COL
en fphacele, !i on néglige a'y apporter un prompt re–
mede. Elle I'ea encore davamage, li conJoinl<mem
a
ces fympLOrnes, fe Irouvcm réunis la conllipalioll, la
fuppreaion d'urine, la tievre
&
la difficulll! de refpirer.
Elle I'dl beaueoup plus !i la foibldle, le délire
&
le
hoquel lurvieonem: mais
c'ea
UD
progooaie fuoene li
les forces s'épUlfenr, li les coovullions Cuecedem, le
froid , la Cucur colliql1ative uue vraíe ou fautfe paraly–
(ie
d.s extrémité ,
&
finalemene la aupeur des piés
&
des maios; pour lors le malade ca f:IUS clpéraoce.
.
el/re ginlrale.
N ous avons vO que la cufe devole
loujours erre adaplée
¡,
la cauCe,
&
variée eo cOI.'for–
mitó: mais quaod celle caufe ea iocoonue, que dOII-on
faire? II faut toujours employer les remedes généraux ,
la faigoée, pour peu que I'infiammation foi[:\ craindr",
les fomema[ioos chaudes ou émolliemes perpétocllement
repétées, les lavcmens
rel ~chans ,
délayans, amiphlogi–
íliques, les laxalifs, les boiODns humeébntes,
&
per–
fiOer daos cel ufage jl1fqu'a ce que le mal foil
appail~
,
ce qui arrive d'ordinaire fnos que la cauCe al[ élé dé–
eou verte par le medecio . La
colirlte
fe gl1érit oatu–
rellemellt par uoe fueur abondame, pa[ un Caignemeo[
de ocz, par uo fiux hémorrhoidal, par uo cours - dc–
ventre, par une diarrhée, par un
écoulemclu
d' urine,
& e.
mais les remedes géuéraux qu 'on viell! d'iudiquer
ne rendent qu'a avaocer la gutriCoo)
&
a
la dé[ermi–
ner plus CUrement.
el/re préfervative.
Ceux qui font fujets
a
des
eoli–
'files
OU de vives douleurs dans les imeHins, ce qui ell
alTez ordinaire aux perfonoes afftigées de la goulte, du
feorbut, des hémorrhoides)
de
I'.lteaion hypnchondria–
que, h),Oérique,
& e.
doiveol obferver un re!gime fé–
vere, éviter les paffions violentes, s'ablleoir des alimeos
de difficile digellion, gras
&
Calés, cntre[eoir la Iran–
fpiralioo, Cm-[OUI dans le bas-ventre & la région des
reins, tenir les piés chauds, mcltre eo pratiquc les fri–
a ions,
I'e~erciee
de quelque e(pece ql1' il loi[, e!viler
1..
vins CuCpeas, les liqueurs Cpiritoeu"s, les fru ils d'é–
té qui ne ront pas
mi,r
,
&c.
Obfervatiuns clinirltu.
Comme
la
ph'tpart des
coli–
'f'''s
10m aceompagne!es d' inft.mmation, ou que I'in–
/lammation ne manque guere de furvenir, ¡¡ taU[ tout
meme en ufoge pour dompter eelte inAammalion ou
pour la pré venir . D ans les douleurs fpalinodiqucs des
imell:ins, on
doie
s'abtlenir des vomitifs, des
c3lhaniqUt.'s,
des lavemcos d'uoe qualité aerimonieufe. Si la conlli–
palion eO joil1le
a
la
co/ir"e,
&
qu'elle foit
inv~t.érée)
il ell beloin de répé[er les c1yll<res plufieurs tOIS de
fui le, d'y jpindre les Cuppofi toires
&
les t"meolations é–
m oll ientes fur le bas-ventre. La fumée de tabac , que
quelqucs-uos recommaodent d' iOJeaer daos le fonde–
ment por le moyen d'uoe fering\le conveoable, doi[
~Ire abandonnéc auX
Maréchau~
pour les
eh~veux.
