COL
Jli"l;
telles font lel
c~ofes ~~~es , mordic~ntes,
de quel–
que nature qu'elles fOlent, b.lreufcs, raoc.des , putrides
acides,
muriaciques,
échaufbntes,
fpiritucufes,
3rom3ti~
'1ues, n'mulanres ; les vomitifs, les purgatifs, les pui-
1ons,
&e.
II faut les délayer, les f.1ire fortir par haut
ou par bas, en dompter
la
nature par des boilfons a–
queufcs,
&
toOJours oppofées au geure d'acrimonie .
Toute fermelltatioo d'alimens qui trooble le mouve–
meO! des in.eflios ,
&
par la dinenfion excite des dou–
leurs de
eoli1fte,
doit
r:
tre appaiCée
ap,e
les remedes
géoéraux, par des carmiuarifs, des anodyns, des cal–
mans .
Lorfque la douleur caufe une tenfion convulfive,
&
qu'elle paroit produite par des "ems ou pa. la conni–
pation, l'indiration nouS condait
11
l'uf.1ge des elyneres
.molliens, réColulifs, répétés coup Cur eoup;
a.
des
Ii–
nimens earminatifs, nen ins , appliqués (u, la panie af–
feélée ; aux pilules bal famiqyes,
&
a
des infufions ou
déeoélions de manne. Dans. ces douleurs Aatueufes des
iOlellios, le bas-ventre s'enAe , les vems
0111
de la peine
a
fonir, le mal aigu ell· fuivi d'anxié!é on d'oppreffion;
fi
les vems palftnt par haut
&
par bas, le majade feo t
du foulagemclII; fi cette
CO/i'fIlC
venteufc procede de
I'atonie du velllriculc
&
des intellins, elle demande des
carminatifs plus chauds qu'a I'ordinaire : quelquefois la
flatuofité des intdlin:;. a fa fource dans ceue foiblene
du ton
&
du peu de force de ces vifceres , fur-tout dans
les perfonnes agées ,
&
dans celles qui
oo~
fair un u–
fagc immodéré d'alimens Aarueux, de boilfofJS fpiri–
tueufes, daos eelles dom le corps a été afloibli par les
maladies ou les remedes. Pour lors
en
n'a de fecours
que la cure palliati ve
&
préCcrvativ".
Si la
ro/i'l"e
vicO! de vers logés d!ns les elltrailles,
on y remédiera par les vermifuges conveoablcs. Les
enf.msfonr fUJets
a
eette efpece de
coJi'l'"
accompa–
gnéc que:quefois d' nne douleur poignaore dans le
bJ'–
vemre,
&
de fYllcopes; iJs éprou veO[ auffi des tran–
chées oceafionnées par une (Iagnarion d'un lai, aigri
&
rendu corIo/if, ce qui les jetto quelquefois dans des
cOllvulfiolls épileptiques. Le firop de chicoré.. avec
I~·
rhubarbe ell le mcille", remede.
La
COJi'l"C
bilieufe fera un petit article particu lier dans
lequel on iodiquen Ces fym plOmes
&
ta· cure. Pmlr la
&Oli<¡ft.<
qui nalr de l'endurcif1.emcnt des matiores féca–
les dan
s
les gros intenins, elle fe !ermioe par la guéri–
fon de la eonílipatioo.
VOY'" ce mot.
JI.
Les humeurs viciécs du corps emier ou de quel–
que partie ,
ét~nt
portées alll'- intelli"s, y.caufeot de
vi–
v es douleurs de
col;,!"e ,
&
requiereot des lecour,s op–
poCés
a
la nature du vice. Telle eíl l' humeuo de la
gouue, le catharre, la cachexie, le Ccorbur, la galle,
l'évacuation fuppr 'mée de la fueur, de l' urine, de la
falive, des exerémens, d'llll ulcere , d'uo abces , des hé–
mnrrho'ides; ou comme
iI
arrive dans les maladie ai–
gucs, inAammatoires, épidémiques, coora¡¡ieuces, dans
lecquclles matadies , les m.rieres acres fe Jettent de tOU–
t"s, parts do"s les intellills. II
en
nécefiaire de dé"ui,e
la malndie meme,
&
en attendan! de
lllbri6.erle canal
iDt~llinal
par de boirfons "" des injeai01lS ollalleufes,
dét<rgemes, adoucinames. L orCque la Cupprcffioll du
flux hémnrrho"idal
&.
menn,ruel ell l'origifJe de la
t oN–
'lile,
il fnur employer la faigllée d,u pié, les la"cm"ns
émollicos , les demi-bains , les antilpaCmocliq.ues, les
e~mx
minéralcs,
l'exerciee eonvenablc,
&
le
régime ,
qui dans toutes les- douleurs. d'elltrailJes ell d'uoe abfo–
lue Iléceffité.
