COH
" des ditlances ne fe fait plus appercevoir .
Poyo
A
T-
"TR ACTION.
.
" Or
Ii
le5 corps compofés fom (j durs qui l'cxpérieo–
ce uous le
f.itvoir
¡;
I'égar.d de quelques-uos,
&
que
" cepend.m ils ayem beaucoup de pnres,
&
foiene com–
porés de panies qui foieut fimplement placées I'uoe
" aupres de l'autre; les panicuks limpies qui font fans
pores,
&
qui n'ont jamais été diviCées, doivcm étre
" beaucoup plus dures: car ces fortes de parties dures
" etJtallécs .nfcmble, ne peuvent guere fe toucher que
" par trcs-peu de points;
&
por conféqueut il faut beau–
" coup moins de force pour les féparer, que pour rom–
" pre une particule foJide done les parti<>s fe touchent
" dans !DUt I'efpace qui efl entr'elles , faos qu'¡¡ y ait
" ni pa res ni imerflices qui affoibliffent leur
eohljion.
"
M.iseomment des particules d'une li grande dure-
té qui fom feulcment eDlaffées enfemble, fans fe tou–
cher que par un tres-pelit nombre
d~
points, peuvenr–
elles telllr enfemble
&
(j fortement qu'elJes font,
f.nsI'.élion d'une c,ufe qui faffe qu' elJes foient attirées
" ou preffécs l'uue "ers l'autre? C :efl ce qui efl tres–
" diffieile • comprendre.
" L es plus petites partieules de matiere peuveot etre
" unies enftmble p3f les plus fones .ttraaions,
&
eom–
" pof"r de plus groeres p3fticules dont la vertu atlr.–
" aive [oit moins forte;
&
plu(jeurs de ces dernieres
" peuvent tenir eDfemblc
&
compofer des partieules en-
ca re plus groeres , dont la vertu attraaive [oit enco–
re moins forte,
&
aih li de Cuite, jufqu" ce que la
progremon fin ilIe par les plus gro([es p3fticules, d'ou
dépeodent les opérations chimiques, les couleurs des
corps namrels,
&
qui Jointes enfemble compofent des
" corps d'uoe grandeur fenfib\e.
V.
D
u
R E'T E' ,
F
L U 1-
DITE.'.
L cs différens degrés de
eohéfion
conflituem les diffé·
remes form es
&
propriétés de, corps . Suivant I'illulire
autcur que nous venons de cirer, les pardcu lcs des flui–
des qui n'ont que peu de
eohljion,
&
qui
[001
a(lez pe–
tites pour étre (ufceptibles des agitations qui entr<tiennent
la Huidité, [ont tres-aifémem (éparées
&
réd uites en va –
peur; elles forment ce que les Chimifles appellent
eorps
vo/atils;
elles fe raré6ent par l. moindre ehakur,
&
fe
eondenfent de ml:me par un froid modéré.
Voy.
V
0 -
LAT tL .
L es eorps dont les particules font plus grolfes , ou
fom cohéretltes entre clles .vec une amaaion plus for–
te , font moins fufceptibles d'agitation,
&
ne fauroient
etre féparés Ics uns des ."'tres que p.r un degr¿ be.u–
coup plus conlidérable de chaleur; quelques-uns d'eux
ne lauroient meme fe
f~parer
f.nsfermentation;
&
ce
font ccux-Ia que les Chimifles appellent d.s
eurps
fi–
;ces. ChamberJ .
M . Mulfchenbroek, dans fon
.jJai
de P hyfi'lue ,
nous
a donné plulieurs recherches fur la
eohifion
ou .dhéren–
!,e des corps . En voici la fubflallee; c'ea M. Muf–
fchenbroek qui p....le .
Les furfaces de toUS les grands eorps font fort rabo–
teufes, ce qui ell caufe qu'ils ne fe touchent que dans
un petit nombre de points lorfqu'iIs font po[és le, uns
fur les autrcs,
&
qu'ils fe trouvent reparés en d'autrcs
endroits al'! l' .tIr.aion efl 'par conlequent beaucoup
moindr•. Moins les eorps fom raboteux, plu. ils fe toU–
chent; aum "oit-on que ceux qui
0111
ulle rurface fort
uní!! s'auircnr davautage,
&
tiennent
p.lus
fortelncnt
les
uns aux auues, que ceus qui font "borcux. Mais pour
rendre les [urfaces enca re plus unies, il fout les endui–
re de quelque liquide dont les p.rties foiem fort 6nes,
&
qui puilfene boucher les pores.
La C himie nous apprend que les parties tcrreflres des
plames tiennem enfemble par le moren d'une huile
é–
pailfe, qui n'cn peut etre féparée, loit qu'on les fane
lecher ou bouillir dans I'eau, mais feulemcnt lorfqu'on.
les brfi le
:lU
grand air _ En effet elles fe convertillent en
cendres , qui n'om plus aucune li.i lo n aulfi- tÓt que cette
huile efl con fumée: fi
1'011
incorpore ces cendres .vec
de l'huile
&
de l'eau, les parties fe lieront
&
s'uniront
enfemble. Les os des animaux qu'on fait bouillir 101lg–
tems avee de l'eau dans le pot de I'invention de M.
Papin
(Voyez:.
D
1 G E S Tal RE) ,
deviennem fort fra–
giles,
&
re
ca(fem aum-tÓt qu'on vieo t :\ les frotter ;
m.ison ne les plooge pas
p~tÓI
d.nsI'huile , qu'ils re–
dev ienllént durs,
&
ne fe calfent pa facilcmenr.