On
s'ablliendra dts carminadfs, des échaultans, des fudo–
rifiques dnns toutes les
colir"eJ
eonvulfi ,'es
&
iofiam–
matoires. Enfin l' on évi[era de [ombcr dans l' erreur
des Praticiens) qui, [ant que la
colir"e
ell eneOre ren–
fermé~
dans les bornes de l' inftammadon) l' .ltribueO!
m al-:\-propos au froid, aux Aa[uolit¿s, aux veOls,
&
la [railent par des remedes eh"uds, earminatifs, doot
les fu iles fOnl Ires - fuoeJles. 11 faut e!pérer que celte
mau vaife pralique, eontraire
a
IOU les principes
10111-
bera dans notre pays avce les livres qui l. rtcomm.o–
dent ; c'cJlici olí la bonoe Ihéorie doi[ fervir de gui–
de,
&
e'ell dans le trailé d'Hoffinan fur celte malie–
re qu'on la trouvera . TOllle, les oblervations qu'oo lil
daos [ant d' ouvrages fur
la
co/ir'"
guérie par lels
&
le ls remedes, par les Iloix de Bicuibas,
HijI.
de t acad.
des $,ien..
17[0,
p.
16.
par la Pareira·brava,lb.
p.
f7.
par des leinlures ehimiques,
1733.
111m.
p.
262 &e.
10US ces remedes, dis-Je,
&
au[reS les plus vallte!s ne
fervent qu 'a Jelter dans I'erreur .
Antir"itl de la maladie .
Si préCentemem
a
la diver–
lité prodigieule des caules de la
coli'f"e
on joillt la eon–
noiffance de la
Oruaur~
de notre maehine,
&
en par–
liculier des iotenius, qui foOl le liége de celte mala–
die , ou oe pourra douler que Ion exinence ue foit uo
apaoa~e
inféparable de I'humaoité. J e fai bien que le
nom de ceue maladie ell du nombre de ceux qui ne
fe trOuveOI l'0in[ dans H ippoerale; mais il ne s'enCui[
¡>as de-la
qu~
la ma ladie n'eO[ pas lieu de Con [ems.
Elle en eertaim:men[ eomprife 10US le oom de
tral1cb¿a
ou de
dOlllettrs de venere,
dont il pade en plu!ieurs en–
droi[s;
&
en elte[ la
eolir"e
eO-elle aUlre chofe?
S'il
Col
falll eroire Pline, le nom o'étoi[ pas feule–
men[ nnuv eau du lems de Tibere" mais la maladie el –
le-méme élOil tOUle oouvelle)
&
perfonoe o' en avoit
COL
élé attaqué avsnt eet empereur, enforle qu'i1 ne fut piS
cmendu
:i
Rome lorfqu'jJ
6[
mention de ce mal daos
un édil olí il parloit de l' é[al de fa (,nH!.
11
fe ptut
q?e le .nom de
c.olir"e
etll élé ineOl!nu JuCqu'i\ ce [ems-
13,
m3lS la conloqueoce du nom
3
la ch(¡IC eO pito–
yabk. Les medecins
in v~lHeren[
uo nouveau mOl) foit
pour flaller I'empereur, loit pour le tilire plus d'hooneur
dsns la guérifim de la maladie, foil pour fe lingl1lariler
dans eClte eonjonéture: eeUc eCpece de charlalannerie n'ca
pas faos exemple .
Quand
1l1ad<moife/l.
eUl, il Y
n
quelqucs annees ,
uoe pedle vérole qui heureulemeo l fut légere, M .
Srl–
v~
Ion medecin, doOl la pradque confiOoil en Néolo–
glfme
&
eu tournu«s gemilles de ces bullelins moder–
Iles qu'on eompoCe faus réllexion pour le public ,
&
qu'¡¡ li[ fans il1léret ou fans elre mieuI inOruil de l'é–
tat du m.lade;
M .
Sylva, dis-je, ql1alifia pour lors le
premier du nom de
difcrtte
la pe[ile verole de S.
A.
S.
Le lerme bien imagine! pri[ faveur: mais I'efpece de pe–
tile verole eo queOion n'éloi, pas plus nouvelle dans
le monde, que la
coli,/lIe
I'étoi[ du lems de Tibere.
Si la petite vérole
difcrete
devient plus
rar~parmi
les
grands, la
eoli'l'"
y
deviem plus commune;
&
n'eOt–
elle pour caufe que la leule
imemp~l'ance,
on pe\}[ pré–
fumer Cans emime de fe [romper, que ce mal fllblillera
juCqu'a la fin du moode.
