4
1
6
C L A
';tJ,
al'e.
37.
&
I p.
Seclin,
loe"le [OI/J L il" . (A)
C L A M E,
(Jurifp.)
nociennement fignifioi t
amm–
de.
En cenains lieux on k\'oit une amende ainli ap–
pell ée (qr les débiteurs qui étoient en dcmeure de pa–
yer .
Voyet¿ le ,on[ál de
Pierre de Fomaines,
,b. xxj.
p.
120.
are.
r
1.
&
1
f.
11 Y
a aum le droit
&
peine
de
clame
,
c'en-.-dire I'amende qui en dOe
a
Junice
pour la priCe des befliaux trouvées en délit. II en efl
parlé dans
la
coihume d'Auvergne,
,h. xx,.iij. arto
6.
12.
13. 14: 17.
&
["iv.
&
dam le, ,04e. 10,a1Cl du –
dit
paJI.
(1/)
C LA
1\1
E
C Y,
(Gtlog . mod.)
petite vil le de fran–
e;
dans le N iverno¡s, a;1 co.nRuent
d~ Be~vro!.'
&
de
I Yonne.
L ong_.
21'.
[J .
11.
lae.
47' · 27 · 37·
C L
A M
E
R ,
v. a.
&
n. (
'Jl!ri(p.)
dans les an–
ciens auteurs
&
dans quelques coOtumes, lignifie
de–
mander
,
pourfttivre.
C
lamer droie ,
c'efl fonner (a demande 0\1 rendre
plaime en jurlice.
f/o)'t?z I'm"ien7le eOllt.
de
BeaIU¡tlt?[–
ne, arto
48.
Clermone)
gr.
J-ItJinnt/t, ch. Ixx vij.
MonI,
ch.
X.
l/alen,im"CI, ar<.
88.
&
109.
Clamer garand,
c'en agir en garantie comre quel–
qU'Utl.
COlíe. de Brctagnc, are.
14).
N CJrm . nne. co/ít.
, h. xxvj. xxxiij.
&
Ivij.
&
aft Jlyle du pay' de Nor–
mandic.
Clamer en gariettr,
c'ef! quand I'on fai r demande de
q uelque cho le par voie
po(Jclloir~
o u propriétnire, ou
que I'on Ce plaillt en junice du ton qui a cté fnit.
Clamer
ti
j uflicc,
c'efl (e plnindre de quelq\le trou–
ble OU ron que I'on n re,il .
Cotitume de D unoi" arto
p.
Clamer leI bie11l de fo" débiee:tr forain,
c'en f.1ifir
&
arretCr.
Colit. de LII/e, are.
98.
104 ' 11 6.
Li/l",
arto
99.
10 1. 102.
J03.
10 +
12 +
AJe. tito xvj. arto
12.//oyez:.
C
I.AIN
(5
CL.A~I EUR.
L iClt clam.,
cfl un héritage pour Icqucl il y 3 de –
mande ou
comp.3inre.
J/
oyez.
lIt
fomm::
rurlll~.
Se damer en
eOllr
ftifcrai)Je
de
eour ¡,,¡éricar,
c'eCl
lor[que celui qui en ' Jourué dev3nt un Juge inférieur
$'adrdre
a
la cour fup¿rieure pour a\'oir plus promptc
expédition; cc qui efl pelm is en matiere de retrait li–
gn.ger dans les co,humes d' Anjoll
&
Maine, afi n que
les deniers de I'acquéreur ne (oient point re,ardés.
Se damer,
tignifie aulii
rctra;re. C oli.t. de N ormand.
tito
des retraits
&
elnmCltrJ.
C
lamer
ron
f"jet,
c'efl revendiqucr (011 (erf ou mnr–
taillable , [un ccnli taire ou jufliciable, qui (e veut a–
voüer [ujet d'ull autre [cigneur . Boutillier ,
en fa fom -
m e rural•. (A)
.
C L
A M
E
U
R ,
r.
m. (
'JuriJp.)
en général figni–
tie
dema11de;
il lignifie au!li quclqucfois
JaiJie, exlClt–
tion, contra;ntc.
e'en
3inJi
qu'il
ell
dir
faire fa cla–
me"r
1111
roi,
en
I
'anci~nne
chronique de F1::lIldrcs,
ch.
Jxxxv.
11
el] parlé
de
elam
UU"
,
clamor,
en I'ordonnan–
ce de Philippe
IV .
de I'an 13°4,
&
de la
clammr
du
petit (cel de Montpeilier dans I'ordonnallee de L ouis
X II.
are.
