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5

1 0

COL

" fni re par campas;

&

pour

ce,

la violence ne lui en: •

" p3S propre ".

Ccux done qui prélendel1t qu'un meurlre commis

dans la

{o/~rc

nc dClit pas proprcmcnt

~lrC

mis nu nom–

bre des il1Ju(llces puniíT.,bles, n'olll pas une idée juele

dn droil nalurel; car

íl

e(l certain que 4'injuelice nc

conli(le eO'clltiellemeOl qu'a violer les droils d'autrui. 11

n'impoflc qu'on le

faITe

par un mouvement de

colere,

par avarice, par [en(ualité, par ambition,

&G.

qui fotl!

les fources d'uÍ! proviennel1t ordinnirement les plus gran–

deS illjunices: c'e(l le propre au cOlmaire de la

jl~nice

de rélitler

a

toutes les tentations, par le Ceul mouf de

ne laire aucune breche aux lois de la fociété humaine.

11 en pourtam vrai que les .aions auxqucHes on

di

por–

té par la

colere,

font moins odieufes que celles qui

nailIent du defir des plaifirs, lequel n'e(l phs

ti

brufque,

&

qui peut trouver plus facilemcm dequoi fe (atisfaire

..ilieurs fans ill junice; fur quoi Arinore remarque tres–

bien que la

coiere

di

plus naturelle que le defir des

cho(es qui vont dan, l'exccs,

&

qui nc font pas nécef–

faires.

Mais lorfqu. ce philofophe prétcnd que ceUe paffion

fert par fois d'armes a la Vertu

&

a la vaillanee, il fe

trompe beaucoup: qunm

iI

la vcrtu, cela n'en pas vrai ;

&

quaot •

la

vaillance, on a répondu anez plaifammem

qll'en tout cas c'efi une arme

de

l10 uvel

uraRe;

car,

dit

M ontaignc, "

NOllS

rcmnons les :lutrcs armes,

&

ccl–

" le ci nous rcmue;

llotrc

maio ne la g uide pas, c'eCl

" elle qui gllide notrc maio , naus ne

la

tenons pas,

"

.I¡'-tide de M.

l.

Ch.va/i

"

DE

J

A U

e o u

R T. (1 )

COL

~

RE,

(MeJeci"e)

cette pamon irritanle nOllS

jetle dans des mou\'emcns violens, en caufan t un grand

defordre dans nOtre machine .

N ous vengns de parler de cette pamon " n moraliUe,

nous ollons

10

con(¡dérer en medecin.

Telle e(l f. nature, gu'elle mct filbitemen t, quelqu'

~n

foil 13 cnufe, tout le fylleme nervcux daos une agi–

tation extraordillaire par la ("cHlfiriétioll violente

qu'elle

prodüit dalls les panies mufculaires ,

&

qu'elle augmen–

te prodigieufemeO! non-Cculement

lo

CyClole du creur

&

de fes "ai{feaux colltigus, mais encore le ton des par–

ties fibreu(es de toUI le corps.

Ce muuvemelH i-mpétueux du faog

&

de l'altération

du fluide nerveux dans les perfoo nes en qui la

colere

e(l

pou lT~e

á fon dcrnier période, fe mallife(lé évidemment

par l'augment3tion du pouls , la promptitude de la re–

fpiratioo, la fuif, la chaleur , le gon flemeot

&

la rou–

geur du

vifn~e,

la pulfatioo des arteres de la tete plus

forte, plus é levée, fu r lOut aux environs des tempes ,

l'éelat des yeux , le bégayemenr, la voix enroué" , le

parler précipilé , la CuppreClion de I'urine, le rremble–

mcnt des panies t:xtéríeures; enfill une cenaine préci–

pilaliun remarquable dallS les fouaioos de l'eCprit , Ces

fymptomes fe trouvent plus ou moins ra!Temblés fui–

vaO! le tempéramelH

&

la furce de la paffion;

&

la

Phyliologie les explique fans peine par la coo!lriaion

fpafmudiquc de tout le fyllcme nerveux.