/lrtide dc l'tI. le ehevalier
DE
J AUCOURT.
COL I
Q
U
E
n I
T.
I
E
U S
E,
(Mul.)
eCpece de
coli–
'/". qui proeéde d'un Mhord de bile acre dans les io–
[eOins.
Ceue efpece de
c.lir"e
ell Ires-commune,
&
regoe
fur-Iou[ en été
&
au eommencemem de I'alllomne; elle
aunque principalemeOl les leuoes geos d'un tempérament
ehaud
&
bilieux, les perConoes qui vivent d'.limens gras)
huileux, alkalins & poulrilTans, les gens riches qui ooe
ce qu'on nomme le meillemes lables, lervies des plus
rares poiffons
&
du gibier le plus Mlical por fa ehnir
&
fon fumet .
Les fymplomes de eelle maladie, font des douleurs
vagues
&
violentes dans le ventricule, les inlellins, les
~ypoehoodres,
le dégoO l, les naulées, le "omifTement)
la
conllipation , des [iraillemens, des agilations, de fueurs
froides, des Cyncopes, l' abauemellt des forces) la dé–
jcélion d'une matiere jaune , verte, poracée) acre
&
eor–
ro(jve.
L 'indication cur:ltivc con(iíle
a
évacuer cene humeur
a
la mitiger
& :;
appaiCer les dOl1leurs.
)
On ne peu[ IrOp-tÓ[ employer la laignée, les boif–
Coos aqueufes, fimpks, legeres, diluentes, en quamilé ;
les purgalifs dou ."
liquides, fouvent répétés,
&
luivis '
des narcoliques apres leur effe! ; les clyOeres, ks fo–
mentations adouciffames fm le bas-velme, les bains chauds
faits avee les plantes émollientes,
&
joint nvee foin
a
IOUS ces remedes. Pour coofir mer la guériCon
&
em–
peeher la rechule, la diele févere el1 ablol umem né–
ceOaire, la boil1on de creme de ris , d'orge, de greau ,
les panades, le lai[ coupé, la promennde en voilure
&
enfui[e
a
eheval . Eolin on ré[abJira peu-'-peu prudem–
menl par les aomaehiques le Ion des vileeres .floiblis:
je renvoye le Icaenr
iI
Sydenham, qui a donllé une
deCcriplion (, complele
&
fi Cage de eelle elpece de
co–
lir"', fea. iv. ch. vij.
qu'eJlc ne laille ricn
iI
delirer .
A.·tic" de
M.
le Ch,valier
DE
J
t\
\1
e o
U R T.
COL
1 Q
U
E DE
POI
T
o ,(
Medecine)
efpece par–
liculiere de
colir"e
qui provielll de, e' halai!ons, des
préparalions de plomb,
&
de I'ulage des vins fophi–
lliqués avce des préparalions de ce métal ; en L alin
co–
lien
Piaonum.
En 1)72, dil M. de Thou,
t.
V I.
p.
f37. la Fran–
ce fUI affligée d'une ma ladie jUlqll'alors inconoue, qu'
on nomma
co/iqtle de
Poieo!l)
paree qu'clle commeü–
r;:a
a
Ce faire fem ir dans celle prO\·ince. Des qu'un
hommc en ell auaqué) ajoOle-l-il, fon corps devien[
comme paralYlique; il a le vifage pale, I'elprit inquicl,
des maux de creur, de. vomiffemens, un hoque[ con–
linuel , une foif ardeme, une difficulté d'u riner, uoe
donleur violeme daos I'cllomac) les imeains, les hy–
pochondres , les reins :
iI
y en a méme dont les piés)
les jambes ,
&
les maios, deviennent paralytiques, a–
pres avoir éle 3l1aquc!s de coovullions épilepliques,
&c.
Ce Irai[ hitlorique eO d'aulalll plus !ingulier, que d'un
cOlé il renferme une deferiplion esaae des fymptomes
de la
colir"e des Plombiers ,
aUlremen[ dite
eo/iqlle da
P einero,
colit¡lIc convrtlji7Je
[attlrninr:;
&
que de
1'3U–
tre 00 ne eomprend guere comment elle en reOée in–
connue daos ce royaume jUlqu'au lems olí M . de Thou
en rappolle la naifi'ance. Quoi qll'il en foil) e'ea une
c.-