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COL

trange

&

rc!elle diffc!rence qu'il y a entre la

ColrhiJe

de nos Jour••

&

celte

Colehitle

d" Dtrefoi.

ji

riche

ti.

li

peoplte; diffc!rence qui o'a poin! c!ch.ppé

~

1'2uleur de

I'cfpril de, lois. "

A

voir. di!-il ,

li.,. X X I. ch .

.,.

au–

H

Jourd'hui

l.

ColchiJ"

qui o'eO plus qu'une "311e fo–

n

rel , mi le

~uple

qui diminue !OUS les jours ne dé–

" fend f. liberrt que poor fe vendre en détail aUI Tares

" &

aUI Perrans; on ue diroi!

jam.is

qoe celle conuée

eO! é!t du lelOs des Romaius pleine de villes OU le

" commerce .ppelloi! 1000es les nalÍons du monde : on

" n'en IrOllve .ueon monumem

d.ns

le pays; il n'y

" en

o

de Uaees que daus Pline

&

Suabon" .

.1rt.

Je

M.

le ch.vali"

))

E ] A U

e o

U R T .

C

ü

L C H I Q U E, adj.

(Hifl.

nato bot.) colchi–

<I"n,

genre de planle

a

Rcur liliade, monopélale, lor–

t"l! de

la

racine fous la forme d'un pelit ruyau, qui

s'c!vafe peu-a-peu

&

fe divife en fix panies. Le pillil

for! du fond de la Reur. fe termine en pelilS /llamens,

&

devien, dans la fuite un fruit oblonll , triangulaire,

&

panagt en lI ois 10lles dans lelquellos II y a des fcmen–

ces arroudies. AjoOl.-'. aux caraacres de ce genre, qu'

jI y a deux raeines luberculeufes, dont I'une eO char–

nue

&

I'aotrc /lbreufe; elles fom IOOles les deux

enve–

loppées par une membrane. Tournefort,

inft.

r,i hcrb.

I/oyet.

P

I.A "TE.

(1)

e

o

Le 11 I QUE,

(MilI.

med. )

Tous les Medecins

s'accordent

allez

unanimemeO!

:l

regaruer toutes les por–

lieS du

cohhique

comlue uu poifon . On doit remédier

aux accidens qu'il caufe

a

ceux qui en ont avalé, d'a–

bord par les émétiqucs, ti on en appellé d'alrC1. bonne

heure,

&

enfúlte par les adoucilrans, comme les mucí–

lages, les émulfious, les huilt!ux , le lait,

tic.

donnés

131H

c~

lavemellt que par la bouche .

. Le bulbc ou la racine

de cohhiqlle

appliquéc exté–

"curcment, peul avoir qudqu 'utilil",

a

tilre de eauO i–

,)ue, cnntre les poreaux, les

\'crrllCS

,

cert~ines

dartres,

ti•.

Sn d"coéliou fait mourir les morpions , lClou )eall

Eauhiu.

L e célebre W cdelius rapporte une vertu bien plus

exeellenre de celte racine, dans une dilre" alioo fai le

cIprcs fvus ce litre,

expef;mentllm

~flríofum

de (o /eh; ·

eo 'Veneno

ti

al,xiphllrmnco fimplici

ti

compofito,

donl M . Geoffroy a donn': un extrait alle. étendu dans

fa

mato

m,d.

Wedelius raconte qu'il a tOUjours porté

depuis I'année 1668 jufqu'en 1718, de meme que plu–

¡¡eurs autres perConnes , celle racine en amulele peudue

a

(on cou ovee un hcureux Cucees. non-feulemcnr dans

la pene, mais encore dans loutes fones de maladies

é–

pidémique,;

&

qu'il avoit trouvé ce fecret dans une

dirfe"alion fur l. pe(le univcrfelle qui avoit régné en

,637 ,

qui lui tloit tombée par hafnrd entre les mains ,

10rlqu'il éloil chargé (en 16(8) , dans une ville de la

balre Silélie 011 régnoil une dylreorerie cruelle. de qua–

Ire cu,ns malades attaqués de (ymplomes de malignité.