En conféquence les obfervations de pratique ont ap–

pris que des fi evres bilieufes, inOammatuires , la jau–

nine, les obUruaions du foie, des hémorragies, des

diarrhécs , des pierr.. dans la vélicule du

fid

ou dans

les conduits biiiaircs en étoient quelq uefois la fuire. La

con(piratión (¡ngnliere de touS les nerfs en donne la rai–

fon. D 'abord la con(lriaion violen[e qui

Ce

fait ici dans

I

le genre nen 'eux, produit

la

fupprenion de l'urine, l'ob–

tlruaioo

&

I'embarras dans l' écoulemenr de la bile,

d'oÍ! réCulte la formation des pierres de la véficu le du

fiel. C 'eC! de cette con!lriélion que provient

la

jauniC–

fe; d'un alltre

c(lté ,

les cunduits biliaires formés de tu–

niques muCeulaires

&

ncrveufes, Ce trOuvam exceffive–

ment comprimés par l'inHux rapide du liquide fpiritueux

contenu dan, les nerfs ,

le

re{ferrent , foo t cou!er la bi–

le qu'ils cootiennent ;

&

cettc bile pa{fe dans le duo–

deoum

&

dans le veotricule . D e-la les envies de va–

m ir , la déjeaion de matiere bilku(e,

&

la diarrhée . L 'a–

bondance

&

I'acreté de cette bile cauferont la chaleur ,

la

foif, des

lievr~s

lentes , bilieufes, inflammatoires ,

& c,

L a

colere

produifant des fpafmes,

&

augmentant le

m ouvemelll des Ruides , il en néce{faire qu'il fe porte

avec impétuoifité , ou qu'iI s'arréte dans les parties fu-

(1)

ti

ya plufieuu fapl'oru entre 1:\ coJere

&

)'amour: la colere

,,'n14

I

IlIme pon 1;\

préJcncc

de '"objet qui

¡'excite.

&

s'nffoiblit

(":ar

(on

éloignemem; la caJere une Coi, allquvic

(l!

moUero..

&:

fai,

natue~

COL

p(rieures une trop grande quantité de ¡;,ng; d'ou il

fir–

rivera que ces p3rties ferollt

u op

difiendues,

&

en

con–

(éqllence le virage s'enHammera, toute les " cines de la

tcte , celles du ¡roOl des [empes, (crom gonflées,

&c.

11 cn pourra donc r¿(uller des hémorrhagies, (oit par

le ne'l,

foil

par une rupture de la veinc pulmonaire,

foit par les veines de l'allus, foit par la '!Iatrice. En

un mot dallS les 'parties dont les vaiffeaux fe trou"cront

les plus foibles ou les plus diUeudus, l'iofl ux rapi-de dé–

réglé du liquide (piritueux contenu dans les \lerfs, ren–

dra

la

langue bégayante, la voix eoroüée, le parler pré–

cipité, le tremblement, la précipitation dans les Ion–

a ions de l'cCprit,

Entill quelques obCervations nous appr.nnent qu'il

y

a des perfolllles qui

a

la fuite d'uoe grande

colere,

om

perdu tour-o-Iour l'ouie, la voe,

&

la parole,

&

d'au–

tres qui Cont tOmbées pendam plufieurs jours dans

~n

état d'inCenfibilité. Ces divers accidens dépendent enue–

remenr ou de la c'bmpreflion des nerfs du ce,veau, on

du Ru x a"oté des efprits, taot6t fur Con organe des fens,

tallt6t fur l'autre,

C'en ponrquoi le medecin travaillera

a

enhner ces

fpa(mes, cette agitadon de tOut le fyUcme norveux ;

