COL
e
ol/
ell.radans des lemes du roi Jean do
26
F
évrier
1361.
Ordonntme. de la eroifim.. raa .
(A)
CO LLECTIF,adj .
(Gramm.)
Ce mot viene
du Latin
col/igere,
rccueillir, rofTembler. Ce.t-adJeétif
[e dit de ccrtuins noms fubnamifs qui préfcntenr
¡,
I'e–
[prit I'idéé d'uo tOut, d'un enfemble formé par l'afTe m–
blage de pluGeurs individus de meme efpece; par e–
"cmple,
armée
ell un nom
col/ellif,
il
nOllS préf.ote
I'idée fingulierc d'un enfemble, d' ull tout fotm': par
l'aOemblage ou r¿uDion de plutieurs Coldats:
pmple
e ll
auli un terme
col/ellif.
parce ql1'il excite dans l'efprie
I'idé. d'une colkétion de plulieurs perfoones rafTemblées
en un corps politique, vivam en Coci':té fous les me–
m e lois:
forre
el! encore un Llom
, . I/ellif .
ear ce moe,
[uus une exprelion liugulicrc . excite I'idée de plulieurs
arbres qui fom I'un aupre, de I'autre; ainli le Llom
eol/e–
llif
nous dOLlne l'iM. d'unité par nne pluralité affem–
blée .
. Mais obfervez que pour faire qu'un nom foie
col/e–
l!if,
il l1e fuffi t pus que le tout Coit compofé de par–
ties divilibles;
iI
f.utque ces parties foieot aétuellemene
féparées,
&
<Ju'elles
ay~nt
chacGnc leur etreá pan, au–
tre mem les l10ms de chaque corps particulier leroient
autam de Iloms fu bllantifs; car tour corps
ea
diviGble:
ainG
homme
n'ell pas un nom
col/eaif.
quoique I'hom–
me foit compofé ce différcntes partics¡ mais
vil/.
ell
un nom
col/elli!,
foir qu 'on prenne ce moe pour un
afTemblage da dilféreLltes maifons, ou pour une Cocié–
té de divers cito)'ens: il en ell de meme de
ml,leiert–
d~,
'l'tantité,
r/gim~nt,
troupe
1
la pllipart,
&c.
II faut obferv.r ici une max ime imponante de Gram–
maire. c'ell qlle le fens ell
b
principale regle de la con–
tlruétion: ainli q",n,j on dit
<Ju'Tme
infiniti de perIon–
"es folÍtie,,,,,ent,
le
verbefolitiennrnt
ell au pluriel,
par~
ce qu'cn elfoe. Cdon le fens. ce rOnt plufieurs perfon–
nes qui foOriennent: I'infinité n'ell que pour marquer
la
pluralité des perfonnes qui foGtiennent; ainll il n'y
3.
ríen cootre
la
Grarnrnnire daos
ces
rones
de
connru~
étions. C'ell ainti qlle Virgile a dir:
ParI merfi te–
nliere rd.tem;
&
daos
Salulle,
parJ in carcerem aéli,
ptlrI befoiis objelli .
On rapporte ceS conllruétions
11
u–
ne
fi gure qu'on appelle
f)'l/epfe;
d' aUlres la oommem
n '"ehefe:
mais le nom ne fait rien
a
la chofe; cette
Iigure conGIle
a
faire la conftruétion relon le feos platÓt
q ue felon les mots .
Voyez
C O
N
S
T
R UC
T
J
o
N.
(F)
CO L
L
E'G
A T A [ R E S.
r.
m.
pI.
(Jrtrilprrtd.)
font ceux auxquels une
me
me chofe
a
ét': léguée con–
j ointemtnt .
Ptu lieulS légataires d'uoe meme chofe peuvent etre
cOIlJoinrs en
trois manieres différentes; favoir,
re, ver–
bis,
IIftt
re
&
verbis.
lis ronr conjoinrs Ceulement
re,
c'ell-'-dire par
la
chofe , lorfque la meme chofe leur ell lég uée
a
cha–
con par une difpolition particuliere: par exemple. jc le–
gue
á
Tirius ma maifon de Tufculum, je legue
11 Mer–
" ius ma maiCon de TuCculum.
lis font couJoitlts de paroles reulemem,
verbiJ ,
10rC–
q ue la meme difpofition les appelle au legs o'une cer–
" iue chofe, m,;, néanmoins en leur align,m
a
cha–
cun la pan qu'ils doivem )' avoir: par exemple je le–
gue " Titius
& :\
Mrevius tm maiCon de
Tufcul~m
par
égale; porltons.