Wedclius

&

fes compagnons auacherelH

a

leur cou

une raoine de

co/ehi,!,,,

en amulete,

&

aucun d'eux ne

fu t allaqué de la dyiTeoterie peOilemielle dom noos ve–

nons de parler. Cet auteur confirme I'efficacilé de fon

remede par plufieurs obfervations qu'il rapporle,

&

en–

Ir'~utres

par l'hiOoire de deux medecins qui ayanr élé

appellés

i

Hambourg pendant la pelle qui ' y r"gnoit,

partirent pour ceue ville apres 5'¿tre mis fous la prOte–

aion de D ieu,

&

s'"tre munis de cet amulete. Ces

deux medeeins réuffirent trcs-bien;

&

la pelle é" nt cef–

fée, ils s'en rerournerem I'u n

&

I'autre en bonne fan–

té.

Enfin Wedelius, apres avoir éprouvé pendant cín–

quanrc.n (on remede , qu'il dillribuoi, lous le nom

d'aTca",,,n duplica,,,,,, calholicum ,

n'a pas hélilé

a

le

rendru publie, comme élam un alexipharmaque cOntre

la pelle, les fievres ardemes, les ticH es malignes, la

pelite ."role, la rougeo!e, le pourpre , la dyllemerie,

&0.

11 faut obfc,ver que Wede Jius ordonnoit, outre ce

remcdt' , une diete cxaélc; qu'i1

recoll''Ilnandoic

d'éviter

tout ce qui eO nuilible,

&

tie garder 12 modération dans

les lix choli:s que I'on appeJle

non-rtatllrtlles;

ce que

bien des gens regarderoiem aujourd'hui comll1e une auffi

. bonne rccell. COlme le, maJadi.s épidémiques, que I'"r–

e,.""m d"pliro,,,m ctrlhol;c"m

1-Veda;;.

M. C¡eoflroy

/lnit eet e>.trait pal)' l'e xplic3tioLl !rcs-judicieufe 'IUC Qui–

rinus R ivinus a donnéc de 1'0pér;lIion de eel amulel. ,

qu'il croil étre Ion propre

:i

cncourager le peuple ,

&

3

I'emp<cher de craindre la

conra~ion:

Cl<

iI

y. lonl;–

Icms quc I'on a ouler"é que dans les maladies c'pid¿–

llliques, un des plus fou "<lains alex iphormaques ':roil le

courage Oll I'infenlibilil¿.

(b)

C

ü

L D 1N

G,

( G¡og. mod,)

pelite ville de D3ne-

COL

509

mark ,

d3Q~

le Nortjutland.

LONg.

2,

/tlt.

H ·

3! .

COLD I TZ,

(G/og. moJ. )

petile viII e d' A llcma–

gne dans la haule

Sue,

en M ifnie. for la l uid• .

e o

LE RE.

r.

f.

(Morale)

c'el!, (uÍl-am la déli–

nition de Locke, ceue inquiétude ou ce defordre de

l'a;¡¡e que nous reoemons apres a"oir

re~u

quelqu'inju–

re,

&

qui eO accnmpagné d'un deCir prelTl nt de nous

veoger: paffion qui nous Jeue hors de nous-mémes,

&

qui cherchaO! le moyen de repoall« le mal qui nous

menacc

1

00

qui

naus

:l

dt.'J3

:ltteims,

naus-

3\lellgte ,

&

nous fuil courir

¡,

la ,'engeance : md trelr. impérieufe

&

ingrale, qui récompenCc mal le (ervice qu'on lui . ren–

du ,

&

qui vend ellércment les pernicieux eonreíls qu'

elle donne.

) e

parle ieí de la

col"e

cou,'ene . durable, joiote

a

la haine: celle qui el! ouvene, ingénue, l"mblable

a

un feu de paillc . fans mauvaife imention, eO un fim–

pIe die! de la p':lulanee du tempérament. qui peu,

queJo.

quefois elre louable , ou du moins qui ne feroil repré–

hcnfible que par I'indiferétion ou le 10r! qlli en r':lul–

leroil . Mais ceue vivacilé en bien diRérente d'une vio–

lenee qui rurmonte loute stteaion, nous enlace

&

nous

emrave, pour me fervir d' ul1 lerme espreOif de Fau–

connerie. Telle étoi!

la

<ol,re

de Coriolan, quand

iI

vin, fe rendre

3

Tullu pour fe " enger de Rome ,

&

acheter les elfets de fon reflenrllneO!

3UX

dépcns m eme

de

(;1

vie.