142.
&
f"iv.
e
¡ame/u' ,
en
N
ormalldie,
ell
toutc demande
inten,..
tée par In voie po!lelfoire ou pétiroire, pour Ce plaill–
dre en juflice par aétion civile du dommage que I'on
pretend avoir loulfert. On
y
diOingue plulleurs Cones
de
cfameUTJ;
favoir,
.
C lammr de bourfe ,
efl I'aaion en retrait lignager,
féoda
1,
ou autre.
C
lameur de bourfe gagle
,
c'efl quand le défendeur
en retrait
Ii~nager, te~dal
, ou
aut~e,. acquie(c~
au re–
trait, en IUl rembourlant le Cort prlllclpal <ju pnx de la
vente, frais,
&
loyaux c06" .
C/amcuy
ti
droie
con7Jcnlionnel,
eO l'naion pour e–
xercer la faculté de réméré.
C
Jammr
,¡
tlroie de letere Me,
efl la faculté qui ap–
panient
iI
un tiers acquéreur qui a polrédé par an
&
jour un hérit3
C1
c ou autre immcuble en ,'erru d'un
ti–
tre
authclltiqu~ ,
de le pouvoir relirer [ur celui qui s'en
efl reodu adJudicalaire par decret, en lui rembour(ant
le prix de l'adJ udication,
fT3~s
&
loyaux coO" daos l'an
&
Jour.
C o,;t. de lVorm""dlC , arto
4fT.
Clame"r [au!Te ,
el! quand on (e Rlaint 3 ton;\ ju–
n ice.
An,. cOlít. de Norman. ch. 'VIJ.
9f·
roree ,lame";' ,
en une amende de deux [ols lix de–
niers dOe au Roi, (elon i3 c06tume locale de la chil–
lellenie de Montereau, reifon de M eaux ; lor(que quel–
q u'un a fait ajouroer un autre en aaion per(onnelle ,
celui qui Cuccombe la doit pour le premier ajomne–
meot, Cuppo[é que les parties s'accordent, (aOl poner
la cauCe
ii
I'audience ; car s'ils perfiOent plus loin ,
&
que la cau[e [oit contené. ,
il
Y
a [ept (ols fix deoiers
CLA
d'amende : c'e& proprement I'nmende du clain
&
da–
meur
fai te en junice, qui eO moindre que I'amende du
"i
atlei"e
&
v/rifi'
qui dI dOe pour la conrelbtion.
VOYe:¿ le gloffaire de
M.
de L auriere
aft
moe
F
o
R TE
C L A MEUR.
C
lameur de gage plege,
en une com plainte cOlltre
le troub.l. fait en la propriété ou p••lfc!lion d'un héri–
tage, par voie de fait , violence, o u autremeot .
Nor–
mando art o
f.
Clameur gagle,
en le retrait
conC.mipar I'acqué–
rcur .
C
lame/Ir de haro
,
U
lité. en
N
ormondie,
&
que Du–
Inolin arpclle
'qllir;ttltio NOrml1nlJTfltn
,
eH
Ulle
plaime
verbale
&
clame",
publique de ::c1ui
il
qui
011
fait qud–
que violence ou injuflice,
&
qui implore la proleélion
du princc
l
ou qui trouvatlt fa partie 13 VCU[ meller
de–
Vant le juge, en Corte que cette
clameur
emporto avee
elle une affigoation vel bale.
L 'opinion la plus Cuivie Cur I'origine de cene
cla–
meur
de
haro,
en
que
le tenne de
/Jaro
en
une invo–
cation du nom de
R aMI
ou
R ollo
premier ouc de N or–
mandie, qui
Ce
relldit re(prélnble
ii
(on "euple, tam
por fes conqueles que par l'amour qu'il ov"it pour la
junice. Commc on imploroit Ca protea ion de COIl vi–
vam
~ar
UIle
clameur
publique , on l'appcllol1t
&
en
proferant (on OOIII ,
&
qu'aprcs fa mon
r.,
mémoire fu t
ell \'éné ration
ií
(on peup\c, 011 cominua d' ul;'r
Je
la
méme
dametlr
&
du tcrme de
haro,
p3r
corruption de
ha R aotll .
0 11
a donné pl ulieurs alllres ¿,ymolol\ies '
du terme de
baro ,
mais qui lIe paroiOent pa. bieu
lon-
dées.
.