On les appelle conjoints
re
&
verbis,
lorfqu'ils font
appellés enfemble
&
lÍ
la meme chofe
r.10S
di!tinét:on ,
comme quand le tellateur die:
Je legue
,)
Titilts
&
ti
M reviltI
mfl maifo?J de
TII[cfl.lrlm.
L e droit d'accroifTemen t n'a pa, \ieu entre routes for–
ees de
, ol/Igalaires.
mais feulemenr entre ceux qui font
conjoints
re ,
ou qui le font tour eufemble
re
&
'V~r
bis. V.yez. i1ljliJ. lib.
11.
eit. xx. ,'oyez.
L E'G A T
A
t–
n
E
&
A
C C R O
J
S S E M E N T.
(A)
COL LE G
E.
f. m. corps ou compagnie de per–
[onnes occupées des
m~mes
fonétioos.
Collegium
chez
les Romnins avoir le méme fens; on
s'en
leevoit in–
ditf¿remment pour ceux qui vaquoient aux atraires de la
religion,
¡j
celles de I'état, aux Arts libéraux, :lUX Am
méeh:lniques. nu Commerce,
&
<.
Ce mot ne ligoi–
Iioit
proprem~ut
qu'une
eompagni<,
une
{o<ilel. VOJ.
S
OC
J
E'T
E'.
Ainli pormi eex, outre le
~oll<g.
des Augures
&
ce–
lui des Capitolios. c'ell-il-dire la compagttie qui avoie
la Curintendance des Jeu" Capitolios, on comptoir en.
core le
col/¡ge
des A rrificiers, celui des Charpetttiers
des POIiers , des Fondeurs. des S erruriers, des ou vricr;
pour les machines de guerre, des Bouchers, des D en_
drophores, des R avaudeurs, des Tailleurs d'hlbits m i-
COL
litaires . des faiCeurs de telltes. des Boulangers, desol'VIu–
liciens,
&c. V oyez.
A
v
G U RE .
Plutarquc prétend que cette divilion du peuple en
col–
liges .
étoit un effet de la politique de Numa. qui vou–
lut que les difll!rens intéréts de ceux qui compoCoient
ces divers
colllges
les tenane toújours de(ilOis, les em–
pechaflent de penfer
ii
aucune confpiration générale. Ces
col/¿gel
étoienr diHingués des nutres fociétés formé.s fans
!'aveu de I'autorité publique, en ce que ceux qui eom–
po«,ient ces
<ol/ige>
trairoient pour les iotér,;ts com–
muns de leur corps,
&
qu'i l éroient autane de mem–
bres de I'état: ils avoieat une bourfe commune.
&
UD
argent pour Colliciter leurs aflaires: i1s envoyoient des
députés aux maginrats quand ils De pouvoient
y
:lllcr
en perlonne: enfin ils avoiem droir de faire des Ilatues
"" des reglemeus pour I'adminillration de leurs affaires.
a-peu-pres eomme fom parmi nous les corps de mé–
ti~rs.
par leurs fyndies, jurés, gordes,
&
autre; offi–
clcrs.
11 Y
a parmi \es ruoderne.· quelques
col¡¿ga,
mais
d'uu ordre bien Cupérieur
¡¡
ces
(ol/Iges
des Romains,
tols que les trois
col/éges
de I'empirc.
Voy. ci-deff¡ms
Co r. LE'G ES DE L'EMPtRE,
&
le
l: OLLE'GE
DES CAR DtNAUX,
&e.
COLLE'GE DES AVOCATS . Les avocats eono–
dérés tous enfemble forment un o rdre .
&
c'ell ain!i qu'
on les qualilie ordinairemem; néaomoin dans quel'lues ,
provinees. comme
ií
Rouen.
ii
Lyo n,
&<.
on dit le
eol/Ige des at'oealS. Voy.
A v O C A T S; O R D RED
E
S
AVOCATS.