L es caufes qui produifem ce defordre. fou t une hu–

meur alrabilaire, une foiblelre, mol kne,

&

mala"i" d'c–

fpril, une f.1ulre délicaleffe,. une fenfi bil ilé blAmable,

I'amour-propre,

I '~mour

des petites chofes, une vaiue!

curiofilé. la legereté

a

eroire, le chagrin d'érre mepri–

&

inj urié ; d'ou viem que la

colere

de la femme eO

ro

vive

&

Ji pléniere: elle nait 3ulli dans le refus de 1..

violenee du dolir.

Ccue. paffion a rouvent des effe!s lamentables, fui–

vam In r<m3rque de Charron : elle nous poulrc

a

I'in–

juOiee: elle nous jel!e dans de grands maux par Con

ineonódération; ene nous fail dir.

~

faire des ehofes

melré.

111

es , homeufes , indignes, quelquefois funenes

&

irréparables , dom s'enfuivent de cruels remord.: I'hi–

noire .neienne

&

moderne n'en fournilreol que trOP

d'exemples. Horaee a bieo raifon de dire:

Q¿~i

non moderabitllY irte, &c.

EpiH. ij. lib.

!.

ver.

60- 66.

L es remedes , dil Charrou, dOn! je " a:5 emprun!er

le Jangage, fon , pluocurs

&

divers, defqueh

I 'd~rit

doit erre

~vam

la maio acmé

&

bien

mUlli

1

comme

eeUK qui cr.ígneO!

d'~lre

.ffiégés; car apres u'el1 pas

tems. lis fe peuvenr r¿duire

trois ehefs: le premier

en de couper cllemin

:l

la

colere ,

&

Iui fcrmer 1000es

les ",'enues; il f3ut donc fe dé li vrer dc 10uteS les cau–

fes

&

occaHons de

colere

ci-devam énoncée\: le fecond

chef eO de ccux qu'il fau t employer 10rCque les occa–

fiolls de

colere

fe préfenlem, qlll ¡¡,m

1°.

arrerer

&

le–

nir fotl corps en paix

&

en repos. fans

mou~emenl

&

agitation;

2°.

dillÍlion

:i

eroire

&

prendr. ré('lution,

donnor loilir au jugement de conlidérer;

3°.

Ce craiu–

dre foi-m':me , rccourir

a

de vmis amis ,

&

mfirir nos

col"es

entre leurs diCeours; 4°. Y faire divertion par

lout ce qlJi peul caimer, adoucir, égaycr: le rroitiemc

chef el! aux belles conlidérations dont il faul abreuver

&

nourrir nOtre efpril de longue main, des aaions fu–

nenes

&

mOUI'cmens qui rétul,ent de la

col. re;

des a–

vanlages de la modératÍon; de l'el1ime que nous devons

porter

it

la r.1gelrc, laquelle fe montre principalemcm á

fe relenir

&

fe commander .

JI

no fau! pas ccpendanr eonfidércr la

,.

I.re

comme

une paffion mOJours mauvaire de fa l1at>lre; elle ne

I'en pas, ni ne deshonore perfonne, pourvO que

Ce

é–

mOlions foien[

prop()rli('lnll¿~S

au fUJt:1 qu'on a

de

s'é–

mouvoir. Par conféquem elle peul erre lég.ilime , quand

elle n'en portée qu'a un ccrt:lin

poinl; m31$ d'ull

:lutre

dlté elle n'eO jamais néceUáire : on pe", roGJours,

&

c:e(l

m~me

le plus sar, foa tenir da" les .occalio!"

(;~

dlgni!é

&

fes droi!s

(;~ns

fe eourroucer . SI le dellr de

In . vengeance , elfe! n:llurel .de

cetl~

..paflion,

,'y

Ir,?uve

JOIm; alors comme

cec ellet

en

vlCleux

par 111l+mctnc,

il

I~che

la

coler<

&

I'emp':ehe de demeurer dans de

juOes bornes.

Do~ncr '

la vengenoce "manée de la

ro–

ler.

Ja corretrion de I'ofl;'n fe , feroit corriger le vice

par

lui.m~me:

" La raiJon qui doit commander en

)) nous die cucare Charron, auteur

admir3bJe

(UT

ce

CUJel', nc veu! poiut de ceS officicrs-l:l, qui

fOnl

de

" leur lete fans auendre ron ordonoance : elle veut lOut

" faire