111.
Souvem les intellios foufrrem par fympathie des
autres parties malades, comme de I'utérus daos les fem–
mes grolfes qui avortem, qui accoucheot, qui fOOl en
couches ou nouvellemem accouchées, qui perdent leurs
regles, qui 001 les mois, les vuidanges fi1l'primées, ou
qui fouflrem d'autres afli:élions de la malrice. Ce m';–
m e pheoomene au Iicu dans les maladies des reios, la
pierre ,
la
néphrétiq,ue, l'inAammatioll du diaphragme,
du foie,
&c.
Toutes les dllulcurs de
coliqf"
de ce
genre, nées par fymparhie, ce(fell! par la guéFiCon des
m nux dOD! elles émanom . T elle ell encore la
co/i'f!te
. cOllvulfivc
&
quelquefois épileptique des enfans, qui
viem des dou leurs que leur fai t la fon ie des dents eo
venu de la correCpondance qu'oor emr'elles les parties
nervcufes. T elle ell au ffi la
t o/iqllc
d'entrailJes c.uCée
par un caleul biliaire detenu dans la vélicule du fiel ,
leque! irrite fon conduir . Les femmes en couches é–
prouvem des dooleors de
co/ique
dans la Cuppreílioo de
leurs vuidaoges, lorfqu' on oéglige de leur bander le
vemre comme il faUf apres I'accouchemem, ou lorf–
qu'il fur vient du refwidi(fement .
'1'ome Ul.
COL
5I3
.
IV.
L es maladies propres aux inte(tins IX ao méfc:n–
rece , produifem de
vives
dou leurs de
col;1I1e;
c'etl
o:
qui arrive dans I'obllruélioo des glande. du mélentere.
dans les abces de cetre partie, qui s'étant porté. fur
te<
boyaox, y croupilfom, corrodent les membrane-
&
les
gaogrenent. On eo trouve quelques ejemples daos Wil–
lis, Beoiveoius,
&
Wh3rron. Telles·foO! eocore
1."
'0-
Ij~/UJ
qui proviennent
d'Un
rdfcrrt!ment,
d'une
eOntra–
étlon, d'uo étrécifTemem, d'uo sl¡irrhe , d'uoe calJofité,
dans qoelque portion des iorenin , tous· maux qui dé–
rroifent I'égalité du mouvement de ces ,'ifeeres . E n6n
toutes leurs maladies , ou celles des parties voifi nes, I'in–
Bammatiotl, I'hernie , I'écéfipele, le chumatifme,
&c.
plOdoirollt cer efler.
E¡pcces p-artiCf!lieres.
Quelquefois les
coli'flles
fOAt
la fuile de plu fieurs maladies, eomme de tou.. efpece
de tievres mal traitées, de diarrhées , de dylfenterie. trOP–
tÓr .rrretées par des anringeos, des vomitifs, ou des
c:uhartiques trOP vio!clls.
11
Y'
a eOCOre une éfpece de
to/i'l"e ¡pafmodi'lue,
que quelques·uos appetlem
t oliq'" fa nguin. ,
parce qu'
ell~
provient du Cang qui s'eft amané' au-de<lao, des
tu–
niques des ioteHins, fur-tout du coloo, ou ce f<lOg crou–
pi irrite, dillend les membranes nerveufes qui
t~)(1r
d'un
feotimenr treS-déticat. L es hommes robulle; qUl meoent
uoe vie déréglée en [oot les manyrs urdinaires ,
&
quel–
quefois les femmes lorfque leurs regles viconent a "tre
fnpprimées. C eue
coliq'"
procede auffi de la fuppref–
fion d'on flux hémorrho...dal périodique .
On conno;r daos certains eodroits une amre efpece
de
co/i9ue
fpafmodique, que
1'011
peur proprement ap"
peller
, ndemi,!!"