L e prem ier exem ple m émorable de l' uCage que I'on
faifoil de la
clameur
de
hllro,
efl celui que rapporte
Paul Emile en Con hiOoire de france. Guillnume le
Bitard
dir
le Conqtu'rant ,
(eplÍeme
dne
de N urJllan–
die,
&
roi d'f\ngleterrt:,
¿tallt mon
l
Rouen
ou
Inois
de Scrtembrc 1087,
Ion
corps fUI tr"nlponé
&
i"hu–
m'i dnlls I'égliro
de
S. Elicolle de Caen qu'il avoit fuit
batir,
&
qui
avoit
éré eonllruite
("11
p3rtic
rur
UI1 pe–
tit morceau de rerre dont le prix
U'3\111it
poil)[ écé
p'l)'é
a
UII
pau\'re h"mme de la vi\le
de
Caen nommé
A11e–
li",
lequel
OC.,
arreter la
p()Jn~e
fu liebre du prillCC par
une
cI"i't!cur
de
haro
en
CI.S 1l'fIllCS :
f1.:!,i
reglla up–
prcffit armiJ,
me q"0f{'U
me/u
mortis oppreffit;
Igu
In·
jllri~
fuperfleJ
pacem mortNo
NO'J
dabo;
,n qltcm
tn[er–
eiJ
ijllon
h?minem
locum,
me"'
trI :
in
"líClIl01l
IU(1lm
infcrcndj mortuj jus ucmini
e1fc deffendo.
Sill
cxttn-
80 tllndem
indignit"
e.isll'Ullore
'Vivit adhuC' vis, R o/–
loncm
conáitorem
pare71tem'lllC
gentiJ appello,.
91t1
le–
giblu
ab fe daeiJ, 'l"am
cUJII!que
;lIj1tYIfI, pira IJ?UII
poeejl, polle',!ue.
Henri V. roi d' Angleterre ayant mis le fiége devant
R ouen en 1417 , un preITe fut député pour lui laire
ceIte harangue:
Trh'exc<lIene .prinoe
&
[eignClir, il
m'e./!
e"joint
de
crier contre
'VO/IJ
le g,.and
h"Yo;
e'en
ainli que le rapporte Monnrelet.
11
ell \'roi que Hen–
ri V. ne c'éfér. pas
a
la
dammr,
&
qu 'apl
eh
un Ilége
de lix mois il [e rendit maltre de la ville par compo–
lition , mais cela prou"c toílJours I'u[age qui a été f.1it
de
e~((e
clamellr
dans
(OUS
Ic\
lems.
Dépuis ia ré,lIlioll de la Normandie
a
la courolllle ,
nos lois 001
3Joihé dnns
lOUCeS
Icurs
ordonnanees
1
é–
ditS, déclaraliolls,
&
leul e patente" ceue clauCe,
d."–
obl!ant clame",' de ha
ro , ce qui
Ce
pratique encore pré–
fcmemem; en forre
qUI:
cette
c1"meuy
a paru avoir af–
(c'!. d'amorité pour fuirc obllacle
iI
I'exécmion de. 1l0U–
vellos lois,
,'j)
u'y étoit pos dérogé par une clau(e ex–
preifc.
L 'ancien coOlUmier de Normandie cOl1lient un ch.–
pitrc de
haro
,
dont Terrien
~
fait mcnlioo dans IOIl
commentaire,
li'l!.
X II.
,h. xviij.
La meme chofe fe
!Touve dall l'ancien flyle de procéser qui efl • la ñn
de ce colltumicr ,
&
eU rapporté par Terrien,
liv. V IJI.
ch. xj.
Suivant !'ancien c06tumier, le
haro
ne pouvoit
~tre
imerJetté que pour cauCe criminelle, comme pour leu,
larcin, homicide, ou autre péril
~vidcnt .
Mais on voit dans le Oyle ancien de procéder, que
I'u (age avoit changé,
&:
que la Plalique du
baro
ét"i!
déJ ' e"tendue au cas ou il s'agit de cOllfervor la pof–
re!lion des immeubles,
&
meme des meubles; c'en
pourquoi lors de la rédaa ion de la nou'/elle colllume
qui
commen~a
d'etrc obfervée au premier J uillet 1f83,
les commillaires nommés par le roi
&
les d¿pllt6 des
trois états infCrercm dans le cahitr de la réforma!ion
un artiele qui e11 le cinql1ante-quatrieme, pOII.m que le
haro
pent ctre imenté, non-Cealement poue malén.. de
corps