CO LL E'GE DES
AVOC!\TS
AV
CONsEtL,ell
la
compngnic
de~
avocnts, qui
fOllt
ch:lcun pourvt1) d 'un
office d '.vocat es coní"ils du Roi , en venu duquél i1s
peuvent fenls oeeuper dans to utes Jes inlbnces qui fi:
port~ot
au confdl .
Voyez.
A v O CA T S A
U
e
O N
S
E'
L
&
CONSE tL.
C OL L E'GE figniñe auli quelquefois un corps d'ee–
elélia(liques . C'elt en ce f"os que l'
00
dir
k
ol/fg.
del
cardiJ1tlIIX,
ou
le faey¡ cul/Ege.
11 Y
a aulIi des
(ol/iga
de chaooiues
&
des
eol/é–
gts
de ehapelains.
On ne dontle communémene le titee de
(o/llge
ou
de
col/¡giale
aux chanoiues Céculiers ou réguliers, que
dans les églifes autres que la cathédrale.
Pour ce qui el! des ehapelains, il y" des églifes ,
méme cathédrales, oü ils torment un eorps que I'on
appelle
coll.!ge ,
eOmtl1e dans I'églile cathédrale de R ouen,
ou il 'y
a
ciu<J ou li,
colllges
<ltlférens de chapdains qu'on
appclle
co//égiallx,
:i
la
dirference d'autres chupelains de
la
In~me
églilt: ,
<.)ui
nc
formr:n t point de corps
encr'eux ,
&
qu'on appclle
non-(olllgiaux.
Le
CO L
L
~'G
E
D
E S
e
A
R
D t N
A
U
X
O"
le
fa,,1
(olllge
,ell le corps des cardillaux qui COtH divilés eu
trois dirtérens ordres; les cardinaux évéques, les cardi–
naus prceres ,
&
les cardioaux diacres.
l/oJez.
CA
R–
DI
N A L.
Chaque ordre a fon doyeo ou chef; celui des cardi–
lIaux
é\'~qucs
eft toOJours l'éve<Jue d'Oll ie .
COLI.I"GE DES SECRE'TAIRJiS DU ROt,efl
la compagnie des Cecrétaires du Roi:
il
y " le graod
&
le petir
col"ge .
L e grand
col/Igc
el!
la compagnie des feerétnires du
Roi, mailon couronne de France
&
de fes finances
qui 10tH auachés
a
la grande chanceUerie de France:
eue compagnie étoit autr<fois compoCée de lix
( 01-
Ilgu
diBérens.
L e prem;«,
qu'~n appdloi~
le
col/¡Xe aneien ,
ne
fut d'aoord campole que de fOt"ante perlonoes; Cavoir
le R oi ,
&
cinqU¡ttlte-!'cuf
rec~étaire~.
Ce
eol/18e
tur
de~
putS aUllmcllté de COtxante lecrétatres appcllé
gagers ,
pour les dillinguer des autres qu'on appdloit
bOllrJiers.
L e Cccond , . appellé le
,olllge de¡
ein9"ante-~uatr"
comparé de CJOquanre-quatre nou "eauI Cecréra"es du
R oi , créés par édit de C harles
IX.
eo
IS70,
&
con–
firmé par Henri
111.
en
1
f83.
Le troiGeme,
a~peUé
des foixante-jix.
compof': de
Coir.ante-lix Cecrél3tres du roi , cré6
11
diverCes fois,
&
unis
en
eol/¡ge
par H enri IV. en
1608,
aux-quels fu–
rcm joiors les quarame-Gx cré':s par édie de L ouis
X
111.
en
164',
ce qui Iir en tout, daos ce
(ol/Ige,
ceot dou–
'le
!ecr¿(3¡r~s
du roi .
L e qoarrieme. appellé
des fix-'Vinges
des 6nances
cré!!> á troís fOls; lavoir,
\'ingt-li~
par Henri lV. dix
par L ouis
X
111.
en
l 60f,
&
quarre-viogt-quatee enca–
re par Loui,
Xlll.
en
163f.
L e ciuquieme, appell':
(ol/ige des vingt de NaTJar–
re,
fm
créé
&
érabli eo
1607
par le roi Henri IV. qui
les
•