, paree qu'elle
dI.
commune
d~ns.
ccr–
taios c1imats
&
dans certains pays; alors ces lortes de
,01i9"cs
tirem lem origine de I'air, des eshalaifons , des
alimens, des
boiffollS,
&c.
P3r exemple, le
beJ~o1t
en
Dcrby;hire , qui pro.vient des exhalaifons de
la
mlllc de
plomb, fi fnnefrts, que les animau,
&,
meme l. vo–
lai/le en fouf!ieot.
011
peut ci,er eo exemple eocore ,
les habirans de la M oravie, de l'Autriche
&
de I'Hon.
grie; ils fom fouvellt afHigés d'une
coli'luc
convulli\'e,
qui n'a d'nu"e cauCe que l'habitude immodérée des vins
fpiritueux de ces conlfées., fur -IOUI .quaud 011
n'a
p~s
foio de Ce gar:w. lir du froid . On
peu~
rapporter alfez.
commodémenr ,cetle derniere maladie
a
la
CO/i'ffte
fan–
guille, paree
qll'clle demande
le,)
me
mes
remedes, avec
I'ufage des boilfons adoucin3ntcs
&
émuJlionnées, pri–
fes chaudes , poor rétablir en meme-tems la tran(pira–
tion
La
cofi9ue ¡pafmodil'"
qu'on nomme
ro/iq1le de P o;–
~OI/. ,
alltremelH
coliqlJe dn
PeintreJ,
col;tptt dtl Plom–
bierl,
parce qu' elle eft cauCéc par le plomb, l' ufage
de::
fatu rnios ,
&.
qu'elle commence
3
s'étendre
dans
tou:
te l'Europe., mérite p;lr cette raifon
un
article particu,
Jirr .
Symptomel de'
1.,.
coli'lfte.
Les ml>lades auaqués de la
..Iique,
éprouveot plus ou moins les Cy,mptomes fuh'ans,
3 proportion des.degrés de la maladie. Toute la régiol1
des intellins, ou une partie , ell le /iége de la doukur,
L es malades re!Jemenr daos le bas-velltre une fenlinion
tres.-vive, piquante, poign:lnte ,
brO lante,
fixe Ol} vague;
il~
(om pleins d. mal -aife
&
d'inquiétudes; ils
o~
pell–
vento
dormir;
ils s'agircnt,
Ce
eouchcnr
fur le
ventrc,
fu r 1'1I0 ou I'aut.. cóté pOur trouver une pollure qui
les feulage. Quelquefois les veots.
& .
les borborigmes
fe joignent
ii
cet état , de meme que
la
con(tipatioo,
le teneline , le pouls ferré, la tievre, la fupprellion. d'."–
rip.e, la difficulté de refpirer , 1", dégoilt , la card.ulg.e,
les naufées, les vomilfemens: mais voiei d'autres fym–
plOmes encore plus dangereux; le hoquer , le fritlon ,
le tremblemeut , I'abattement de toutes les forces., les
fynmpes, la fueur froide, le délire,
&
quelquefu.s.des
cunvulfions épileptiques, donr les fuites font la dellnl–
aioo de
la
machine. Quelquefois ces fymptomes fe
t~r
minem par d'autres maladies, la fuppuratio'l, la laumf–
fe, la diarrhée, l. dytrenterie,
&
plulieu", autres maux,
fuivant les callfes
&
la violencc des acces de
col''1,te.
Prog?<ojlin .
L es progno(l,jcs fe tirent de la duré< .dll
mal , du nombre
&
de la lIature des Cymptomes; altlti
c'ell un bon prognollic ¡or(que les divers fymptOlnes
qu'on viem de détaillor ,nooquent ; que
la
douleur
e~
intermittente tolér3ble,
&
qu'elle diminue: les VrJItS
foulagellr le 'malade quand ils peuvent palIer .
pa~
- baut
QU
par-bas. . L a
coli'l'"
aec0"ipagoéede card1alg1es, de
nautées de vomi(femens, dev.ent
déJ~
daogereufe;. elle
I'ell beaucoup 10rfqu'elJe faifi r le malade avec violence
en meme tems que le fri(foo,
&
que cer état fub u–
Ile ; car
c'en
un figne d'une inBammation qui dégéoere
Ttr
en