J'ai pris difierens corps, contiouo M. Mu llehenbroel<,
dont le-diametre étoit de
1
+-;
pouce du R hin, les fur–
f.ces avec lefquelles ils fe touchoient ét6ieut prefque
parfaitement pl.tes
&
unies; je les. 6s chaulfer dans de
COR
l'-eau bouillante,
&
apres • voir enduit leurS' furfaces de
fuif de chandelle, je les mis d'abord les uos fur les au–
tre s; je les
tis
enCuite rcfroid" , apres quoi Je trou"ai
que leur adhérence s'étoit faite en meme tems de la ma–
niere que voici .
Le s corp! de verre
11;
1t
t3
0
de bifmuth,
I OQ
de cuivre jaune
1
'So
de marc.mte
d'or,
ISO
de cuivre rouge,
·200
de pl omb,
27S
d'argent,
Uf
de marbre blanc,
22¡-
d'acier trempé ,
22
S
I
de marbre
noir,
230
de fer flexible .
'loo
I
d'ivoire,
t 08
d'étain,
100
La eh.leur de I'eau bouillante n'ea pas coofidérable .
ce qu i fait que les parties folides peuvent
a
peine etre
écartées les unes des autres ,
&
que les pares ne s'ou–
vrent que peu; de forte . que
lo
grallfe ne fauroir y pé–
"élrer profondémenr, ni faire par cooféquent la fonélion
d'un aimant qui agit avec forcc : ainfi año que la grairfe
pu t alors mieux remplir les pares,
011
rendit ces corps
beaucoup plus chauds en les
frott.ntde grailfe dans le
tems qu'elle étoit comme bouillante;
&
apres qo'ils fu–
rem refroidis, il s s'.ttirerent réciproquement . avéc beau:
coup plus de force, eomme
011
le peut vOlr par ce qu·¡
fuit .
De verre ,
de cuivre jaune,
de marbr" blnnc,
~~¡de
fer,
Boo
de cuivre rouge,
600 d':ugcnt,
1t;
9f
O
8so
2)0
On met quelquefois entre deux corps folides un en–
duit • demi liquide , qui fait que ces corps tlennent en–
femble dans la fuite avec be.ucoup de furce,
&
qu'ils
femblent ne former qu'un feul corps f"lide; cela fe re–
marque lorfqu'on dé[rempe de la chaux avec du fable
&
de I'eau .
11 arrive quelquefois que deux liquides font compo–
fés de p3rties qui s'a[tiren, mutnellement avee beaucoup
de force, de forte qu'i ls fe changenr en un corps folide
apres leur melangc. C'en ainó que I'huile de tarUe par
céfaillance incorporée
:\Vcc
l'hui!e de vitriol, fe con–
vertit en
U11
corps folide auquel
011
donne le nom de
tartre vitriolé .
Le froid durcit certains corps dont le> parties é!Dient
aupa"vaot mol!a(les: le feu produit aum le meme efret
fur d'autres corps.
Le froid réJ uil en maltes folides tauS les métaux, les
demi·mét.u x, les réfiues terrenres
&
végét>bles, de me–
me que le verre , apres que ces corps om été fondus
p3r l. chaleur .
L 'acier rougi au feu ,
&
plongé enfuite fubitement dans
!'eau froide, dev itnt auffi -tÓ[ dur.
L e feu durcit encore d'amres corps, parmi lefquels on
peUl compter la terre·glaife mollaffe , que le feu rend
auffi dure qu'une pierre, tant
a
caure que l'eau s'éva–
pore, que parce que le feu fublilife en mEme tems [oU–
tes les parties...terrcflres,
&
qu'il fait fondre les
fel~ ,
lef–
quels
p~nelrenr
enfuite
&
s'infinuent dans ces partles; ce
qui
f.itqu'elles s'attiren t muruellemeot avee force, par–
ce qu'elles. fe !Duchent en plulieurs points de lcurs fur–
faces ,
&
doivent former p" conf¿quenr un corps fort
folide .
Tout cela efl tiré de M. Mulfchenbrock,
-iTai
d~
P hyjif(.
arto
6)S.
&
[r';'U .
nous n'.vons fai[ que, l'abre–
ger; ceux qui voudront recourir
:l
l'ouvr3ge ll"lem ..e .de
ce gund ph yficien, y trOuveront u[) plus grand de"ll.
( Od
o
H
&s
I ON,
( M ed.)
Q uelle que foir l. caufe de
la force plus ou moins con lidérahle , por I.quede deux
panies Huides ou folides fe touchent
&
adhere~t,
l. M e–
decine doil confidércr .ttemivement· cer eHet daos les
flu ides
&
les folides du corps humain.
.
N os fluides peuvcnt étre viciés
á
ce[
~gard
de d,f–
férentes manieres;
&
en géné:al ,. leur
, . h¡fiun
peut elre
trop forte ou tra p foible. L Ulllon trap,. forte ou trop
tenace de leurs molécules , empeche qu. ,1 n<; fe féparc
de petites p.rtiel1les des grandes : prO?UalOn h née.ell3lre
pour l'inrégrité de la vie ! Lenr d,vlfion trap fac ,le I\e
nuit pas moins en ce qu'eJle efl un ,obfl acle
it
la con–
n.nce de la
f.1nté .
Tous
le~
MedeclIls favent que .eet–
[e [enacilé
&
cetle dilfolutloll des humeurs deuUI,fant
ég.lement leur
e~b¿fio" .nat~lrelle,
ront la fource d·une
in6 nité de malad,es pnrtlcuheres.
L es folides peuvent péeher p3teillement en
m.~~ue