i

remetlre le fal1g

&

les humeurs dans un mouvement

uniforme,

&

o corriger l'aerimonie des e·uides. Aiuu

les

réfrig~rans

tels que

la

Iiqneur minérale anodylle

d'H offman, \'ceprit de nitre ou l'efprit de

vitri~l

dulej–

ticEs, délayés dans un liquide convenable, dcvlendront

de vbis calmans . Si la bile s'en jcttée dans les inte–

elins , il faut l'évacuer doucement par des lénitifs, tels

que la magné(¡c blanche, la poudre de rhubarbe melée

avec

le

nitre, les décoaions de tamarins,

&

autres de

ceue e(pece, On corrigera l'acrimoine des fluides par

des boi!Tons opporées

o

ceue acrimonie, S'il s'etl rom–

pu quelque vai(feau dans le ti{fu pulmonaire,

00

di.mi–

nuera l'impéruolité du r"ng par la (,ignée, la dé"va–

!ion, les demi-bains, les raNraichi{fan ,

M~is

l'on évi–

tera dans la ",éthode curative les calhartiques

&

les

é–

médques qui Coot fUlle(les dans cet état; car comme ils

n'aginen t qu'en irrilan! les libres délicates de l'c(lomac

&

des inte(lins,

&

que ces libres font déJ' attaquées de

con(lriaion ' (pafmodiques par la

colere;

de tels reme–

des nc feroicnt qu'augmcnter le mal . Ce Ceroit bien pis

dans les perfoones fujettes

a

des fpafmes hypocondria–

ques, hy(l ériques ,

&

dans celles qui (ont déJa to'urmen–

I';<S

lIe cardialgie . Ce n'eO point ici que la difficuhé

pour dért:rtnioer des remed(s fait \lne des parties dél ¡en–

tes du jugement du medecin , un peu de bon fens lui

fbffi t.

Art.

de

M.

le Che7lalier

DE

J

A

lJ

e o

U R T ,

CO L E R E T,

r.

m .

ferme de P iche ;

le filet qui ,

forme le

<oleret

en étroit par les deux bOUIS, oÍ!

iI

n'a

au plus que deux piés

&

demi de haut; il s'élargit en–

fuite, de forte qu'i1 y a quelquefois trois a quatre braOes

de ehaue dans le milieu . L a grandeur des mailles el!

:1

la

difel édon des pecheurs, qui fe Cervem de cet engin dé–

Cendu notamment par l'ordonnallce de

I

r84,

eit.

Ixxxiv.

&

par celle de 168 r,

tit,

xvj.

&

xxj.

Le bas de ce 6-

let e(l galni de plommées ou pla ucs de plomb roulées

pour le faire couler bas

&

le te oir ouver!. Le haut eft

garni de floues de liége, au moyen defquelles

&

des

plommées le filet fe trouve étendu. A chacune des ex–

trérnit6 du filet eCl un batan fur lequel il e(l "narré, com–

me on pell! le voir

figure

de Plche:

de chacuoe des ex–

trémités de ce baton, partem des cardes '1ui fe réuni{fent

en une feule, qui a une bralTe ou deux de dillance, en plo–

yée pour former Ul'e graode bouele ou bretelle, que les

p~chellrs

fe pa{fent au cou pour tirer ce[ in(lrument

a–

pel1-pres comme follt les bateliers qui hallent leurs pe–

dts bateal1x pour remonter les rivie,"s. 11 faut deux hom–

mes, un 3 chaque bout du

ti

let ; ils fe mettent quelque–

fois dans l'eau Jufque 10lls le menton , a6n d'avoir une

plus longue marée, cette peche ne pouvam fe faire que

de ban" mer .

Dans quclques endroits, les pay [,ns indifciplinés

&

,'oilins des c6tes de la mer. y dcfcendent avec des

co–

l"elJ

d'un trcs-grand volume qn'i1s apportenr fur des

chevaux ,

&

doO! ils fe Cervem rour lirer oes graods

<o–

lerelJ

qui font Ibr les fables le meme mauvai, effet que

la dreige , lorfqu'on s'en

Cert

prc6 de lerre: aum cette

peche etl-elle une des plns nuilibles, puiCqu'elle détruit

tout ce qu'elIe rencontre Cur les Cables.

Outre

le rcpemir, enhn elle s"éteinc par

l'h"bitade

de voir l'objet quí }'a_

voit fait oa1w:.

lV)