere
do
l'~utre:
on fappelle
commiffure
antérüllre
áu
<uveall.
Sur quoi je ne puis m' empecher de remar–
quer que quand on efl comraim d'agllrandir l' ouverlO–
re de ia fiOule lachrymale, ou d'y laire une incilion,
on doit avoir pour principe de ménager celte
commij[r,–
,.e
des paupieres, paree que fa deflroélion caufe I
'ér.il–
lemeot de I'reil, bieo plGt6t que la feélioo do mufcle
orbiculaire, qu' il oe faut pas craindre de couper s'
iI
efl néccIT.ire; ce que je remarque en paiTant, cootre
}'opinion cornmune .
L e mot
commijfllre
efl une rrcs - bonne elprefIjon,
dont l. chirurgie moderne a enrichi notre langue: les
termes
d~artitulaeio1Z
&
de
jointut"t,
s'employenc poor
J'emboitement des os.
Art;elc de Jl1. le Cheval;u
DE
]AUCOUIl.T .
COMo